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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    La famille de l’église en Lituanie

    Louez Dieu pour ses fidèles serviteurs en Lituanie (Laisvųjų Krikščionių Bažnyčia –Église chrétienne libre), qui ont traversé une année difficile avec des joies et des défis. Après avoir implanté une église fille, l’Église chrétienne libre de Vilnius a perdu la moitié de ses membres et lutte toujours avec la déception et avec la nécessité de savoir où Dieu les mènera ensuite. Priez pour l’église de Vilnius, pour une vision renouvelée de l’implantation d’églises et d’atteindre la communauté.

    Priez pour le pasteur et leader de la conférence Artūras Rulinskas, sa femme Vita et leur famille, pour la force et le courage de continuer le ministère que Dieu leur a donné. Priez la provision de Dieu pour leur famille. Priez avec l’église de Vilnius pour qu’un travailleur vienne servir.

    Quelques joies de 2019: 8 enfants et adolescents sont venus au Christ au camp d’été de LKB; L’étude biblique communautaire de Vita se développe et elle est en mesure de produire du matériel d’étude pour d’autres groupes d’étude biblique dans tout le pays; Artūras a publié un livre de dévotion et se prépare à publier un deuxième livre; et il a également commencé un programme de ministère évangélique pour les écoles primaires et a atteint jusqu’à présent environ 130 enfants et 10 enseignants. Louez Dieu pour sa fidélité continue et pour les signes d’espoir et de croissance même au milieu des défis

    —Le point sur la prière d’ICOMB

  • Le rassemblement des responsables mennonites européens de 2019 s’est tenu à une date historique pour l’Allemagne : la nuit du 9 au 10 novembre 1938 est connue comme la Reichskristallnacht (la nuit de cristal) durant laquelle les soldats nazis et des civiles dans toute l’Allemagne et l’Autriche pillèrent des magasins appartenant à des Juifs, cassant et brûlant les bâtiments. Ils mirent le feu à 267 synagogues et raflèrent 30.000 Juifs.

    Lors du rassemblement mennonite de cette année, nous avons assisté à une cérémonie de commémoration qui a rassemblée 200 représentants municipaux, des associations civiles, des responsables d’églises locales et des représentants religieux ainsi que des habitants du Neuwied.

    Les représentants municipaux ont exprimé leur reconnaissance pour notre présence à la cérémonie qui s’est tenue sur le lieu commémoratif de la synagogue de Neuwied qui fut détruite en 1938.

    Nous ne savons pas grand-chose de la réaction des Mennonites lors des faits, mais il semble qu’ils soient restés très silencieux, indifférents politiquement aux atrocités commises à l’encontre des Juifs. Nous, Mennonites d’aujourd’hui, devons tirer les leçons du passé et analyser notre participation à des situations similaires en tant que disciples de Jésus.

    La paroisse des Frères mennonite (AMBD : Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brudergemeinden in Deutschland) a accueilli le rassemblement du 7 au 10 novembre 2019 à Neuwied.

    Auparavant, ce rassemblement annuel des présidents des unions d’églises mennonites européennes était une simple rencontre informelle de représentants des quatre unions d’églises mennonites « historiques » en Europe, la suisse, l’allemande, la française et la néerlandaise. Durant quelques heures, ils partageaient des nouvelles, préoccupations communes et préparaient la CME (Conférence mennonite européenne).

    Aujourd’hui, de nouvelles unions d’églises anabaptistes européennes participent (celles du Portugal, d’Espagne, de Lituanie, d’Ukraine, d’Italie et d’Angleterre) ainsi que des représentants des églises russes émigrées en Allemagne et des réseaux comme le Réseau Anabaptiste du Royaume-Uni, la Conférence Mennonite Mondiale, le MCC Europe, ICOMB, Multiply Europa (anciennement MB Mission), la société d’histoire mennonite, et d’autres invités œcuméniques. Certaines de ces unions d’églises sont membres de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Nous nous retrouvons pour apprendre à nous connaitre, écouter des compte-rendu, partager nos préoccupations et nos difficultés, parler de notre vision commune et participer au culte de paroisses mennonites locales. Cette fois-ci, nous avons aussi parlé de l’année de la commémoration des 500 ans du mouvement anabaptiste en 2025.

    La visite d’églises membres et la rencontre avec des responsables d’église lors de notre tournée des paroisses de la ville ont été les temps forts du weekend. Neuwied compte huit paroisses mennonites et frère mennonite qui rassemblent 3 000 membres.

    Ces paroisses appartiennent à différentes unions d’églises avec leur histoire propre, des différences culturelles et théologiques. Dans certaines, il y a plus de 850 membres qui se réunissent dans différents lieux. Certaines ont des projets d’éducation (une école), d’aide aux réfugiés, d’évangélisation et de mission. Seules deux de ces unions d’églises sont membres de la CMM. Les autres sont plus traditionnellement évangéliques ou à tendance plus conservatrice. La plupart des paroisses sont nées de la volonté d’immigrants mennonites de l’ex-Union soviétique (Ausseidler).

    L’accueil fut très sincère et cordial. Nos visites, même si elles furent courtes, donnèrent lieu à des échanges précieux. Nous avons échangé sur des thèmes de préoccupation et d’intérêt communs ce qui favorise la compréhension mutuelle. La paroisse d’accueil a pu découvrir la grande diversité internationale et théologique de notre groupe de responsables mennonites européens.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Alexander Neufeld, représentant du comité exécutif pour l’Europe. Il est membre de Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brudergemeinden in Deutschland, une union d’églises frère mennonite en Allemagne.

  • Ê renouveau 2027 – De nos jours, la migration de masse est une préoccupation pour de nombreux pays : elle fait partie à la fois du passé et du présent des anabaptistes-mennonites. Nous sommes en même temps ceux qui ont émigré et ceux qui accueillent de nouveaux voisins dans leur nouvelle maison. Lors de’ Justice sur le Chemin : Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’, le 6 avril 2019, des orateurs du monde entier ont présenté des témoignages sur la migration.


    « Car le SEIGNEUR restaure la majesté de Jacob, ainsi que la majesté d’Israël, bien que des ravageurs les aient ravagés et aient ruiné leurs branches » (Nahum 2/2).

    Introduction

    Les relations sont un don de Dieu. Il est le Dieu des relations. Dieu nous a donné trois manières d’apprécier ce magnifique don :

    1. en envoyant son Fils unique, ce qui nous permet d’avoir une relation avec Lui.
    2. à travers le corps de Christ, l’Église.
    3. à travers la famille humaine.

    J’aimerais me concentrer sur les relations familiales. La famille est voulue par Dieu. Dieu a des projets pour chacun de nous à travers notre famille.

    Malheureusement, l’ennemi a détruit et brisé les liens familiaux en employant diverses stratégies telles que l’égoïsme, la convoitise, le matérialisme, les systèmes politiques, les guerres, la famine et les migrations.

    Quels que soient les moyens employés par l’ennemi, n’oublions pas que notre Dieu est le Dieu de la restauration.

    Coopérer avec Dieu

    Nous sommes le peuple de Dieu. En tant qu’Église, nous sommes la famille de Dieu. Il est impératif de coopérer avec Dieu dans le processus de restauration.

    Joseph est un bon exemple. Son père, Jacob, était béni de Dieu. Tout au long de sa vie, la main de Dieu fut sur lui malgré ses défauts. Dieu l’a béni en lui donnant 12 fils, et Joseph était son favori.

    Dès le début de sa vie, nous percevons le plan de Dieu pour Joseph, qui montre ainsi qu’Il est le Dieu de la restauration.

    Joseph a dû passer par une expérience de désespoir avant que Dieu ne le relève pour restaurer sa famille et par elle, les autres générations.

    Tout au long du processus, nous voyons comment Dieu a merveilleusement utilisé différentes situations de la vie de Joseph pour restaurer et unifier sa famille.

    De la vie de Joseph, nous apprenons qu’il est nécessaire que chaque enfant de Dieu s’occupe des étrangers, c’est un ministère pour tous.

    Obéir au commandement

    C’est aussi le commandement de Jésus dans le Nouveau Testament. Chaque paroisse et chaque enfant de Dieu devrait y obéir.

    Le rôle de l’église locale est d’aimer et d’accueillir les étrangers dans nos communautés (voir Deutéronome 19/34 et Matthieu 25/34-36). Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées sont parmi les plus vulnérables du monde. Dieu nous appelle à nous occuper de leur protection et de leur bien-être.

    Le témoignage d’une famille

    Voici l’histoire d’une réfugiée qui a retrouvé sa famille grâce à l’amour et à l’affection d’une assemblée locale.

    Pendant la guerre civile entre Tamouls et Cinghalais, au Sri Lanka, Mala, âgée de 12 ans, a été séparée de sa famille. Elle a été déportée en Inde avec d’autres réfugiés du Sri Lanka et placée dans un camp de réfugiés à Pollachi.

    Alors qu’elle vivait dans ce camp, un pasteur de la paroisse voisine s’y est rendu pour annoncer l’évangile. Il a rencontré Mala, qui a reçu l’évangile et a assisté aux réunions de l’assemblée locale.

    Au fil du temps, le pasteur a découvert que Mala avait été séparée de sa famille et ne savait pas ce qu’elle était devenue. Elle est restée sous la protection du pasteur et de l’assemblée pendant plus de 19 ans. Puis elle s’est mariée et a eu un enfant.

    Un jour, un des pasteurs associés, en visite au Sri Lanka, a rencontré ses parents par hasard. Ainsi, elle a retrouvé sa famille après 19 longues années de séparation.

    Elle vit maintenant avec ses parents, son mari et son enfant.

    Ceci est arrivé grâce à une paroisse. C’est la responsabilité de toutes les églises de montrer de l’amour et de l’affection aux personnes déplacées. Les églises peuvent aider à sauver et à soutenir de nombreuses personnes ayant des histoires comme celle de Mala.

    Il est évident que les églises et les responsables locaux ont davantage de responsabilités à l’égard de ces personnes vulnérable et doivent les aider à s’intégrer dans la société.

    —Paul Phinehas est représentant de l’Asie au Comité Exécutif de la CMM. Il est président de Gilgal Mission Trust, une Église membre anabaptiste du sud de l’Inde. Il a parlé à Renouveau 2027 – Justice sur le Chemin: Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’ à San Rafael de Heredia (Costa Rica) le 6 avril 2019. Cet article est adapté de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Ê renouveau 2027 – De nos jours, la migration de masse est une préoccupation pour de nombreux pays : elle fait partie à la fois du passé et du présent des anabaptistes-mennonites. Nous sommes en même temps ceux qui ont émigré et ceux qui accueillent de nouveaux voisins dans leur nouvelle maison. Lors de’ Justice sur le Chemin : Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’, le 6 avril 2019, des orateurs du monde entier ont présenté des témoignages sur la migration.


    L’histoire des États-Unis d’Amérique est une histoire d’immigration. De personnes qui cherchent une vie meilleure. Des personnes en quête de liberté religieuse.

    Pour de nombreux mennonites établis de longue date [aux États-Unis] comme moi, ce qui concerne l’immigration dans leur histoire est maintenant très éloigné de la vie et des expériences quotidiennes. Pour d’autres mennonites, fuyant des pays comme le Myanmar, et à la recherche d’un nouveau foyer dans un lieu comme Lancaster en Pennsylvanie, c’est une histoire beaucoup plus récente.

    Ces dernières années, le sujet de l’immigration a été politiquement sensible dans mon pays, même parmi les chrétiens.

    Si ce sujet est confus et sans réponses politiques claires, des réponses bibliques existent depuis longtemps, depuis que la loi de Moïse a demandé aux gens d’aimer les étrangers, leur rappelant qu’ils étaient autrefois esclaves en Égypte (Lévitique 19/33–34).

    Perspectives américaines

    L’histoire et la culture espagnole et latino-américaine étaient ma matière dominante à l’université. Mon professeur préféré était une femme extraordinaire du Panama qui m’a beaucoup appris sur les perspectives latino-américaines, en particulier en lien avec les États-Unis.

    C’est grâce à elle que j’ai appris qu’il était préférable de s’appeler États-Unien plutôt qu’Américain, car techniquement, toute personne qui vit en Amérique du Nord, centrale ou du Sud est ‘américaine’. Lorsque les États-Unis s’approprient ce mot, c’est une manifestation d’arrogance.

    Grâce à elle, j’ai appris que l’histoire de la migration vers les États-Unis au XXe siècle est plus étroitement liée à l’Amérique latine qu’à tout autre continent – et elle n’est pas très belle. Pour cette raison, je tiens à vous présenter des excuses au nom de mon pays. Non seulement parce qu’un mur est en construction, mais parce que mon pays s’est indûment mêlé à la politique de l’Amérique latine, non pas dans l’intérêt de sa population, mais pour son intérêt personnel. Cette politique s’est ajoutée aux cycles de corruption et d’inégalité qui engendrent le besoin d’immigrer vers le nord pour de nombreuses familles.

    Actes des anabaptistes

    Lorsque je regarde en particulier la manière dont notre famille anabaptiste-mennonite a traité les immigrants aux États-Unis et au Canada, cela m’encourage, car je vois des actes d’amour et non des réactions de crainte, ce que notre Seigneur Jésus nous appelle à faire.

    Si vous visitez des villes aux États-Unis, vous verrez peut-être un panneau sur une pelouse (voir encadré). Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai pensé que c’était un moyen simple et beau de dire « Bienvenue ». J’ai été surprise d’apprendre par Mennonite World Review que l’idée du panneau était née dans une église mennonite en Virginie. Elle voulait bien accueillir ses voisins qui parlaient espagnol et arabe.

    Dans mon État d’origine, l’Ohio, j’ai des amis de Rosedale Bible College qui se sont installés dans un quartier d’immigrants musulmans à côté d’une mosquée locale, afin de manifester de l’amour aux habitants et de nouer des relations avec eux. Ce groupe de jeunes s’est intégré à la communauté internationale des immigrés en s’occupant des enfants, en enseignant l’anglais, en donnant des cours de conduite, etc.

    Un été, il y a deux ans, lorsque des chrétiens ont manifesté contre la haine devant la mosquée de leur quartier, ils se sont rassemblés à l’extérieur de la mosquée pour promouvoir la paix et manifester leur amour et leur solidarité à leurs voisins musulmans.

    Une autre église mennonite de Columbus, dans l’Ohio, s’est beaucoup dévouée pour offrir un refuge à une immigrante sans papiers, Edith Espinal, pendant plus d’un an. Tant qu’elle vivra dans l’église, le service américain de l’immigration et des douanes s’abstiendra de la déporter en raison de sa politique consistant à éviter les ‘lieux sensibles’ comme les églises. Au moment de mettre sous presse, elle attend toujours d’obtenir le droit d’asile.

    Avoir le royaume pour identité

    Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont j’ai vu des frères et des sœurs manifester leur amour et leur hospitalité aux immigrants et aux réfugiés en Amérique du Nord. Je sais qu’il y en a beaucoup plus, mais je sais aussi que notre Père céleste voit chaque geste de ses enfants. ‘Et le roi leur répondra : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait !”‘ (Mattieu 25/40).

    En fin de compte, nous, frères et sœurs, partageons tous l’histoire de la migration dans le royaume éternel. Notre identité spirituelle est celle d’être étrangers dans un pays étranger, en pèlerinage vers notre véritable foyer. Puissions-nous continuer à nous soutenir mutuellement sur le chemin de la foi, de l’espoir et de l’amour.

    —Larissa Swartz est la représentante nord-américaine au comité YABs (Young AnaBaptists). Elle vit dans l’Ohio où elle travaille avec des étudiants étrangers et fait partie de la London Christian Fellowship. Elle a parlé à ‘Renouveau 2027 – Justice sur le Chemin: Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’ à San Rafael de Heredia (Costa Rica) le 6 avril 2019. Cet article est adapté de sa présentation.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Après que l’Organisation Mondiale de la Santé ait déclaré un état d’urgence internationale face à l’épidémie de coronavirus le 30 janvier 2020, la Conférence Mennonite Mondiale appelle les églises anabaptistes et mennonites à s’unir dans la prière et à prendre des mesures de précautions dans les églises.

    « Prions pour ceux qui sont isolés, inquiets ou malades, en particulier à Wuhan, dans la province de Hubei et en Chine continentale. Prions pour que l’État chinois fasse preuve de sagesse dans sa gestion de la crise et prions pour la sécurité et la compassion des professionnels de santé qui travaillent sans relâche pour sauver des vies. » déclare César García, le secrétaire général de la CMM.

    La CMM appelle également à prier pour que Dieu accorde la sagesse aux dirigeants et aux autorités de santé qui tentent d’empêcher la propagation du virus. Qu’ils puissent agir avec compassion et prudence.

    En accord avec la déclaration de l’OMS, la CMM encourage les églises à prendre des précautions en cas de maladie :
    1. Communiquez l’importance de se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon, en particulier après être allé aux toilettes, avant et après mangé et après avoir été en contact avec un malade. Si le risque de contagion est sérieux, proposez de se saluer sans contact physique, en faisant un signe de la main ou un hochement de tête, ou en s’inclinant. 

    2. Prenez votre température avant de sortir, surtout celle des enfants. Si la température est supérieure à 37.5 degrés Celsius ou 99.5 Fahrenheit, la personne doit rester chez elle.

    3. Portez un masque en papier ou un respirateur N95 si vous avez mal à la gorge, de la toux ou le nez qui coule mais devez tout de même vous rendre à l’église. 

    4. Prévoyez une salle d’infirmerie pour les personnes qui se sentiraient mal durant le culte.

    5. Respectez des règles d’hygiène alimentaire. Assurez-vous que tous ceux qui préparent la nourriture portent de gants et des masques lorsqu’ils cuisinent et distribuent la nourriture.

    Il y a maintenant des cas avérés dans 25 pays. L’épidémie a non seulement causé des perturbations au travail, dans les activités scolaires et les voyages, mais a également provoqué la panique. Dans certains pays, les masques, les respirateurs N95 et les désinfectants pour les mains sont devenus rares car ils ont été achetés en masse. La baisse du nombre de personne se rendant dans les lieux touristiques, les centres commerciaux, les cinémas et les restaurants a un impact sur l’économie. De plus, les personnes d’origine asiatique sont susceptibles de faire l’objet d’insultes racistes dans d’autres pays.

    Face aux rumeurs, à la désinformation ou aux stéréotypes, la CMM appelle les paroisses à faire preuve d’esprit critique et à éviter de partager des informations non confirmées. « La peur perpétrée par la désinformation sur la maladie se propage plus rapidement que le virus lui-même. Cela provoque non seulement une panique inutile, mais ajoute pour les personnels de santé déjà surchargés, la tâche d’informer et d’éduquer. », explique Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres.

    « Jésus a dit à ses disciples : Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. (…) Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre (Jean 14/27). Chaque jour, rappelons-nous que Dieu est avec nous dans les circonstances difficiles, » César García. 

    Ê lire sur la réponse à l’épidémie (en anglais).
    http://www.bridgesoflove.net/Guide.pdf
    https://www.commonword.ca/Browse/1155

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • De mi-2016 à mi-2017, la région du Kasaï a été dévastée par un conflit armé. Des milices rebelles se sont rassemblées autour d’un chef traditionnel, Kamuina Nsapu, pour lutter contre le pouvoir central. Ils attaquaient des postes des forces de sécurité, et parfois aussi des écoles, des églises et des hôpitaux.

    On estime que 5000 personnes ont été tuées et 1,5 million ont été déplacées par les violences.

    Dans ce contexte, l’Église dans son ensemble – et les communautés mennonites en particulier – est très sollicitée et présente. Elle joue un rôle essentiel pour la survie de la population, notamment avec le soutien de MCC.

    Nous vous présentons ici le portrait d’une sœur en Christ qui s’implique fortement pour aider ses compatriotes.

    Une femme forte

    Adolphine Tshiama est une femme forte. Cette force lui vient de l’intérieur.

    Au premier abord, Adolphine est amicale, sans hâte, elle prend toujours le temps de saluer les gens. Mais rapidement vous verrez ses yeux briller comme des diamants et vous percevrez le niveau de persévérance et de détermination qu’elle possède.

    Elle est actuellement directrice d’une école primaire de 1400 élèves et supervise un effectif de 22 personnes.

    Entre 2004 et 2007, son église a connu un conflit intense et Adolphine est devenue cheffe de file. Elle a régulièrement organisé des groupes de prière informels pour que les femmes de l’église prient pour la fin du conflit.

    C’est une femme qui a une foi profonde, et elle n’hésite pas à dire que la prière est l’activité la plus importante pour un croyant.

    Adolphine a aussi été touchée par le chagrin. Elle a perdu son mari en 2011 après 33 ans de mariage. En mai 2017, dans ce contexte de violence, elle a appris que son frère et son épouse, ainsi que leur fils, sa femme et leurs deux enfants, avaient été massacrés par un groupe ethnique rival. Complètement effondrée, elle a envoyé des messages à ses amis pour leurs demander qu’ils prient pour elle.

    Accueillir les déplacés

    Le mois suivant, le MCC a sollicité son Église de Tshikapa pour aider à faire une évaluation des besoins du grand nombre de personnes déplacées qui a inondé la ville pour échapper à la violence. Adolphine, souffrant profondément de ses propres pertes, a été appelée à servir les autres.

    Et elle a trouvé la force de faire l’impossible. Elle s’est assise et a pleuré avec de nombreuses personnes déplacées, écoutant des histoires d’horreur et des histoires de souffrances incroyables. Elle a pu leur dire : « Oui, je sais, je vous crois, je comprends votre douleur… Je souffre aussi, cela m’est aussi arrivé. »

    Ces évaluations ont permis de lancer le projet de redressement du Kasaï auquel la Caisse de Secours a participé. Les fonds versés ont servi à fournir des vivres, du matériel scolaire et à mettre en route des projets générateurs de revenus pour de nombreuses familles déplacées.

    Un jour, Adolphine a reçu un appel téléphonique bouleversant. La femme de son frère, la femme de son neveu et leurs deux enfants avaient été retrouvés en vie, dans une ville éloignée de plusieurs centaines de kilomètres à l’est de l’endroit où son frère et son neveu avaient été assassinés. Ce fut pour Adolphine comme une sorte de résurrection. Elle fut inondée de joie.

    Faire briller l’amour de dieu

    Un jour, Adolphine, a repéré un jeune garçon parmi 5000 personnes. Kanku Ngalamulume, après avoir été témoin de la décapitation de ses parents par des rebelles, s’est réfugié à Tshikapa en suivant différents groupes. Il a été logé chez une famille temporairement mais il ne cessait de perdre du poids.

    Alors Adolphine a proposé : « Je vais le prendre chez moi. » Aujourd’hui Kanku va à l’école, mange à sa faim, et il sourit parce que le Seigneur lui a donné une nouvelle maman, une nouvelle famille.

    Adolphine est au service de son Église en luttant contre la profonde obscurité du mal, et en prenant soin de ses victimes. L’amour de Dieu brille à travers elle car elle partage l’espérance avec les personnes vulnérables et désespérées.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Rod Hollinger Janzen, secrétaire général de Africa Inter Mennonite Mission (AIMM).

    Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) et paraît aussi dans Le Lien (Québec) et sur le site de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org). Coordination de la publication des articles : Jean-Paul Pelsy

    Cliquez ici pour continuer la lecture : Témoignages du Renouveau 2027

  • Un homme est assis dans la même position que celle dans laquelle il est mort il y a 2000 ans, en pleurs. Autour de lui, des amphores remplies de vins, d’huile d’olive et de poissons, importées pour satisfaire l’énorme appétit des Romains au cœur de l’Empire (Apocalypse 18).

    Quelque part, en 79 avant JC, un ange sonna de la trompette et « de la grêle et du feu, mêlés de sang, s’abattirent sur la terre » (Apocalypse 8). Le Vésuve, sur la côte italienne, entra en éruption, envoyant des pierres ponces fondues et de la fumée à plus de 30 km de hauteur. Les cendres recouvrirent Pompéi. La cité voisine, Herculanum, semblait avoir été épargnée. Mais la nuée ardente générée par l’éruption se désintégra relâchant une vague de gaz qui incinéra la ville.

    Selon un écrit de Pline le Jeune : « On entendait les gémissements des femmes, les vagissements des bébés, les cris des hommes ; les uns cherchaient de la voix leur père et mère, d’autres leurs enfants, leur épouse. Certains se lamentaient sur leur propre malheur ; il y en avait qui, par peur de la mort, se suicidaient… ».

    La nouvelle du cataclysme se répandit rapidement, atteignant sûrement un prophète chrétien appelé Jean qui, plus tard, rédigea l’Apocalypse. Son récit contient tant de descriptions du feu du ciel, de montagnes glissant dans la mer et de l’angoisse humaine que l’on peut en déduire qu’il s’inspira de l’éruption du Vésuve.

    Des milliers de personnes moururent dans l’éruption du Vésuve, mais beaucoup survécurent car elles réagirent immédiatement, dès les premiers signes de danger.

    Réagir immédiatement est un thème récurrent de l’Apocalypse. Peut-être que l’Apocalypse n’est pas un avertissement sur les souffrances de la fin des temps mais une description de ce qui se passera si l’humanité ne change pas de cap. Plusieurs des fléaux de l’Apocalypse sont dus au péché de l’Homme : la conquête impérialiste, la guerre, la famine et la mort. Le péché déséquilibre la planète et, au bout du compte, c’est le cosmos tout entier qui vacille hors de contrôle.

    Aujourd’hui, l’Australie brûle, la neige fond sur le Kilimandjaro, le niveau de la mer s’élève et submerge les côtes, les terres agricoles se désertifient, les tempêtes tropicales font rage. Les scientifiques sont unanimes : le climat de la planète change. Le péché et la cupidité en sont au moins partiellement responsables.

    Cet homme qui est encore aujourd’hui assis à Pompéi, est un moulage réalisé par des archéologues qui ont trouvé des cavités dans les cendres solidifiées. En remplissant ces espaces creux de plâtre, ils ont fait émerger des formes humaines. Figés dans l’amas volcanique, les corps se sont décomposés et ont disparu au cours des siècles. Ces personnes n’ont pas causé la catastrophe, mais elles n’ont pas agi ou n’ont pas pu agir lorsque le danger est arrivé.

    Comment réagissons-nous aux menaces qui pèsent sur notre monde ? Nous avons encore (un peu) de temps pour agir. Les chrétiens attendent avec espoir le moment où Dieu « fera toutes choses nouvelles ». N’attendons pas seulement l’avenir. Paul dit : « si quelqu’un est uni au Christ, il est une nouvelle création : ce qui est ancien a disparu, une réalité nouvelle est là » (2 Corinthiens 5). C’est écrit au présent !

    Nous pouvons faire en sorte que les horreurs de l’Apocalypse ne se produisent pas ; les visions appellent l’humanité à changer ses habitudes et à éviter la catastrophe. « Réveille-toi… rappelle-toi ce que tu as reçu et la façon dont tu l’as entendu… et change de vie. » (Apocalypse 3)

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par J. Nelson Kraybill, président de la CMM. Adapté de Holy Land Peace Pilgrim (28 decembre 2019, http://peace-pilgrim.com).

  • Pour pouvoir traverser les frontières à l’assemblée réunie de 2021 en Indonésie, il faut d’abord constituer un comité de supervision du programme de l’assemblée. Les bénévoles choisis pour organiser les activités et le programme de l’Assemblée réunie, le temps fort de la Conférence Mennonite Mondiale, proviennent des cinq continents et sont âgés de 20 à 60 ans.

    Ce comité de 6 personnes s’est réuni en Indonésie du 1er au 5 novembre 2019 pour concevoir les thèmes de chaque journée et commencer la préparation de programme qui réjouira tous les participants à l’Assemblée réunie à Semarang, Indonésie, du 6 au 11 juillet 2021.

    « Ça a été une expérience incroyable de voir que malgré les fossés géographiques, notre équipe a pu travailler d’un seul cœur et suivre Jésus à travers les frontières nationales, » témoigne Natalie Frisk.

    Les frontières de l’âge sont aussi un sujet de préoccupation.

    Les jeunes peuvent se sentirent exclus des prises de décisions, de différentes responsabilités ou tout simplement sentir qu’ils ne font pas partie intégrante de l’Église, selon Jardely Martínez. « C’est à la fois un défi et un sujet d’espérance que les jeunes puissent prendre part au type d’église qh’ils imaginent, qu’ils puissent découvrir leurs dons au sein de la communauté et qu’ils puissent avoir un moyen d’échanger et d’apprendre des autres Jeunes Anabaptistes (YABs) de la planète. »

    Thèmes

    Le comité de supervision a choisi un thème pour chaque journée de l’Assemblée :

    Mardi, culte d’inauguration : Suivre Jésus ensemble à travers les frontières
    Mercredi : Suivre Jésus – apprendre ensemble
    Jeudi : Suivre Jésus – vivre ensemble
    Vendredi : Suivre Jésus – aimer ensemble
    Samedi : Suivre Jésus – fêter ensemble
    Dimanche : Suivre Jésus ensemble

    « Ces thèmes touchent au discipula, à la paix, à la réconciliation et permettent l’écoute, l’apprentissage et l’empathie, » explique Benjamin Bergey.

    Tous les jours une personne d’un des cinq continents (Amérique du nord, Amérique latine, Europe, Asie et Afrique) apportera un message. Le dimanche sera une journée internationale et la manifestation Renouveau 2027 aura lieu ce jour-là.

    Chaque journée commencera par un temps de louange, suivi de deux prédications (l’une apportée par un(e) jeune). Puis les participants se retrouveront en petits groupes.
    Les jeunes et les ados pourront participer à leurs propres activités de groupe et à un culte du soir spécial suivi d’activités de fin de soirée facultatives.

    Le programme des enfants commencera après la louange du matin et terminera avant le diner.

    Les inscriptions seront ouvertes en décembre 2020.

    « Ê l’Assemblée, nous serons de plusieurs cultures différentes, de partout dans le monde, » raconte Estifanos Gedlu. « C’est émouvant de voir comme il est beau de suivre Jésus qui a anéanti les frontières et les murs séparateurs. »

    Membres du comité de supervision du programme de l’Assemblée

    • Benjamin Bergey (USA) – musique
    • Frieder Boller (Allemagne) – cultes en commun
    • Natalie Frisk (Canada) – enfants
    • Estifanos Gedlu (Éthiopie) – ateliers
    • Jardely Martínez (Colombie) – jeunes et adolescents
    • Jessica Mondal Lakra (Inde) – Village de l’Église Mondiale

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Cliquez ici pour plus d’information sur l’Assemblée

  • Le Lien a rencontré Michel Monette, pasteur affilié depuis 2012 au Mennonite Church Eastern Canada (MCEC). Avec son épouse Lyne Renaud, il a eu à cœur de former une communauté de croyants dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal. Ancien secteur ouvrier francophone de la ville, ce quartier demeure une zone particulièrement touchée par la pauvreté et l’itinérance.


    Le Lien : Votre parcours est pour le moins inusité, racontez-nous un peu.

    Michel Monette : Je me suis converti en 1991, l’appel pour devenir évangéliste fut très clair. Le livre de Rick Warren, Une Église, une passion, une vision m’a énormément touché. L’Église de la persévérance des Frères Mennonites fut notre communauté d’accueil. Puis, en 1992, il y a eu une fusion avec l’Église chrétienne de Saint-Laurent où nous avons commencé à servir. J’ai alors débuté des cours à l’Institut biblique Laval1 et complété un certificat en théologie. En 1999, Espoir pour la ville de Raymond J. Bakke m’a interpelé à venir à Hochelaga-Maisonneuve.  Mais en 2000, pour payer nos dettes d’études, Lyne et moi sommes partis en France avec nos jeunes enfants, pour un travail en informatique. Notre mission d’alors était d’investir dans la famille.

    Michel Monette et Lyne Renaud

     

    Parlez-nous de votre ministère depuis que vous êtes revenus à Montréal.

    Michel Monette : En 2004, nous avons démarré Hochma et en 2010 Lyne a eu la vision de faire l’Église comme un café qui serait ouvert, entre autres, les samedis soirs. Nous aimions tenir des barbecues et des rassemblements dans le parc voisin ou sur la promenade Ontario. En 2011, nous avons organisé des cultes extérieurs sur la promenade Ontario. Nous chantions et prêchions dans les rues. Cela n’était pas facile, mais les gens écoutaient.

     

    Votre façon de faire l’Église a changé, mais elle est des plus inhabituelles. Pourquoi?

    La salle se transforme en dortoir

    Michel Monette : D’abord par son nom, nous ne voulions pas porter le nom d’Église XYZ. Nous avons choisi de nous appeler Hochma qui fait un jeu de mots avec le quartier HOCHelaga-MAisonneuve, mais aussi qui veut dire sagesse en hébreux. En référence à Proverbe 1.7 : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse. » Et c’est cette sagesse que nous demandons au Seigneur. De plus, notre horaire est inaccoutumé. Nous n’ouvrons pas que les dimanches matins, mais en saison froide, nous devenons une halte chaleur ; un centre d’accueil pour itinérants, 7 jours sur 7 et de 21h à 7h. Aucun couvre-feu ne limite les entrées et sorties de notre bâtiment. Et de 15h à 18h du lundi au jeudi, nous distribuons gratuitement du pain.

    J’aime à dire que nous travaillons avec ceux que Dieu envoie. Nous ne fixons pas la Lumière, mais nous regardons ce qu’elle éclaire. Ainsi, nous travaillons dans cette lumière, et c’est dans ce travail que Dieu sauve. En ce moment, les gens que Christ nous montre sont les démunis et les sans-abris de notre quartier. Notre particularité est d’accueillir toutes les familles et, à l’occasion, leurs animaux. Ce qui ne se fait pas dans les autres centres pour sans-abris de Montréal. Ailleurs, les femmes et les hommes sont séparés, et les enfants n’ont pas de place où aller. Il n’existe pas de centre d’accueil d’urgence pour une famille avec des enfants. Avec l’aide du Saint-Esprit, nous l’avons créé.

     

    Quels sont vos défis et comment pouvons-nous prier pour vous?

    Au petit matin, un brunch est servi

    Michel Monette : Nous demandons plus de patience et de créativité pour rejoindre les personnes qui fréquentent nos locaux, afin de toucher leur cœur et de les amener à développer une relation avec Dieu. Pour cela, nous avons besoin d’une équipe de chrétiens matures et stables qui prennent soin d’eux, d’abord en répondant à leurs besoins physiques, mais surtout en veillant à leur croissance spirituelle, en leur montrant du respect et de l’amour (surtout quand cela n’est pas facile) et en priant pour eux. De plus, Lyne et moi aimerions un jour être à temps plein dans le ministère, ce qui impliquerait un apport financier plus important. Nous prions afin qu’Hochma devienne vraiment « la Maison de Dieu » comme l’appellent les gars de la rue.

    Propos recueillis par Danielle Lajeunesse


    CET ARTICLE ET LE RÉSEAU MENNONITE FRANCOPHONE

    Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) et paraît aussi dans Le Lien (Québec) et sur le site de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org). Coordination de la publication des articles : Jean-Paul Pelsy.

  • Ê renouveau 2027 – De nos jours, la migration de masse est une préoccupation pour de nombreux pays : elle fait partie à la fois du passé et du présent des anabaptistes-mennonites. Nous sommes en même temps ceux qui ont émigré et ceux qui accueillent de nouveaux voisins dans leur nouvelle maison. Lors de’ Justice sur le Chemin : Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’, le 6 avril 2019, des orateurs du monde entier ont présenté des témoignages sur la migration.


    ‘Si un immigré vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’exploiterez pas ; cet émigré installé chez vous, vous le traiterez comme un indigène, comme l’un de vous ; tu l’aimeras comme toi-même ; car vous-mêmes avez été des émigrés dans le pays d’Égypte. C’est moi, le SEIGNEUR, votre Dieu.’ (Lévitique 19/33-34)

    Le texte utilisé pour le Dimanche de la Fraternité Mondiale de 2019 nous exhorte à traiter les étrangers de la même manière que les personnes nées au Canada. Il nous incite aussi à ne pas oublier le temps où nous étions étrangers dans un autre pays.


    Pour moi être étranger et accueillir les étrangers semblent être les deux côtés de la même pièce.

    Quelquefois nous sommes d’un côté, quelquefois de l’autre.

    Ma propre histoire montre ces deux aspects.

    Gris

    J’étais une étrangère en arrivant en Allemagne. J’étais encore enfant, mais je n’ai jamais oublié mes impressions, ce que j’ai ressenti en entrant dans ce nouveau monde.

    Dans l’Évangile de Matthieu, nous lisons: ‘J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ‘ (v. 25–35). Ce passage est devenu réalité dans ma vie.

    Quand j’avais 10 ans, ma famille a émigré de Russie en Allemagne. Mes parents, réfugiés de guerre allemands en Russie, se parlaient en allemand. Mais pour moi, l’allemand était une langue étrangère.

    Je me souviens bien de mon premier jour d’école en Allemagne. Mes camarades de classe ont essayé de communiquer avec moi en utilisant leurs mains et leurs pieds.

    Nous allions avoir un cours d’éducation religieuse. En Allemagne, les enfants ont le choix entre les cours catholiques ou luthériens. Mes camarades de classe m’ont demandé : « Es-tu catholique ou luthérienne ? » Je ne savais pas comment répondre ; j’étais mennonite !

    Il fallait trouver une solution, alors elles m’ont demandé : Comment priez-vous à la maison – comme ceci ou comme cela ?

    Je leur ai montré comment nous prions et elles ont décidé que je devais aller avec les luthériens.

    Ê l’école du dimanche, je suis devenu amie avec une allemande. Elle est venue chez nous ; elle m’a invitée. Je me sentais mal à l’aise dans le nouvel environnement, mais elle a persévéré malgré mes réserves. Notre relation s’est développée et nous sommes restées amies, encore aujourd’hui.

    Des années plus tard, un jour d’hiver, une de mes camarades de classe a déclaré : « C’est vraiment une journée très froide, il fait aussi froid qu’en Sibérie !». Je lui ai répondu : « Je pense qu’en Sibérie il fait beaucoup plus froid ». « Qu’est-ce que tu en sais ? » « Je le sais ! Je suis née là-bas. » « Non ! ».

    J’ai dû lui montrer mon passeport comme preuve.

    Ce jour-là, j’ai réalisé que je n’étais une étrangère que dans ma tête. J’avais cessé d’être une étrangère pour les autres depuis longtemps. Cette prise de conscience a changé ma vie.

    J’ai appris que l’appartenance est une rue à double sens. Que je sois intégrée ou non ne dépend pas uniquement des autres qui doivent m’accepter, cela dépend aussi de moi : que j’accepte ou non l’invitation.

    J’étais une étrangère, mais vous m’avez accueillie.

    Tout en couleur

    Il y a trois ans, lors d’un week-end gris et froid de janvier, un atelier a suscité l’enthousiasme des membres de notre assemblée : nous avons appris à confectionner de belles couvertures (quilts) neuves à partir de vieux morceaux de tissu.

    Cet enthousiasme est toujours vivant. Quatre fois par mois, un groupe de femmes – membres de notre assemblée locale, voisins et réfugiés – se réunit dans notre bâtiment pour couper, créer des motifs, coudre, faire des nœuds et confectionner des quilts.

    Ces quilts apportent des couleurs dans notre vie.

    C’est amusant d’être créatif et, en même temps, de faire l’expérience de la communion.

    C’est un travail qui a du sens, car nous pouvons ainsi aider les autres. Le MCC et les organisations de secours européennes distribuent les quilts dans les camps de réfugiés en Syrie et en Grèce aux personnes qui reçoivent ainsi de la chaleur, de la couleur et de l’amour.

    Oui, de l’amour. Il serait peut-être plus facile et moins coûteux d’acheter des couvertures, mais elles n’auraient pas été fabriquées avec amour.

    Oui, il y a de l’amour dans chaque carré du quilt. Lorsque nous coupons le tissu, créons des motifs et faisons des nœuds, nous pensons aux personnes qui les recevront. Nous sommes intéressées par leurs vies. Nous suivons leur histoire. Et cet amour est donné en même temps que les quilts.

    Ils apportent de la couleur dans les camps de réfugiés. Et ils apportent également de la couleur dans la vie des réfugiés en Allemagne qui ont rejoint notre groupe. Ils peuvent faire quelque chose pour leurs amis qui cherchent encore un refuge. En même temps, ils se font de nouveaux amis dans leur nouveau pays, apprennent notre langue et racontent leur histoire.

    Lorsque nous nous rapprochons les uns des autres avec notre diversité et notre amour et que nous persévérons à établir des relations, nous faisons l’expérience de transformations en nous-mêmes et chez les autres. Les étrangers deviennent des amis.

    Des deux côtés, il faut du courage pour vaincre le gris de l’inconnu et apprendre à connaître les couleurs de l’autre. Nous pouvons donner et recevoir une vie toute en couleur.

    Et je suis certaine que, de la même manière, Dieu nous invite à entrer dans une relation avec lui et à découvrir sa vie haute en couleurs !

    * Le titre provient d’un poème d’Ingrid Ellerbrock, ‘Grau muss nicht grau bleiben’

    Liesa Unger est responsable des événements internationaux pour la Conférence mondiale mennonite et pasteure de Mennonitengemeinde Regensburg (Allemagne). Elle a parlé à ‘Renouveau 2027 – Justice sur le Chemin: Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’ à San Rafael de Heredia (Costa Rica) le 6 avril 2019. Cet article est adapté de sa présentation

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Ê renouveau 2027 – De nos jours, la migration de masse est une préoccupation pour de nombreux pays : elle fait partie à la fois du passé et du présent des anabaptistes-mennonites. Nous sommes en même temps ceux qui ont émigré et ceux qui accueillent de nouveaux voisins dans leur nouvelle maison. Lors de’ Justice sur le Chemin : Migration et Histoire Anabaptiste-Mennonite’, le 6 avril 2019, des orateurs du monde entier ont présenté des témoignages sur la migration.


    Le rôle de l’Église est d’aimer et d’accueillir les étrangers dans nos communautés, ainsi que nous le lisons dans Lévitique 19/34 et Mathieu 25/34-36. Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées sont parmi les plus vulnérables du monde. Dieu nous appelle à nous préoccuper de leur protection et de leur bien-être.

    Sensibiliser à la réalité des réfugiés

    Les responsables des assemblées locales ont la tâche de parler à leurs membres de la réalité des déplacements forcés afin que tous soient mieux informés. Bien que, dans la presse, les grands titres n’attirent pas souvent l’attention sur la crise mondiale des réfugiés, de nombreuses ressources sont disponibles. Il est donc de notre devoir d’informer correctement les membres de notre paroisse.

    Dans une perspective biblique

    C’est à partir des textes bibliques concernant le contexte des déplacements forcés que les responsables doivent enseigner et prêcher. Lorsqu’un passage biblique concerne la réalité des réfugiés d’aujourd’hui, l’impact est très fort. Il est important que les disciples du Christ voient le plan de Dieu à l’œuvre dans les Écritures concernant les déplacements forcés, de manière à ce qu’ils s’attendent à ce que Dieu agissent en faveur des réfugiés d’aujourd’hui.

    En effet, le récit biblique est rempli d’histoires de déplacements forcés, comme par exemple, l’exil de Jean sur l’île de Patmos.

    Prier pour les personnes déplacées

    Les responsables des paroisses nous encouragent à prier au nom des réfugiés dans le monde. Il est aussi naturel d’encourager les membres à prier pour les réfugiés et les demandeurs d’asile de leur propre ville.

    Lorsque les nouvelles récentes mentionnent des personnes déplacées, nous devrions les inclure dans nos prières.

    Prier pour des rencontres

    Nous ne devrions pas être surpris de rencontrer dans notre vie quotidienne des personnes déplacées. Prêtez attention à ceux que vous côtoyez, au travail, à l’école et à l’église, et vous remarquerez des réfugiés, des immigrés et des migrants. Recherchez-les. Priez pour avoir des occasions de leur manifester de l’amour dans votre communauté.

    Ne soyez pas surpris que Dieu mette sur votre chemin des occasions de rencontre.

    Aider les réfugiés à faire face aux problèmes liés à leur nouveau pays

    Les demandeurs d’asile et les réfugiés nouvellement arrivés ont besoin d’aide pour répondre à leurs besoins fondamentaux, tels que :

    1. abri temporaire
    2. nourriture de base
    3. vêtements
    4. services de santé
    5. éducation

    Les églises locales peuvent aider les réfugiés et les demandeurs d’asile avec les moyens à leur portée, puis s’adresser au gouvernement et à d’autres organisations ayant davantage de moyens pour gérer des groupes.

    Leurs besoins sont aussi soulignés dans les Écritures par Jésus-Christ, dans Matthieu 25/35–36.

    Brève histoire du Kenya

    Dans ce contexte, l’Église mennonite du Kenya a créé le Eastleigh Fellowship Centre (EFC) à Nairobi, dans un quartier à majorité somalienne où vivent de nombreux réfugiés. Le centre encourage la coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens.

    L’activité principale consiste à réunir des jeunes musulmans et des jeunes chrétiens, pour qu’ils développent de solides relations au-delà des divisions ethniques et religieuses.

    Le basketball est très appréciés par les garçons et les filles. Des tournois ont lieu tous les deux mois. Récemment, les activités sportives ont été étendues au football, qui maintenant, attire davantage de jeunes. Il s’agit de créer des amitiés entre immigrés et Kenyans, afin d’œuvrer à la paix entre jeunes.

    Outre les activités sportives, les jeunes ont le temps et l’occasion de discuter de la paix et de ses valeurs. Les responsables religieux viennent enseigner aux jeunes la paix à partir de leur point de vue traditionnel.

    Tous les deux mois, un autre aspect du ministère de EFC pour promouvoir la paix et la mission consiste à organiser un dialogue entre chrétiens et musulmans Il réunit des musulmans (généralement des immigrés somaliens) et des chrétiens pour discuter des questions de foi. Ils discutent de sujets tels que ‘Jésus est-il Dieu ?’. L’objectif est de trouver des personnes qui poseront davantage de questions sur la foi chrétienne. Nous savons que le Saint-Esprit travaille dans le cœur de personnes qui seront prêtes à le suivre.

    Nous saisissons ces occasions pour nouer des relations qui permettront plus tard de parler du Christ et de travailler à la paix.

    Samson Omondi Ongode est le représentant de l’Afrique au Comité Exécutif de la CMM. Il est secrétaire général de l’Église mennonite du Kenya. La vice-présidente de la CMM, Rebecca Osiro, a présenté ce témoignage au nom de Samson Omondi Ongode lors de la conférence Renouveau 2027 au Costa Rica.

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    « Grâce à Dieu, j’ai appris qu’une fois que je lui ai donné ma vie, je dois attendre de connaitre sa volonté. » Esther S. Kunjam

    Aujourd’hui, cette responsable d’église indienne mennonite a plus de 70 ans et elle tire les leçons d’une vie passée à suivre Jésus. 

    Elle a grandi dans un orphelinat tenu par une mission chrétienne et n’a jamais connu ses parents. « On a bien pris soin de moi et j’ai été aimée, » raconte-elle. Elle se destinait à une carrière d’infirmière mais elle s’est réorientée vers l’enseignement après avoir été témoin d’un accident de train sanglant.

    Durant les vacances d’inter-semestre de sa première année d’étude à Union Biblical Seminary (Pune, Inde), elle a assisté à un « congrès de sainteté » organisé par le séminaire. « Je me suis souvent endormie et je n’écoutais pas la prédication, mais lorsqu’ils chantaient des hymnes, je me sentais agitée et je me suis rendue compte que l’Esprit de Dieu me parlait ». Les paroles « As-tu tout déposé sur l’autel du sacrifice ? Ton cœur est-il guidé par l’Esprit ? » résonnaient sans cesse jusqu’à ce que je donne ma vie à Dieu.

    « Dieu a été fidèle et m’a aidé à me défaire des attraits et des tentations du monde. »

    Après avoir terminé ses études au séminaire, elle a commencé à chercher un partenaire. Mais elle sentait à chaque fois que Dieu lui disait que « cet homme n’était pas son choix pour elle ».

    Parce qu’elle avait eu connaissance de disputes dans l’église mennonite, elle ne voulait pas épouser un mennonite. Pourtant, alors qu’elle dirigeait la louange lors d’un rassemblement de jeunes mennonites, « Dieu m’a parlé C’est lui qui sera ton partenaire de vie, et j’ai volontiers accepté ».

    « Sans même avoir vu mon futur mari et sans savoir s’il était d’accord, j’ai démissionné de mon poste d’enseignante dans une école chrétienne et j’ai acheté une bague de fiançailles et des cadeaux. Je faisais confiance à Dieu. Quarante jours plus tard, nous étions mariés. »

    Aujourd’hui, « même si je suis affaiblie, la grâce de Dieu me suffit ». Là où Esther et son mari vivent actuellement, il y a très peu de chrétiens. Elle a souvent l’occasion de répondre aux questions qu’ont ses voisines sur sa foi. « Lorsqu’elles me parlent de leurs rites et de leurs cérémonies religieuses, je ne suis pas sur la défensive, je les écoute. Ê Noël, nous avons distribué des petits gâteaux et des sucreries en allant de porte à porte pour souhaiter à tous un Joyeux Noël. » Pour Esther, ce n’est que le commencement de son témoignage auprès de ses voisins, avec qui elle veut partager l’espoir de Jésus.   

    Esther et Shant ont quatre filles et quatre beaux-fils, qui aiment Jésus et sont actifs dans l’église, ainsi que sept petits-enfants. 

    « Remet ta vie dans les mains du Seigneur et il te guidera. Dieu comble ceux qui le serve fidèlement. »

    Plusieurs unions d’églises mennonite d’Inde organisent une conférence annuelle pour les femmes. Lors de la conférence de cette année, dans le sud de l’Inde, l’assistante exécutive du secrétaire général de la CMM, Sandra Baez, a pris la parole devant 300 participantes. Esther S. Kunjam était également présente.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale