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  • Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui

    Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.

    C’est leur aide dans le domaine de la santé qui a amené les mennonites à Taiwan pour la première fois en 1948 avec l’action du Comité Central Mennonite, mais certains habitants voulaient aussi démarrer une église. L’histoire de la présence mennonite à Taiwan aujourd’hui – Fellowship of Mennonite Churches in Taiwan (FOMCIT) – trouve donc son origine dans le domaine de la santé et de la plantation d’église.

    New Dawn Educare Center continue cet héritage. Ce centre pour adultes handicapés, réputé, a pour mission « d’autonomiser les personnes handicapées pour qu’elles puissent être indépendantes, se développer au niveau personnel et vivre en bonne santé. »

    En 1977, les missionnaires mennonites canadiens Otto et Elaine Dirks ouvrirent ce centre pour s’occuper des enfants handicapés abandonnés.  

    Aujourd’hui, New Dawn s’adresse aux enfants et aux adultes handicapés avec une garderie, un centre de vie et un programme d’aide par le travail.

    D’après la directrice, Shu-Yui (Mamie Chiu), « New Dawn Educare Center (NDEC) est conçu pour répondre aux besoins variés des individus et des familles qui présentent un handicap intellectuel. Nous croyons que toute personne a été merveilleusement créée. Nous sommes tous différent et nous sommes tous limités. »

    « En nous mettant au service des personnes avec une déficience intellectuelle dans une communauté centrée sur le Christ, nous avons le plaisir de pouvoir refléter plus complétement l’image de notre Créateur. »  

    2020-03-New-Dawn-photo-NO2

    Un pasteur est également employé New Dawn staff team pour garantir un suivit spirituel en plus des autres soins complets offerts par le centre. Les résidents se rassemblent pour le culte tous les vendredis. New Dawn est situé dans la montagne, et cela permet aux résidents de pratiquer des activités agricoles, prendre soin de l’environnement fait partie intégrante du soin à la personne.  

    En octobre 2019, New Dawn a été récompensé pour son travail. Le centre a reçu un prix présidentiel de la culture pour dévouement humanitaire et a obtenu l’opportunité de prendre la parole sur l’amour désintéressé et le soin lors du forum « Next 20 Festival ».

    L’union d’églises membre de la Conférence Mennonite Mondiale, FOMCIT a formellement inauguré sa première paroisse en 1955. Aujourd’hui elle dénombre 1630 membres baptisés dans 22 paroisses. Edward Lee en est le président.  

    Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • « Malgré la grande diversité de cultures, de langues et de pratiques, notre théologie anabaptiste nous rassemble en tant que famille spirituelle par l’amour du Christ et son sacrifice pour nous » déclare Shirley Redekop.

    Shirley est entrée au poste de responsable du développement de la CMM à mi-temps le 23 mars 2020.

    Elle est originaire des États-Unis et vit au Canada. En rejoignant l’équipe du bureau de Kitchener en Ontario (Canada), elle amène de vastes compétences dans le domaine du développement.

    Shirley Redekop a occupé plusieurs fonctions dans sa paroisse locale, auprès de l’union d’églises du Canada et avec différentes organisations mennonites.

    « Notre théologie de service, de paix et convictions communes est ce dont notre monde brisé a besoin en ce moment. »

    Shirley Redekop a travaillé avec des personnes de cultures variées dont des Laotiens, des Cambodgiens et des Vietnamiens dans un camp en Thaïlande, des réfugiés au Canada et des mennonites du Mexique. Elle a participé à des visites organisées au Bénin, en Tanzanie, en Grèce, en Turquie, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Inde ainsi qu’aux Assemblées réunies de la CMM à Asunción, au Paraguay et à Harrisburg, en Pennsylvanie (États-Unis).

    « Je suis ravie que Shirley se joigne-t-à nous dans cette aventure de construction d’une communauté mondiale selon la volonté de Dieu pour la CMM, » déclare César García, le secrétaire général de la CMM. « Nous remercions Arli Klassen qui conclut son travail à ce poste et continue de servir l’Église mondiale en tant que coordinatrice des représentants régionaux. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Célébrer les diplômés en Inde

    Le 21 février 2020, Rudi Plett et Emerson Cardoso (président de l’ICOMB) ainsi que d’autres invités ont assisté à la remise des diplômes du Mennonite Brethren Centenary Bible College (MBCBC).

    Le collège célèbre 100 ans d’éducation biblique en Inde et compte plus de 100 diplômés, y compris des étudiants de niveau maîtrise et doctorat. Les étudiants viennent de toute l’Inde et d’autres pays, comme le Myanmar, pour étudier. Le collège propose également des cours de vulgarisation pour les pasteurs et les chefs laïcs.

    Rudi et Emerson ont apporté les salutations et « un câlin chaleureux » de la communauté internationale des frères mennonites et ont encouragé l’assemblée.

    —Le point sur la prière d’ICOMB


    « Depuis un siècle, l’université Frère mennonite MB Centenary Bible College (MBCBC) a pour mission de former les jeunes au service des églises. Elle a formé des centaines de responsables en Inde et à l’étranger et continue de le faire, accomplissant un travail impressionnant malgré les difficultés. » César García, secrétaire général de la CMM.

    « En plus d’une excellente base théorique, MBCBC donne aux étudiants l’opportunité de partager l’amour de Dieu lors de missions de service à la communauté auprès de personnes passant par des moments difficiles. La vision qui a donné naissance à ce projet continue de rayonner, en réveillant le meilleur chez les étudiants qui vont enseigner, prêcher et vivre leur foi en Christ. Nous prions pour que toutes et tous continuent de servir avec joie et qu’ils puissent être une lueur d’espoir là où ils sont appelés. »

    « Au nom de l’Église mondiale, je félicite le principal, le personnel et tous ceux qui servent à MBCBC et je vous souhaite une bonne continuation dans votre œuvre à la gloire de Dieu. »

    Félicitations aux diplômés et à MBCBC pour son dévouement à la formation de la famille de Dieu en Inde !

     

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    « Depuis un siècle, l’université Frère mennonite MB Centenary Bible College (MBCBC) a pour mission de former les jeunes au service des églises. Elle a formé des centaines de responsables en Inde et à l’étranger et continue de le faire, accomplissant un travail impressionnant malgré les difficultés. » César García, secrétaire général de la CMM.

    « En plus d’une excellente base théorique, MBCBC donne aux étudiants l’opportunité de partager l’amour de Dieu lors de missions de service à la communauté auprès de personnes passant par des moments difficiles. La vision qui a donné naissance à ce projet continue de rayonner, en réveillant le meilleur chez les étudiants qui vont enseigner, prêcher et vivre leur foi en Christ. Nous prions pour que toutes et tous continuent de servir avec joie et qu’ils puissent être une lueur d’espoir là où ils sont appelés. »

    « Au nom de l’Église mondiale, je félicite le principal, le personnel et tous ceux qui servent à MBCBC et je vous souhaite une bonne continuation dans votre œuvre à la gloire de Dieu. »

    —ICOMB

  • Alors que le coronavirus (COVID-19) ébranle la famille humaine mondiale, les responsables de la Conférence Mennonite Mondiale placent leur confiance en Dieu qui dit : « N’aie pas peur maintenant, car je suis avec toi. Ne lance pas ces regards inquiets, car ton Dieu, c’est moi. Je viens te rendre courage, j’arrive à ton secours et je te protège. » (Ésaïe 41/10)

    César García, secrétaire général de la CMM, nous invite à prier ensemble maintenant pour la sécurité de la famille anabaptiste mondiale et pour la fin de cette épidémie. Prenez toutes les précautions recommandées par les autorités de santé. Après avoir fait tout ce qui était possible, reposez-vous en sachant que Dieu pourvoira. « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 Pierre 5/7)

    • Louons Dieu pour la baisse des nouveaux cas de COVID-19 dans de nombreux pays.
    • Louons Dieu pour les professionnels de la santé qui travaillent sans relâche pour sauver des vies. Prions pour leur santé et leur sécurité alors qu’ils travaillent au péril de leur propre vie.  
    • Prions pour les États qu’ils fassent preuve de sagesse et de compassion dans leur gestion de l’épidémie et de ses conséquences sociales et économiques.
    • Prions pour ceux qui ont perdu des proches, qui souffrent de dépression, de l’isolation et de la maladie elle-même.
    • Prions pour la grâce. Les systèmes de santé sont débordés. L’économie est en crise. Beaucoup se sentent désespérés : qu’ils puissent se tourner vers Dieu.
    • Prions pour un esprit de calme et de générosité. La pénurie de lits, de matériel de protection et de médicaments est préoccupante. Prions pour que les populations collaborent, partagent leurs ressources et se viennent en aide mutuellement autant que possible.

    Meme lorsque nous connaissons de graves difficultes, nous nous reunissons dans le monde entier pour suivre Jesus, qui nous donne l’esperance.

    « Mais voici la pensée que je me rappelle à moi-même, la raison pour laquelle j’aurai de l’espérance : non, les bontés de l’Eternel ne sont pas à leur terme et ses tendresses ne sont pas épuisées. Chaque matin, elles se renouvellent. Oui, ta fidélité est grande ! J’ai dit : L’Eternel est mon bien, c’est pourquoi je compte sur lui. L’Eternel est plein de bonté pour ceux qui ont confiance en lui, pour ceux qui se tournent vers lui.

    « Il est bon d’attendre en silence la délivrance que l’Eternel opérera » (Lamentations 3/21-26).

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

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    La CMM réagit face au COVID-19

  • Pendant la peste qui a ravagé Alexandrie au troisième siècle, Cyprien, l’évêque de Carthage, a inlassablement servi les malades avec sérénité en sachant que les chrétiens trouvent leur espoir en Jésus-Christ, qu’ils vivent ou qu’ils meurent. Aujourd’hui, en période de pandémie, les communions chrétiennes du monde entier appellent leurs membres à agir par la prière.

    « Joignons-nous à nos frères et sœurs en Christ de toutes les dénominations en unissant nos prières aux leurs en signe de solidarité et de foi en Jésus » César García, secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Le Pape François appelle les chrétiens à « invoquer notre Dieu tout puissant et omnipotent en priant le Notre Père tous ensemble » mercredi 25 mars 2020 à midi GMT+1 ou à l’horaire locale. « Que le Seigneur écoute cette prière conjuguée de tous ses disciples qui se préparent à célébrer la victoire du Christ ressuscité, » déclare Kurt Cardinal Koch, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.

    L’Alliance Évangélique Mondiale (AEM) écrit : « Nous pouvons être sûrs que Dieu sera attentif à notre appel à l’aide lorsque nous adoptons l’attitude du Christ, l’humilité, la dépendance, et que nous servons avec obéissance même jusqu’à la mort, » d’après 2 Chroniques 7/12-16. L’AEM appelle ses membres à participer à la journée de jeûne et prière du dimanche 29 mars 2020 en suivant le guide de prières et de passages bibliques prévu pour un jeûne de 8 heures.

    Le secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises, pasteur Olav Fykse Tveit, et la présidente du Comité central du COE, Mme Agnes Abuom, ont également appelé les croyants à faire de ce dimanche une journée de prière pour les plus vulnérables, les réfugiés en particulier, et pour la famille humaine mondiale. Ils ont demandé aux chrétiens de prier de chez eux en annulant momentanément les rassemblements habituels en personne et recommandent « de suivre les conseils et les recommandations pratiques provenant des autorités sanitaires nationales et intergouvernementales pour protéger les plus vulnérables parmi nous et ailleurs. »

    « Nous devrions prier et espérer que cette crise sanitaire mondiale disparaisse bientôt. Nous devons tous observer les recommandations émises par les autorités sanitaires. Certains parmi nous doivent prendre des risques, certains tomberont malade et la plupart d’entre nous résisteront à cette crise sans difficultés. Mais si cette tempête venait à achever notre voyage sur terre, un port sûr nous attend, » J. Nelson Kraybill, président de la CMM.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • « L’Église va ralentir le travail du Comité Central Mennonite » m’a-t-on dit lors de la réunion de consultation New Wineskins, MCC New Wine 2008, à Winnipeg. « Si l’on veut être une ONG plus efficace, il faut pouvoir être indépendant de l’Église. »

    C’est vrai, l’Église n’est sans doute pas très efficace selon les critères des ONG et du point de vue de la gestion professionnelle structurée, mais elle incarne la méthode de Dieu, celle qui amène à une transformation sociale réelle et durable.

    De plus, la mission, dans la vision anabaptiste, est menée par l’Église, témoin du Christ dans le monde. Elle ne peut pas être déléguée à des spécialistes ou à des institutions indépendantes. Le MCC et la CMM partagent ce point de vue qui sous-tend des années de collaboration entre ces deux organisations.

    Histoire commune

    La CMM et le MCC ont tous deux commencé pour répondre à la violence exercée sur les mennonites et à leur persécution en Europe et en Russie dans les années 1920.

    Le MCC était dans les années 1920 la branche sociale des églises d’Amérique du Nord et il venait en aide aux réfugiés mennonite touchés par la guerre et la famine dans ce qui est aujourd’hui l’Ukraine.

    En 1925, la CMM est née pour rassembler les mennonites, sur l’idée que la foi multiculturelle en Jésus pouvait vaincre les nationalismes et le racisme.

    Tout au long de leur histoire, le MCC et la CMM ont mis l’accent sur la solidarité inter-mennonite, le partage de leadership, le soutien mutuel et l’union des églises autour d’objectifs communs. Ces objectifs convergents découlent de la compréhension ecclésiologique anabaptiste de la mission.

    La mission au centre

    Le Christ a inauguré une création eschatologique mondiale et multiculturelle. Elle dépasse les nationalismes et d’autres types de frontières, facilite l’interdépendance, l’amour et la préoccupation les uns pour les autres.

    En devenant une communion mondiale, la CMM manifeste aujourd’hui cette réalité eschatologique.

    La CMM est l’église mondiale de tradition anabaptiste, c’est le lieu où toutes les églises membres se retrouvent autour de la table sur un plan d’égalité peu importe leur origine ethnique, leur capacité financière et de leurs caractéristiques anabaptistes. C’est là que la théologie, le service, l’éducation, le travail pour la paix, l’implantation d’églises, les soins de santé, l’accompagnement pastoral, le culte, les ministères des femmes et des jeunes et d’autres activités d’église ont lieu à l’échelle mondiale et interculturelle. C’est une alternative communautaire mondiale aux États de notre monde.

    Collaboration inter-anabaptiste

    De nouvelles possibilités de collaborations mondiales inter-anabaptistes ont émergé ces dix dernières années entre la CMM, le MCC et d’autres agences anabaptistes au sein du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN) : coordination entre agences des interventions lors de catastrophes naturelles ou autres crises, opportunités de service dans des programmes transculturels communs, aide aux églises dans la création de leurs propres structures d’action sociale et renforcement des capacités des agences d’entraides anabaptistes.

    Alors que nous entamons le deuxième centenaire du MCC et bientôt celui de la CMM, osons rêver ensemble d’équipes anabaptistes multiculturelles qui servent ensemble pour apporter secours, éducation, santé, paix, création d’églises et développement social. C’est l’appel de Dieu pour notre Église et pour notre mission.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par César García, secrétaire général de la CMM. La version complète de cet article sera publiée dans le numéro d’automne 2020 d’ Intersections: MCC theory and practice quarterly, publication du Comité Central Mennonite. Utilisé avec permission.

  • Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé a utilisé le mot « pandémie » pour qualifier l’épidémie de Coronavirus (COVID-19), les dirigeants de la Conférence Mennonite Mondiale ont décidé d’annuler les festivités de mars dans le cadre de Renouveau 2027 et les réunions du comité exécutif en avril.

    César García, le secrétaire général de la CMM, explique :« Nous sommes conscients de notre témoignage mondial. Nous faisons le choix de la sécurité en reportant ces rencontres. Les membres de notre comité exécutif viennent des quatre coins du monde ; nous voulons éviter que, par inadvertance, ils ne transmettent l’infection dans une région du monde pas encore touchée, surtout s’il s’agit d’une région où les soins de santé sont plus précaires. »

    L’événement Renouveau 2027, Jésus Christ, Notre Espoir : Conversation et Célébration Interculturelle sera reporté à 2022.

    Le comité exécutif se réunira seulement pour prendre les décisions les plus urgentes. Les réunions du comité exécutif en amont du conseil général et de la 17ème Assemblée réunie en Indonésie en 2021 seront rallongées.

    Les membres du comité de préparation de Renouveau et les responsables de la CMM, dont le président-élu Henk Stenvers, qui est médecin- ont évalué les recommandations actuelles quant aux déplacements, le nombre de cas en Colombie Britannique, Canada et le risque potentiel pour les participants locaux, les invités internationaux et pour les communautés auxquelles ces derniers appartiennent et qu’ils pourraient infecter à leur retour.

    Le président de la CMM, Nelson Kraybill regrette « de ne pas pouvoir nous rassembler en personne et rencontrer les membres des églises de Colombie Britannique. Mais nous confions en Dieu pour nous garder en bonne santé. Nous croyons aussi que Dieu nous demande d’être prudents et de prendre soin des plus vulnérables. Dans le contexte d’une épidémie mondiale, cela veut dire rester chez soi. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    Cliquez ici pour la lettre (en anglais) du secrétaire général, César García, aux participants.

  • Les attaques terroristes ont déplacé 700 000 personnes au Burkina Faso, pays d’Afrique de l’est. Beaucoup disent que ce dont ils ont le plus besoin, c’est de prières. 

    « Seul Dieu peut nous aider à trouver une solution ; elle ne viendra pas des forces armées, » déclare un gouverneur provincial à Bobo-Dioulasso. Il s’est exprimé lors d’une réunion de 150 responsables religieux et civiques à l’occasion de la visite de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Les membres de la délégation, Siaka Traoré du Burkina Faso, Jürg Bräker de Suisse, Jean Paul Pelsy et Didier Bellefleur de France, et Nelson Kraybill des États-Unis se sont rendus sur place du 17 au 24 février 2020 au nom de la Commission Diacres. L’Africa Inter-Mennonite Mission était également représentée dans la délégation par Léonard Kiswangi de République Démocratique du Congo et le Comité Central Mennonite s’est chargé de la logistique.

    Depuis 2016, les pasteurs et les églises du Burkina Faso ont subi des attaques mortelles. Mais les mosquées, les communes, la police, les écoles et d’autres lieux de cohésion sociale ont également été ciblés. Deux cent mille enfants sont déscolarisés et la famine menace car les agriculteurs ne sont plus en mesure de semer ou de récolter.

    Respect pour la diversité 

    Le président de l’EEMBF, Abdias Coulibaly discute avec des pasteurs à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. Photo : J. Nelson Kraybill

    Le porte-parole du président de la communauté musulmane à Bobo-Dioulasso a déclaré lors de la réunion que les membres de sa communauté voulaient la paix. Le respect de la diversité est au cœur de l’Islam. La diversité est un moyen d’expression du Créateur. Dieu veut que nous soyons tous différents mais unis. »   

    Il a remercié les mennonites pour leur soutien et a cité Ésaïe 58, « Le jeûne tel que je l’aime, (…) c’est partager ton pain avec celui qui a faim, c’est ouvrir ta maison aux pauvres et aux déracinés ».

    Lors d’une autre réunion les pasteurs mennonites ont expliqué que la violence avait diminuer la confiance entre les gens. Les églises doivent être vigilantes car des espions se font passer pour des sympathisants. Abdias Coulibaly, président de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso, témoigne : « Avant nous pouvions organiser les activités d’église librement. Mais maintenant il faut prendre en compte la sécurité ». Certaines paroisses se réunissent uniquement dans les maisons.

    Souffrir ensemble

    Siaka Traoré en s’adressant aux autres membres de la délégation, dit : « Vous avez risqué vos vies pour venir nous apporter votre soutien. Si un membre du corps souffre, tous les membres souffre avec lui. » 

    Les visiteurs de la CMM ont entendu à maintes reprises que la crise n’est pas due principalement au conflit entre musulmans et chrétiens. Certaines attaques sont attribuées aux extrémistes islamistes mais d’autres sont liées à la criminalité dérivée du trafic de stupéfiant ou de la traite de personnes. Le chômage élevé rend les jeunes plus vulnérables aux idéologies radicales.

    Outre les rencontres avec les pasteurs mennonites, la délégation s’est entretenue en privé avec les hauts responsables de la Fédération des Églises et Missions Évangéliques du Burkina Faso (FEME), à Ouagadougou. Elle a pu également échanger avec l’archevêque catholique romain et avec le Mogho Naba (empereur) du peuple Mossi. Peuple qui représente 40 pourcents de la population du pays.

    Acte d’amour 

    Le président de l’EEMBF, Abdias Coulibaly discute avec des pasteurs à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. Photo : J. Nelson Kraybill

    L’empereur a reçu la délégation assis sous un arbre majestueux dans son palais. « Les feuilles de l’arbre au-dessus de vos têtes apportent des paroles de paix, de réconciliation, d’harmonie, de pardon et d’amour. Les Écritures disent que les fruits de l’Esprit de Dieu sont l’amour, la joie et la paix. Nous servons Jésus, le Prince de la Paix et nous voulons à la même chose que vous. »

    La délégation a remercié l’empereur pour son travail de réconciliation dans le soutien qu’il a apporté à l’insurrection populaire en 2015 et lui a promis qu’elle prierait pour lui. L’empereur a répondu en langue mòoré : « Merci d’être venus dans notre pays. Cet acte d’amour montre que vous êtes vraiment des hommes selon Dieu. »  

    Lorsque la délégation s’est entretenue avec l’archevêque, elle a cité un proverbe africain : un seul doigt ne ramasse pas la farine. Les doigts et les mains doivent tous travailler ensemble pour préparer un repas tout comme les croyants de différentes traditions religieuses et culturelles doivent travailler ensemble.  

    Il a fait remarquer que les armes ne sont pas fabriquées dans son pays, elles proviennent d’ailleurs. « Nous appelons la communauté internationale à nous aider à y mettre fin. »

    Commencer avec la prière

    Les membres de la délégation ont été impressionnés par les responsables religieux et civiles, déterminés à collaborer pour la paix, par le courage des responsables mennonites et par le fait que tout le monde semble conscient des racines spirituelles de la violence.

    Pour Jürg Bräker, « dans les sociétés occidentales, la prière est souvent symbolique et les gens veulent seulement aller ‘agir pour de vrai’. Ce n’est pas par là que les Burkinabais commencent. »

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par J. Nelson Kraybill, président de la CMM.

     

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    African women in dresses sing
  • Mardi 31 décembre, le dernier jour de l’année 2019, Sangmin Lee m’a appelé tout heureux de m’annoncer qu’il avait été amnistié.

    Au début de l’année 2014, Lee a été condamné à 18 mois de prison pour avoir refusé de participer au service militaire à cause de sa foi.

    Lee a été libéré le 30 juillet 2015 après avoir purgé une peine de 15 mois, mais la mention de refus de service militaire est restée inscrite dans son casier judiciaire l’empêchant d’occuper un emploi dans de nombreuses entreprises et dans le secteur public.

    Même si j’avais entendu parler des pardons officiels accordés à 5174 personnes d’ici la fin de l’année, je ne pensais pas qu’il puisse faire partie des 1879 objecteurs de conscience à en bénéficier. La décision a été prise grâce aux jugements rendus par le tribunal en 2018 qui reconnaissent l’existence de demandes répétées au cours de plusieurs dizaines d’années d’alternatives au service militaire de la part d’objecteurs de conscience.

    Le 27 décembre 2019, l’Assemblée nationale de la République de Corée a fini par approuver une loi permettant aux objecteurs de conscience d’effectuer un service alternatif de 36 mois. Actuellement, le service militaire obligatoire en Corée est d’une durée de 21 mois (armée de terre) à 23 ou 24 mois (marine et armée de l’air).

    Aujourd’hui, au moins, il existe une alternative au service militaire pour les objecteurs de conscience en Corée du Sud.

    Cependant, cette possibilité s’apparente plus à une punition qu’à une réelle alternative. En décembre 2019, le ministère de la défense (non pas le ministère de la justice) a annoncé une révision de la loi. Cette nouvelle loi prévoit que les objecteurs de conscience devront servir durant 36 mois dans des centres pénitentiaires. Sous supervision du ministère de la défense, ils doivent rester dans ces centres sans possibilité d’aller et venir.

    Sangmin Lee (comme d’autres objecteurs de conscience) a déjà purgé sa peine en tant que prisonnier à cause de sa foi et sa conscience. Quelle est la différence entre une peine de prison et « 36 mois dans un centre pénitentiaire », à part la durée ?

    Je suis soulagé que Sangmin Lee ait pu faire partie des plus de 1800 personnes qui ont enfin retrouvé un statut judiciaire vierge dans la société coréenne. Malheureusement, il nous faut maintenant nous préparer à des peines plus lourdes pour les condamnés pour objection de conscience. Qui leur donnera la vraie amnistie ? 

    Prions pour ceux dont la conscience s’oppose à la violence. Qu’ils reçoivent une vraie amnistie ou un pardon officiel.

    —SeongHan Kim est un éducateur sur la paix pour le MCC Asie du nord-est. Il vit à Gangwon-do, en Corée du Sud. Ce communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale a été publié pour la première fois dans Bearing Witness Stories Project.

    Lisez le reste de l’histoire de SangMin Lee :
     
     
  • Joji Pantoja me rappelle la manière dont les immigrants ont répandu l’Évangile dans l’Église primitive.

    Comme Lydia dans Actes 16, Joji Pantoja est une femme d’affaires et elle est la présidente de la Commission Paix de la CMM. Née aux Philippines, elle a émigré au Canada en 1986, puis est retournée aux Philippines comme missionnaire mennonite.

    Au Canada, elle a été accueillie par une assemblée mennonite dont le nombre de membres était tellement réduit qu’elle a presque fermée ses portes. Mais, la paroisse les a ouvertes aux immigrants chinois, philippins et indiens pour célébrer un culte dans leur propre langue.

    Les enfants de ces immigrants parlaient anglais et certains se sont joints à l’assemblée anglophone. Le nombre de participants a décuplé et il y a maintenant 200 personnes de toutes cultures, dont beaucoup de jeunes.

    « Dieu veut que l’église soit une ferme diversifiée » , déclare Joji Pantoja. « N’avoir qu’une seule culture épuise le sol. »

    Joji Pantoja connaît l’agriculture – la culture du café. Aux Philippines, elle a fondé ‘Coffee for Peace’, qui a reçu un prix. Les agriculteurs et les investisseurs philippins de son entreprise cultivent et vendent du café de manière respectueuse du sol et des travailleurs. Un quart des bénéfices va au travail pour la paix.

    La migration telle que Joji Pantoja l’a expérimentée coupe les gens de leur propre famille et de la société, et rend la communauté chrétienne attractive. En écrivant de Corinthe, l’apôtre Paul dans Romains 16 salue la longue liste de croyants à Rome dont les noms indiquent qu’ils étaient des immigrés qui avaient trouvé un foyer spirituel parmi les chrétiens d’Italie.

    Aujourd’hui, le responsable de l’église des Frères mennonites au Portugal, Jose Arrais, apprécie les changements que les immigrants africains apportent aux paroisses de Lisbonne.

    « Avant, nous restions plutôt immobiles », dit-il avec un sourire. « Les immigrés africains ont apporté un style de culte vibrant, une musique énergique, de nouveaux plats, une manière d’être en famille … et invitent plus facilement les autres à l’église. »

    Dans la France moderne, « les églises sont devenues des laboratoires de lutte contre le racisme, comme si l’Église primitive était la seule institution de l’empire romain où toutes les races et toutes les classes étaient mélangées » explique le missionnaire mennonite Neal Blough.

    Aujourd’hui, les églises devraient considérer l’arrivée de nouvelles personnes comme une occasion de pratiquer l’hospitalité, et espérer que les immigrants apporteront une force spirituelle et culturelle à nos assemblées.

    J. Nelson Kraybill est président de la CMM (2015-2021). Il habite en Indiana (États-Unis).

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.