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  • Cela ne m’arrive pas souvent, mais je peine à trouver les mots justes, alors que des villes à travers les États-Unis sont en flammes et que depuis plusieurs semaines j’assiste au sacrifice des corps noirs au nom de l’ordre et de la discipline. Je suis déchiré entre deux positions, celle d’un homme noir en colère et celle d’un responsable d’une institution majoritairement blanche dont les membres sont unis par la théologie mais aussi, pour beaucoup, par des ancêtres communs.

    Les derniers noms qui m’ont déchiré le cœur sont George Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery. J’ai été atterré de voir la vidéo d’une femme, Amy Cooper, qui alors qu’elle promenait son chien sans laisse a tenté d’utiliser la police comme une arme contre Christian Cooper (sans lien de parenté), un passant qui voulait paisiblement observer les oiseaux à Central Park, à New York. Christian Cooper, est, comme moi, un homme afro-américain. Les mots utilisés par cette femme blanche dans son appel à la police étaient de sorte à ce que tout homme noir – moi ou mon fils – puissent correspondre à la description et ainsi ils donnaient aux policiers la permission de tuer en jouissant de l’immunité qui entrave la justice.

    Les systèmes de pouvoir raciaux seraient ravis que des responsables comme moi mettent de côté leur couleur de peau et leur douleur ; cependant, ces éléments façonnent mon identité.

    En tant que responsable, je suis appelé à mettre de côté mes peurs et ma tristesse. Je dois lancer un appel aux membres de Mennonite Church USA. J’appelle également ma famille anabaptiste partout dans le monde à élever sa voix contre l’injustice raciale chez soi et à l’étranger.

    Nous devons rejeter la culture qui diabolise la peau sombre. Nous devons rejeter la culture qui pousse certains à blanchir leur peau parce que c’est considéré plus avantageux.

    Nos églises anabaptistes doivent s’élever contre l’injustice grandissante à travers la planète. Les missionnaires sont venus de l’Amérique du nord et d’Europe en enveloppant Dieu d’un manteau de blancheur. Mais, nous, les anabaptistes, devons insister sur le fait que nous avons tous étés crées à l’image de Dieu. L’Esprit nous unis tous et nous devrions nous émerveiller du pinceau de diversité avec lequel Dieu peint l’humanité.

    Pour accompagner les pensées et les prières, il faut agir. Nous devons nous rassembler autour de notre identité de bâtisseurs de paix unis de par le monde. J’ai provoqué une discussion au sein de l’Église aux États-Unis en posant les questions suivantes :

    • Comment allez-vous prendre part à l’œuvre de la paix de Dieu dans votre communauté ou votre pays ?
    • Y-a-t-il des organisations près de chez vous qui exemplifient la paix ?
    • Où avez-vous trouvé la paix de Dieu dans vos activités ?
    • Quelles sont les choses que vous pouvez faire pour faciliter la construction d’une paix transformatrice ?

    Glen GuytonJ’ai été contacté par de nombreuses personnes du monde entier qui me demandent comment elles peuvent aider. Défendons la justice. Ensemble, nous pouvons faire la différence. Notre pratique de la paix doit nous coûter plus, elle doit être enracinée dans un discipulat radical qui cherche à démanteler les systèmes d’oppression partout où ils se trouvent. Les troubles et la violence qui éclatent aux États-Unis en ce moment ne sont pas le fruit du hasard ; c’est ce que le système est censé produire et il nous met tous en danger.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale. Glen Guyton est le directeur exécutif de Mennonite Church USA.

     

     


    Priere

    Au buisson ardent, Moïse a compris que Dieu est attentif à la situation des opprimés : « J’ai vu la détresse de mon peuple… et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu’il souffre. C’est pourquoi je suis descendu pour le délivrer. » (Exode 3/7-8a)

    Le Dieu de l’Exode est attentif aux événements mondiaux d’aujourd’hui. En réaction à un nouvel homicide commis par la police sur un homme noir non armé aux États-Unis, des manifestations ont éclaté dans les villes nord-américaines et ailleurs dans le monde. Des pillages et des actes de vandalisme ont eu lieu. Aux États-Unis, la police a tiré des balles de caoutchouc et des gaz lacrymogènes, même sur les journalistes qui couvraient les manifestations.

    Nous déplorons le racisme systémique qui mène aux meurtres et aux indignités quotidiennes des personnes de couleur. Nous déplorons les actions violentes des manifestants et des forces de l’ordre. Nous confessons le manque d’équité et de justice qui caractérise parfois nos propres réactions. Nous reconnaissons les profondes racines intercontinentales du racisme, y compris la complicité dans la traite des esclaves.

    Nous réaffirmons ce qui suit, tiré des Convictions communes de la Conférence Mennonite Mondiale : « Nous sommes une communauté mondiale de foi et de vie : nous dépassons les frontières de nationalité, de race, de classe, de sexe et de langue… L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis [et] en recherchant la justice… »Conviction commune 7, 5

    Dieu créateur, touche notre coeur et notre monde troublé pour apporter la repentance et des relations justes !


    Find more resources on addressing racism here (seulement en anglais):

  • Plusieurs années se sont écoulées depuis la dernière rencontre du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) en 2015. Ce fut pour moi une expérience unique qui a radicalement changé ma vision du monde.

    GYS nous donne l’occasion de véritablement ouvrir les yeux et de réaliser que, dans chaque pays visible sur la carte du monde, il y a des frères et sœurs en Christ qui vivent dans des contextes extrêmement variés, d’un point de vue social, économique ou politique. Dans chaque région, les difficultés sont uniques et Dieu y répond donc de manière unique à chaque fois.

    GYS m’a poussé à prendre plus de responsabilités dans mon pays pour montrer ce que nous sommes réellement, nous les jeunes anabaptistes. Nous pouvons être les mains et les pieds de Jésus dans nos communautés, identifier les besoins dans notre contexte et à nous sentir concernés par ces problèmes pour participer au changement en menant des projets qui contribuent à les résoudre.

    Des jeunes de l’église proposent de prier pour
    les personnes qui attendent au feu rouge.
    Si elles le désirent, les jeunes leurs donnent un dépliant
    de présentation de l’église et prennent leurs coordonnées.

    GYS a également eu un profond impact sur ma vie de prière. Je me suis rendue compte de l’urgence d’intercéder pour nos frères et sœurs partout dans le monde avec encore plus de ferveur. Nous avons donc mis en place un temps de prière pour les nations dans ma paroisse. Durant ce processus, Dieu a allumé en moi une passion pour les peuples non-atteints et pour la mission en générale.  

    Aujourd’hui, je suis activement engagée dans ma paroisse, en tant que responsable du groupe de jeune et du groupe d’ados et je fais aussi de l’évangélisation parmi les peuples autochtones de mon pays et je m’intéresse au travail missionnaire à l’international.

    En tant que déléguée, GYS a été pour moi comme un pont qui m’a mis en relation avec des personnes qui aujourd’hui encore sont une bénédiction dans ma vie et avec des projets qui ont également été une source de bénédiction pour ma propre vie et pour ma paroisse.

    Forte de cette expérience, j’aimerais inviter les églises à encourager et à soutenir leurs jeunes qui veulent assister aux rencontres des Jeunes Anabaptistes (YABs). Ce sont des occasions uniques qui ont le potentiel de transformer nos vies et nous permettent de vivre la richesse et la diversité de notre famille mondiale.

    Nous réalisons ainsi que nous sommes tous complémentaires et, qu’ensemble, nous formons le corps du Christ selon la description qu’en fait Paul dans 1 Corinthiens 12/12. Car « le corps est un, et pourtant il a plusieurs membres ; mais tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps : il en est de même du Christ ».

    Une équipe de l’organisation JAHA, dirigée par Dahiana Cornet,
    participe au culte avec des membres du peuple autochtone Aché.

    J’aimerais lancer aux jeunes un message spécial :

    Ne nous décourageons pas, maintenons-nous unis et fermes dans la foi alors que nous traversons cette pandémie, engageons-nous et aidons nos communautés à faire face aux défis actuels, à trouver un moyen de « rester Église » aujourd’hui et à envisager l’avenir.


    Le Comité YABs (Jeunes Anabaptistes) met en lien les YABs – jeunes anabaptistes (de 18 à 30 ans) – au travers de discussions sur la Bible, de louange, de prières et du partage de témoignages – et tous les six ans lors du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS).

    Cliquez ici pour en savoir plus sur le GYS.

    La 5ème édition annuelle de la semaine de la fraternité YABs est le 14 au 21 juin 2020. Au cours de cette semaine, des jeunes et des groupes de jeunes du monde entier s’encouragent mutuellement et louent ensemble en formant une grande famille de jeunes adultes anabaptiste. Nous partageons des sujets de prières d’intersession et de reconnaissance et en discutant des Écritures sur le thème : Son projet et le nôtre (2 Timothée 1/1-14).

    Cliquez ici pour télécharger le matériel pour le culte.

    Comment avez-vous célébré la semaine de la fraternité YABs ?

    Cliquez ici pour partager votre témoignage et vos photos. 

    —Karina Bogarin est membre de l’église Maranata de los Hermanos Menonitas. Elle était déléguée de la Convencion Evangelica de Iglesias Paraguayas Hermanos Menonitas au Sommet Mondial de la Jeunesse en Pennsylvanie, en 2015.  

  • Les mennonites, dans leur façon de suivre Jésus, mettent l’accent sur la simplicité et sur la bonne administration des ressources que Dieu nous a données. Ce sont ces valeurs qui ont poussées les organisateurs de la Conférence Mennonite Mondiale, lors de l’Assemblée réunie en Pennsylvanie, en 2015, à donner à chaque participant une gourde et un sac réutilisable fait de cravates recyclées, à équiper l’immense bâtiment de 25 points d’eau pour remplir les gourdes, et à collecter, transporter et composter les 4,25 tonnes de restes de nourriture, ainsi qu’assiettes, couverts et serviettes biodégradables.

    Cette année, la Conférence Mennonite Mondiale a créé un groupe de travail pour la protection de la création pour aider la communion anabaptiste mondiale à comprendre sa part de responsabilité dans la crise climatique mondiale et à agir.

    Même si le peuple de Dieu doit se repentir et accepter sa responsabilité face à la crise climatique, la situation n’est pas sans espoir.

    Le renouvellement qui vient de Dieu

    César García, le secrétaire général de la CMM, déclare : « Nous nous réjouissons de la création de ce groupe de travail. Notre participation fidèle à l’œuvre de Dieu qui renouvelle sa création est au centre de notre mission. C’est aussi l’œuvre du Saint Esprit. C’est à l’opposé des pratiques de domination, d’exploitation et d’accumulation du monde. »  

    Le groupe de travail étudiera les différents impactes du changement climatique sur les membres. Il identifiera des façons concrètes d’encourager un mode de vie écologique. Il soutiendra le développement de connaissances bibliques et théologiques en rapport avec la crise climatique. Il établira une série d’actions concrètes à court terme et définira l’engagement écologique de la CMM dans un plan détaillé.

    Pour Doug Graber Neufeld, président du groupe de travail, « prendre soin de notre planète est l’un des défis principaux de notre époque. Nous voulons soutenir et donner la parole aux nombreux membres des églises partout dans le monde qui croient profondément qu’être disciple de Christ signifie prendre soin de toute la création. » 

    Le groupe de travail est composé de représentants des cinq régions de la CMM, du Mennonite Creation Care Network et du Comité Central Mennonite. La Commission Foi et Vie le coordonne et présentera ses rapports au Comité Exécutif de la CMM.  

    Compte Compensation Carbone

    Depuis 2010, la CMM a intégré un coût additionnel sur les déplacements institutionnels dont le montant est déposé sur un compte Compensation Carbone dans le Fonds de Partage de l’Église Mondiale. Chaque kilomètre parcouru pour se rendre aux réunions de la CMM (cela concerne aussi le Conseil Général, les Commissions et les Réseaux) est pris en compte et pour chaque tonne de CO2, 50 dollars sont versée sur ce compte.

    Le groupe de travail de la CMM pour la protection de la création assurera la gestion de ce compte. Comme la majorité des réunions du groupe se tiendront virtuellement ; l’argent du compte Compensation Carbone sera utilisé pour financer le démarrage de projets d’églises en lien avec la protection de la création.

    Pandémie et création

    Même si la pandémie semble être la priorité actuellement, la baisse de la pollution atmosphérique et le retour de la faune dans certaines régions du monde durant le confinement mettent en évidence le lien étroit entre les humains et leur environnement. « Le COVID-19 montre que notre bien-être passe par une relation saine avec la création divine, » déclare Doug Graber Neufeld.

    « Les effets de la pandémie dont nous souffrons aujourd’hui, sont le reflet des difficultés qui nous attendent si nous ne parvenons pas à atténuer le changement climatique. Mais cela nous a également permis de voir plus clairement les changements à opérer pour vivre plus harmonieusement avec la création. »

    Membres du groupe de travail

    Président : Doug Graber Neufeld, professeur de biologie à Eastern Mennonite university, Harrisonburg, USA ; directeur du Center for Sustainable Climate Solutions. Paroisse: Community Mennonite Church (MCUSA), Harrisonburg, Virginie, États-Unis.

    Europe : Rebecca Froese, candidate au doctorat en sciences de l’environnement, université de Coblence-Landau, Allemagne ; chercheuse associée, Groupe de Recherche sur le Changement Climatique et la Sécurité (CLIESEC), Université de Hambourg, Allemagne. Paroisse: Mennonite Church Hamburg-Altona, Allemagne.

    Afrique : Sibonokuhle Ncube, coordinatrice nationale de Compassionate development service, Église des Frères en Christ, Zimbabwe ; candidate au Master en théologie, Anabaptist Mennonite Biblical Seminary, Elkhart, USA.

    Amérique latine : Juliana Morillo, Master en développement et gestion de l’environnement ; facilitatrice pour l’Amérique latine, World Evangelical Association Creation Care Network.

    Asie : Nindyo Sasongko, candidat au doctorat en théologie systématique, Fordham University, pasteur, église mennonite GKMI, Indonésie.

    Amérique du Nord : Jennifer Schrock, Master en théologie, Chicago Theological Seminary ; directrice, Mennonite Creation Care Network, Goshen, USA. Paroisse: Berkey Avenue Mennonite Fellowship, Goshen, Indiana, USA, États-Unis.

    MCC : Anna Vogt, directrice de MCC Ottawa, anciennement participante du programme SEED du MCC et collaboratrice de Justapaz en Colombie.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

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    Une teinte plus foncée de vert : mesures de réduction des déchets à PA 2015

    Ê propos du climat, l’Église mondiale doit CHANGER

    MWC contributing carbon tax to global projects

  • Lorsque les mesures de confinement seront assouplies et que les portes des églises et des lieux de culte pourront rouvrir, les cultes et les activités d’églises seront très certainement différentes d’avant l’épidémie de COVID-19. Et c’est le prix à payer pour garder nos communautés spirituelles en sécurité et en bonne santé. 

    Cela veut aussi dire que les pasteurs et les responsables d’église devront se préparer au nouvel état des choses dans leur paroisse et leur ministère. Voici une liste de points à considérer avant d’inviter les paroissiens à réinvestir les bancs de l’église.

    1. Si les mesures de confinement restrictives sont levées, doit-on retourner à nos activités et à nos cultes en personne immédiatement ?

    Bien que les nouveaux cas de coronavirus soient stables ou en baisse à certains endroits, le virus n’a pas complètement disparu. Est-ce que le fait d’inviter les personnes âgées et / ou les personnes à risque, à se retrouver dans un espace clos avec d’autres personnes potentiellement porteuses asymptomatiques les mets en danger ? Il serait peut-être préférable de repousser la date de votre premier culte en personne – et / ou de prévoir un échelonnage de la reprise des activités.

    Vous pouvez éventuellement commencer par reprendre seulement le culte du dimanche et attendre encore avant de reprendre l’école du dimanche et d’autres activités sur place.

    Ou encore, trouvez des moyens créatifs d’espacer les chaises dans votre église – ou tenez le culte à l’extérieur pendant la saison estivale.

    2. Que faire si, au début, les rassemblements dans les lieux de culte sont limités à 50 personnes maximum ?

    Si les rassemblements physiques sont limités en nombre de personnes, vous pouvez essayer d’avoir plusieurs cultes (plus courts) ou de continuer d’organiser les cultes virtuels également en appoint. Réfléchissez à des moyens de résoudre le problème des limites en nombre de personnes.  

    3. Comment aborder les activités pour les enfants ?

    La plupart des enfants ont du mal à comprendre pourquoi ils doivent garder une certaine distance entre eux et leurs amis. Devez-vous reporter ou annuler les activités pour les enfants, comme l’école biblique d’été, l’école du dimanche et / ou le temps des enfants ? Ou existe-t-il des alternatives que vous pourriez mettre en œuvre pour réduire la propagation des virus et des germes, tout en faisant participer les enfants et les jeunes de votre église ?

    4. Comment faire passer l’offrande ?

    La collecte de l’offrande dans un récipient physique n’est sans doute plus possible. Vous pouvez avoir recourt à des urnes de collecte qu’on ne touche pas ou bien donner la possibilité de donner en ligne (si ce n’est pas déjà le cas). Les membres de l’église peuvent également donner leur dîme par virement bancaire. 

    5. Quels changements apporter aux rites et cérémonies ?

    Votre paroisse devra sans doute modifier la façon dont elle aborde les baptêmes, les onctions, les lavements de pieds et la sainte cène, que ce soit à court ou à long terme.  

    6. Comment faire pour que les membres de l’église repensent leurs habitudes du dimanche matin ?

    Avec le risque d’une nouvelle vague de coronavirus, ce qui était normal et habituel auparavant n’est plus approprié aujourd’hui. Les paroissiens devront sans doute se saluer verbalement plutôt que de se serrer la main. Quels sont les autres gestes habituels qui, sans le vouloir, pourraient poser un risque pour la santé?

    7. Que faire lors des temps de convivialité et les repas en commun ?

    Beaucoup d’églises proposent un temps de convivialité autour d’une tasse de café/thé et l’occasion de discuter entre la louange et l’école du dimanche. Mais, étant donné la situation liée à la COVID-19, il est dans l’intérêt de tous de raccourcir ou de supprimer ce moment pour réduire les risques de propagation du virus.

    De la même manière, le partage d’un repas communautaire pourtant si habituel, pourrait poser un risque pour la santé de certains. Quelles alternatives moins risquées votre paroisse peut-elle mettre en place pour partager un repas ensemble ?

    8. Doit-on changer les modalités des réunions du comité ?

    Que ce soit par mesure de précaution ou pour des raisons d’emploi du temps, les réunions d’administration de la paroisse, de comités, etc. peuvent (ou doivent) continuer d’avoir lieu par téléphone ou visioconférence. Et, qui sait, de nouveaux membres vont peut-être vouloir s’investir dans des rôles de responsabilité s’il est plus facile de participer aux réunions ! 

    9. Comment gérer les activités d’églises en semaine ?

    Que ce soit les études bibliques, les activités en semaine, ou même le prêt des bâtiments à des groupes externes, comment allez-vous contrôler ce qu’il se passe dans le bâtiment de votre église durant la semaine ? Réfléchissez à des solutions créatives à ce problème.  

    10. Quelles autres initiatives peut-on mettre en place pour prendre soin des membres de notre assemblée ?

    C’est le moment de désinfecter et de stériliser tout le bâtiment de votre église et de continuer de le faire après la réouverture physique de l’église.

    Et si vous ne l’avez pas déjà fait, mettez à disposition du gel hydroalcoolique dans les espaces communs, éloignez les chaises dans la salle de culte et dans les salles d’école du dimanche et, si vous le pouvez, distribuez des masques aux personnes rassemblées pour le culte. 

    11. Doit-on investir dans du nouveau matériel numérique ?

    Les cultes en ligne sont devenus très populaires ces dernières années, et d’autant plus avec les mesures de confinement liées à la COVID-19. Si votre église prévoit de continuer à diffuser les cultes ou certaines activités en ligne, et si le budget de l’église le permet, il est pertinent d’investir dans du matériel qui permettra à l’église d’être plus efficace et compétente dans ce domaine.  

    12. Faut-il faire des ajustements au règlement et/ou à la structure de l’église ?

    La nouvelle phase doit amener nos églises à repenser et à actualiser leur gestion des finances, de la communication en période de crise, ainsi que leurs règlements en matière de santé et d’hygiène.

     

    Les décisions que vous prendrez, en tant qu’église, seront sans doute différentes des décisions prises par d’autres églises parce qu’elles dépendent d’un contexte et de besoins particuliers. Les responsables de votre union d’église auront peut-être d’autres recommandations et suggestions ; vous pouvez également consulter l’Organisation Mondiale de la Santé et vos autorités locales, nationales ou régionales.

    En réfléchissant, en priant et en planifiant cette nouvelle phase, votre assemblée sera mieux préparée au déconfinement et les membres de votre église seront reconnaissants que vous vous préoccupiez de leur santé physique, économique et spirituelle ainsi que de leur bien-être.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par by Madalyn Metzger, vice-présidente marketing chez Everence. Cet article a été publié pour la première fois sur le blog d’Everence, puis dans The Mennonite Inc

  • « Malgré le confinement et la distanciation sociale nous pouvons tout de même nous retrouver dans la prière. Nous qui venons de différents pays, sommes ensembles dans la prière. Nous sommes unis dans la prière et nous demandons à Dieu d’écouter notre prière et d’intervenir. » Hanna Soren, membre de la Commission Diacres, a prononcé cette prière pour clore la première réunion de prière virtuelle de la Conférence Mennonite Mondiale le 31 Mai 2020.   

    De la Bolivie à l’Indonésie, près de 50 appareils, parfois deux personnes à l’écran, se sont connectés à l’heure de prière en ligne de la CMM, organisé par la Commission Diacres.  

    Les participants se sont divisés en petits groupes sur la plateforme de visioconférence Zoom pour prier en anglais, espagnol ou en français. 

    Ê partir d’une liste de sujets de prière, ils ont prié pour que les autorités publiques et les responsables d’églises fassent preuve de sagesse dans leurs décisions et de solidarité au-delà des divisions partisanes. Ils ont prié pour la sécurité des soignants et des travailleurs en première ligne. Ils ont prié pour l’économie parce que son ralentissement touche plus durement les plus pauvres. 

    Dans les petits groupes, les participants ont aussi partagé des sujets : les milliers de personnes déplacées dans l’Ouest Bengale ; l’augmentation du nombre de cas au Brésil et les personnes qui souffrent de discrimination et dont la situation va sans doute empirer avec le confinement.  

    Il y a aussi eu des prières de reconnaissance : parce que Dieu protège de tout mal durant cette période difficile.   

    D’autres ont prié pour être capable de voir les signaux d’espoir autour de nous et pour que population entendent l’appel de Dieu à revenir vers lui.  

    « Prier ensemble donne le sentiment merveilleux d’appartenir à la famille mennonite mondiale, » déclare Hans Gerhard Peters, membre du conseil général de la CMM pour Aliança Evangélica Menonita, Brésil, qui a participé à la visioconférence.  

    Pour Benjamin Isaak-Krauß, membre de l’église mennonite d’Allemagne, « c’était étrange et nouveau de prier ensemble par Zoom, dans plusieurs langues- exactement comme à la Pentecôte. C’était un avant-goût du jour où le peuple de Dieu en entier sera réuni. » 

    « Même si nous vivons pleinement notre foi dans nos communautés au niveau local, lorsque nous nous retrouvons avec le reste de l’Église mondiale nous saisissons vraiment l’étendue de la grâce de Dieu, » déclare Elisabeth Kunjam, membre d’une église mennonite en l’Inde.   

    « Je suis convaincu que lorsque l’on se retrouve ensemble pour prier, Dieu écoute et répond, » affirme le président de la Commission Diacres, Siaka Traoré, du Burkina Faso.  

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale 

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  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    Rapport sur COVID-19 de l’Allemagne (Bavière) :

    Les circonstances ont changé ici en Allemagne au cours des dernières semaines des crises COVID19: santé, socialement, relationnellement et économiquement. Ê une époque où les gens ne peuvent pas faire du shopping, aller dans les restaurants et autres endroits pour s’amuser, les choses sont devenues différentes mais les priorités ont également changé. J’expérimente et constate que les gens sont de plus en plus ouverts à parler les uns avec les autres: face à face, de l’autre côté de la rue et des chantiers, mais surtout via les réseaux sociaux.

    De nombreuses églises sont allées en ligne avec leurs services et ont reçu trois ou quatre fois plus de visiteurs qu’auparavant. Les gens sont ouverts à discuter sur différents sujets de la vie et sur le sens de la vie à travers les médias sociaux. Ils font partie de livestreams et de nombreux outils virtuels différents afin d’interagir les uns avec les autres.

    Le 8 Avril 2020, une maison de prière en Allemagne a commencé un temps de prière direc 90 minutes sur Internet avec des chaînes de télévision etradiocause. Même des politiciens y ont participé, comme le Premier ministre de Bavière. Selon les estimations, jusqu’à un million d’Allemands priaient à cette époque.

    J’envoie des dévotions par SMS quelques fois par semaine aux téléphones de plus d’une centaine de personnes. Ils les transmettent parfois à d’autres à l’aide des médias sociaux. J’ai entendu dire que les gens ont connu Jésus dans d’autres parties du pays à travers ces messages de dévotion.

    Voici quelques réflexions que j’ai faites au cours des dernières semaines. Que cela vous aide:

    • qu’écrivons-nous aux gens?
    • Comment communiquons-nous avec les autres?
    • Et sommes-nous prêts à utiliser tous les moyens pour propager l’Évangile même à des étrangers dans différentes parties du monde?

    Que Dieu vous bénisse !

    Andreas Isaak, ICOMB secrétaire et leader de Verband Mennonitischer Brüdergemeinden in Bayern (VMBB), Mise à jour sur la prière de l’ICOMB

  • Observateur du monde mennonite français depuis 35 ans, Didier Bellefleur a accepté de partager son regard personnel sur cette identité mennonite en 2020.


    La syntaxe de ce titre est volontairement bancale. Ce qui commence comme une affirmation simple, objective, se termine par un questionnement, tant il est vrai que l’identité mennonite française me paraît problématique. Mais ce que je vais écrire ici n’engage que moi : il ne s’agit que d’un ressenti, sans rechercher l’exactitude historique, sociétale et encore moins théologique.

    Cela fait maintenant 35 ans que j’ai rejoint les mennonites. Mon père et mon grand-père, à Nancy, étaient déjà des amis de la famille Muller de Toul, si bien que je les ai connus dès mon adolescence (et j’y ai rencontré celle qui est devenue ma femme, il y a de cela plus de quarante ans). Mais c’est en arrivant à Strasbourg en 1984 que je m’y suis vraiment intéressé, que j’ai recherché le sens de ce mot bizarre, mennonite. Ma première déception fut de ne pas trouver, parmi les responsables de l’Église, un Français répondant clairement et simplement à cette question. Ce n’est que petit à petit, au hasard des rencontres, des lectures, des conférences, que j’ai compris ce que je vais écrire ici.

    Le poids de l’histoire

    Très tôt, j’ai entendu parler des « papes », souvent avec crainte et respect. J’ai finalement compris qu’il s’agissait d’hommes sincèrement convertis et profondément consacrés, qui se sont dévoués à une (re ?)naissance des Églises mennonites de France aux alentours de la fin de la 2e Guerre mondiale. Ils n’avaient, pour la plupart, pas de formation théologique et tiraient leurs enseignements d’une lecture assidue de la Bible, qu’ils connaissaient très bien. Si bien qu’ils se sont rapprochés naturellement des autres évangéliques, entraînant leurs Églises dans ce mouvement.

    Ils ont aussi décidé, ayant peut-être conscience de leurs lacunes en théologie mennonite, d’accepter l’aide des mennonites nord-américains. Cela s’est traduit par la création, dans les années 1950, du Bienenberg en matière de formation, et de plusieurs œuvres sociales, pour mettre en pratique la « suivance de Christ ».

    Mais c’étaient aussi des hommes autoritaires, imposant leur vision des choses quitte à chasser les contradicteurs. Lors de leur disparition, les références manquaient encore en matière de corpus de théologie anabaptiste en français, si bien que les Églises se sont inscrites davantage dans la mouvance évangélique que dans la doctrine mennonite.

    Un autre élément fort est la notion de famille mennonite. Lors des réunions de délégués (et je n’en ai manqué que deux ou trois depuis 1989 !), l’ordre du jour prévoit toujours un mot d’histoire de l’Église qui accueille. Au début, les exposés citaient les noms trouvés dans les registres d’état civil, remontant dans les siècles passés, et s’il s’agissait de Klopfenstein, de Peterschmitt, ou autre Nussbaumer, cela suffisait pour affirmer la présence d’une Église mennonite. J’ai aussi été témoin de la déclaration d’un délégué, disant : « Il est un bon mennonite car c’est le fils d’un mennonite », sans que personne n’y trouve à redire. Lors de l’enterrement d’un homme qui avait quitté les Églises mennonites pour une autre dénomination, j’ai entendu : « Quand on est mennonite, on le reste toute sa vie ! » On était loin de l’Église de professants que les mennonites prétendaient être !

    Un congrégationalisme fort

    Une des caractéristiques de nos Églises est leur indépendance, défendue jalousement à chaque occasion et inscrite clairement dans les statuts de l’Association des Églises Évangéliques Mennonites de France. Pourquoi ce choix ? Je l’ignore… Certes, le Règlement Intérieur de l’AEEMF institutionnalise la réunion des Anciens, Prédicateurs et Diacres. Selon l’article 7, ils « réfléchissent, échangent et délibèrent en matière de doctrine, […] Ces délibérations entérinées par la réunion des délégués constituent une référence pour les Églises et pour l’AEEMF ».

    Mais force est de constater que l’usage de cette réunion annuelle est plus de l’ordre de la formation ou de l’information, que de la construction d’une doctrine commune. Il en a résulté une évolution doctrinale des Églises au gré des responsables qui s’y engagent et des influences locales, sans un « arbitre » au niveau national pour définir ce qui relève vraiment d’un mouvement mennonite.

    Aujourd’hui, j’ai l’impression que nos Églises se situent, chacune à des distances variables, entre deux pôles que l’on pourrait caractériser ainsi :

    1. Une Église (au mieux) historiquement mennonite, et à théologie évangélique, ou autre ;
    2. Une Église à théologie mennonite, ou cherchant à y tendre, s’appuyant sur l’enseignement issu des formations du Bienenberg (EFraTA) ou des publications des Cahiers ou Dossiers de Christ Seul, ainsi que celles de la collection Perspectives Anabaptistes.

    Mennonite aujourd’hui

    Depuis 35 ans, la réalité des Églises a beaucoup évolué. La persécution religieuse n’a plus cours chez nous ; la société qui nous entoure n’a plus de culture chrétienne, et les croyants sont devenus minoritaires. Les tensions entre dénominations chrétiennes se sont largement apaisées, allant jusqu’à la demande mutuelle de pardon. En parallèle, l’islam monte en puissance ; et l’athéisme devient la philosophie dominante, parfois intolérante à l’expression d’une foi sous couvert d’une laïcité dévoyée.

    Dans ce contexte, il est clair que la multiplicité des dénominations chrétiennes donne une impression de division qui nuit à un témoignage crédible de l’Évangile. Si donc une dénomination existe, elle doit avoir un sens clair et assumé par tous ceux qui la portent, permettant d’identifier une sensibilité particulière dans un ensemble plus vaste.

    Mon vœu est que nous travaillions à donner un sens au mot mennonite qui nous soit commun, et pas seulement en surface. Cela signifie la construction de références doctrinales élaborées ensemble, par la discussion, l’écoute mutuelle et la négociation, où chacun accepte de faire un pas vers l’autre.

    Didier Bellefleur

    Église de Strasbourg-Illkirch, ancien,

    président du bureau de l’AEEMF

     

  • Alors que le monde fait face à la pandémie de COVID-19, la communauté mennonite de Kudus, en Java centrale, Indonésie, travaille main dans la main avec les autorités locales pour atténuer les risques et la propagation des cas de COVID-19 dans Kudus, ville de plus de 800 000 habitants.

    L’hôpital Mardi Rahayu a été construit en 1969 par des membres de la paroisse Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI) de Kudus après qu’ils aient, pendant cinq ans, tenu une clinique à côté du bâtiment de l’église. L’hôpital traite les cas de COVID-19 depuis le 20 mars 2020.

    « Les installations de l’hôpital ont fait l’objet de quelques améliorations : l’ajout des lits, dont quatre équipés de respirateurs, » explique le directeur général, le Dr Pujianto. « Nous avons aussi renforcé les procédures de lavage de mains et d’hygiène, interdit les visites, formé le personnel sur la manière de trier les patients avant leur entrée dans le service, traité les cas suspects et confirmés de COVID-19, et nous avons séparé les patients dans des chambres individuelles, sans frais supplémentaires, pour éviter la contagion. »

    2020-04-22-Rina Ristanami-Mardi-Rahayu-2

    « C’est une période éprouvante pour nous tous, physiquement et émotionnellement », Rina Ristanami, membre de Gereja Injili Tanah Jawa (GITJ) employée à l’hôpital. « Le coronavirus se propage si rapidement et nous apprenons en faisant comment gérer les patients depuis leur entrée à l’hôpital jusqu’à leur sortie. Souvent, nous ne savons pas si un patient est atteint de COVID-19 avant plusieurs jours. »

    L’hôpital doit également faire attention au matériel de protection. Les masques N95, les gants et les combinaisons de protection sont rares. « Nous sommes reconnaissants envers les individus et les organisations qui ont fait don d’équipements de protection, des désinfectants, de repas ou de petits cadeaux. Nous savons que nos frères et sœurs prient pour notre santé et notre sécurité. Cela nous donne la force de continuer », explique Rina Ristanami.

    Confinement à l’hôtel

    parfois même parce que certains occultent leurs symptômes, les soignants sont très exposés. On effectue actuellement des tests rapides d’anticorps au SARS CoV2. A compter du 3 mai 2020, il avait 13 cas confirmés de COVID-19 parmi les membres du personnel de l’hôpital Mardi Rahayu. Les individus concernés ont été confinés dans deux hôtels jusqu’à ce qu’ils reçoivent les résultats de test sur écouvillon. L’un des hôtels est géré par un mennonite, Tris Suyitno de GKMI Kudus.

     

    2020-05-03-Mardi Rahayu Hospital-1

    personnes. En passant la quarantaine dans notre hôtel, chaque personne a un espace de vie dédié et n’a pas à se soucier des repas, de la connexion Internet ou de la transmettre le virus aux membres de sa famille. »

    Au départ, Tris Suyitno était préoccupé par l’exposition de son personnel et de sa famille au virus. « Mais ce ne serait pas juste de rester les bras croisés et de ne pas offrir nos chambres alors que le personnel a besoin de travailler et que l’État manque cruellement de lieux de confinement en dehors des hôpitaux. »

    En outre, les églises mennonites de Kudus distribuent des repas et des denrées alimentaires à bas prix à ceux qui n’ont ni revenu ni épargne.

    Selon Pujianto, « les autorités municipales, le gouvernement provincial, les organisations caritatives, les entreprises et la communauté de croyants travaillent ensemble pour gérer la situation. S’il vous plaît, soutenez-nous en priant pour la santé des soignants et celle des travailleurs des secteurs essentiels et pour que les gens respectent les instructions du gouvernement pour minimiser la propagation du virus. »

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

  • Loin d’être un élément égaliseur, la pandémie de COVID-19 expose au grand jour les inégalités systémiques existantes qui favorisent certains au détriment d’autres. Que peut faire la famille anabaptiste ? 

    La Conférence Mennonite Mondiale a invité les organisations d’entraide et de mission à coordonner leur aide financière pour soulager les difficultés liées au COVID-19 affectant surtout les églises membres avec peu de moyen partout dans le monde. 

    Le contexte dans différentes régions d’Afrique, d’Amérique latine ou d’Asie (où vivent 81% des membres de la CMM) ne facilite pas la lutte contre le virus : l’isolation est difficile dans des lieux surpeuplés ; l’eau propre pour se laver les main n’est pas forcément disponible et le savon ou le gel hydroalcoolique trop cher ou introuvable ; les hôpitaux ne sont pas équipés en matériel ou en personnel ; l’économie informelle ne peut pas fonctionner durant le confinement ; les systèmes de protection sociale ne sont pas adaptés ou sont inexistants. 

    Liées les unes aux autres

    « Lorsque la crise frappe, certains de nos membres ne sont pas toujours en mesure de faire appel à l’aide venant d’organisations, » explique César García, secrétaire général de la CMM. « Nous sommes appelés à être une communion d’églises anabaptistes liées les unes aux autres dans une communauté de foi à travers le monde pour vivre la communion fraternelle, le culte, le service, et le témoignage. » 

    « En permettant la coordination des organisations anabaptistes, nous remplissons notre mission et permettons que tous puissent bénéficier de l’aide sans dupliquer les efforts. »

    La Conférence Mennonite Mondiale avait déjà travaillé avec le MCC pour coordonner les actions entre différentes organisations lors de la crise qui perdure au Kasaï, en RDC, ainsi que lors des graves inondations qui ont frappées les églises membres de la CMM au Pérou.

    Le Fonds de Partage de l’Église Mondiale

    Le Fonds de Partage de l’Église Mondiale de la CMM accepte des dons. Un groupe de travail composé de représentants de plus de 10 organisations anabaptistes déterminera les critères de suivit et gérera les demandes d’aide. Le Comité Central Mennonite dirigera ce groupe de travail dans lequel seront représentés la Commission Diacre et des organisations du monde entier.    

    Cette action inter-organisation permettra de maximiser la capacité des différentes organisations, de s’appuyer sur les réseaux existants et d’atténuer la concurrence pour lever des fonds dans un contexte difficile.

    Les demandes d’aide financière émaneront des églises membres de la CMM, des membres associés ou des organisations sœurs. Sous le contrôle du groupe de travail, les fonds seront acheminés au travers de l’organisation membre pertinente.  

    « Les crises ne sont pas nouvelles. Dans la Bible, Joseph nous enseigne à anticiper (Genèse 41) ; l’année de jubilé nous enseigne que vivre dans la foi signifie réorganiser les systèmes d’oppression (Lévitiques 25/10) ; l’Église de Jérusalem nous dit que nous devons prendre le risque de la générosité pour ceux qui sont dans le besoin (1 Corinthiens 16/1-4) ; et dans 1 Pierre 4/7-10, nous apprenons que nous devons pratiquer l’hospitalité et mettre nos dons au service d’autrui. » 

    Veuillez indiquer « Action COVID-19 » dans vos dons sur www.mwc-cmm.org/donate ou continuez à donner à l’organisation de votre choix.

    Cliquez ici pour faire un don

    Organisations participantes

    • Conférence Mennonite Mondiale (CMM)
    • Virginia Mennonite Missions (VMMissions)
    • Africa Inter-Mennonite Mission (AIMM)
    • Brethren In Christ World Mission (BICWM)
    • CIM – Council of International Anabaptist Ministries
    • EMM – Eastern Mennonite Missions
    • Evangelical Mennonite Conference Missions
    • Comité central mennonite (MCC)
    • Mennonite Church Canada
    • Mennonite Mission Network
    • Multiply (anciennement MB Mission)
    • Rosedale International (Union d’Églises mennonites conservatrices)

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Les visiteurs de mwc-cmm.org découvriront un site flambant neuf dès le 14 mai 2020. Le site internet a été refait pour être plus fonctionnel.

    Les utilisateurs de téléphones mobiles pourront désormais consulter un site mieux adapté aux petits écrans.  

    Le matériel pédagogique, le matériel pour le culte, les déclarations approuvées par le Conseil Général et toutes les autres publications de la CMM seront disponibles dans la rubrique Publications et Ressources dans laquelle vous pourrez effectuer une recherche par type, langue ou groupe (ex : Commission, Assemblée, Dimanche de la Fraternité Mondiale, etc.). 

    Le site détectera automatiquement la préférence de langue de l’utilisateur et ouvrira les pages du site dans cette langue lorsque cela est possible. Les histoires de la CMM et les ressources ont été traduites dans 12 langues : sélectionnez votre langue parmi les options disponibles pour lire les textes traduits.   

    Vous pouvez facilement laisser des commentaires grâce au plugin Disqus. Les utilisateurs peuvent répondre aux histoires avec un émoticône ou en laissant un commentaire par le biais de leur propre compte Facebook, Twitter ou Google. Elina Ciptadi, directrice de la Communication de la CMM par intérim, déclare : « Nous espérons que cela facilite les interactions et des discussions entre nos lecteurs ».

    Le site internet de la Conférence Mennonite Mondiale a également un espace membre qui permet aux Commissions et aux Réseaux d’accéder à des documents et des espaces de discussion privés pour faciliter le contact et le partage d’information dans leurs ministères.  

    Le secrétaire général de la CMM, César García témoigne : « Nous sommes reconnaissants envers PeaceWorks Technology Solutions pour leur aide experte dans la mise en place du site internet et de la base de données. Nous espérons que cet outil contribuera à favoriser la dimension communautaire entre les églises anabaptistes dans le monde, notre mission. »

     

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Aujourd’hui, la planète est entrée en panique à cause d’une maladie nouvelle, le COVID-19. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son évaluation, a décrété que l’épidémie de COVID-19 était une pandémie. Cette maladie se transmet et tue les êtres humains peu importe leur ethnie, leur langue ou leur classe sociale.

    Le bilan du COVID-19 lui-même est très lourd mais, en plus de cela, selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS, les conséquences de cette pandémie sur les autres besoins en soin de santé, en particulier pour les enfants sont extrêmement préoccupantes.

    Selon Alicia Bárcena, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), la crise du COVID-19 est l’une des pires crises que le monde ait connues. Alicia Bárcena explique que cette maladie pose un risque un bien public essentiel : la santé humaine. Elle aura également des répercussions sur une économie mondiale déjà bien affaiblie.

    Désespoir et impuissance

    Les scientifiques cherchent avec ardeur des réponses pour redonner espoir aux êtres humains, mais à cause de la complexité du virus, les bonnes nouvelles tardent à arriver.

    Cette étrange maladie nous a obligé à nous enfermer chez nous de par le confinement obligatoire décrété par certains États.

    Dans de nombreux pays, beaucoup d’hôpitaux sont débordés par la quantité de patients atteints du coronavirus. Les soignants sont eux-mêmes infectés et beaucoup meurent, dans certains cas parce qu’ils n’ont pas accès aux équipements de protection nécessaires.

    Dans certains pays, les cimetières ne suffisent plus pour accueillir tous les morts qui sont parfois enterrés dans des fosses communes, dans le jardin de leur maison ou laissés à la merci des intempéries.
    Plus de 4 millions de personnes ont été infectées et près de 1.5 million se sont rétablies. Mais le plus douloureux de cette tragédie, c’est que plus de 200 000 personnes nous ont malheureusement quitté. La douleur, le désespoir et l’impuissance se sont emparés de l’humanité.

    De nombreuses églises, malgré les efforts qu’elles déploient pour continuer d’encourager l’humanité avec l’Évangile de Jésus-Christ et de se mettre à son service lors de cette crise, ont dû fermer leurs portes pour respecter les mesures préventives de distanciation sociale. Beaucoup ont été ébranlés dans leur foi, d’autant plus lorsqu’ils ont vu mourir des proches, amis, pasteurs sans rien pouvoir faire, sans même pouvoir les enterrer.

    Une réponse

    Il semblerait que le monde ait perdu espoir. Mais l’humanité trouve une réponse dans la Bible aujourd’hui :

    « Je lève les yeux vers les monts : d’où le secours me viendra-t-il ? Mon secours vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre. » (Psaumes 121/1-2)

    Cette prière contenue dans le chant du Psaume 121, très certainement déclamée par le roi David, nous donne de l’espoir dans les moments d’angoisse où il semble que tout va mal, qu’il n’y a pas de solutions, que personne ne peut nous aider à sortir de la crise.

    C’est une prière qui nous pousse à croire qu’il y a encore de l’espoir, que Dieu utilisera sa sagesse pour apporter l’aide nécessaire en son temps. Que même lorsque les êtres humains, par leurs propres efforts, ne parviennent pas à transformer la dure réalité comme ils le voudraient, le Dieu de la vie, le Tout-Puissant, nous aide à comprendre ce qu’il se passe, souvent sans nous en épargner la souffrance.

    Comprendre la situation nous donne de l’espoir et nourrit notre foi pour que nous puissions venir en aide aux autres.

    Dieu seul

    En réalité, Dieu seul, par son intervention souveraine, peut donner la sagesse aux scientifiques pour qu’ils trouvent le plus rapidement possible un vaccin contre le virus ou que par d’autres moyens miraculeux et simples ils puissent sauver des vies en luttant contre ce virus mortel.

    Le Psaume 91, de manière poétique, proclame l’espoir d’être libéré de la peste destructrice. Dieu agit comme un père ou une mère qui enveloppe de son amour protecteur ses enfants pour les protéger du froid ou du danger. Ce que le psalmiste exprime provient très certainement d’expériences personnelles ou collectives de situations similaires ou pires encore que le coronavirus, à un moment donné de l’histoire de l’humanité.

    « C’est lui qui te délivre du filet |de l’oiseleur, et de la peste qui fait des ravages. Il te couvre sous son plumage, tu es en sécurité sous son aile, sa fidélité te protège |comme un grand bouclier. »
    (Psaume 91 :3-4, BDS)

    Jésus va à la rencontre de l’humanité

    Jésus-Christ devrait être notre seul espoir dans des moments comme celui-ci. Dans des situations où il ne semble pas y avoir de réponse, Jésus va à la rencontre de l’humanité, apportant de l’espoir, réconfortant ceux qui pleurent, guérissant les blessures de ceux qui souffrent de tout ce mal auquel sont confronté les sociétés aujourd’hui. Il faut nous rappeler que lorsque l’humanité était plongée et empêtrée dans le péché, Jésus a apporté le salut à tous par sa mort sur la croix.

    Dans ce contexte mondial, nous pouvons citer la prière des disciples de Jésus alors qu’ils étaient menacés par les puissances de leur époque. Ces puissances menaçaient la liberté de la communauté chrétienne, lui empêchant de prêcher le message de Jésus. Leur propre vie était en danger.

    « Maintenant, Seigneur, vois comme ils nous menacent, et donne à tes serviteurs la force d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance. Etends ta main pour qu’il se produise des guérisons, des miracles et d’autres signes au nom de ton saint serviteur Jésus. » (Actes 4/29-30, BDS)

    Ainsi, dans cette période difficile pour la communauté anabaptiste mondiale, peut être que, en demandant à Dieu la confiance et le courage de vivre cette nouvelle réalité, nous apportons aussi de l’espoir à l’humanité en Jésus-Christ alors que nous cherchons à apporter de l’aide, de l’amour et que nous prions pour la guérison de ceux qui souffrent sans espoir.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par José Rutilio Rivas Domínguez, un pasteur-théologien de Istmina, Colombie, et un membre de la Commission Mission de la CMM.

  • « Yahvé, Yahvé ! », les chants résonnent contre les murs en stuc du lieu de culte mennonite de Guinée-Bissau. Du 26 au 30 décembre 2019, les participants de la conférence annuelle de l’Église Mennonite d’Afrique de l’Ouest (MCWA) ont célébré l’enthousiasme croissant des habitants de la région pour la théologie christocentrique.

    Les participants de la conférence annuelle de l’Église Mennonite d’Afrique de l’Ouest célèbrent l’enthousiasme croissant des habitants de la région pour la théologie christocentrique. Photo : Beryl Forrester/EMM

    Après avoir reçu des demandes de la part des populations de la Guinée-Bissau, de la Guinée et du Sierra Leone, la MCWA a profité de l’occasion pour agrandir son union d’église encore toute jeune puisqu’elle a consacré ses premiers pasteurs il y a moins d’un an.

    Un des quatre premiers pasteurs de la MCWA, Daniel Djin-ale a été envoyé pour planter une église à Bissau, la capitale du pays. Pasteur Daniel Djin-ale étudie la gestion d’entreprise et enseigne à l’université de Bissau. Il prévoit d’organiser des études bibliques le vendredi soir pour commencer à former une paroisse mennonite.

    Timothy Koiba se prépare à retourner dans son pays d’origine, la Guinée, en janvier, pour y planter une église à Nzérékoré, la deuxième grande ville du pays.

    Après avoir planté des églises en Gambie et en Guinée-Bissau, Beryl Forrester de EMM (Eastern Mennonite Mission) accompagne les pasteurs africains pour qu’ils deviennent indépendant dans la gestion de l’église grandissante. Dans son travail, Beryl Forrester enseigne un cours appelé Étude biblique : une perspective anabaptiste.

    Convaincu par l’approche christocentrique de l’implantation d’église en Guinée, Timothy Koiba a hâte de fonder une paroisse mennonite à Nzérékoré. Photo : Beryl Forrester/EMM

    Beryl Forrester et le pasteur Adriano Mbackeh ont eu l’occasion de donner ce cours dans différents lieux.

    Selon Beryl Forrester, « Beaucoup de jeunes considèrent la théologie anabaptiste comme une alternative viable à une église qui lutte pour conserver un Royaume de Christ hérité du passé. Beaucoup recherchent une communauté de croyants animés par la réalité transformatrice du Saint Esprit, par le désir d’agrandir le Royaume de Dieu ici-bas maintenant et de vivre en suivant l’exemple de Jésus Christ. »

    Pour Adriano Mbackeh, la prédication, la louange et l’étude biblique doivent tous être centrés sur Jésus. « Jésus est au centre de la Bible. »

    Deux nouvelles opportunités ont fait surface lorsque le pasteur Samuel Bobor, administrateur d’un institut biblique à Freetown, au Sierra Leone, a contacté EMM pour l’inviter à collaborer au Sierra Leone.

    La MCWA collaborera avec l’Institut biblique de Bobor, Spirit of Faith, pour enseigner l’anabaptisme aux responsables en Afrique de l’Ouest.

    L’apport théologique anabaptiste de Samuel Bobor a inspiré un troisième planteur d’église. Des discussions sont en cours avec la MCWA à propos de la création d’une église mennonite à Freetown.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Micah Brickner de Eastern Mennonite Missions (EMM).