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  • La Conférence Mennonite Mondiale et AMBS forgent un partenariat de « partage de dons »

    Des mennonites à travers le monde aspirent à étudier la théologie anabaptiste, à former leur identité et à développer leur leadership. Mais étudier dans une université ou un séminaire anabaptiste n’est pas toujours possible pour les mennonites de bien des pays. Un nouveau partenariat est né pour répondre à ce besoin.

    La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) et le Séminaire Biblique Anabaptiste Mennonite (AMBS), à Elkhart, Indiana, ont conclu un accord ouvrant l’accès aux anabaptistes à travers le monde à des formations en théologie anabaptiste et à des formations pour responsables d’églises donnant droit à des crédits universitaire ou non. Les pasteurs et les responsables d’églises pourront suivre des cours d’études bibliques et de théologiques, d’histoire de l’Église et de différents ministères depuis chez eux.

    Le protocole d’entente entre la CMM et AMBS défini ce que César García, secrétaire général de la CMM (de Bogotá, Colombie), décrit comme étant une réponse à l’appel, lancé en 2003, à « partager nos dons » entre églises membres de la CMM. AMBS appartient à Mennonite Church Canada et Mennonite Church USA, qui sont deux des 107 unions d’églises membres de la CMM. La CMM, fondée en 1925, est « une communion d’églises anabaptistes liées les unes aux autres dans une communauté de foi à travers le monde pour vivre la communion fraternelle, le culte, le service, et le témoignage ».

    Pour César García, « cette relation avec le séminaire est un don que nous recevons de la part de l’église mennonite du Canada et de l’église mennonite des États-Unis en soutien aux églises anabaptistes dans le monde ».

    Une croissance rapide créé un besoin en responsables formés

    cesar garcia
    César García

    Même si, dans l’ensemble, le nombre de membres est à la baisse dans les églises mennonites des États-Unis et du Canada, beaucoup d’églises anabaptistes-mennonites dans les pays du Sud connaissent une croissance rapide. Cette croissance créé un besoin en responsables solidement ancrés dans la foi anabaptiste et la théologie.

    « Plus d’un demi-siècle plus tard, de nombreuses églises issues de l’œuvre mennonite ne savent pas qui sont les mennonites et quelles sont leurs particularités au sein de la famille chrétienne, » écrit Siaka Traoré, responsable de l’église mennonite du Burkina Faso, dans Anabaptist Songs in African Hearts, un ouvrage sur l’Histoire mondiale des mennonites, publié en anglais. Selon César García, l’urgence de ce besoin augmente au fur et à mesure que la famille anabaptiste s’élargie à travers le monde.

    « Maintenant que la plupart de nos églises membres se trouvent dans les pays du Sud, il faut impérativement envisager la théologie à travers le prisme anabaptiste de chaque contexte, » déclare César García. Il précise que les formations en discipulat ainsi que des formations pour responsables de ministères plus spécialisés seront particulièrement bien accueillies.  

    César García fait remarquer que les prédicateurs évangéliques populaires les plus fondamentalistes et charismatiques utilisent des plateformes en ligne pour influencer le développement théologique de bien des paroisses de la CMM à travers le monde.

    « Lorsque vous n’avez pas une identité anabaptiste prononcée, il est facile d’intégrer l’influence de ces théologies sans pour autant entrer dans un véritable dialogue avec elles. S’en trouvent affectées la façon dont nous prenons des décisions dans notre communion mondiale, la façon dont nous réfléchissons à la structure de notre église mondiale et comment nous exerçons nos responsabilités dans nos églises. Nous voulons aider les églises à entamer un dialogue et un processus de discernement plutôt que de suivre aveuglement d’autres traditions. »

    Mettre nos dons en commun pour édifier l’Église

    Les responsables de AMBS ont cherché à rendre les programmes de formation anabaptistes plus accessibles aux responsables d’églises partout dans le monde, dans leurs différents contextes. En 2017-2018, l’ancienne présidente de AMBS, Sara Wenger Shenk, avait déjà mené une initiative pour offrir des cours de séminaire et des programmes diplômants à un plus grand nombre d’étudiants en leurs permettant de participer à distance.

    Le dialogue entamé entre César García et Sara Wenger Shenk – poursuivit par le président entrant David Boshart – sur l’affermissement de l’identité anabaptiste dans la communion mondiale a abouti à une réunion en janvier 2020 pour formaliser ce nouveau partenariat. Le protocole d’accord commun a été approuvé en mars et en avril par les responsables de Mennonite Education Agency et les directeurs exécutifs de Mennonite Church Canada, les responsables de la Commission Foi et Vie et les membres du Comité Exécutif de la CMM ainsi que par le conseil d’administration de AMBS.

    Selon les « points de convergence » énoncés dans le protocole d’accord, la CMM et AMBS ont tous deux pour mission la fortification de la vie et du ministère des églises qu’ils servent et la cultivation de leur riche héritage anabaptiste. Ce partenariat est pour eux une façon de mettre en commun leurs dons pour, ensemble, édifier l’Église et ses ministères.

    La CMM apporte plusieurs dons à ce partenariat : un réseau étendu de relations et de contacts internationaux, des moyens de communication et une structure hiérarchique. Les responsables de la CMM participeront à la recherche de professeurs venant du monde entier pouvant apporter une perspective mondiale en tant qu’enseignants ponctuels à AMBS. Ils feront également la promotion de l’offre de formation auprès des églises membres.

    AMBS apporte plus de 70 ans d’expérience en formation de responsables d’églises en théologie anabaptiste, dont ont bénéficié de nombreux étudiants internationaux. Depuis le lancement, en 2013, du master de théologie « Connect » pouvant être suivit à distance, les enseignants ont acquis plus d’expérience en enseignement en ligne. Le corps enseignant et l’équipe administrative du séminaire travaillent à l’élaboration de programmes d’études et d’un corpus de ressources toujours plus adaptés aux différents contextes à travers le monde.

    Pour David Boshart, ce partenariat devrait enrichir encore d’avantage la qualité de l’enseignement à AMBS : « Nos professeurs seront en contact avec des milieux où l’église grandit si vite qu’elle dépasse ses propres moyens en développement de responsables. Pouvoir travailler avec les églises de ces contextes et avec leurs responsables améliorera leur enseignement car cela élargira leurs horizons et leur donnera une meilleure compréhension de la vitalité et de la résilience de la communauté anabaptiste mondiale, en particulier celle des pays du Sud. »

    Synergies

    david boshart
    David Boshart

    En 2019, lorsque AMBS a commencé à élaborer un programme de master entièrement virtuel –Master en Théologie et Anabaptisme Mondial, équivalent à 46 crédits horaires – une collaboration s’est mise en place avec Meserete Kristos College (MKC) en Éthiopie, une église appartenant à Meserete Kristos Church, une union d’églises membre de la CMM. En 2019–20, neufs étudiants de MKC Éthiopie, ont commencé à étudier une version groupée de ce programme qui allie des cours en ligne et des stages présentiels impartis sur le campus de MKC par des professeurs de AMBS.

    En 2019, le programme du séminaire intitulé Journey (périple) s’est ouvert à un groupe d’étudiants d’Asie du Sud Est. Cette formation à distance, sur deux ans et demi, prépare les responsables d’églises qui n’ont pas de diplômes formels et les prédicateurs la√Øcs à exercer un ministère.

    Même si ces programmes sont toujours ouverts aux participants des églises membres de la CMM, David Boshart rappelle que les nouvelles options de formations rendues possibles par le partenariat CMM-AMBS pourraient prendre des formes variées. La mission internationale et les formateurs ont insisté sur le fait que les options devaient « rester aussi ouvertes que possible ».

    Des dons pour l’édification mutuelle

    César García et David Boshart ont tous deux placé beaucoup d’espoir dans ce partage de dons pour l’édification mutuelle.

    « Ces opportunités de formation vont équiper nos responsables dans l’Église mondiale d’une plus grande connaissance de la tradition à laquelle ils appartiennent et d’outils pour enrichir les autres dénominations de nos spécificités tout en recevant également des autres. » César García

    David Boshart renchérit : « Je crois que c’est forcément positif pour l’unité et le sentiment d’identité anabaptiste de notre communion mondiale car AMBS sera en contact avec des établissements de formation partout dans le monde pour réfléchir ensemble à ce que signifie être anabaptiste dans ce monde, aujourd’hui. »

    ‚ÄîCommuniqué commun du Séminaire Biblique Anabaptiste Mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale, rédigé par John David Thacker, Annette Brill Bergstresser (AMBS) et Karla Braun (CMM)

  • Le prix Menno Simons de la prédication a été créé en 2008 par Annelie Kümpers-Greve (Dr h.c. ; 1946-2017), anciennement membre de la paroisse mennonite de Hambourg-Altona, en Allemagne. Le prix est né de son attachement profond à la Parole énoncée. Chaque année, le Centre de Théologie Ecclésiale de Paix, au sein de l’université de Hambourg, en Allemagne, en collaboration avec la paroisse de Hambourg-Altona, attribut un prix de 2 000 ‚Ǩ à un discours sur la paix.

    « Le prix Menno Simons, récompense et honnore les prédications qui explorent le témoignage biblique à travers le prisme de la tradition anabaptiste-mennonite, qui diffusent la perspective des églises de paix dans des contextes œcuméniques plus larges, qui communiquent efficacement, de manière à convaincre et à affermir la spiritualité des auditeurs, » explique Fernando Enns, professeur émérite au Centre.

    La moitié de la somme est offerte au prédicateur ; la deuxième moitié est remise à la paroisse du prédicateur pour encourager l’étude avancée de la Bible au sein de la paroisse.

    Les propositions de sermons pour le prix 2021 seront acceptées jusqu’au 1er décembre 2020. Les pasteurs et prédicateurs-trices laïcs du monde entier peuvent soumettre leurs textes en allemand, anglais néerlandais, français ou espagnol. Le sermon doit avoir été prêché avant sa soumission.   

    Pour Andrea Schneider, louer Dieu le Créateur et préserver la création divine sont des éléments importants de l’appel, pour les chrétiens, à être le sel de la terre. Cette responsable de la radiodiffusion pour l’Association des Églises Évangéliques Libres d’Allemagne (VEF) a reçu le prix 2020 pour sa prédication sur Matthieu 5/13.

    Vous pourrez écouter la prédication lauréate lors du culte du 1er novembre 2020 à l’église mennonite de Hambourg-Altona. La cérémonie publique de remise de prix aura lieu immédiatement après le culte.  

    Selon Markus Hentschel, pasteur de l’église hôte, « prêcher, ce n’est pas simplement informer, mais c’est le début d’un processus de transformation ». Un sermon sur la paix éclaire les conflits sociaux ou politiques actuels à la lumière de la paix de Dieu et de la capacité à agir de l’église.  

    « C’est également l’occasion d’écouter une voix venant d’une autre paroisse, ce qui nous rappelle que la paix, c’est aussi être en lien les uns avec les autres, » ajoute Hentschel.

    La prédication de 2012, apportée par Lydia Penner, expatriée canadienne aux Pays-Bas, continue de l’inspirer. « Le grand rêve de paix… ne se réalise pas par la politique du pouvoir ou par la violence, mais il émerge d’actions individuelles en apparence insignifiantes. »

    Le comité de sélection est composé de Fernando Enns, Hans-Martin Gutmann, Lukas Amstutz, Christina Duhoux, Birgit Foth, Christiane Karrer, Heinrich Wiens.

     

    Précédant lauréats

    2024 Riki Neufeld, pasteur de Evangelical Mennonite Congregation Schänzli in Muttenz (Switzerland)
    2023 Joachim Lebrerecht, pasteur de Lydia-Congregation Herzogenrath, Protestant Church in the Rhineland (EKiR), Aachen, Germany
    2022 Peter Stucky, pasteur de l’assemblée mennonite de Teusaquillo à Bogotá (Colombie)
    2021 Daniel Kaiser, animateur de radio NDR 90.3, Hamburg (Allemagne)
    2020 Andrea Schneider, Broadcasting Officer of the Association of Evangelical Free Churches (VEF) (Allegmagne)
    2019 Dr. Jochen Wagner, président, Conseil des Églises, Rheinland-Pfalz et Saarland (Allemagne)
    2018 Rainer W. Burkart, pasteur, église mennonite, Enkenbach et Neudorferhof (Allemagne)
    2017 Betty Pries, Waterloo North Mennonite Church (Canada)
    2016 Marie-Noëlle von der Recke, église Mennonite, Weierhof in der Pfalz (Allemagne)
    2015 Dr. Pieter Post, pasteur, église Mennonite, Ijmond (Pays-bas)
    2014 Carmen Rossol, pasteur, église Mennonite, Weierhof in der Pfalz (Allemagne)
    2013 Andrea Lange, théologienne, église Mennonite, Mainz (Allemagne)
    2012 Lydia Penner, pasteur, église Mennonite Den Haag (Pays-bas)
    2011 Lukas Amstutz, théologien, Bienenberg (Suisse)
    2010 Jürg Bräker, théologien, église Mennonite, Heidelberg-Bammental (Allemagne)
    2009 Ernst Chrsitian Driedger, église Mennonite, Limburgerhof-Kohlhof (Allemagne)

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    https://www.theologie.uni-hamburg.de/einrichtungen/arbeitsstellen/friedenskirche/menno-simons-predigtpreis.html

    Actualisé 20 mars 2021

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    ICOMB en bref : La famille mondiale dans une période difficile

    De nombreux groupes d’appartenance et églises ne se rencontrent pas en face à face. Beaucoup essaient de se rencontrer via Zoom, WhatsApp ou d’autres plateformes virtuelles, pour au moins avoir quelques réunions et rester en contact. Les restrictions en matière de réunions ont un coût élevé et réduisent la discipline, le culte en tant qu’église, l’enseignement, les activités de mission/évangélisation, etc.

    Ces restrictions ont un impact non seulement sur les églises locales, mais aussi sur les conférences. Les besoins des églises locales dépassent de loin les capacités d’aide des conférences nationales.

    Les restrictions ont des implications encore plus importantes pour les églises et les conférences qui étaient en crise avant la pandémie. Faire face à ces défis au milieu de tant de nouveaux défis, a été écrasant dans certaines situations.

    Dans tout cela, quel est le rôle de l’ICOMB ? En tant qu’organisation, l’ICOMB a un personnel très réduit, des ressources financières limitées et nous sommes actuellement limités physiquement par des restrictions de voyage. Cependant, nous avons de grandes possibilités de croissance et de connexion pendant cette période.

    Lorsque Rudi a appelé Jacobo Piraza, le dirigeant du Panama, pour l’inviter à une réunion Zoom avec d’autres dirigeants, il n’avait jamais utilisé de plateforme de vidéoconférence virtuelle. Nous avons pensé qu’il faudrait le rattraper par la suite par un appel personnel. Cependant, Jacobo s’est rendu compte que sa fille utilisait Zoom pour l’université. Après quelques arrangements avec Rudi, elle a mis son ordinateur à disposition et a aidé son père jusqu’à ce que nous commencions la réunion.  Depuis lors, il a participé à d’autres réunions avec des particuliers, avec d’autres dirigeants d’Amérique latine, et au-delà. Nous avons tous dû trouver de nouvelles façons de participer et de nous connecter.

     Grâce à de nombreuses réunions, appels et courriels intentionnels de Zoom, nous avons travaillé à nous connecter plus souvent qu’auparavant. Ê cette fin, nous avons même mis en place notre tout premier service de Pentecôte en ligne ! Ce fut une bénédiction de réaliser une connexion par l’Esprit à la famille mondiale le dimanche de la Pentecôte. La chose la plus importante que nous avons essayé de communiquer à nos membres est : “Vous n’êtes pas seuls ! Il y a une famille locale et mondiale qui vous aime, qui veut vous entendre et qui veut vous bénir ! Et, le revers de la médaille : “Il y a d’autres personnes qui veulent être aimées, vues et bénies par vous !”

    Nous sommes très reconnaissants envers les nombreux dirigeants du monde entier qui sont passionnés par Jésus, les missions et l’attention aux autres. Ils ont béni des gens au niveau local, continental et mondial. Ils bénissent les autres en exerçant leur ministère et en étant “contagieux”, en encourageant les autres à devenir et à faire de même. Cette “infection” par la vie est si importante alors que tant de personnes sont régies par la peur des infections qui entraînent la mort.

    Veuillez prier pour que nous voyions les opportunités que Dieu met sur notre chemin, et que nous ayons le courage de les poursuivre au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

    —Mise à jour de la prière

  • Dieu de la création
    Nous venons à toi en cette saison pour reconnaitre que tu es le Créateur, et nous ouvrons nos yeux à la beauté contenue dans toutes les créatures, la terre, l’air et l’eau.  
    Tu es le Créateur, non seulement de l’humanité, mais aussi de tout ce qui remplit cette planète et l’univers en entier.

    Dieu d’aujourd’hui
    En ces temps de pandémie, de changement climatique, d’inégalités raciales, de perte de la biodiversité, et d’autres menaces envers ta création, nous reconnaissons que nous sommes bénis par ce que tu as créé, mais aussi que nous dépendons de la façon dont nous prenons soin de cette création.

    Dieu de justice
    Nous venons à toi en reconnaissant que nous sommes complices du manque de soin apporté à ce que tu as créé pour nous bénir.
    Nous faillons à notre devoir envers nos frères et sœurs du monde entier à chaque fois que nos actions font du mal à notre planète. 

    Dieu de paix
    Nous te demandons de nous montrer comment honorer ta création en cette période difficile.
    Nous ouvrons nos cœurs et nos esprits avec humilité à ce que nous pouvons faire pour être tes instruments de paix, pour faire de l’Église anabaptiste mondiale une communauté dont on puisse dire : ils prennent au sérieux la protection de la création, ce sont des chrétiens fidèles.

    Dieu de l’assurance
    Merci parce que tu nous assures de ta présence avec nous sur ce chemin. 
    Renouvelle nos esprits alors que nous œuvrons au renouvellement de notre maison commune.

    Au nom de Jésus, Amen

    (Rédigé à partir de la prière d’inauguration du groupe de travail pour la protection de la création)

    —Doug Graber Neufeld, professeur de biologie à Eastern Mennonite university, Harrisonburg, USA ; directeur du Center for Sustainable Climate Solutions. Paroisse : Community Mennonite Church (MCUSA), Harrisonburg, Virginie, États-Unis.

    Les chrétiens du monde entier s’unissent en esprit pour prendre soin de la création. La célébration du #TempsdelaCréation aura lieu du 1er septembre au 4 octobre 2020.

    #SeasonofCreation
    #TiempodelaCreación
    #TempsdelaCréation
    #TempodaCriação


    Prieres de Temps de la Création

     

    Questionnaire sur le Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création

     

  • Prions en ces temps de péril

    Nous vivons dans un monde de grande beauté, mais ce monde est en péril.

    Seigneur, nous nous tournons vers toi, fragiles, confiants en ton amour, sachant que tu prends soin de nous et que tu pourvois.

    Écoute nos prières…

    • pour ceux qui sont touchés par les feux de forêt et qui vivent dans la peur des incendies dans l’ouest des États-Unis, en Amazonie et dans beaucoup d’autres régions du monde ;
    • pour toutes les créatures qui fuient la menace des feux et la destruction ;
    • pour ceux qui ont perdu leurs maisons, leurs lieux de culte et de travail.

    Nous prions…

    • pour ton intervention souveraine, pour que la pluie atténue les incendies et pour que les secours arrivent ;
    • pour l’engagement sans faille des leaders autochtones et des militants écologistes qui défendent courageusement tes forêts et tes terres dans leurs communautés. Pour que tu envoies des armées d’anges pour les entourer et protéger leurs vies. Donne-leurs ta paix alors qu’ils défendent ce que tu aimes ;
    • pour les autorités locales et pour les décideurs au pouvoir dans chacun de ces lieux ; donne-leurs la sagesse, la conscience de l’urgence de la situation et la sensibilité nécessaire pour protéger tes forêts, ton peuple, et le reste de la création ;
    • pour nous-mêmes, pour qu’individuellement et en tant qu’Église nous puissions être fidèles et courageux dans la prière, pour que nous fassions notre part pour défendre et restaurer ta création.

    Merci parce que tu entends nos prières.

    —Juliana Morillo, missionnaire au Pérou et maintenant en Colombie, avec l’église mennonite Teusaquillo à Bogotá. Master en développement et gestion de l’environnement ; facilitatrice pour l’Amérique latine, World Evangelical Association Creation Care Network.

    Les chrétiens du monde entier s’unissent en esprit pour prendre soin de la création. La célébration du #TempsdelaCréation aura lieu du 1er septembre au 4 octobre 2020.

    #SeasonofCreation
    #TiempodelaCreación
    #TempsdelaCréation
    #TempodaCriação

     


    Prieres de Temps de la Création

     

    Questionnaire sur le Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création

    Nous voulons votre avis !

    Le groupe de travail pour la protection de la création vous demande de répondre à ce questionnaire sur la protection de la création car nous avons besoin de votre avis ! Le groupe de travail vient de commencer et nous considérons qu’il est important de vous écouter, vous, les paroisses membres de la Conférence Mennonite Mondiale, à propos de sujets comme la protection de la création et le changement climatique, entre autres. Votre opinion est essentielle pour que nous puissions établir un projet de protection de la création qui inclut les sujets que les églises considèrent prioritaires. Il nous est également utile de savoir quel genre de ressources les églises aimeraient recevoir sur des sujets comme le changement climatique ou d’autres formes de dégradation de l’environnement qui touchent nos églises.

    Merci de prendre 15 minutes, seul ou avec d’autres membres de votre paroisse, pour répondre à ce questionnaire. 

    Votre avis est précieux ; merci pour votre participation !

  • Enfants, ne soyez pas intimidés

    Cette lamentation inspirée par l’instinct parental a été écrite par une mère qui, dans sa cuisine, prépare du porridge pour ses enfants, dans une zone rurale du Zimbabwe.

    Bantwana lingatshotshobali

    Isihlahla soxakuxaku asisanunkuli,
    Ibhokola emasimini alisabonakali,
    Imitshwankela ayisatheli,
    Amasimu awasadlisi,
    Ingadi azisamili,
    Akuselazimvu esibayeni,
    lnkomo ziyacuba azihlambuluki,
    Imbuzi sezilivelakanci,
    Inkukhu azisatshatshami,
    Umkhathi usuhlala ulithusi –
    Bantwana lingatshotshobali,
    Ekhona iyenela ilambazi!
    Sizaqhubeka sivuma izono,
    Singayithola sitshay’ uGa Ntshompo.
    Sizathandaza simemeze uThixo,
    Singakhononi ngemifushwa lemisobho.
    Saz’ uNkulunkulu ebusa ngothando,
    Sizalindela umnyaka ozayo.
    Siyamazi akajabhisi osithobayo,
    Sizakuzwa ngabafowenu abathumezayo,
    Siqine ngokukholwa kunjalo.
    Sizathengisa eyokucina inkomo,
    Sethembele kuKhristu osiphayo –
    Sondelani ke bantwana, lingadli elipholileyo.
    (Ithathelwe kuzibalo ezikuHabakhukhi 3:17, 2 Imilandu 7:14 loUJohane 10:10)

    Comme si elle se parlait à elle-même, elle énumère des problèmes environnementaux comme le fait que les arbres fruitiers sauvages n’ont pas bourgeonné, que le ciel n’a pas apporté la pluie et qu’à cause de la chaleur, on dirait une plaque de cuivre.

    Elle lamente la mort du bétail de sa famille.

    Elle interrompt ses pensées pour rassurer ses enfants en leur disant que malgré le manque, il y a assez de céréales pour leur porridge.

    Pour leur donner de l’espoir, elle se tourne vers la théologie et les encourage à placer leur espérance dans le Seigneur.

    Alors qu’elle remue le porridge une dernière fois avant de le verser dans les plats, elle entonne le couplet qui décrit par une phrase la foi de sa famille, puis par une autre les actions spécifiques qu’elle va entreprendre. Ces actes concrets vont de la repentance, à la pratique de l’agriculture de conservation (Ga Ntshompo), en passant par l’attente d’argent envoyé depuis l’étranger par la famille, et la promesse de ne pas se plaindre.

    Elle affirme à ses enfants que Dieu les aime et leur dit de manger leur porridge tant qu’il est chaud.

    L’impact du changement climatique sur les pays du Sud est paradoxal. Pour les familles, c’est à la fois une perte et une opportunité fortuite d’affermir leur foi et leur résilience.

    La traduction approximative du titre est « Enfants, ne soyez pas intimidés ». C’est un appel apocalyptique à avoir une foi effrontée dans une époque de difficultés complexes et de désorientation.

    —Sibonokuhle Ncube (doctorante), est membre de l’église des Frères en Christ du Zimbabwe. Elle poursuit son parcours de travail pour la paix en étudiant la théologie, la paix et le développement durable au séminaire AMBS d’Elkhart, Indiana, États-Unis. Elle est membre du groupe de travail de la CMM pour la protection de la Création.

    Les chrétiens du monde entier s’unissent en esprit pour prendre soin de la création. La célébration du #TempsdelaCréation aura lieu du 1er septembre au 4 octobre 2020.

     

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    #TempsdelaCréation

    #TempodaCriação


    Prieres de Temps de la Création

     

    Questionnaire sur le Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création

     

  • Comment rassemble-t-on des milliers de mennonites tous les six ans pour cinq jours de cultes, de moments fraternelles et d’apprentissage ? Avec beaucoup de préparation, de prière et de personnes.

    La nouvelle équipe s’est déjà mise au travail, au service de la Conférence Mennonite Mondiale, pour préparer le rassemblement mondial, la 17ème Assemblée, désormais reporté au 5-10 juillet 2022 à Semarang, Indonésie.

    « La pandémie a changé la façon dont nous vivons, célébrons le culte, nous rassemblons avec nos frères et sœurs en Christ, et dont nous voyageons. L’Assemblée mondiale de la CMM n’est pas épargnée par ces changements, » explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux.

    La probabilité de pouvoir réunir la famille mondiale sans risque, autour du culte, du service et de l’apprentissage en 2021, semble faible. Pour permettre à l’équipe de la CMM et aux participants de se préparer convenablement à cet événement, nous avons choisi de le reporter à 2022. » Déclaration du président de la CMM, J. Nelson Kraybill.

    « Le changement de date de l’Assemblée représente une difficulté mais nous voulons transformer ce défi en opportunité. Les organisateurs tireront parti de ce temps supplémentaire pour organiser des rencontres et des cultes virtuels tout en continuant à préparer la rencontre physique de 2022. »

    Liesa Unger organise la préparation de l’Assemblée avec ses six équipes : Logistique (dirigée par les co-coordinateurs nationaux, Sarah Yetty et Agus Setianto, Indonésie) ; Programme (voir comité de supervision du programme ici) ; Inscriptions (dirigée par Nelson M Martínez, Colombie, coordinateur des inscriptions) ; Marketing et Communication (dirigée par Daniel Trihandoyo) ; Coordination des bénévoles (dirigée par Tigist Gelagle, Mentor YABs Éthiopie) ; Traduction et Interprétation (dirigée par Karina Derksen Schrock, USA, avec le soutien de Ary Rusdianto, Indonésie).

    • Sarah Yetty, co-coordinateur nationaux. Cliquez ici pour sa biographie
     
     
     
     
     
     
     
     
    • Agus Setianto, co-coordinateur nationaux. Cliquez ici pour lui biographie
     
     
     
     
     
     
     
     
    • Nelson M Martínez, coordinateur des inscriptions. Cliquez ici pour lui biographie
     
     
     
     
     
     
     
     
    • Daniel Trihandoyo, marketing et communication. Cliquez ici pour lui biographie
     
     
     
     
     
     
     
     
    • Tigist Gelagle, coordination des bénévoles. Cliquez ici pour sa biographie
     
     
     
     
     
     
     
     
    • Karina Derksen Schrock, traduction et interprétation. Cliquez ici pour sa biographie.
     
     
     
     
     
     
     
     
    •  Ary Rusdianto,  traduction et interprétation. Cliquz ici pour lui biographie.
     
     
     
     

     

     

     
     

    Plusieurs autres personnes viennent appuyer ces équipes :

    L’équipe administrative :

    • Lydia Suyanti, Indonésie, assistante administrative de l’Assemblée– Indonésie (temps complet). Cliquez ici pour sa biographie.
     
     
     
     
     
     
     
    • Rianna Isaak Krauß, Allemagne/Canada/USA, assistante administrative de l’Assemblée – international (temps partiel). Cliquez ici pour sa biographie.
     
     
     
     
     
     
     

     

    Équipe Inscriptions

    • Lorenzo Fellycyano, Indonésie, assistant aux inscriptions – comptabilité et trésorerie (temps complet). Cliquez ici pour lui biographie.
     
     
     
     
     
     
     
    • Ebenezer Mondez, Philippines, assistant aux inscriptions – communication et publication (temps complet). Cliquez ici pour lui biographie.
     
     
     
     
     
     
     
     
    • Preshit Rao, Inde, assistant aux inscriptions – informatique (temps complet). Cliquez ici pour lui biographie.
     

     

     

     

     

     

    Équipe logistique

    • Simon Setiawan, Indonésie, assistant co-coordinateur national (temps partiel, en attente d’une date de début). Logistics team . Cliquez ici pour lui biographie.

     
     

     

     

     

     

     

    Tous les employés à temps complet travailleront depuis Semarang, Indonésie, dès que cela sera possible, avant le début de l’Assemblée.

    Consultez la page d’information de la 17ème Assemblée réunie sur notre site internet pour √™tre tenu au courant des dernières actualités.

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  • ‘Où êtes-vous, vous les mennonites ?’ 

    Je suis avec une collègue dans un café de Winnipeg pour discuter des luttes actuelles de nombreux peuples autochtones dans le domaine foncier. J’écoute attentivement alors qu’elle parle des Unist’ot’en, de Muskrat Falls et des Tiny House Warriors. Je hoche la tête en signe de compréhension et offre des ‘hum hum’ compréhensifs. Mais soudain, au milieu de la conversation, elle me regarde avec impatience :

    « Où êtes-vous, vous les mennonites ? Vous racontez toutes ces vieilles histoires de martyrs… Et nous alors ? Nous souffrons et nous mourons ! Où sont vos martyrs maintenant ? »

    Je suis déconcerté, je ne sais pas trop comment répondre. J’avoue que l’Église échoue souvent à être aux côtés des pauvres et à courir les mêmes risques qu’eux. Je parle un peu de ce que nous faisons pour aider et de l’orientation à prendre. Cela ne la satisfait pas. Ses yeux se tournent dédaigneusement vers une fenêtre un peu plus loin. Une minute s’écoule en silence, puis nous nous quittons, partant chacun de son côté.

    En route vers le bureau, sur mon vélo, mon esprit répète ses paroles sans relâche : « Où sont vos martyrs aujourd’hui ? » Je suis tenté de me défendre et de prendre mes distances. Pourtant, mon cœur entend ce cri – pour la terre, pour les pauvres et même pour l’Église.

    Arrivé, en sueur, toujours en tenue de cycliste, je contemple le mur de mon bureau et je prie. Il est couvert de photos de martyrs et de paroles de saints : JeanBaptiste, Martin Luther King, Ellacuría, et d’autres. Mes yeux s’arrêtent sur une déclaration des évêques catholiques d’Asie, vieille de 42 ans :

    « Tant que les pasteurs des églises ne seront pas prêts à être des martyrs de la justice, mais se satisfont de rester en dehors de la vie [des opprimés], et de vivre bien mieux qu’eux, leur impact sera négligeable. »

    Je prends une profonde inspiration et je ferme les yeux. Comme beaucoup de mennonites, je garde en mémoire les récits des souffrances des anabaptistes du XVIe siècle. Comme beaucoup, je suis hanté par le souvenir dangereux du Crucifié « Prends ta croix et suis-moi ». Pourtant, un tel témoignage me paraît accablant. Suisje disposé, comme Christ, à porter le poids du salut ? Appartenant à une confession qui se souvient souvent de ses martyrs, suis-je prêt à suivre leur exemple, ou est-ce que je joue juste à de dangereux jeux confessionnels ?

    Alors, j’envoie un message à Chris Huebner, professeur de philosophie et de théologie à Canadian Mennonite University, qui donne des cours sur le martyre. Peu de temps après, nous nous rencontrons dans un bar local et parlons pendant deux heures.

    De Chris, j’apprends que :

    1. C’est le témoignage exemplaire, et non la mort, qui compte. Habituellement, les églises sont fières de leurs martyrs – ceux qui ont été tués à cause de leur témoignage, et ceux qui ont survécu, tout en témoignant et en étant persécutés. Nous ne pouvons pas fabriquer de martyrs, mais nous pouvons choisir de mener une vie courageuse.
    2. Il y a des martyrs parmi nous. « Si nous croyons », dit Chris, « le genre de choses que les chrétiens croient traditionnellement à propos de Dieu et de l’Église, il n’y aura jamais de martyrs. Qui ils sont et à quoi ils ressemblent, c’est la partie difficile. Et pourtant, » poursuit Chris : « Si nous croyons ce que nous disons de Christ et des pauvres, il ne fait aucun doute que dans le contexte canadien, l’histoire autochtone est pleine de martyrs. »

    Ce soir-là, en rentrant chez moi à vélo, mon cœur est reconnaissant pour cette conversation si intéressante… et toutes ces nouvelles questions ! Mais je sens que c’est ce dont j’ai besoin. Abraham Heschel (1907-1972), un juif brillant qui a persisté dans son témoignage prophétique, a dit un jour :

    « Le prophète dédaigne ceux pour qui la présence de Dieu est confort et sécurité ; pour lui, c’est un défi, une demande incessante.»

    Dans mon lit cette nuit-là, je repense à la demande impatiente de mon amie « Où êtes-vous, vous les mennonites ? » et je remercie Dieu de sa question, sainte et dérangeante.

    —Steve Heinrichs est le directeur des relations autochtones-colons pour Mennonite Church Canada. Steve vit avec sa partenaire Ann et leurs 3 enfants à Winnipeg – territoire du Traité 1 et patrie de la Nation Metis. Il est membre de Hope Mennonite Church, une communauté de disciples de Jésus.

     

    Cet article a été publié d’abord par le Canadian Mennonite

     

    Cette histoire a été publiée dans le Materiel pour le culte du dimanche de la paix 2020

  • Que chacun de vous mette au service des autres le don particulier qu’il a reçu de Dieu. Vous serez ainsi de bons administrateurs de la grâce infiniment variée de Dieu. Que la personne qui a le don de la parole transmette les paroles de Dieu ; que celle qui a le don de servir l’utilise avec la force que Dieu lui accorde : il faut qu’en toutes choses gloire soit rendue à Dieu, par Jésus Christ à qui appartiennent la gloire et la puissance pour toujours ! Amen. (1 Pierre 4 / 10-11, NFC)

    En juillet 2019, mon amie Linia Sommer a demandé à mon mari Dan et à moi-même de l’aider à mesurer l’exposition de sa communauté au mercure. Linia vit en Guyane française, dans une communauté reculée de la forêt tropicale appelée Taluen sur le Haut Maroni. Dans la communauté de Linia, les aliments sont contaminés par l’extraction de l’or.

    Le Bouclier de la Guyane est une région d’Amérique du Sud qui comprend le Suriname, la Guyane française et le nord du Brésil. Comme beaucoup de peuples autochtones du monde entier, le peuple dont fait partie Linia ne possède pas de titre de propriété sur ses terres traditionnelles ni de contrôle sur ce qui se passe dans son pays.

    Lorsque les gouvernements permettent aux concessions minières de s’installer sur des terres autochtones ou à proximité, les habitants ne peuvent rien faire face aux intérêts nationaux et à ceux des entreprises.

    Linia est wayana, et les Wayanas et les autres peuples qui vivent sur la rivière du Haut Maroni dépendent du poisson comme principale source de nourriture. L’exploitation aurifère contamine les poissons car les métaux lourds s’accumulent dans leurs tissus.

    L’exposition aux métaux lourds comme le mercure provoque des maladies neurologiques et une mort prématurée. Elle a pour conséquence divers bouleversements et des déplacements pour les communautés

    Bien que le gouvernement français teste régulièrement les populations autochtones de Guyane française concernant la toxicité du mercure, il n’informe pas des résultats les membres de la communauté.

    En tant que mère, Linia pense qu’elle devrait être informée de la menace que l’exploitation minière de l’or représente pour ses enfants. Elle a cofondé ‘l’Organisation pour promouvoir l’Entraide et la Solidarité entre les Victimes du ercure’ pour tenter de résoudre le problème.

    Je suis une femme indigène nord-américaine, une Tewa. Je sais ce que c’est que de se sentir impuissant, tout petit, dans un monde où les lois et les politiques ne vont pas toujours dans le sens des intérêts de ma famille ou de mon peuple.

    Lorsque Linia nous a demandé de l’aide pour documenter l’impact du mercure sur son peuple, Dan et moi avons été tout de suite d’accord.

    Nous avons commencé à travailler avec les peuples indigènes et tribaux dans le Bouclier de la Guyane en 2004. Nous avons alors créé le ‘Suriname Indigenous Health Fund’, un organisme à but non lucratif basé aux États-Unis, dont le but est de fournir aux peuples autochtones de cette région de Guyane le matériel et le soutien technique dont ils ont besoin pour trouver leurs propres solutions. 

    Bien que nous ayons l’équipement scientifique nécessaire, il est difficile et coûteux de lancer un projet transnational qui nous fournirait des échantillons et retransmettrait les résultats aux membres de la communauté concernée.

    Quand nous sommes rentrés chez nous à Washington, j’ai demandé de l’aide à la Dismantling the Doctrine of Discovery Coalition (Coalition pour le Démantèlement de la Doctrine de la Découverte [de l’Amérique]). Leur réseau a été contacté à travers les États-Unis, et s’est fait notre avocat pour obtenir des kits de test du mercure, pour leur campagne de fin d’année. En réponse, le groupe de jeunes de Shalom Mennonite à San Francisco (Californie, États-Unis), a décidé que leur propre collecte de Noël serait utilisé pour le financement de kits de test.

    Grâce à l’aide de la Coalition, nous sommes en mesure de financer des kits de test et d’investir dans des infrastructures pour nous aider à mieux communiquer avec Linia et avec d’autres communautés éloignées du Bouclier de Guyane.

    Bien que l’infrastructure financière qui néglige la santé de Linia et de sa communauté poursuive ses activités, nous la soutenons dans la recherche de solutions pour son peuple. Alors que le système de santé dédaigne la participation des femmes autochtones, nous fournissons des résultats de tests pour aider à l’autodétermination les mères qui veulent contribuer à la bonne santé de leurs enfants.

    Linia espère trouver et transporter des aliments non contaminés pour sa communauté afin de réduire l’exposition de son peuple à des niveaux de mercure dangereux causant la mort, des maladies et des handicaps, alors qu’il n’existe aucune alternative de secours. Nous savons que c’est un projet ambitieux, mais c’est l’étape suivante pour que la communauté trouve une solution appropriée à sa culture à cette crise de santé publique. Nous espérons lui rendre visite.

    Lorsque Linia nous a demandé de l’aide, nous avons manifesté immédiatement notre solidarité. Lorsque nous avons demandé de l’aide à la ‘Coalition pour le Démantèlement de la Doctrine de la Découverte’, ils ont répondu immédiatement en étant solidaires de Linia et du peuple Wayana. Pour nous, c’est une histoire émouvante de solidarité.

    —Sarah Augustine est une descendante du peuple Tewa (Pueblo) et fréquente la Seattle Mennonite Church (État de Washington, États-Unis). Elle est directrice exécutive du Centre de Résolution des conflits des comtés de Yakima et de Kittitas. Elle a cofondé le Suriname Indigenous Health Funds et la ‘Coalition pour le Démantèlement de la Doctrine de la Découverte’.

     

     

    Cette histoire a été publiée dans le Materiel pour le culte du dimanche de la paix 2020

  • Donne-nous le pouvoir

    Dieu,

    Donne-nous le pouvoir de faire confiance aux autres
    Et de choisir la durabilité environnementale
    Qui libère ta création de la souffrance.

    Donne-nous le pouvoir de partager nos connaissances
    Et de rechercher des solutions durables
    Qui permettent aux futures générations de vivre.

    Donne-nous le pouvoir de coopérer
    Pour prendre des décisions et entreprendre des actions
    Qui donnent un fruit durable.

    Donne-nous ce pouvoir
    Par ton Saint Esprit.

    Toi qui as vu que cela était bon.

    Après-demain comme au commencement.

    Pour que ton règne vienne
    Et que ta gloire rayonne
    Ê jamais.

    Amen

    —Traduction libre d’une prière extraite de Dancing with the Golden Frog: Global Warming and the Lord’s Prayer, de Herman Heijn, pasteur à Doopsgezinde Gemeente Haarlem, Pays-Bas. Ce texte est proposé par Rebecca Froese, membre du groupe de travail pour la protection de la Création et membre de l’église mennonite d’Hambourg-Altona, en Allemagne.

     

    Les chrétiens du monde entier s’unissent en esprit pour prendre soin de la création. La célébration du #TempsdelaCréation aura lieu du 1er septembre au 4 octobre 2020.

    #SeasonofCreation #TiempodelaCreación #TempsdelaCréation #TempodaCriação


    Prieres de Temps de la Création

     

    Questionnaire sur le Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création

    Nous voulons votre avis !

    Le groupe de travail pour la protection de la création vous demande de répondre à ce questionnaire sur la protection de la création car nous avons besoin de votre avis ! Le groupe de travail vient de commencer et nous considérons qu’il est important de vous écouter, vous, les paroisses membres de la Conférence Mennonite Mondiale, à propos de sujets comme la protection de la création et le changement climatique, entre autres. Votre opinion est essentielle pour que nous puissions établir un projet de protection de la création qui inclut les sujets que les églises considèrent prioritaires. Il nous est également utile de savoir quel genre de ressources les églises aimeraient recevoir sur des sujets comme le changement climatique ou d’autres formes de dégradation de l’environnement qui touchent nos églises.

    Merci de prendre 15 minutes, seul ou avec d’autres membres de votre paroisse, pour répondre à ce questionnaire. 

    Votre avis est précieux ; merci pour votre participation !

  • Il y avait plus de 15 ans que nous avions quitté Zagreb (aujourd’hui capitale de la Croatie), lorsque nous y sommes revenus pour une brève visite en 2006. Assis à la terrasse d’un café un samedi matin ensoleillé, ma femme Sara et moi avons aperçu des affiches qui n’auraient sûrement pas été autorisées dans l’ex-Yougoslavie, autrefois communiste : ‘Marche pour Jésus !’ L’ayant lue, je n’ai pas pu découvrir quelle dénomination parrainait l’événement. Curieux, nous avons cherché et découvert la procession elle-même, parcourant joyeusement le centre-ville jusqu’à ce que les habitants appellent Cvjetni trg (Place des Fleurs).

    Nous demandant toujours qui pouvait organiser une telle manifestation chrétienne publique, nous avons soudain été hélés par l’un des organisateurs, qui s’est exclamé joyeusement : « Cela a commencé dans votre salon ! »

    Stanko avait été l’un des nombreux jeunes responsables d’églises pentecôtistes qui se réunissaient chaque mois chez nous en 1988 et 1989 pour prier, au-delà des barrières confessionnelles qui cantonnent habituellement chacun dans son groupe. Les baptistes, les pentecôtistes, les frères et plusieurs autres branches indépendantes de ce petit mouvement néo-protestant appréciaient l’opportunité de réfléchir, de prier et de tisser des liens d’amitié pendant les périodes difficiles des années 90, qui avaient plongé la région dans le chaos et la guerre.

    Bien après notre retour en Amérique du Nord, ces premiers liens se sont transformés en collaboration pour témoigner, secourir les victimes de guerre et sensibiliser nos voisins à la foi chrétienne[KB1] .

    Aux heures les plus sombres des conflits dans les Balkans (1991–1995 et au-delà), les efforts pour rétablir la paix, fondés sur la foi chrétienne, étaient profondément ancrés dans la coopération œcuménique et même interconfessionnelle. En Bosnie, en Serbie et en Croatie, les disciples de Jésus s’étaient sentis appelés à surmonter les frontières, construire des ponts, pratiquer le pardon et offrir une simple hospitalité aux personnes en grand danger de toutes parts.

    Les amis de la CMM connaissent le témoignage de Hleb Života (l’organisation humanitaire le Pain de Vie) à Belgrade, ou de Pontanima (chœur interconfessionnel) à Sarajevo. Ces initiatives, et bien d’autres, ont contribué durablement à la consolidation de la paix suite aux désastres d’origine humaine dans la région.

    En raison de mon engagement avec les chrétiens pentecôtistes des Balkans, ces dernières années j’ai eu le privilège de participer aux dialogues interconfessionnels officiels entre l’Église mennonite des États-Unis et certaines branches du mouvement pentecôtiste.

    L’Église de Dieu (basée à Cleveland – Tennessee) a participé à plusieurs séries de discussions théologiques sur la présence et la puissance du Saint-Esprit lors de cultes, dans l’évangélisation et dans la mission. De nombreux participants ont exprimé un vif intérêt pour les expériences anabaptistes lorsque les disciples de Jésus, par la puissance de l’Esprit de Dieu, agissent en tant qu’agents de réconciliation et de paix dans les conflits actuels.

    Dieu crée continuellement du nouveau parmi nous, alors que l’Esprit continue de détruire les murs de l’hostilité et de nous envoyer comme ambassadeurs avec la puissance de l’amour du Christ.

    Dans ce but, Shane Claiborne, militant chrétien de Philadelphie (Pennsylvanie), nous exhorte à garder le meilleur de ce que les nombreuses et diverses traditions chrétiennes ont à nous offrir :

    ‘Tout comme nous critiquons ce qu’il y a de pire dans l’Église, nous devons nous réjouir de ce qu’elle a de meilleur’, écrit Shane Claiborne dans le journal Oneing. ‘Nous devons creuser les champs de l’histoire de l’Église pour y trouver des trésors, des joyaux… Je désire le feu des pentecôtistes, l’amour des Écritures des luthériens, l’imagination politique des anabaptistes, l’enracinement des ortodoxes, le mystère des catholiques et le zèle des évangéliques.’

    Je suis convaincu que nous sommes beaucoup plus un panachage de ces nombreux courants que ce que nous admettons habituellement. Nous nous abreuvons tous à des courants qui incluent d’anciennes formes du culte chrétien orthodoxe, des traditions de réflexions profondes catholiques, des convictions luthériennes solides, des doctrines réformées classiques et des pratiques piétistes chaleureuses – ainsi que certaines formes d’engagements et de croyances anabaptistes que les premières générations pourraient ou non reconnaître comme leurs.

    Nous choisissons et répondons à de nouvelles situations tout en puisant dans des matériaux venant de sources diverses. Ensemble, ces fils colorés et entrecroisés forment un nouveau tissu, une tapisserie pour notre époque destinée à être un don pour nos contemporains.

    Le fleuve puissant des pentecôtistes d’aujourd’hui et celui des héritiers du courant anabaptiste peuvent sembler assez éloignés l’un de l’autre, mais la réalité souterraine est plus proche que ce que l’on aurait pu penser. Lorsque nous travaillons ensemble, les forces de notre zèle prophétique, de notre témoignage passionné et de notre compassion quotidienne peuvent revitaliser un discipulat guidé par l’Esprit dans ce monde complexe. C’est notre espoir !

    Gerald Shenk a enseigné dans des séminaires en Croatie, en Serbie et aux États-Unis (Virginie et Indiana), avant de prendre ses fonctions de grand-père dans une petite ferme en Virginie. Il est membre de Springdale Mennonite Church.

     

    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2020 de Courier/Correo/Courrier. Cliquez ici pour lire d’autres articles de ce dossier.

  • « J’ai vu des familles entières chercher de quoi calmer leur faim en fouillant dans les décharges à ciel ouvert. J’ai malheureusement vu des personnes âgées être renvoyées de l’hôpital sans y avoir été soignées et sans médicaments par manque de capacité et de moyens, » racontait Erwin Francisco Mirabal González, pasteur mennonite au Venezuela. Il coordonnait l’action de secours COVID-19 de son église en partenariat avec Mennonite Mission Network et l’Église mennonite de Colombie (IMCOL) avant de contracter le virus et d’en décéder.

    « Nous prions Dieu pour qu’Il nous donne la force de résister et de ne pas baisser les bras, la confiance pour continuer notre action malgré l’adversité, la motivation pour continuer d’annoncer l’Évangile… et nous ressentons son shalom. »

    Le groupe de travail inter-organisations de la Conférence Mennonite Mondiale pour l’action COVID-19 a approuvé 35 propositions d’actions humanitaires, y compris une aide aux mennonites vénézuéliens. 

    L’aide alimentaire et les besoins en assainissement figurent dans toutes les demandes émanant des églises anabaptiste membres en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Grâce au fonds de solidarité COVID-19, les paroisses de plusiers pays vont pouvoir venir en aide à des milliers de familles, partager l’amour du Christ de façon concrète avec les membres de l’église et leurs prochains qui souffrent et n’ont plus de revenus.

    • Aide alimentaire et kits d’hygiène pour 500 foyers dans cinq régions du Brésil.
    • Aide alimentaire et soutien psychologique et spirituel pour 300 hommes et femmes au Honduras.
    • Denrées non périssables et capital de départ pour des petits commerces ainsi qu’une campagne de sensibilisation à destination de 700 villageois dans la région du Bihar, en Inde.
    • Emplois de court et long terme pour 250 hommes et femmes dans le secteur de l’agriculture à Parrapat, en Inde.
    • Aide alimentaire et kits d’hygiène pour 3 000 familles de six régions du Bihar, en Inde, et 300 agriculteurs sans terres au Tamil Nadu, Inde.
    • Équipement pour 20 familles d’agriculteurs dans trois régions de l’Ouganda.
    • Accompagnement communautaire dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la nutrition pour des prostitués en Éthiopie.
    • Installation de 104 points pour se laver les mains devant les bâtiments d’église et distribution de nourriture à 90 familles en Indonésie.
    • Éducation communautaire à la santé et aide alimentaire pour des centaines de personnes et achats de thermomètres pour documenter la santé des communautés au Nigéria.
    • Équipement en outils et compétences pour la production des fruits et légumes de 250 foyers au Sierra Leone.
    • Aide scolaire pour les enfants, repas pour les personnes âgées, distribution de matériel sanitaire et activités économiques au Venezuela.
    • Campagne de sensibilisation du public et distribution de matériel d’hygiène pour éviter la contamination et réduire le risque de violence domestique au Zimbabwe.

    « Dans la plupart des cas, les membres des paroisses avaient déjà des liens forts avec leurs voisins les plus vulnérables. En donnant de la nourriture et du matériel, ils renforcent encore plus ce lien et rendent visible le message d’amour de Jésus en se montrant solidaires en période de besoin et de manque. »  Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres.  

    La perte d’emploi et le manque de nourriture touchent également les membres des églises. « L’aide provenant du Fonds de Partage de l’Église Mondiale permet aux responsables d’église et à leurs paroisses de tendre la main à leurs membres et à leurs prochains dans ce moment de crises multiples : pandémie, ralentissement économique, catastrophes environnementales, » explique la présidente de la Commission Paix, Joji Pantoja. 

    Les bénéficiaires du premier Fonds de solidarité COVID-19 du Fonds de Partage de l’Église Mondiale sont :

    • Brazil: Associação Menonita de Ação Integral (GASN membre)
    • Ethiopia: Meserete Kristos Church
    • Honduras: Iglesia Evangélica Menonita Hondureña
    • India: Bharatiya Jukta Christa Prachar (BJCPM)
    • India: Bhartiya General Conference Mennonite Church (BGCMC)
    • India: Bihar Brethren in Christ Church
    • India: Bihar Mennonite Mandli (BMM)
    • India: Gilgal Mission Trust
    • Indonesia: GITJ (Gereja Injili de Tanah Jawa)
    • Nigeria: Nigeria Mennonite Church
    • Sierra Leone: Christ Salvation Mennonite Church (avec Africa Inter-Mennonite Mission and Eglise Evangelique Mennonite du Burkina Faso)
    • Uganda: Mennonite Church of Uganda
    • Venezuela: Casa de Restauración y Vida de Shalom
    • Venezuela: Iglesia Menonita
    • Zimbabwe: Brethren in Christ Church

    Le Fonds de solidarité COVID-19 de la CMM

    La Conférence Mennonite Mondiale a créé le groupe de travail COVID-19 avec le soutien de 10 organisations internationales anabaptistes pour répondre aux besoins causés par la pandémie dans les pays du Sud.

    La Commission Diacre de la CMM dirige le groupe de travail composé de délégués du monde entier. Ensemble, ils déterminent les critères de suivi des projets et organisent les réponses aux propositions reçues. Cette action inter-organisationnelle permet de maximiser la capacité des différentes organisations, de s’appuyer sur les réseaux existants et d’atténuer la concurrence pour obtenir des financements alors qu’ils sont limités.  

    Cliquez ici pour faire un don en soutien à cette action

     

    Cliquez ici pour en savoir plus sur le fonds de solidarité COVID-19 de la CMM.

    Lire la suite: 16 Julliet 2020

    Lira la suite: 31 Julliet 2020