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  • La technologie réduit la distance alors que nous sommes séparés par la pandémie et que nous ne pouvons pas nous rencontrer en personne.

    Même si la technologie peut nous rapprocher, elle ne garantit pas de vraies relations de vrais liens entre nous. La proximité physique et virtuelle, même lorsque nous pouvons nous voir, ne signifie pas forcément que nous soyons en lien les uns avec les autres.

    Par exemple, lorsque nous prenons un bus bondé, la distance entre les passagers ne dépasse pas 50 cm. Parfois même, nous nous touchons, mais cela ne signifie pas que nous soyons en lien les uns aux autres. En réalité, chacun est toujours un étranger pour l’autre.

    Cela peut arriver n’importe où, même au sein d’une famille : les membres de la famille se réunissent mais ne sont pas réellement en relation les uns avec les autres. Nous pouvons vivre dans des endroits très densément peuplés, et ne pas forcément être proches. Et peut-être même que nous construisons un mur pour séparer notre maison du voisin.

    Les murs ou les frontières que nous construisons peuvent être de nature économique, l’ethnique ou raciale, politique, l’idéologique, d’orientation sexuelle, etc.

    Ne me dites pas que ce n’est pas le cas de l’église ! Ê l’église, nous pouvons nous rencontrer, nous serrer la main, chanter et écouter la Parole ensemble, mais être ensemble physiquement ou virtuellement n’est pas la garantie d’une profonde communion.

    En tant que disciples de Jésus, nous devons traverser toutes ces frontières pour établir des relations profondes

    —Pasteur Danang Kristiawan, GITJ Jepara (Gereja Inijili di Tanah Jawa), Jepara, Indonésie


    Ce témoinage fait partie de « Matériel pour le culte: Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale » 2021.
    En savoir plus
  • Les unions d’églises Mennonite Church Canada et Mennonite Church USA et la Conférence Mennonite Mondiale ont été mises au courant par l’union d’églises Mennonite Church Eastern Canada (MCEC) de la révocation des fonctions pastorales de John D. Rempel, de Niagara-on-the-Lake, Ontario, pour inconduite sexuelle et faute dans l’exercice de son ministère.

    Nous, les institutions d’église qui avons étroitement travaillé avec John Rempel au cours de sa carrière de pasteur, de professeur et de théologien, nous pleurons avec les victimes et les survivantes que John Rempel a blessé par ses actions et nous honorons le courage dont elles ont fait preuve en parlant. Cette nouvelle met en évidence l’injustice subie par d’autres dans notre communauté de foi et nous le reconnaissons. Nous pleurons aussi avec le Corps de l’église dans lequel John Rempel a trouvé un soutien et un sentiment d’appartenance.

    Nous qui suivons Jésus Christ, nous sommes appelés à prendre part au ministère du Christ, ministère de bonne nouvelle, de guérison, d’espoir, de paix et de justice. Face à la violence, y compris aux abus sexuels, nous sommes appelés à témoigner de l’amour du Christ qui guérit.

    En tant qu’institutions confessionnelles nationales et internationales, nous saluons la décision, prise par MCEC, d’agir rapidement et publiquement et d’accompagner les victimes-survivantes sur le chemin de la guérison et de la reconstruction. Même s’il ne sera pas possible de le rétablir dans ses fonctions pastorales au vu des circonstances, nous espérons que John Rempel puisse vivre le pardon.

    Aux côtés de MCEC, nous nous tournons vers Dieu dans la prière, et nous demandons sa grâce et son amour compatissant sur toutes celles qui ont été affectées. 

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Lorsque vous contribuez au ministère de la CMM, cela fait une différence dans notre communauté anabaptiste mondiale. Nous vous remercions, nous, les union d’églises membres, les assemblées locales et les individus.

    Les fonds désignés sont utilisés pour des ministères spécifiques. Cette année, un nouveau fonds a été ajouté pour soutenir les initiatives répondant aux besoins découlant de la pandémie mondiale COVID-19. Nous collectons aussi des fonds pour l’Assemblée en Indonésie.

    Le graphique ci-dessous montre comment sont utilisés les dons que nous recevons en 2019 et 2020.

    Nous sommes reconnaissants pour tous les dons qui soutiennent la CMM. Les contributions de fin d’année nous aident toujours à respecter nos engagements financiers. Vos dons ont un impact sur de nombreuses vies !

    Allez à mwc-cmm.org/donner

    —Len Rempel, responsable des opérations

  • Le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale est l’occasion de se rappeler, dans nos communautés spirituelles, que nous faisons partie d’un seul peuple composé d’une multitude de tribus, de langues et de nations (Apocalypse 7/9). Chaque année, nous suggérons que les églises de tradition anabaptiste partout dans le monde célèbrent un culte autour d’un thème commun le dimanche le plus proche du 21 janvier, ce qui, en général, tombe le 4e dimanche du mois. Ê cette date, en 1525, le premier baptême eut lieu à Zurich (Suisse). Nous célébrons qu’en Christ et par le pouvoir de son Esprit, les barrières culturelles et les nationalismes qui jadis nous séparaient, ont étés vaincus par la croix.

    Les documents concernant 2021 ont été préparés par les églises d’Asie sur le thème de l’Assemblée « Suivre Jésus ensemble à travers les frontières » basé sur les textes de Esaïe 55/1-6, Psaume 27, Jean 4/1–42, Philippiens 2/1–11.

    Le dimanche de la Fraternité Mondiale Anabaptiste, les assemblées anabaptistes ont ensemble l’occasion d’exprimer leur souffrance, de refléter la gloire de Dieu en franchissant les barrières religieuses, raciales / ethniques et de genre, et de suivre Jésus dans l’obéissance.

    Téléchargez ces documents et célébrez le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale dans votre assemblée locale avec la famille anabaptiste mondiale en janvier (ou à un autre moment convenant mieux pour votre paroisse).

    Envoyez des photos et des témoignages de votre célébration à photos@mwc-cmm.org.

    mwc-cmm/dimanchefraterniteanabaptistemondiale

    #mwcmm #DimancheFraterniteAnabaptisteMondiale

    AWFS

  • Nos églises traversent la crise

    Les 12 représentants régionaux de la CMM se réunissent tous les trimestres pour partager les peines et les joies des églises anabaptistes de leur région. Lors de notre dernière réunion, les représentants ont évoqué les fardeaux qui affectent les églises et leur réaction résiliente face au COVID-19.

    Difficultés

    Les difficultés sont les mêmes partout, cependant toutes les églises ne sont pas touchées avec le même degré d’intensité.

    • Le manque de contact social et la perte de revenus provoqués par le risque de contagion ont entrainé une situation de stress et de misère dans les églises anabaptistes. Tous les représentants régionaux ont souligné le sérieux de la situation.
    • Neuf des dix pays qui présentent le plus de cas de COVID-19 abritent un grand nombre d’églises anabaptistes. Certains de ces pays ont une population de moins de 50 millions d’habitants (ex :Argentine, Colombie, Pérou), ce qui signifie qu’ils présentent un très haut taux d’incidence par habitant.
    • Le basculement vers les cultes en ligne a exclu les personnes âgées qui ne peuvent pas se connecter, même dans les pays du Nord.
    • Alors que tout est devenu virtuel, beaucoup dans les zones rurales et dans les centres urbains qui vivent dans l’extrême pauvreté et qui n’ont pas les moyens ou accès à la technologie ou à l’électricité et internet sont laissés de côté. C’est particulièrement le cas en Afrique, où vit la moitié des membres de la CMM.
    • Mariano Ramírez, Caraïbes, a parlé de la difficulté de payer le salaire des pasteurs et le loyer de leurs bâtiments d’églises.
    • Willi Hugo, Amérique centrale et Mexique, a évoqué le décès de pasteurs et de responsables d’églises bien-aimés à cause du COVID.
    • Gerald Hildebrand, Amérique du Nord, a raconté comment les mesures de prévention du COVID sont devenues tellement politisées qu’elles en sont venues à diviser la société et les églises, surtout aux États-Unis.

    Créativité

    Consejo uvenil Menonita - Zoom
    Les paroisses du monde entier veulent appliquer
    les mesures sanitaires locales tout en se soutenant mutuellement
    et en louant ensemble.
    Les jeunes adultes d’Équateur ont organisé
    leurs rencontres YABs sur Zoom et,
    au Zimbabwe, les cultes respectent la distanciation sociale.

    Tous les représentants régionaux ont également souligné qu’ils ont observé une grande créativité dans les églises anabaptistes de leur région.

    • Jeremiah Choi, Asie du Nord-est, raconte que trois paroisses de Hong Kong ont décidé de mutualiser leurs enseignements et qu’elles organisent leurs réunions ensemble en ligne depuis sept mois.
    • Paul Stucky raconte que des activités nombreuses et variées ont pu se tenir en ligne dans la région andine de l’Amérique latine. Toutes ces activités, louange, réunion de prière, étude biblique, conférence virtuelle, etc, ont rencontré un public large. Cela semble être le cas partout dans le monde même s’il semblerait qu’il y ait une tendance aux prédications et aux cultes plus courts.
    • Willi Hugo affirme que la prédication et l’action montrent un attachement croissant aux valeurs anabaptistes de la communauté, du service et de l’amour pour le prochain en Amérique centrale et au Mexique.
    • Barbara Nkala, Afrique australe, raconte que les pasteurs comme les simples membres dirigent des méditations quotidiennes par WhatsApp partout au Zimbabwe.
    • Francisca Ibanda témoigne du fait que les cultes en famille et dans des petits groupes de maison ont fortifié les responsables non-pasteurs et les paroisses locales en Afrique de l’Ouest.
    • Gerald Hildebrand observe qu’en Amérique du Nord, il y a une prise de conscience croissante que l’église, ce n’est pas un bâtiment, mais ce sont les gens, tous les jours de la semaine.
    • Agus Mayanto remarque qu’il y a un fort esprit d’amour dans les paroisses d’Asie du Sud-Est qui sont devenues des communautés qui prennent soin les uns des autres et des personnes de leur quartier.
    • Les aides accordées par le groupe de travail inter-organisations de la CMM pour l’action COVID-19 ont permis à de nombreuses églises d’offrir des aliments et des articles de santé à leurs communautés. Ces dons ont été distribués et reçus dans la joie. Les dons et les demandes continuent d’affluer.

    Ecclésiaste nous rappelle qu’il y a un temps pour se rassembler et un temps pour s’abstenir de se rassembler, un temps pour embrasser et un temps pour s’abstenir d’embrasser (3/5). Nos églises traversent un temps difficile où elles ne se rassemblent pas et ne s’embrassent pas. Cependant, ce que Paul dit aux Romains est toujours d’actualité : « Que l’amour fraternel vous lie d’une mutuelle affection […] Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière » (12/10-12). 

    Mariano Ramírez a conclu en résumant en ces mots : « Les églises sont appelées à être prudentes en suivant toutes les règles liées au COVID-19, et aussi à être intrépides pour témoigner publiquement de l’amour de Dieu. »

    Soyons reconnaissants pour cette créativité et prions pour ceux qui ploient sous les difficultés. Amen.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale de Arli Klassen, coordinatrice, représentant régional

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église en Inde : plus de 100 ans de ministère

    L’Église des frères mennonites en Inde (MBCI) est l’une des plus anciennes conférences FM, avec plus de 100 ans d’histoire. C’est également l’une des plus grandes conférences avec plus de 200 000 membres dans environ 1 000 églises.

    Il s’agit d’un groupe d’églises axées sur la mission. Les églises parrainent des activités de mission, des efforts d’implantation d’églises, et s’efforcent d’atteindre les villages voisins et même des personnes d’autres régions et d’autres groupes linguistiques. Il est passionnant de voir un cœur pour l’évangélisation dans les églises du FM de l’Inde. Les églises soutiennent également l’éducation – séminaire, collège et autres écoles.

    Nous louons Dieu pour la fidélité des saints en Inde, qui accomplissent son travail.

    MBCI : Conflits et défis

    Cependant, des conflits et des défis importants ont affecté le potentiel de la conférence pendant un certain nombre d’années. Un certain nombre de dirigeants n’ont pas été de bons bergers du peuple indien. Lors de la visite de Rudi et Emerson Cardoso (président de l’ICOMB) en février 2020, les églises ont demandé aux dirigeants de l’ICOMB de les aider à résoudre les conflits avec les principaux dirigeants et à trouver un moyen de rétablir la confiance et la bonne gestion de la conférence. Les questions sont complexes, les blessures sont profondes, et les dirigeants de l’ICOMB ont su discerner la meilleure façon de soutenir Inde en ces temps critiques.

    En août 2020, l’exécutif de l’ICOMB, avec le soutien total des délégués de l’ICOMB, a envoyé une lettre au conseil d’administration et au président du MBCI, les exhortant à se retirer de la direction, et à permettre une nouvelle sélection de la direction, conformément à la constitution du MBCI. Après avoir accordé un délai de réponse, l’ICOMB a diffusé la lettre à toutes les églises et dirigeants du MBCI. L’ICOMB a ensuite lancé un appel pour 15 jours de prière pour l’Inde, qui s’est conclu par un service de prière mondial le 2 octobre 2020 via Zoom.

    La prière et la voie à suivre

    Pendant les 15 jours de prière, nous avons remercié Dieu pour sa fidélité en Inde, pour l’implantation d’églises, le travail missionnaire, les écoles et le travail médical tout au long de la longue histoire de la MBCI. Nous avons crié à Dieu pour la guérison, l’humilité, la sagesse. Nous avons prié pour que Dieu résolve les conflits profonds, les procès et le retrait de tous les procès personnels.

    Pendant notre service de prière mondial, Rudi a parlé sur Colossiens 1/16-17 et 2 Chroniques 7/14. Nous avons entendu un témoignage de l’Angola, et l’ICOMB et les dirigeants mondiaux ont prié pour l’Inde, y compris César García de la Conférence Mennonite Mondiale. Nous avons écouté un chant de louange en anglais et en télugu, et nous avons eu deux temps de prière en groupe où chaque personne priait en même temps dans la langue de son cœur. Plus de 100 personnes ont participé à l’appel, et nous sommes convaincus que la prière commune est une bonne base pour aller de l’avant.

    Merci de continuer à élever la MBCI dans la prière pendant cette période de transition qui pose de sérieux défis et offre de grandes opportunités. Priez pour des changements importants de leadership et de structure, pour que les blessures soient guéries, pour que les relations soient restaurées, pour que la confiance soit retrouvée et qu’un nouvel espoir soit éveillé. Prions pour une conférence sur l’Inde saine et entière.

    Que Dieu bénisse la MBCI et continue à diriger et à guider nos frères et sœurs en Inde.

     —Mise à jour de la prière  

  • Se rendre vulnérable

    Il y a un moment où tout change pour les étudiants qui suivent le cours Mission et Œcuménisme à l’Université Vrije d’Amsterdam (Pays-Bas). La composition du groupe qui assiste à ce cours obligatoire est assez variée; la plupart représentent les nuances de la tradition réformée : certains (surtout les jeunes hommes) se considèrent comme ‘conservateurs’ ou biblistes, certains (surtout les femmes) comme ‘libéraux’. Il y a des baptistes (‘évangéliques’), des mennonites (vus comme les plus libéraux), des pentecôtistes et des étudiants sans affiliation religieuse clairement définie.

    La plupart des étudiants sont plutôt sceptiques quant à l’œcuménisme. Certains ne croient pas qu’il soit nécessaire de réfléchir aux relations avec les autres chrétiens. D’autres estiment que les relations entre chrétiens ne sont pas pertinentes dans le contexte des rencontres interreligieuses et de la laïcité poussée à l’extrême.

    Jeter les bases

    Lors des premiers cours, ma collègue réformée, Heleen Zorgdrager, et moi demandons aux étudiants d’étudier des textes bibliques concernant l’unité de l’Église, comme Jean 17 ou Éphésiens 4.

    En réfléchissant à l’ecclésiologie (la nature de l’Église), nous découvrons que dans chaque tradition ‘être un’ est une caractéristique essentielle de l’Église.

    Devenir réceptif aux autres est très différent d’essayer de les convaincre que ma façon de voir est non seulement légitime, mais supérieure.

    Nous étudions aussi l’histoire du mouvement œcuménique.

    Jusque-là, la plupart des étudiants préfèrent rester dans leur zone de confort. Ils ont appris à ‘tolérer’ les autres, mais je sens qu’ils conservent leurs stéréotypes les uns sur les autres (et sur leur professeur mennonite).

    Aucun d’entre eux ne remet vraiment en question ce qu’il a cru jusqu’à présent. Je les encourage à exprimer leur propre identité et à valoriser ce qu’ils ont appris de leurs systèmes de croyances et de leurs expériences personnelles dans l’Église.

    Devenir réceptif

    Vient ensuite un moment où tout change.

    Cela se produit généralement lorsque j’introduis le concept d’’œcuménisme réceptif’. Plutôt que de demander :’Que doivent apprendre les autres de ma propre tradition ?’, les questions cruciales sont : ‘Quelles sont les faiblesses que j’expérimente dans ma propre communauté ?’ Et ‘Y a-t-il des ‘dons’ dans les autres traditions qui pourraient m’aider à surmonter ces faiblesses ?’ Paul Murray, qui a développé cette approche au Durham Center for Catholic Studies, affirme que l’hypothèse est que « si chacun se posait cette question sérieusement et agissait en conséquence, cela conduirait à approfondir nos identités respectives authentiques et à développer des relations plus intimes. »

    Bien sûr, au début, les étudiants manifestent une certaine réticence. Ils sont alors répartis en groupes de trois ou quatre, d’horizons différents. Ces groupes constituent un espace sécurisé pour parler des problèmes, des difficultés, des défis – et même des souffrances – qu’ils connaissent dans leur propre communauté.

    Partager la vulnérabilité

    Quand ils retournent dans le grand groupe, tout semble différent. Les étudiants rapportent, parfois les larmes aux yeux, des expériences dont ils n’auraient jamais pensé pouvoir parler avec qui que ce soit, surtout pas avec des personnes ne faisant pas partie de leur propre cercle.

    Les autres étudiants écoutent avec sensibilité. L’arrogance et l’ignorance des cours précédents ont disparu.

    Ils ont alors des relations mutuelles, et la confiance se développe progressivement. Ce n’est plus la tolérance au sens de l’indifférence, mais un réel intérêt pour l’autre et une recherche honnête et commune de sagesse biblique et de réflexion théologique qui répond aux défis rapportés.

    Les étudiants commencent à demander : Comment faites-vous cela dans votre communauté ? Pour quelles raisons ? Pourquoi ne puis-je pas faire ou croire cela dans ma propre église ? Ou bien le pourrais-je ?

    Désormais, la salle de classe devient un véritable espace œcuménique, une image de la ‘maison unique de Dieu’ dans toute sa diversité. Nous sommes devenus des croyants qui cherchent à renforcer mutuellement leur foi en partageant leurs doutes en présence les uns des autres. Pouvons-nous recevoir ensemble ce qui vient de Dieu ?

    Recevoir les dons

    Pour moi, c’est toujours un miracle de voir comment l’esprit change, avec quelle gentillesse les étudiants se conduisent les uns envers les autres, combien ils font preuve de délicatesse lorsqu’ils pointent les forces de la tradition de l’autre.

    Ayant été engagé dans des dialogues et des institutions œcuméniques officiels pendant des décennies, je me suis rendu compte que devenir réceptif aux autres est très différent d’essayer de les convaincre que ma façon de voir est, non seulement légitime mais, supérieure. Ê moins que je ne me rende vulnérable – confiant qu’il / elle ne détruira pas ma foi, mais peut accompagner sa croissance – je ne pourrai pas recevoir les dons d’une Église mondiale qui célèbre la diversité réconciliée comme une bénédiction de Dieu.

    D’ailleurs, cette approche ne reflète-elle pas exactement la sagesse de l’Église de Paix, qui enseigne la non-violence comme une des caractéristiques essentielles de l’Église du Christ ? Accueillir dans un esprit de non-violence une autre opinion, culture, mentalité ou tradition rend ma propre foi vulnérable. Comme notre propre histoire nous l’a montré, cela demande beaucoup de courage et une profonde confiance en l’Esprit de Dieu pour nous guider.

    Je suis fier de mes élèves pour leur confiance ! Et j’apprends beaucoup d’eux.

    Fernando Enns est membre et vice-président de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden en Allemagne. Professeur à la Vrije Universiteit (Pays-Bas) et à l’Université de Hambourg (Allemagne). Il a participé aux dialogues trilatéraux de la CMM avec la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, il est membre du Comité central du Conseil œcuménique des Églises.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2020 de Courier/Correo/Courrier
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  • Dialogue entre les victimes et les FARC

    « Fidélité et Vérité se sont rencontrée… La Justice marche devant lui » (Psaume 85/11,14)

    Les membres de l’église Iglesia Cristiana Menonita de Colombia croient en cette version de la justice et de la réconciliation même lorsque c’est difficile. Le 27 juillet 2020, dans la région de San Rafael, en Colombie, Carlos Sanchez de l’église mennonite colombienne (IMCOL) a facilité une rencontre entre cinq habitants survivants des violences et des persécutions de la guerre et huit ex-combattants FARC signataires des accords de paix de 2017. La présidente de IMCOL, Yalile Caballero, le pasteur mennonite Pedro Stucky et le directeur mennonite de Sembrandopaz, Ricardo Esquivia ont tous exprimé leur soutien envers cette initiative.

    Cette rencontre a non seulement été l’occasion pour ces groupes de s’écouter mutuellement, mais elle a également conduit à la signature d’un document déclarant leur attachement à la vérité et à la réconciliation.

    D’après Carlos Sanchez, « les deux camps étaient disposés à écouter ».

    En montrant des coupures de journaux, les survivants ont raconté leurs histoires. L’une d’entre eux a perdu son père dans « le massacre du camion-benne de EPM » dans la zone rurale de Tesorito. Pour un autre, ce sont ses droits fondamentaux qui ont été violés par la présence de paramilitaires et de guérilleros dans son village et sa liberté de mouvement restreinte. Un autre encore a vu des membres de sa famille disparaître.

    Les survivants ont dit qu’ils craignaient que la violence ne resurgisse à San Rafael. La municipalité de San Rafael est composée de 54 villages ruraux d’une population totale de 17 000 personnes. Il y a trois centrales électriques, des mines, des cultures de café et de canne à sucre. Ces richesses en font un territoire vulnérable à de futures actes violents à cause des disputes pour l’extraction des ressources et de la répartition inégale des bénéfices économiques.

    Ils veulent changer cela : emplois pour les jeunes, recherche des personnes disparues et dignité pour les familles de ceux qui ont été assassinés. Ils ont demandé aux signataires : Que pouvons-nous faire ? Comment pouvons-nous aider ?

    Après avoir écouté les survivants, les anciens membres des FARC ont réitéré leur volonté d’apporter des clarifications et de faire la lumière sur les actes violents signalés par les survivants.

    Ensemble, les survivants et les anciens combattants de la guérilla ont réfléchi aux prochaines étapes.

    Parmi leurs idées :

    • Organiser des rencontres similaires avec les organisations de victimes,
    • Mettre en place des activités pour raconter la vérité et reconstruire la mémoire historique,
    • Promouvoir une plus grande connaissance et l’adoption des accords de paix,
    • Organiser des forums publics pour le pardon, l’espoir, la vérité et la réconciliation (avec des représentants de l’armée et de l’entreprise d’électricité et de service)
    • Mener des recherches pour localiser les 253 personnes disparues aux mains des groupes armés,
    • Offrir des réparations aux victimes,
    • Encourager les enfants à construire la paix,
    • Utiliser les médias de communication.

    La rencontre s’est terminée avec la mise en terre d’un plant de café, un symbole de l’identité et des valeurs de San Rafael avant que la violence n’y fasse irruption.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale avec l’apport de Carlos Sanchez

  • Psaumes 19

     

    « Tous les cieux proclament combien Dieu est glorieux, l’étendue céleste publie l’œuvre de ses mains. Un jour en informe un autre, une nuit à l’autre nuit en transmet la connaissance. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des discours, ni des voix qu’on peut entendre. Cependant, leur voix parvient à toute la terre… »

     

    God, when we look around us, we seek to find you.

    The heavens declare your glory, the psalmist proclaims.

    Yet in our changing world, it can be hard to see the stars through polluted skies, or glory in parched air and rainfall that never comes.

    Give us eyes to glimpse heaven’s glory all around us in a fractured world.

    May we remember:

    That the same spirals of the Milky Way are part of our DNA

    That the constellations of our communities that come together in love and care for all your creation is a way of displaying our knowledge of you. 

    That our patterns of coming and going, tending and nurturing, proclaim the work of your hands.

    Give us your wisdom as we seek to honour and reflect your glory, in ourselves, in our communities, and in our world.

    Amen

     

    —Anna Vogt, directrice de MCC Ottawa, anciennement participante du programme SEED du MCC et collaboratrice de Justapaz en Colombie.

    Les chrétiens du monde entier s’unissent en esprit pour prendre soin de la création. La célébration du #TempsdelaCréation aura lieu du 1er septembre au 4 octobre 2020.

     

    #SeasonofCreation
    #TiempodelaCreación
    #TempsdelaCréation
    #TempodaCriação

  • Le réseau anabaptiste de santé agit contre la COVID-19

    « Nous sommes liés les uns aux autres en tant que communauté, non seulement à cause de cette pandémie, mais aussi de par notre foi, » explique Rick Stiffney, membre du comité de pilotage du Réseau Anabaptiste Mondial de Santé.

    Le Réseau Anabaptiste Mondial de Santé a organisé sa première réunion virtuelle le 16 septembre 2020. Une vingtaine de professionnels de la santé anabaptistes d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Nord et des Caraïbes ont participé.

    Mères de Mathare

    « Le changement est un processus : il faut donner à tous une chance de l’accueillir, » déclare Judith Siambe Opiyo, responsable du projet de l’église mennonite du Kenya – Centre for Peace and Nationhood (CPN) et facilitatrice de la réunion.

    En mars, lorsque le gouvernement kenyan a annoncé le premier cas de COVID-19 du pays, tout a changé pour le programme de nutrition et de santé infantile de CPN dans les bidonvilles de Mathare, près de Nairobi.

    Les activités des groupes de soutien ont cessé et CPN s’est tourné vers la prévention des contaminations. 

    CPN a installé 50 points de lavage de main à Mathare Village (environ un point pour 20 foyers) et a impliqué la communauté dans l’entretien et l’usage de ces installations.

    Judith Siambe Opiyo raconte : « Les populations étaient réticentes (septiques de la gravité du virus), mais grâce au travail constant de CPN avec les habitants, ils ont fini par adopter les recommandations sanitaires ».

    Jusqu’à présent, il y a peu de cas de morts de COVID-19 signalés à Mathare Village malgré le fait que l’isolation soit difficile à cause de la surpopulation et de la nécessité de sortir gagner sa vie au jour le jour sur le marché.

    Les activités de soin maternel et infantile ont pu être maintenues grâce aux visites à domicile, les points de lavage de main devraient répondre aux besoins en hygiène de la population sur le long terme.

    « Ces actions seront d’autant plus bénéfiques à long terme qu’elles lutteront également contre d’autres maladies évitables par lavage de main comme le choléra ou la diarrhée. »

    CPN promoter Rosneka Mulalyah, Paul Karuiki, Mike Musyoki in Mathare, Kenya.
    Rosneka Mulalyah, de CPN, transmet la responsabilité de la station de lavage de main à Paul Karuiki et Mike Musyoki, des jeunes de la communauté 3B de Mathare, Kenya.  Photo : fournie par CPN Kenya

     

    Protéger les patients

    D’après le docteur Luis C. Torrellas Ruíz, « l’hôpital doit prendre le taureau par les cornes ». Luis est spécialiste en médecine interne à Sistema de Salud Menonita (SSM – un réseau d’hôpitaux mennonites à Porto Rico) et membre du groupe de travail gouvernemental sur la COVID-19. « N’attendez pas à l’hôpital que les patients arrivent. Allez dans les villages pour informer et sensibiliser. »

    Parce que Porto Rico présentait peu de cas au début, SSM a pu préparer son personnel et son organisation en s’équipant de matériel de protection et en formant ses équipes sur le virus. Jusqu’à présent, aucun membre du personnel, aucun formateur n’a été contaminé via l’hôpital.  

    « Tout le monde doit se protéger et adopter les gestes barrière, » affirme Luis Torrellas Ruíz.

    Cette situation d’urgence sans fin est psychologiquement pesante pour les médecins et les infirmiers qui travaillent avec ce virus extrêmement contagieux et sans traitement réel. « Soyez patients. Dieu est à vos côtés, gardez espoir. » 

    Ê l’hôpital, le temps de prière quotidien est d’un grand réconfort et permet à SSM de remplir sa mission : « servir avec l’amour du Christ pour apporter à la communauté des soins de santé globaux et d’excellence dans un environnement chaleureux et libre de discrimination ».

    La prochaine réunion virtuelle du GAHN aura lieu le 18 novembre 2020 avec le docteur Virgo Handojo qui parlera du rôle de la spiritualité dans la réponse à la COVID-19, le docteur Chiang-Liang Wu sur le ministère de l’hôpital chrétien mennonite de Hualien, à Taïwan et Paul Shetler Fast sur l’organisation des projets de santé du Comité Central Mennonite (MCC).  

    Pour le docteur Virgo Handojo, participant de la réunion, « la distance n’est plus un obstacle pour tisser des liens avec ceux qui partagent les mêmes valeurs et la même foi en répendant l’amour du Christ dans ce monde ».

    —Mennonite World Conference release

     


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  • Prière pour une vie frugale

    Toi qui es Saint,
    Notre monde est dépassé par notre cupidité qui nous pousse à vouloir plus que ce dont nous avons besoin.
    Nous confessons être avides de consommation, obsédés par la victoire et prompts à mépriser et isoler les plus vulnérables d’entre nous.

    Esprit qui renouvelle,
    Aide ton Église à être ouverte, fidèle à l’enseignement de Jésus, à toutes les possibilités de la venue d’un nouveau lien de parenté entre humains, un royaume-famille de Dieu sur terre.
    Aide-nous à changer nos habitudes pour plus de partage, de cohésion sociale et une cohabitation symbiotique entre les humains et le reste de la création.
    Que nous puissions considérer la création comme un réseau cosmique d’êtres vivants
    où toutes les créatures vivent en interdépendance. 
    Aide ton Église à conserver le lien harmonieux entre la Source de vie et toutes choses.

    Dieu aimant,
    Aide-nous à te considérer comme le Dieu de la relation.
    Ouvre nos yeux au ministère de Jésus, ministère aimant et compatissant :
    qui se lamente avec la pauvre planète que notre avidité a dévorée,
    qui reste calme, sans se laisser distraire par un millier de choses inutiles,
    pour que nous puissions voir que la terre, la mer, le ciel et toutes les créatures possèdent la capacité spirituelle de nous ramener à toi et à l’harmonie de la danse cosmique.

    Dieu vivant,
    Aide-nous à vivre dans un devenir dynamique,
    ouverts à ce réseau de relations et à l’avenir.
    Aide-nous à comprendre que nous ne pouvons pas vivre sans recevoir les dons des autres
    et sans partager nos dons avec eux.
    Comme le dit le militant bouddhiste thaïlandais Sulak Sivaraksa :
    « Je suis, donc tu es ; tu es, donc je suis : nous inter-existons. »
    Aide-nous à répondre oui à ton invitation,
    à accepter notre ensemblitude dans la libre exubérance d’une amitié débordante
    avec toi, avec ton esprit, avec notre prochain et avec le reste de la création.

    Qu’il en soit ainsi.

    —Nindyo Sasangko est professeur de théologie et doctorant à Fordham University, New York, États-Unis. Il est pasteur de l’église Mennonite d’Indonésie GKMI (Gereja Kristen Muria Indonesia). Il est aussi membre du Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création.

     

    Les chrétiens du monde entier s’unissent en esprit pour prendre soin de la création. La célébration du #TempsdelaCréation aura lieu du 1er septembre au 4 octobre 2020.

     

    #SeasonofCreation
    #TiempodelaCreación
    #TempsdelaCréation
    #TempodaCriação


    Prières: Temps de la Création

    Questionnaire sur le Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création

    Nous voulons votre avis !

    Le groupe de travail pour la protection de la création vous demande de répondre à ce questionnaire sur la protection de la création car nous avons besoin de votre avis ! Le groupe de travail vient de commencer et nous considérons qu’il est important de vous écouter, vous, les paroisses membres de la Conférence Mennonite Mondiale, à propos de sujets comme la protection de la création et le changement climatique, entre autres. Votre opinion est essentielle pour que nous puissions établir un projet de protection de la création qui inclut les sujets que les églises considèrent prioritaires. Il nous est également utile de savoir quel genre de ressources les églises aimeraient recevoir sur des sujets comme le changement climatique ou d’autres formes de dégradation de l’environnement qui touchent nos églises.

    Merci de prendre 15 minutes, seul ou avec d’autres membres de votre paroisse, pour répondre à ce questionnaire. 

    Votre avis est précieux ; merci pour votre participation !

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