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  • « L’amour de l’Indonésie » : pour les participants de YAMEN!, Enosh Rupamajhi, Jeu Song et Olicky Muchindu, la chaleur des relations – de la part de leurs hôtes et entre eux – caractérise leur année. 

    YAMEN donne aux jeunes adultes du monde entier la possibilité de quitter ce qu’ils connaissent pour servir pendant un an, apprendre et grandir en occupant un poste à l’étranger. YAMEN est un programme commun du Comité central mennonite (MCC)

    et de la Conférence Mennonite Mondiale. En Indonésie, YAMEN est un programme conjoint d’Indomenno, une association de trois synodes mennonites indonésiens et de la Conférence Mennonite Mondiale.

    La coordonnatrice du programme YAMEN, Andrea Geiser, déclare que « les avantages [des programmes d’échange] sont énormes pour les individus, l’église, les familles d’accueil, la communauté d’accueil et le lieu de travail. »

    En Indonésie, le participant de YAMEN, Jeu Song (Laos), a rendu visite à des paroissiens aux côtés du pasteur et a travaillé avec l’équipe multimédia de l’église Kasih Allah du synode Jemaat Kristen Indonesia (JKI) dans la ville de Semarang.

    Olicky Muchindu (Zambie) a servi dans une classe maternelle au Gereja Injili di Tana Jawa (GITJ) Tompomulyi Juwana. Il pratiquait souvent son indonésien nouvellement appris avec les gens en ville. « Je suis une personne plutôt sociale », dit-il.     

    Enosh Rupamajhi (Inde) était professeur adjoint d’anglais au GITJ Ketanggan. Il a aimé apprendre le métier d’apiculteur auprès de son père d’accueil.

    Au mois de mars 2020, ces participants de YAMEN en service avec les églises mennonites en Indonésie n’ont pas pu servir dans leur lieu de travail respectif en raison de la COVID-19 et du confinement en plus de ne pas pouvoir rentrer chez eux à cause des restrictions de voyage. Jusqu’en juillet, lorsqu’ils sont rentrés chez eux un par un, les jeunes hommes ont été confinés ensemble dans un bureau de Salatiga.

    YAMEN
    Les participants de YAMEN de la Zambie, du Laos et de l’Inde ont écrit ensemble un chant d’adoration en indonésien pendant leur confinement ensemble.
    Photo : gracieuseté d’Olicky

    « Les garçons » sont devenus comme une famille.

    Parfois, ils « avaient juste besoin de respirer », raconte Olicky Muchindu. Confinés dans le bureau, ils s’ennuyaient de leurs hôtes, étaient attristés à cause des événements et des occasions ratées et s’inquiétaient de leur famille.

    Pour passer le temps, ils ont chanté des chansons ensemble, écrit des histoires sur leur emploi, montré de la miséricorde dans les problèmes de communication, appris les uns des autres à cuisiner leur cuisine locale et ils ont prié ensemble tous les soirs. « Maintenant, je peux cuisiner du poulet au curry », dit Jeu Song. 

    Anielle Santoso, la personne-ressource d’Indomenno, raconte que « l’organisation de leur retour à la maison a été difficile, mais “les garçons” se sont entraidés ». Deux d’entre eux ont travaillé avec leur gouvernement pour obtenir des sièges sur des vols de rapatriement.  

    « Si nous travaillons ensemble [au-delà de nos différences], dit Jeu Song, nous apprendrons à nous connaître et nous pourrons nous aider les uns les autres dans une période difficile – cela dans un cadre œcuménique comme dans le cadre des relations personnelles. »

    « Lorsqu’il est devenu évident que la COVID-19 était une pandémie mondiale, le MCC a dû prendre des décisions concernant ses travailleurs », dit Andrea Geiser. Les directeurs des régions, les coordonnateurs de programmes et les participants ont déterminé les options possibles pendant que les programmes restreignaient leurs activités. Confrontés à des restrictions de voyage, de nombreux participants de YAMEN, comme

    « les garçons » sont restés dans leur pays d’accueil pendant des mois. Trois participants de YAMEN de 2019-2020 poursuivent leur mandat affecté par la pandémie jusqu’au mois de décembre.

    Comme la COVID-19 continue d’avoir une incidence sur les directives concernant les voyages, la santé et la sécurité, les occasions de service sont limitées, et seulement deux participants du programme YAMEN commenceront en octobre 2020.

    Pendant le confinement, les « garçons » de Salatiga ont poursuivi leur expérience interculturelle, en utilisant l’indonésien et l’anglais comme langue commune. [Cliquez ici pour visionner un chant d’adoration qu’ils ont écrit ensemble en indonésien]

    « Chaque matin, nous chantions des chants d’adoration en indonésien », raconte Enosh Rupamajhi. « Je ressens ici la présence du Seigneur ; terima kasih, Tuhan! [‘merci Dieu’ en indonésien]. »

    —Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité central mennonite par Karla Braun, rédactrice pour la Conférence Mennonite Mondiale, qui vit à Winnipeg.

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.

    Que signifie « suivre Jésus » ? Que signifie suivre Celui qui est notre espoir ?

    Ces questions revêtent une importance particulière à un moment où beaucoup dans le monde entier s’inquiètent du sort de notre maison terrestre. Même si nous luttons contre les effets immédiats du coronavirus, nous sommes confrontés à une crise plus globale qui se manifeste dans les changements rapides et alarmants de notre environnement.

    Pour certains d’entre nous, « espérer » signifie compter sur la venue du Christ pour nous sauver de la catastrophe. Nous abandonnons alors trop rapidement la création bien-aimée de Dieu.

    Pour d’autres, « espérer » se traduit par un engagement actif, non seulement pour changer nos propres façons de faire, mais aussi pour essayer d’amener nos sociétés et nos dirigeants à changer leurs façons de faire. « Notre espoir » n’est alors plus en Jésus mais en nous-mêmes.

    Ce que nous cherchons en suivant Jésus

    Pour les anabaptistes il y a une ligne claire à ne pas dépasser en ce qui concerne l’appel de Jésus à aimer l’ennemi et le refus de participer à la guerre. D’ailleurs, pour nous, l’appel à le suivre est devenu une invitation à travailler activement pour la paix dans notre monde, y compris en demandant à nos dirigeants de changer leurs comportements violents.

    Mais comment suivre Jésus au beau milieu d’une crise mondiale qui n’existait pas dans le monde où il a vécu et enseigné ? Parce qu’il a vécu durant la période préindustrielle, Jésus n’a pas abordé les questions climatiques ni même la protection de la création en général. Le Nouveau Testament n’aurait-il donc rien à nous dire sur notre environnement fragile et menacé ?

    Bien sûr que si.

    « Suivre Jésus » devrait être repensé encore et encore au fur et à mesure que les temps et les circonstances changent, jusqu’à nos jours. Comme nous le montrent les Actes des Apôtres, le cercle de disciples de Jésus a rapidement dépassé les campagnes de Galilée et de Judée pour devenir « mondial », en atteignant des villes cosmopolites comme Éphèse, Corinthe et Rome.

    Les hymnes du Christ

    Oui, on se souvient de Jésus comme d’un guérisseur, d’un enseignant et d’un conteur, comme il apparait dans les évangiles. Mais ses disciples ont appris à le considérer comme Seigneur et Sauveur cosmique, espoir de toute la création, et c’est ainsi qu’ils le parlent de lui dans les grands « hymnes du Christ ».

    Dans l’un de ces hymnes, nous lisons que le Logos, la « Parole », n’était pas seulement avec Dieu, mais était Dieu, par qui « toutes choses sont venues à l’existence » (Jean 1/3). L’Évangile de Jean nous présente Jésus comme ce Logos fait chair qui « habite » avec nous (1/14).

    Dans un autre grand hymne du Christ, Jésus est adoré en tant qu’« icône » du Dieu invisible, le premier-né de « toute la création » par qui et pour qui « toutes choses » dans l’univers ont été créées. Par lui, Dieu a voulu réconcilier « toutes choses », faisant la paix par le sang de sa croix (Colossiens 1/15-20).

    Ces hymnes nous rappellent que si nous voulons être fidèles au Jésus de l’Écriture, nous n’avons pas à choisir entre la Parole par laquelle toutes choses ont été faites et la Parole qui s’est faite

    Jésus est la vérité

    Suivre Jésus, c’est « apprendre le Christ », comme le dit Éphésiens, c’est-à-dire « la vérité qui est en Jésus » (4/20, 21). Celui en qui et par qui « toutes choses » sont faites, est celui en et par qui Dieu, sauveur, rassemble toutes choses (Éphésiens 1/10). Toute la création gémit d’impatience pour que les disciples de Jésus apprennent le Christ de cette façon, comme Paul aurait pu le dire (pour paraphraser Romains 8/18-25).

    Bien que nous ayons beaucoup d’autres choses à faire à la Commission Foi et Vie, nous avons encouragé la création du Groupe de travail pour la protection de la création (node/3653), et nous nous engageons à faire notre part pour améliorer la façon dont notre famille mondiale s’engage face à la crise climatique pour fidèlement suivre Jésus avec espoir.

    Nous avons la possibilité « d’apprendre le Christ » ensemble, en tant que famille mondiale, d’affermir notre espérance afin qu’elle nous pousse à nous engager pleinement pour l’amour de Dieu pour la création. Il faudra du courage, de l’imagination, de la persévérance dans le discipulat et de la confiance en Celui qui nous promet un « avenir avec espérance » (Jérémie 29/11).

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale par Thomas R Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie. Il est membre de First Mennonite Church, Kitchener, Ontario, Canada.


    Cliquez ici pour continuer la lecture à propos de la Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création

    Nous voulons votre avis !

    Le groupe de travail pour la protection de la création vous demande de répondre à ce questionnaire sur la protection de la création car nous avons besoin de votre avis ! Le groupe de travail vient de commencer et nous considérons qu’il est important de vous écouter, vous, les paroisses membres de la Conférence Mennonite Mondiale, à propos de sujets comme la protection de la création et le changement climatique, entre autres. Votre opinion est essentielle pour que nous puissions établir un projet de protection de la création qui inclut les sujets que les églises considèrent prioritaires. Il nous est également utile de savoir quel genre de ressources les églises aimeraient recevoir sur des sujets comme le changement climatique ou d’autres formes de dégradation de l’environnement qui touchent nos églises.

    Merci de prendre 15 minutes, seul ou avec d’autres membres de votre paroisse, pour répondre à ce questionnaire. 

    Votre avis est précieux ; merci pour votre participation !

  • Deux sujets prennent de l’importance dans les discussions aux Amériques et dans de nombreuses régions du monde aujourd’hui, la pandémie et le racisme. Ces fléaux faisaient déjà des ravages il y a 500 ans lorsque l’anabaptisme est apparu. Le racisme était le moteur des conquêtes européennes en Amérique du Nord et du Sud. Les colons ont apporté des maladies qui ont tué des millions d’autochtones. De nombreux colons portaient à la fois une croix et une épée, ce qui montre bien qu’il existait une alliance entre l’Église et l’État militarisé.

    Une génération après le début de cette expansion coloniale aux Amériques, le renouveau anabaptiste émergeait en Europe. La plupart des anabaptistes refusèrent le mariage de l’Église et de l’État et ne participèrent pas directement à la conquête militaire.

    Fautes

    Les anabaptistes installés aux Amériques ont néanmoins souvent bénéficié de la conquête impérialiste. L’armée étasunienne expulsa les derniers peuples autochtones de l’Indiana, mon état d’origine, en 1838. Mes ancêtres anabaptistes ne tardèrent pas à arriver pour posséder des terres où les Potawatomi avaient vécu depuis très longtemps.

    Il est important de reconnaitre ces fautes morales du passé. Néanmoins, nous pouvons aussi célébrer le fait que Dieu ait permis l’émergence du peuple anabaptiste mondial, loyal par-dessus tout envers Jésus et le Royaume de Dieu. La Conférence Mennonite Mondiale et les anabaptistes du monde entier commémorent le 500ème anniversaire de ce mouvement de renouveau qui a débuté en 1525. Les premiers anabaptistes étaient des missionnaires pleins d’énergie, ils traversaient frontières physiques et frontières culturelles pour appeler à la repentance et enseigner la voie pacifique de Jésus.

    Mieux faire

    Le théologien anabaptiste R. Bruce Yoder a récemment étudié comment une agence missionnaire nord-américaine (Mennonite Board of Missions) s’est déployée en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique du Sud en cherchant à dialoguer avec les églises et les cultures des pays hôtes. Cette approche met l’accent sur « l’indigénisation » et la « décolonisation ».

    Au lieu d’essayer simplement de transposer ce qu’ils considéraient être la bonne théologie, ces missionnaires voulaient que les nouvelles paroisses s’auto-théologisent, s’autofinancent, s’auto-administrent et s’auto-propagent.

    Si le mouvement anabaptiste est aujourd’hui mondial, c’est dû, au moins en partie, à cette mission de dialogue. Yoder suggère que la Conférence Mennonite Mondiale fonctionne de la même manière dans les rapports qu’entretiennent les diverses cultures des 86 pays qui la composent.

    L’anabaptisme mondial doit être guidé par le Saint-Esprit, il doit affirmer que Jésus-Christ est Seigneur, il doit reposer sur les Écritures, il doit faire preuve d’une écoute sérieuse et d’une articulation claire des interprétations théologiques.

    Ces qualités sont essentielles à l’avenir de la Conférence Mennonite Mondiale. Elles sont aussi en cohérence avec notre déclaration de Convictions Communes. Avec l’Esprit pour nous unir et nous inspirer, les expressions culturelles diverses peuvent s’épanouir à la gloire de Dieu.

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM. Il vit en Indiana (États-Unis).
     


    R. Bruce Yoder, “Dialogue as Theological Method: Mennonite Missionaries, West African Churches, and Twenty-First-Century Anabaptist Identity,” in Laura Schmidt Roberts et al eds., Recovering from the Anabaptist Vision: New Essays in Anabaptist Identity and Theological Method (New York: T&T Clark, 2020), 127-149.


    En savoir plus à propos de Renouveau 2027

     

  • Vous cherchez des renseignements historiques pour rédiger un article universitaire, pour étayer une histoire d’anniversaire d’église, ou pour vérifier une information comme « en quelle année a eu lieu l’Assemblée de la CMM à Curitiba, au Brésil ? », l’Encyclopédie Anabaptiste Mennonite Mondiale en Ligne (GAMEO) peut vous aider.
    John Roth, rédacteur en chef de l’encyclopédie, nous en dit plus sur cet outil en plein développement.

    Qu’est-ce que GAMEO ?

    GAMEO est une encyclopédie en ligne gratuite. C’est la source d’information sur les mennonites, les amishs et les huttérites la plus fiable sur internet.

    Qui est à l’origine de GAMEO ?

    GAMEO est né de la volonté de plusieurs historiens en Ontario qui cherchaient à partager les informations qu’ils avaient rassemblées sur les églises. Lorsque les cinq tomes de l’encyclopédie mennonite ont été numérisés, les 13 000 à 14 000 articles qu’ils contiennent ont été mis en ligne et ont composé l’essentiel de la première version internet de GAMEO.

    Quelle est le lien entre la CMM et GAMEO ?

    GAMEO est officiellement en relation avec la CMM à travers la Commission Foi et Vie.

    Cette encyclopédie anabaptiste mennonite se veut mondiale. Nous espérons qu’en entretenant un lien étroit avec la CMM, nous pourrons plus facilement ajouter des articles qui reflètent l’étendue de la communauté mondiale d’aujourd’hui.

    La CMM centralise également le financement de GAMEO. Les dons en faveur de GAMEO sont gérés par le service de comptabilité de la CMM.

    Qui écrit les articles de GAMEO ? 

    Théoriquement, tout le monde peut écrire un article pour GAMEO. Mais comme pour la plupart des encyclopédies, nous avons des éditeurs qui recherchent des auteurs avec une certaine légitimité. Les articles sont donc souvent rédigés par des auteurs experts, à la demande de l’éditeur.

    Comment s’assurer qu’il y ait plus de contributions d’autres régions du monde sur GAMEO ?

    C’est notre plus grand défi. Nous avons mis en place plusieurs stratégies pour y arriver.

    L’une d’elles consiste à récupérer des textes qui ont étés publiés en format papier.  

    Par exemple, nous avons demandé à Francis Ojwang (éditeur de l’ouvrage sur l’histoire récente de l’Église mennonite du Kenya, Forward in Faith) de choisir des responsables d’églises et d’écrire leur portrait en le faisant correspondre au format des biographies de GAMEO.    

    Nous avons aussi collaboré avec Rafael Zaracho et ses collègues de Instituto Bíblico Asunción (séminaire Frère mennonite au Paraguay). Nous avons extrait des descriptions de paroisses de leur collection d’articles sur l’histoire des églises MB hispanophones au Paraguay (Memoria Viva: Historia de las iglesias de la Convención Evangélica de Iglesias Paraguayas Hermanos Menonitas).

    Nous avons organisé des ateliers avec les étudiants internationaux du Séminaire Biblique Mennonite Anabaptiste (AMBS) pour leur permettre d’écrire des biographies ou des profils en s’appuyant sur leur propre expérience.

    Nous avons également organisé des ateliers avec une trentaine de personnes de 12 pays différents lors d’une conférence internationale d’historiens et d’archivistes l’été dernier à Goshen College.

    Il n’est pas toujours évident de formater l’information pour en faire des articles encyclopédiques. Mais je suis convaincu que la seule façon d’y arriver est de travailler article par article, individu par individu, pays par pays.

    Nous avons une vision à long terme ; plus GAMEO se fera connaitre et son utilité sera appréciée, plus d’informations il contiendra.  

    Un historien local peut-il soumettre l’histoire de sa propre paroisse ou le portrait de l’un de ses responsables ?

    GAMEO-helpgOui. Sur la page d’accueil du GAMEO, vous trouverez la rubrique « aide » dans la marge de gauche qui propose l’anglais, l’allemand, le français et l’espagnol. Vous y trouverez des instructions dans chacune de ces langues.

    Les portraits d’églises et les biographies sont probablement les catégories d’articles les plus faciles à écrire pour un novice, mais nous vous invitons également à consulter les modèles d’autres articles.

    Si vous avez des idées d’articles à nous soumettre, n’hésitez pas à nous en faire part.

    Peut-on soumettre des articles en différentes langues aux éditeurs ?

    Actuellement, GAMEO est principalement une encyclopédie de langue anglaise avec des liens vers Google Translate. C’est la conséquence de nos limites linguistiques, financières et technologiques.

    Quels liens entre le Wiki Anabaptiste et GAMEO ?

    Le Wiki anabaptiste est une création du Institute for the Study of Global Anabaptism qui est en partenariat étroit avec GAMEO.

    Un wiki donne libre accès à tous ceux qui souhaitent apporter une contribution sur un sujet qu’ils connaissent. Les critères de sélection des informations ne sont pas très élevés.

    Avec GAMEO, nous voulons nous assurer que tout ce qui est publié soit passé par une sorte de filtre d’experts. Mais nous considérons que GAMEO et le wiki anabaptiste vont de pair. Nous pensons que les deux approches ont leur place.

    Le Wiki anabaptiste dispose également de la Biblioteca Digital Anabautista, qui rassemble des articles en espagnol qui peuvent être utilisés pour l’enseignement à distance en espagnol.

    Quelle est la structure de GAMEO ?

    Le conseil d’administration est composé de 5 organisations ou institutions qui se sont engagées à soutenir financièrement GAMEO.

    Notre fonctionnement repose entièrement sur le bénévolat. Nous lançons un appel annuel aux collèges, universités et associations d’historiens, pour leurs demander un modeste don annuel pour soutenir GAMEO. La quasi-totalité de l’argent est destinée au site internet.

    Autre chose ?

    En mars dernier, GAMEO a reçu la visite de 41 000 personnes, soit environ 1 300 visiteurs individuels par jour. Nous espérons qu’à mesure que le nombre d’articles augmente, notre présence à l’internationale s’accroisse.

    Quel article lire ?

    Cliquez sur « Random page » (page aléatoire) en haut à gauche de la page d’accueil. Passez quelques minutes à cliquer et voyez où cela vous mène. Cela devrait vous donner une bonne idée de la gamme et de la variété remarquable d’informations que vous pouvez découvrir sur GAMEO.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

    En savoir plus

    L’encyclopédie universelle promet un contenu universel

    Des historiens appellent à préserver les documents de l’Église

    Mise à jour 25 novembre 2020 : nombre de vues corrigées

  • La technologie réduit la distance alors que nous sommes séparés par la pandémie et que nous ne pouvons pas nous rencontrer en personne.

    Même si la technologie peut nous rapprocher, elle ne garantit pas de vraies relations de vrais liens entre nous. La proximité physique et virtuelle, même lorsque nous pouvons nous voir, ne signifie pas forcément que nous soyons en lien les uns avec les autres.

    Par exemple, lorsque nous prenons un bus bondé, la distance entre les passagers ne dépasse pas 50 cm. Parfois même, nous nous touchons, mais cela ne signifie pas que nous soyons en lien les uns aux autres. En réalité, chacun est toujours un étranger pour l’autre.

    Cela peut arriver n’importe où, même au sein d’une famille : les membres de la famille se réunissent mais ne sont pas réellement en relation les uns avec les autres. Nous pouvons vivre dans des endroits très densément peuplés, et ne pas forcément être proches. Et peut-être même que nous construisons un mur pour séparer notre maison du voisin.

    Les murs ou les frontières que nous construisons peuvent être de nature économique, l’ethnique ou raciale, politique, l’idéologique, d’orientation sexuelle, etc.

    Ne me dites pas que ce n’est pas le cas de l’église ! Ê l’église, nous pouvons nous rencontrer, nous serrer la main, chanter et écouter la Parole ensemble, mais être ensemble physiquement ou virtuellement n’est pas la garantie d’une profonde communion.

    En tant que disciples de Jésus, nous devons traverser toutes ces frontières pour établir des relations profondes

    —Pasteur Danang Kristiawan, GITJ Jepara (Gereja Inijili di Tanah Jawa), Jepara, Indonésie


    Ce témoinage fait partie de « Matériel pour le culte: Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale » 2021.
    En savoir plus
  • Les unions d’églises Mennonite Church Canada et Mennonite Church USA et la Conférence Mennonite Mondiale ont été mises au courant par l’union d’églises Mennonite Church Eastern Canada (MCEC) de la révocation des fonctions pastorales de John D. Rempel, de Niagara-on-the-Lake, Ontario, pour inconduite sexuelle et faute dans l’exercice de son ministère.

    Nous, les institutions d’église qui avons étroitement travaillé avec John Rempel au cours de sa carrière de pasteur, de professeur et de théologien, nous pleurons avec les victimes et les survivantes que John Rempel a blessé par ses actions et nous honorons le courage dont elles ont fait preuve en parlant. Cette nouvelle met en évidence l’injustice subie par d’autres dans notre communauté de foi et nous le reconnaissons. Nous pleurons aussi avec le Corps de l’église dans lequel John Rempel a trouvé un soutien et un sentiment d’appartenance.

    Nous qui suivons Jésus Christ, nous sommes appelés à prendre part au ministère du Christ, ministère de bonne nouvelle, de guérison, d’espoir, de paix et de justice. Face à la violence, y compris aux abus sexuels, nous sommes appelés à témoigner de l’amour du Christ qui guérit.

    En tant qu’institutions confessionnelles nationales et internationales, nous saluons la décision, prise par MCEC, d’agir rapidement et publiquement et d’accompagner les victimes-survivantes sur le chemin de la guérison et de la reconstruction. Même s’il ne sera pas possible de le rétablir dans ses fonctions pastorales au vu des circonstances, nous espérons que John Rempel puisse vivre le pardon.

    Aux côtés de MCEC, nous nous tournons vers Dieu dans la prière, et nous demandons sa grâce et son amour compatissant sur toutes celles qui ont été affectées. 

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Lorsque vous contribuez au ministère de la CMM, cela fait une différence dans notre communauté anabaptiste mondiale. Nous vous remercions, nous, les union d’églises membres, les assemblées locales et les individus.

    Les fonds désignés sont utilisés pour des ministères spécifiques. Cette année, un nouveau fonds a été ajouté pour soutenir les initiatives répondant aux besoins découlant de la pandémie mondiale COVID-19. Nous collectons aussi des fonds pour l’Assemblée en Indonésie.

    Le graphique ci-dessous montre comment sont utilisés les dons que nous recevons en 2019 et 2020.

    Nous sommes reconnaissants pour tous les dons qui soutiennent la CMM. Les contributions de fin d’année nous aident toujours à respecter nos engagements financiers. Vos dons ont un impact sur de nombreuses vies !

    Allez à mwc-cmm.org/donner

    —Len Rempel, responsable des opérations

  • Le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale est l’occasion de se rappeler, dans nos communautés spirituelles, que nous faisons partie d’un seul peuple composé d’une multitude de tribus, de langues et de nations (Apocalypse 7/9). Chaque année, nous suggérons que les églises de tradition anabaptiste partout dans le monde célèbrent un culte autour d’un thème commun le dimanche le plus proche du 21 janvier, ce qui, en général, tombe le 4e dimanche du mois. Ê cette date, en 1525, le premier baptême eut lieu à Zurich (Suisse). Nous célébrons qu’en Christ et par le pouvoir de son Esprit, les barrières culturelles et les nationalismes qui jadis nous séparaient, ont étés vaincus par la croix.

    Les documents concernant 2021 ont été préparés par les églises d’Asie sur le thème de l’Assemblée « Suivre Jésus ensemble à travers les frontières » basé sur les textes de Esaïe 55/1-6, Psaume 27, Jean 4/1–42, Philippiens 2/1–11.

    Le dimanche de la Fraternité Mondiale Anabaptiste, les assemblées anabaptistes ont ensemble l’occasion d’exprimer leur souffrance, de refléter la gloire de Dieu en franchissant les barrières religieuses, raciales / ethniques et de genre, et de suivre Jésus dans l’obéissance.

    Téléchargez ces documents et célébrez le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale dans votre assemblée locale avec la famille anabaptiste mondiale en janvier (ou à un autre moment convenant mieux pour votre paroisse).

    Envoyez des photos et des témoignages de votre célébration à photos@mwc-cmm.org.

    mwc-cmm/dimanchefraterniteanabaptistemondiale

    #mwcmm #DimancheFraterniteAnabaptisteMondiale

    AWFS

  • Nos églises traversent la crise

    Les 12 représentants régionaux de la CMM se réunissent tous les trimestres pour partager les peines et les joies des églises anabaptistes de leur région. Lors de notre dernière réunion, les représentants ont évoqué les fardeaux qui affectent les églises et leur réaction résiliente face au COVID-19.

    Difficultés

    Les difficultés sont les mêmes partout, cependant toutes les églises ne sont pas touchées avec le même degré d’intensité.

    • Le manque de contact social et la perte de revenus provoqués par le risque de contagion ont entrainé une situation de stress et de misère dans les églises anabaptistes. Tous les représentants régionaux ont souligné le sérieux de la situation.
    • Neuf des dix pays qui présentent le plus de cas de COVID-19 abritent un grand nombre d’églises anabaptistes. Certains de ces pays ont une population de moins de 50 millions d’habitants (ex :Argentine, Colombie, Pérou), ce qui signifie qu’ils présentent un très haut taux d’incidence par habitant.
    • Le basculement vers les cultes en ligne a exclu les personnes âgées qui ne peuvent pas se connecter, même dans les pays du Nord.
    • Alors que tout est devenu virtuel, beaucoup dans les zones rurales et dans les centres urbains qui vivent dans l’extrême pauvreté et qui n’ont pas les moyens ou accès à la technologie ou à l’électricité et internet sont laissés de côté. C’est particulièrement le cas en Afrique, où vit la moitié des membres de la CMM.
    • Mariano Ramírez, Caraïbes, a parlé de la difficulté de payer le salaire des pasteurs et le loyer de leurs bâtiments d’églises.
    • Willi Hugo, Amérique centrale et Mexique, a évoqué le décès de pasteurs et de responsables d’églises bien-aimés à cause du COVID.
    • Gerald Hildebrand, Amérique du Nord, a raconté comment les mesures de prévention du COVID sont devenues tellement politisées qu’elles en sont venues à diviser la société et les églises, surtout aux États-Unis.

    Créativité

    Consejo uvenil Menonita - Zoom
    Les paroisses du monde entier veulent appliquer
    les mesures sanitaires locales tout en se soutenant mutuellement
    et en louant ensemble.
    Les jeunes adultes d’Équateur ont organisé
    leurs rencontres YABs sur Zoom et,
    au Zimbabwe, les cultes respectent la distanciation sociale.

    Tous les représentants régionaux ont également souligné qu’ils ont observé une grande créativité dans les églises anabaptistes de leur région.

    • Jeremiah Choi, Asie du Nord-est, raconte que trois paroisses de Hong Kong ont décidé de mutualiser leurs enseignements et qu’elles organisent leurs réunions ensemble en ligne depuis sept mois.
    • Paul Stucky raconte que des activités nombreuses et variées ont pu se tenir en ligne dans la région andine de l’Amérique latine. Toutes ces activités, louange, réunion de prière, étude biblique, conférence virtuelle, etc, ont rencontré un public large. Cela semble être le cas partout dans le monde même s’il semblerait qu’il y ait une tendance aux prédications et aux cultes plus courts.
    • Willi Hugo affirme que la prédication et l’action montrent un attachement croissant aux valeurs anabaptistes de la communauté, du service et de l’amour pour le prochain en Amérique centrale et au Mexique.
    • Barbara Nkala, Afrique australe, raconte que les pasteurs comme les simples membres dirigent des méditations quotidiennes par WhatsApp partout au Zimbabwe.
    • Francisca Ibanda témoigne du fait que les cultes en famille et dans des petits groupes de maison ont fortifié les responsables non-pasteurs et les paroisses locales en Afrique de l’Ouest.
    • Gerald Hildebrand observe qu’en Amérique du Nord, il y a une prise de conscience croissante que l’église, ce n’est pas un bâtiment, mais ce sont les gens, tous les jours de la semaine.
    • Agus Mayanto remarque qu’il y a un fort esprit d’amour dans les paroisses d’Asie du Sud-Est qui sont devenues des communautés qui prennent soin les uns des autres et des personnes de leur quartier.
    • Les aides accordées par le groupe de travail inter-organisations de la CMM pour l’action COVID-19 ont permis à de nombreuses églises d’offrir des aliments et des articles de santé à leurs communautés. Ces dons ont été distribués et reçus dans la joie. Les dons et les demandes continuent d’affluer.

    Ecclésiaste nous rappelle qu’il y a un temps pour se rassembler et un temps pour s’abstenir de se rassembler, un temps pour embrasser et un temps pour s’abstenir d’embrasser (3/5). Nos églises traversent un temps difficile où elles ne se rassemblent pas et ne s’embrassent pas. Cependant, ce que Paul dit aux Romains est toujours d’actualité : « Que l’amour fraternel vous lie d’une mutuelle affection […] Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière » (12/10-12). 

    Mariano Ramírez a conclu en résumant en ces mots : « Les églises sont appelées à être prudentes en suivant toutes les règles liées au COVID-19, et aussi à être intrépides pour témoigner publiquement de l’amour de Dieu. »

    Soyons reconnaissants pour cette créativité et prions pour ceux qui ploient sous les difficultés. Amen.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale de Arli Klassen, coordinatrice, représentant régional

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église en Inde : plus de 100 ans de ministère

    L’Église des frères mennonites en Inde (MBCI) est l’une des plus anciennes conférences FM, avec plus de 100 ans d’histoire. C’est également l’une des plus grandes conférences avec plus de 200 000 membres dans environ 1 000 églises.

    Il s’agit d’un groupe d’églises axées sur la mission. Les églises parrainent des activités de mission, des efforts d’implantation d’églises, et s’efforcent d’atteindre les villages voisins et même des personnes d’autres régions et d’autres groupes linguistiques. Il est passionnant de voir un cœur pour l’évangélisation dans les églises du FM de l’Inde. Les églises soutiennent également l’éducation – séminaire, collège et autres écoles.

    Nous louons Dieu pour la fidélité des saints en Inde, qui accomplissent son travail.

    MBCI : Conflits et défis

    Cependant, des conflits et des défis importants ont affecté le potentiel de la conférence pendant un certain nombre d’années. Un certain nombre de dirigeants n’ont pas été de bons bergers du peuple indien. Lors de la visite de Rudi et Emerson Cardoso (président de l’ICOMB) en février 2020, les églises ont demandé aux dirigeants de l’ICOMB de les aider à résoudre les conflits avec les principaux dirigeants et à trouver un moyen de rétablir la confiance et la bonne gestion de la conférence. Les questions sont complexes, les blessures sont profondes, et les dirigeants de l’ICOMB ont su discerner la meilleure façon de soutenir Inde en ces temps critiques.

    En août 2020, l’exécutif de l’ICOMB, avec le soutien total des délégués de l’ICOMB, a envoyé une lettre au conseil d’administration et au président du MBCI, les exhortant à se retirer de la direction, et à permettre une nouvelle sélection de la direction, conformément à la constitution du MBCI. Après avoir accordé un délai de réponse, l’ICOMB a diffusé la lettre à toutes les églises et dirigeants du MBCI. L’ICOMB a ensuite lancé un appel pour 15 jours de prière pour l’Inde, qui s’est conclu par un service de prière mondial le 2 octobre 2020 via Zoom.

    La prière et la voie à suivre

    Pendant les 15 jours de prière, nous avons remercié Dieu pour sa fidélité en Inde, pour l’implantation d’églises, le travail missionnaire, les écoles et le travail médical tout au long de la longue histoire de la MBCI. Nous avons crié à Dieu pour la guérison, l’humilité, la sagesse. Nous avons prié pour que Dieu résolve les conflits profonds, les procès et le retrait de tous les procès personnels.

    Pendant notre service de prière mondial, Rudi a parlé sur Colossiens 1/16-17 et 2 Chroniques 7/14. Nous avons entendu un témoignage de l’Angola, et l’ICOMB et les dirigeants mondiaux ont prié pour l’Inde, y compris César García de la Conférence Mennonite Mondiale. Nous avons écouté un chant de louange en anglais et en télugu, et nous avons eu deux temps de prière en groupe où chaque personne priait en même temps dans la langue de son cœur. Plus de 100 personnes ont participé à l’appel, et nous sommes convaincus que la prière commune est une bonne base pour aller de l’avant.

    Merci de continuer à élever la MBCI dans la prière pendant cette période de transition qui pose de sérieux défis et offre de grandes opportunités. Priez pour des changements importants de leadership et de structure, pour que les blessures soient guéries, pour que les relations soient restaurées, pour que la confiance soit retrouvée et qu’un nouvel espoir soit éveillé. Prions pour une conférence sur l’Inde saine et entière.

    Que Dieu bénisse la MBCI et continue à diriger et à guider nos frères et sœurs en Inde.

     —Mise à jour de la prière  

  • Se rendre vulnérable

    Il y a un moment où tout change pour les étudiants qui suivent le cours Mission et Œcuménisme à l’Université Vrije d’Amsterdam (Pays-Bas). La composition du groupe qui assiste à ce cours obligatoire est assez variée; la plupart représentent les nuances de la tradition réformée : certains (surtout les jeunes hommes) se considèrent comme ‘conservateurs’ ou biblistes, certains (surtout les femmes) comme ‘libéraux’. Il y a des baptistes (‘évangéliques’), des mennonites (vus comme les plus libéraux), des pentecôtistes et des étudiants sans affiliation religieuse clairement définie.

    La plupart des étudiants sont plutôt sceptiques quant à l’œcuménisme. Certains ne croient pas qu’il soit nécessaire de réfléchir aux relations avec les autres chrétiens. D’autres estiment que les relations entre chrétiens ne sont pas pertinentes dans le contexte des rencontres interreligieuses et de la laïcité poussée à l’extrême.

    Jeter les bases

    Lors des premiers cours, ma collègue réformée, Heleen Zorgdrager, et moi demandons aux étudiants d’étudier des textes bibliques concernant l’unité de l’Église, comme Jean 17 ou Éphésiens 4.

    En réfléchissant à l’ecclésiologie (la nature de l’Église), nous découvrons que dans chaque tradition ‘être un’ est une caractéristique essentielle de l’Église.

    Devenir réceptif aux autres est très différent d’essayer de les convaincre que ma façon de voir est non seulement légitime, mais supérieure.

    Nous étudions aussi l’histoire du mouvement œcuménique.

    Jusque-là, la plupart des étudiants préfèrent rester dans leur zone de confort. Ils ont appris à ‘tolérer’ les autres, mais je sens qu’ils conservent leurs stéréotypes les uns sur les autres (et sur leur professeur mennonite).

    Aucun d’entre eux ne remet vraiment en question ce qu’il a cru jusqu’à présent. Je les encourage à exprimer leur propre identité et à valoriser ce qu’ils ont appris de leurs systèmes de croyances et de leurs expériences personnelles dans l’Église.

    Devenir réceptif

    Vient ensuite un moment où tout change.

    Cela se produit généralement lorsque j’introduis le concept d’’œcuménisme réceptif’. Plutôt que de demander :’Que doivent apprendre les autres de ma propre tradition ?’, les questions cruciales sont : ‘Quelles sont les faiblesses que j’expérimente dans ma propre communauté ?’ Et ‘Y a-t-il des ‘dons’ dans les autres traditions qui pourraient m’aider à surmonter ces faiblesses ?’ Paul Murray, qui a développé cette approche au Durham Center for Catholic Studies, affirme que l’hypothèse est que « si chacun se posait cette question sérieusement et agissait en conséquence, cela conduirait à approfondir nos identités respectives authentiques et à développer des relations plus intimes. »

    Bien sûr, au début, les étudiants manifestent une certaine réticence. Ils sont alors répartis en groupes de trois ou quatre, d’horizons différents. Ces groupes constituent un espace sécurisé pour parler des problèmes, des difficultés, des défis – et même des souffrances – qu’ils connaissent dans leur propre communauté.

    Partager la vulnérabilité

    Quand ils retournent dans le grand groupe, tout semble différent. Les étudiants rapportent, parfois les larmes aux yeux, des expériences dont ils n’auraient jamais pensé pouvoir parler avec qui que ce soit, surtout pas avec des personnes ne faisant pas partie de leur propre cercle.

    Les autres étudiants écoutent avec sensibilité. L’arrogance et l’ignorance des cours précédents ont disparu.

    Ils ont alors des relations mutuelles, et la confiance se développe progressivement. Ce n’est plus la tolérance au sens de l’indifférence, mais un réel intérêt pour l’autre et une recherche honnête et commune de sagesse biblique et de réflexion théologique qui répond aux défis rapportés.

    Les étudiants commencent à demander : Comment faites-vous cela dans votre communauté ? Pour quelles raisons ? Pourquoi ne puis-je pas faire ou croire cela dans ma propre église ? Ou bien le pourrais-je ?

    Désormais, la salle de classe devient un véritable espace œcuménique, une image de la ‘maison unique de Dieu’ dans toute sa diversité. Nous sommes devenus des croyants qui cherchent à renforcer mutuellement leur foi en partageant leurs doutes en présence les uns des autres. Pouvons-nous recevoir ensemble ce qui vient de Dieu ?

    Recevoir les dons

    Pour moi, c’est toujours un miracle de voir comment l’esprit change, avec quelle gentillesse les étudiants se conduisent les uns envers les autres, combien ils font preuve de délicatesse lorsqu’ils pointent les forces de la tradition de l’autre.

    Ayant été engagé dans des dialogues et des institutions œcuméniques officiels pendant des décennies, je me suis rendu compte que devenir réceptif aux autres est très différent d’essayer de les convaincre que ma façon de voir est, non seulement légitime mais, supérieure. Ê moins que je ne me rende vulnérable – confiant qu’il / elle ne détruira pas ma foi, mais peut accompagner sa croissance – je ne pourrai pas recevoir les dons d’une Église mondiale qui célèbre la diversité réconciliée comme une bénédiction de Dieu.

    D’ailleurs, cette approche ne reflète-elle pas exactement la sagesse de l’Église de Paix, qui enseigne la non-violence comme une des caractéristiques essentielles de l’Église du Christ ? Accueillir dans un esprit de non-violence une autre opinion, culture, mentalité ou tradition rend ma propre foi vulnérable. Comme notre propre histoire nous l’a montré, cela demande beaucoup de courage et une profonde confiance en l’Esprit de Dieu pour nous guider.

    Je suis fier de mes élèves pour leur confiance ! Et j’apprends beaucoup d’eux.

    Fernando Enns est membre et vice-président de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden en Allemagne. Professeur à la Vrije Universiteit (Pays-Bas) et à l’Université de Hambourg (Allemagne). Il a participé aux dialogues trilatéraux de la CMM avec la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, il est membre du Comité central du Conseil œcuménique des Églises.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2020 de Courier/Correo/Courrier
    Cliquez ici pour lire d’autres articles de ce dossier.
  • Dialogue entre les victimes et les FARC

    « Fidélité et Vérité se sont rencontrée… La Justice marche devant lui » (Psaume 85/11,14)

    Les membres de l’église Iglesia Cristiana Menonita de Colombia croient en cette version de la justice et de la réconciliation même lorsque c’est difficile. Le 27 juillet 2020, dans la région de San Rafael, en Colombie, Carlos Sanchez de l’église mennonite colombienne (IMCOL) a facilité une rencontre entre cinq habitants survivants des violences et des persécutions de la guerre et huit ex-combattants FARC signataires des accords de paix de 2017. La présidente de IMCOL, Yalile Caballero, le pasteur mennonite Pedro Stucky et le directeur mennonite de Sembrandopaz, Ricardo Esquivia ont tous exprimé leur soutien envers cette initiative.

    Cette rencontre a non seulement été l’occasion pour ces groupes de s’écouter mutuellement, mais elle a également conduit à la signature d’un document déclarant leur attachement à la vérité et à la réconciliation.

    D’après Carlos Sanchez, « les deux camps étaient disposés à écouter ».

    En montrant des coupures de journaux, les survivants ont raconté leurs histoires. L’une d’entre eux a perdu son père dans « le massacre du camion-benne de EPM » dans la zone rurale de Tesorito. Pour un autre, ce sont ses droits fondamentaux qui ont été violés par la présence de paramilitaires et de guérilleros dans son village et sa liberté de mouvement restreinte. Un autre encore a vu des membres de sa famille disparaître.

    Les survivants ont dit qu’ils craignaient que la violence ne resurgisse à San Rafael. La municipalité de San Rafael est composée de 54 villages ruraux d’une population totale de 17 000 personnes. Il y a trois centrales électriques, des mines, des cultures de café et de canne à sucre. Ces richesses en font un territoire vulnérable à de futures actes violents à cause des disputes pour l’extraction des ressources et de la répartition inégale des bénéfices économiques.

    Ils veulent changer cela : emplois pour les jeunes, recherche des personnes disparues et dignité pour les familles de ceux qui ont été assassinés. Ils ont demandé aux signataires : Que pouvons-nous faire ? Comment pouvons-nous aider ?

    Après avoir écouté les survivants, les anciens membres des FARC ont réitéré leur volonté d’apporter des clarifications et de faire la lumière sur les actes violents signalés par les survivants.

    Ensemble, les survivants et les anciens combattants de la guérilla ont réfléchi aux prochaines étapes.

    Parmi leurs idées :

    • Organiser des rencontres similaires avec les organisations de victimes,
    • Mettre en place des activités pour raconter la vérité et reconstruire la mémoire historique,
    • Promouvoir une plus grande connaissance et l’adoption des accords de paix,
    • Organiser des forums publics pour le pardon, l’espoir, la vérité et la réconciliation (avec des représentants de l’armée et de l’entreprise d’électricité et de service)
    • Mener des recherches pour localiser les 253 personnes disparues aux mains des groupes armés,
    • Offrir des réparations aux victimes,
    • Encourager les enfants à construire la paix,
    • Utiliser les médias de communication.

    La rencontre s’est terminée avec la mise en terre d’un plant de café, un symbole de l’identité et des valeurs de San Rafael avant que la violence n’y fasse irruption.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale avec l’apport de Carlos Sanchez