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  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun.

    Commission Mission

    Faites connaissance avec un membre d’une des Commissions : Nelson Okanya

    Comment la Commission est-elle ensemble en Christ ? 

    Vivre ensemble mais séparés, c’est la nouvelle réalité de ce monde depuis la Covid.  

    Dans la Commission, nous nous accompagnons mutuellement, nous partageons notre quotidien, nous prions les uns pour les autres et nous partageons nos sources d’inspiration. 

    En novembre 2020, nous avons réuni la Commission sur Zoom pour nous actualiser, discuter de nos réactions face à la Covid et raconter ce que font nos églises.  

    Donnez-nous un exemple de cette façon d’être ensemble à la Commission ?

    J’ai vécu en Amérique du Nord la moitié de ma vie maintenant et, pour la première fois, lorsque j’ai appelé ma mère en Afrique, les problématiques étaient les mêmes là-bas qu’à Lancaster, Pennsylvanie, États-Unis : les masques, l’approvisionnement des supermarchés, la distanciation sociale…  

    Lors de notre réunion, on nous a fait écho du même genre de situation au Portugal, en Colombie en Indonésie, au Kenya et en Amérique du Nord. 

    C’était un moment incroyable. Nous avons pris le temps de prier pour l’intervention de Dieu, pour la paix et pour l’espoir. 

    Pourquoi aimez-vous servir au sein de cette Commission ?

    Je prends l’appel missionnaire très au sérieux. La mission de Dieu est de restaurer toutes choses et d’établir le shalom, l’intégrité de la création.  

    Quiconque se réclame du Christ est appelé à être en mission avec Dieu.  

    people talking
    MWC meetings in the Netherlands, 2019. Photo: Barbara Hege-Galle

    Quel est le nom de votre paroisse ? 

    James Street Mennonite Church, Lancaster City, Pennsylvanie, États-Unis. (Mon épouse y est pasteur.) 

    Comment servez-vous l’Église mennonite dans votre vie quotidienne en dehors de votre engagement auprès de la Commission ?  

    J’offre des formations et du coaching pour les responsables. Nous travaillons principalement avec des entreprises et des organisations mais je ressens un fort appel à servir l’Église. Actuellement, je mets sur pied une formation pour pasteurs et missionnaires mennonites. 

    De quelle façon sentez-vous que vous êtes ensemble en Christ dans votre vie quotidienne ? 

    Lorsque nous communions, j’ai le sentiment que nous sommes ensemble, que nous partageons l’histoire de Dieu et de Jésus. Le corps du Christ et moi-même nous en trouvons affermis.  

    Je partage des documents, des lectures, j’écris des articles de blog et j’enseigne et je fais de l’accompagnement spirituel (que je donne et que je reçois). 

    Faire partie de la CMM, qu’est-ce que ça change pour votre paroisse ? 

    L’année dernière, lors du dimanche pour la mission, notre pasteur m’a demandé de parler de mon rôle au sein de la Commission Mission et de la CMM en général. Nous avons passé une vidéo de l’Assemblée réunie. 

    La paroisse est très impliquée dans la CMM. Les membres aiment sentir qu’ils appartiennent à la grande communion mennonite, au corps mondial du Christ. 

    —Nelson Okanya est président de la Fraternité Missionnaire Mondiale (GMF) au sein de la Commission Mission.

    #ensembleenChrist

  • « Pour beaucoup, participer à une Assemblée réunie est une expérience qui transforme leur vie de par leur rencontre avec la famille anabaptiste mondiale, » raconte Elina Ciptadi, membre de l’union d’églises GKMI et ancienne présidente de AMIGOS (qui a précédé le comité YABs [Jeunes Anabaptistes]). « L’Assemblée réunie m’a ouvert les yeux sur les diverses façons de louer et de servir Dieu. »

    « L’Assemblée m’a aidé à me rendre compte qu’il n’y a pas qu’une seule façon de suivre Jésus même si nous nous basons tous sur la Bible. Notre éducation et notre contexte culturel façonnent notre vision de la foi et de la vie, mais nous sommes unis par notre amour pour Jésus et par notre témoignage de l’évangile. »

    Elina Ciptadi
    Elina Ciptadi

    La responsable de la communication, Kristina Toews est revenue de son congé maternité en novembre. Elina Ciptadi a donc quitté son poste de remplacement à la Communication de la CMM pour devenir coordinatrice de la communication de l’Assemblée réunie. « Nous sommes reconnaissants pour le leadership d’Elina, en particulier pour sa créativité et sa capacité de réaction aux difficultés inattendues dues à la pandémie, » déclare Kristina Toews.

    Rut Arsari a également rejoint l’équipe de l’Assemblée en tant qu’assistante pour les inscriptions. Elle est membre de l’église GITJ Kelet en Indonésie et elle a été mentor auprès des jeunes dans sa paroisse et a travaillé pour l’église mondiale en tant qu’enseignante et travailleuse sociale en Colombie et en Corée du Sud. 

    Les autres membres de l’équipe de l’Assemblée réunie ont déjà été présentés. Cliquez ici pour faire leur connaissance.

     

    Pour accueillir les membres de la CMM en Indonésie, l’équipe de l’Assemblée a créé des vidéos. Allez sur la chaine YouTube de la CMM pour voir des leçons de langue indonésienne, des visites des lieux de l’Assemblée dispersée à travers l’Indonésie, des présentations d’églises indonésiennes et de plats typiques. Vous pourrez aussi découvrir l’équipe qui organise l’Assemblée. 

    Cliquez ici pour voir les vidéos sur l’Assemblée.

    Vous y trouverez aussi la convocation à l’animation d’ateliers. 

    « Nous recherchons des sujets et des animateurs d’ateliers qui reflètent la diversité culturelle et linguistique de notre communion mondiale et qui soient interactifs, dynamiques et captivants pour un vaste public. En plus des ateliers de théologie et d’histoire, nous sommes particulièrement intéressés à inclure des ateliers culturels ou récréatifs et des témoignages d’expériences vécues » dit Estifanos Gedlu, coordinateur des ateliers.

    Cliquez ici pour télécharger le formulaire pour postuler aux ateliers

    Cliquez ici pour en savoir plus sur les ateliers

    « Le report de l’Assemblée à 2022 nous donne du temps en plus pour être inspirés et créatifs dans la préparation de l’Assemblée, » déclare Liesa Unger, responsable des événements internationaux. « Nous avons décidé que l’Assemblée serait hybride afin que tous et toutes puissent participer en personne ou en ligne. Bien sûr, rien ne remplace la rencontre en chair et en os avec les frères et sœurs en Christ du monde entier rassemblés en un lieu. Mais nous nous réjouissons parce que les nouvelles technologies permettent à ceux qui ne pourrons pas aller en Indonésie en personne de participer virtuellement à l’Assemblée. » 

    Cliquez ici pour obtenir les dernières nouvelles de la 17ème Assemblée réunie : Nouvelles nº5 [node/3898]

    Nouvelles no 5
  • Renforcer notre appartenance à une communauté mondiale

    « J’aime beaucoup qu’il y ait des invités qui apportent leur expérience et leurs visions théologiques pour m’aider à élargir ma foi et mon sentiment d’appartenance à un communauté mondiale, » déclare Greg Jantzi, pasteur de Nith Valley Mennonite Church, New Hamburg, Ontario, Canada. Il a invité le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale, César García, à prêcher lors d’un culte en ligne.

    Alors que beaucoup d’églises organisent leurs cultes en ligne, les orateurs invités de la Conférence Mennonite Mondiale peuvent faire le lien entre les paroisses et la famille mondiale. 

    Selon César García, « dans les moments difficiles, il est d’autant plus important de renforcer nos liens les uns avec les autres dans la communauté spirituelle à travers le monde, pour nous encourager mutuellement dans la fraternité, le culte, la louange et le témoignage ».

    Les responsables de la CMM peuvent apporter la prédication lors d’un culte en ligne ou présenter des témoignages issus de la communauté mondiale. 

    Greg Nith
    Greg Yantzi

    « La présence de César, Sandra Baez et Lisa Carr Pries (représentante de l’Amérique du Nord au Comité exécutif) pour parler de leur vision de la CMM nous a permis de nous rappeler d’adopter une perspective internationale dans beaucoup de domaines de nos vies », explique Greg Yantzi. « Nous avons invité d’autres paroisses mennonites voisines à se joindre à notre culte afin que le plus grand nombre puisse profiter de leur enseignement. »

    Mosaic Mennonite Conference aux États-Unis, a aussi invité César García à prendre la parole lors de leur rassemblement annuel organisé en ligne. 

    « Même si nous l’avions enregistré plusieurs semaines à l’avance, le message de César était exactement ce dont nous avions besoin à ce moment-là dans notre union d’églises et dans notre pays, » raconte Emily Ralph Servant, responsable d’église et chargée de la communication. « Il nous a appelé à construire le royaume dès maintenant de manière concrète et réelle et de ne pas attendre que l’État le permette ou qu’il faille le renverser pour le faire. »

    « J’ai eu de très bons échos de la part de ceux qui ont assisté au culte virtuel. » 

    Si vous voulez inviter un orateur de la Conférence Mennonite Mondiale, veuillez prendre contact avec la CMM

    Greg Yantzi « Le virtuel nous a permis de recevoir des orateurs invités de partout dans le monde et nous voulons continuer cette pratique lorsque nous pourrons nous réunir en personne à nouveau. Je conseille aux églises de mettre à profit la technologie à leur disposition. »

    Consultez les disponibilités des orateurs.

     

    Pour inviter un orateur à votre église veuillez prendre contact avec la CMM. Prévoyez au moins un mois entre le premier contact et la date de l’invitation. Des spécialistes des Commissions (Mission, Paix, Diacres, Foi et Vie) ou des réseaux (Paix, santé, éducation, protection de la Création) peuvent également être disponibles.

  • Une solidarité nouvelle, des moyens différents

    Notre communauté mennonite de Pfastatt se situe à 5 minutes d’une megachurch qui a été l’un des plus importants foyers d’épidémie de COVID-19, lors d’une semaine de jeûne et prière dans leurs locaux. Ils furent pendant longtemps injustement accusés d’avoir provoqué la plus importante propagation du virus en France. La méfiance des autorités vis-à-vis des églises évangéliques subsiste encore.

    Une situation inédite

    Nous avons, comme tout le monde, été surpris et décontenancés par l’ordonnance de confinement du gouvernement. C’était une situation inédite et nous n’avions aucun repère.

    La nécessité de garder le lien fraternel s’est posée tout de suite, surtout pour les quelques personnes isolées qui n’étaient pas connectées à internet. Il fallait trouver des moyens nouveaux pour soutenir et nourrir spirituellement les membres de la communauté.

    En tant que pasteur, je devais apprendre à prendre soin des gens, leur apporter un enseignement par téléphone ou Internet. Ceci d’autant plus que je suivais des jeunes converties depuis peu, et il m’a fallu attendre le déconfinement pour les rencontrer et mieux les connaître.

    Afin d’être disponible et efficace à chaque instant, le Collège (les anciens et diacres de l’assemblée) se réunissait toutes les semaines par vidéoconférence. On s’organisait pour prendre régulièrement des nouvelles de tous, en se répartissant les contacts, pour offrir des méditations bibliques chaque semaine par courriel et courrier postal, pour encourager et nourrir chacun. Certaines personnes ont souffert d’angoisse, de dépression, d’autres allaient plutôt bien durant ce temps, mais les sentiments de mal-être étaient étranges et jusque-là inconnus.

    « Nous n’avions jamais autant prié avant cela »

    Une chaîne de prière fut mise en place sur WhatsApp par une personne de l’église, et montra sa pleine efficacité. Des membres m’ont dit : « nous n’avions jamais autant prié, et pour tellement de gens, avant cela ! »

    Un autre groupe WhatsApp Parents-Enfants fut créé, afin d’aider les familles dans la scolarité de leurs enfants, avec la vie quotidienne en confinement, pour suggérer les idées pour l’enseignement biblique et l’animation. Beaucoup en ont profité.

    Une semaine de jeune et prière a été maintenue malgré la situation, par le billet de canevas quotidiens distribués par courriel, et plusieurs communiquaient leur vécu par le groupe Chaîne de prières. Ensemble nous avons pu suivre de près l’évolution de la santé d’une des personnes âgées de notre assemblée, atteinte gravement du Coronavirus, et constaté comment les évènements ont été conduits afin qu’on la voie revenir parmi les siens, et retrouver la santé.

    La douleur du deuil

    Durant ce temps, j’ai présidé à deux enterrements pour des personnes décédées du COVID. Le nombre de personnes autorisées à y assister était limité à 25 maximum, et le temps de présence à une demi-heure à l’extérieur dans le cimetière. Certains membres de la famille ne purent venir et ce fut difficile, en particulier pour exprimer la douleur du deuil et les émotions.

    Les gens ont appris une solidarité nouvelle, des moyens différents de se soutenir les uns les autres. Les personnes ont été conduites, dans leur solitude, à retrouver une relation personnelle avec Dieu, et aussi à vivre dans le cercle familial un culte, des échanges qu’ils n’avaient plus, et qui leur manquaient beaucoup.

    Au départ, les cultes dominicaux vécus en utilisant Zoom et YouTube étaient une vraie bouffée d’oxygène, voir les visages de nos frères et sœurs rassemblés, entendre leurs voix était un vrai sujet de joie.

    Mais rien ne remplace une vraie rencontre, en « présence réelle ». Même avec toutes les consignes à suivre, les gestes barrière à respecter, se retrouver à nouveau dans notre chapelle, s’entendre chanter et louer ensemble, se saluer, est devenu un vrai luxe. Ceci dit, il n’est pas encore facile pour tout le monde de revenir au culte ; c’est un nouveau défi pour les responsables ; les habitudes, le format, l’enseignement pour les enfants, tout ceci nécessite des inventions nouvelles.

    Notre assurance est que notre Dieu Lui, n’est jamais pris au dépourvu, et que la venue de son Royaume n’a jamais autant été d’actualité.

    Philippe Figuière est pasteur, membre du Collège de l’Église Évangélique Mennonite de Pfastatt (Haut-Rhin, France).

    Touché par le témoignage

    Notre assemblée locale (Birkenhof) se trouve à une trentaine de km de Mulhouse (France), et nous avons eu quatre décès dus au COVID-19 avant août. Trois personnes avaient entre 75 et 80 ans et une 86 ans. Les enterrements se sont passés en plein air devant le cimetière ou au cimetière même, en cercle restreint.

    Accompagner les familles en deuil dans de telles circonstances est vraiment particulier. L’absence des membres de la famille élargie, de l’assemblée, des amis, des voisins, et une cérémonie en format réduit sont vécues douloureusement par les personnes frappées par l’épreuve. Il ne leur est pas possible de vivre le deuil dans des conditions normales. La séparation est donc d’autant plus difficile.

    Prendre des nouvelles, donner des coups de fil, envoyer des messages, exprimer l’affection et le soutien aux personnes endeuillés est très important.

    Ê deux reprises, les services d’enterrement ont pu être filmés puis mis à disposition de ceux qui n’ont pas pu y assister. Nous sommes étonnés du nombre de vues que l’une de ces vidéos a atteint. Alors que nous sommes une assemblée de 130 membres, le service d’enterrement d’un membre a enregistré 785 vues avant août. Nous osons croire qu’un public non chrétien a aussi été touché par le témoignage laissé par ce frère décédé.

    Luc Nussbaumer est pasteur de l’Église Évangélique Mennonite de Birkenhof (France).


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.
  • Les impacts climatiques 

    Quel matériel sur la protection de la création vous serait le plus utile ? Le groupe de travail pour la protection de la Création (CCTF), crée récemment par la Conférence Mennonite Mondiale, a posé cette question dans un sondage auprès des anabaptistes du monde entier. De nombreux sondés voulaient en savoir plus sur la façon dont le changement climatique affecte les populations à travers le monde. 

    Des côtes vulnérables 

    Début novembre, l’ouragan Eta a ravagé l’Amérique centrale, suivi de l’ouragan Iota quelques semaines plus tard. Ces tempêtes, respectivement de catégories 4 et 5, ont été très destructrices, causant la mort de centaines de personnes, générant des milliards de dollars de dégâts et la perte de ressources agricoles et commerciales.

    Malheureusement pour les églises de la CMM d’Amérique centrale, c’est la région du monde qui est susceptible de subir les pires conséquences du changement climatique et celle qui dispose également de moins de ressources financières pour faire face à ces changements.

    Dans le questionnaire, Karen Flores Vindel, membre de Iglesia Evangélica Menonita Central de La Ceiba au Honduras, explique que sa ville natale est confrontée à la menace climatique : « le bâtiment de l’église est inondé à chaque forte pluie ».

    Les changements de l’environnement ont d’autres conséquences comme les pannes d’électricité, le débordement des rivières, les glissements de terrain, les inondations, la destruction des infrastructures et l’élévation du niveau de la mer qui rogne sur la côte. Ces conséquences, à leur tour, provoquent des crises économiques, perturbent le commerce et la distribution des produits, augmentent le coût de la vie et la pression migratoire et conduisent à la violence sociale.

    Migration et récupération

    broken musical instrument
    Les instruments de la classe de musique de l’école administrée
    par l’église mennonite Kekchi, Bezaleel, à San Juan Chamelco,
    Guatemala, ont été abimés. Ce marimba en piètre état est
    un instrument traditionnel guatémaltèque fabriqué à la main
    en bois spécial.
    Photo :Ted Smoker

    La migration est l’une des conséquences directes des effets les plus graves du changement climatique sur les personnes pauvres et marginalisées. Après les récents ouragans, nombreux sont ceux qui ont choisi de quitter leur maison pour pouvoir subvenir à leurs besoins les plus basiques. 

    Au Honduras, les comités d’églises mennonites organisent les efforts de récupération après les tempêtes de novembre. Karen Flores Vindel nous a raconté en décembre que le pasteur José Fernández (président national d’Iglesia Evangélica Menonita Hondureña et pasteur de Vida en Abundancia et Central de San Pedro Sula) participait au nettoyage des débris et aidait les habitants de la zone fortement touchée. Plusieurs bâtiments d’églises servent de refuge aux personnes qui ont perdu leur maison et leurs ressources. 

    Karen Flores Vindel se sent « frustrée, découragée, impuissante à cause de toute cette destruction et à cause de tous les morts, de la douleur et de la souffrance qu’elle a causés. Je pleure souvent alors que je prie. Pourtant, elle se sent encouragée par les personnes qui s’engagent pour laisser un monde meilleur aux futures générations.

    Le facteur humain

    Selon James P. Kossin, climatologue à la National Oceanic and Atmospheric Administration, « il est très probable que le changement climatique provoqué par l’homme ait contribué à ce que l’océan soit anormalement chaud », et selon lui et d’autres scientifiques, « c’est la cause première de cette saison hyperactive. » 

    Parce que la température des océans est plus chaude, les tempêtes présentent des vitesses de vent plus élevées, plus de pluie et sont plus fréquentes. De plus, les tempêtes deviennent plus lentes et plus volatiles. Tous ces facteurs contribuent à une augmentation des dégâts attribués au vent et aux inondations.

    Prions pour le changement

    Selon Karen Martinez, la prière est un bon moyen d’agir pour générer des changements et de trouver « la force de faire face et les moyens de survivre ».

    L’étudiante au Anabaptist Mennonite Biblical Seminary, membre de College Mennonite Church de Goshen, Indiana, USA, s’inquiète pour sa famille qui vit dans une région côtière du Honduras. Elle appartient à la communauté d’immigrants du peuple Garifuna (certaines églises garifunas d’Amérique centrale et des États-Unis font partie du réseau LMC). 

    « De nombreuses personnes vivent sous le seuil de pauvreté et ont perdu le peu qu’elles avaient », raconte Karen Martinez. 

    Karen, comme bien d’autres immigrants garifunas aux États-Unis, envoie de l’argent à sa famille, surtout dans les moments difficiles. Le Comité Central Mennonite (MCC) a également répondu à la crise en envoyant de l’aide d’urgence sous forme de vivres et d’articles de première nécessité et continuera de soutenir les efforts de reconstructions en cours.

    L’action du groupe de travail

    Lorsque le CCTF aura terminé de réunir les dernières réponses au questionnaire sur la protection de la Création, il proposera plus de matériel pour faciliter le travail à long terme de lutte contre le changement climatique dans le monde. 

    Guettez les informations et les futures publications du CCTF ! 

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale rédigé par Kristen Swartley, membre de Joy Mennonite church à Oklahoma City, USA. Elle est étudiante en master à Anabaptist Mennonite Biblical Seminary à Elkhart, Indiana, USA et stagiaire pour le groupe de travail pour la protection de la Création.


    Ê lire également

    Un chant inébranlable


    Sources (en anglais):


    Click here to watch the Mennonite church in Honduras worshipping amid the flood waters

  • Nindyo Sasongko pense que la théologie devrait être accessible à un public plus large. Il a commencé une expérience de discussions en ligne en novembre 2018 ; lorsque la pandémie a frappé, ‘Theovlogy’ s’est développé pour répondre à la demande de connexion en ligne. 

    « Ê l’origine, ‘Theovlogy’ était destiné aux laïcs indonésiens sans formation théologique. Nous avons commencé par des sessions de 15 à 20 minutes sur des questions de théologie accessibles à un large public. Plus tard, nous avons découvert que notre audience avait augmenté – non seulement en Indonésie mais aussi du fait de la présence de mes collègues. 

    Le professeur de théologie et candidat au doctorat a invité ses collègues étudiants en théologie – d’Indonésie, mais aussi du monde entier, de l’Australie aux États-Unis – à se joindre à lui dans d’humbles conversations en ligne. Trois des six fondateurs sont des mennonites : Nindyo Sasangko, et un deuxième étudiant en théologie, Adi Widya Nugroho, ont été élevés dans l’église GKMI en Indonésie. Perdian Tumanan étudie à AMBS, Elkhart-Indiana (États-Unis). Ces rencontres sont devenues ‘Theovlogy’, un canal de discussion théologique en ligne avec près de 2 500 participants. 

    Soucieux de l’accessibilité à Internet pour tous, Nindyo Sasongko convertit les enregistrements en audio pour les podcasts. Mais il voit les barrières d’accès fondre. Pendant la pandémie, les habitants des régions rurales d’Indonésie ont parfois une meilleure connexion que lui à New York City, États-Unis. 

    ‘Theovlogy’ a été lancé en anglais (et à un public plus large) lors du Festival mondial anabaptiste pour la paix, organisé par la Conférence Mennonite Mondiale aux Pays-Bas en 2019, lors d’un entretien avec l’historien mennonite Ben Goossen. 

    Les traditions religieuses du public sont différentes : « Ce sont probablement des chrétiens plus progressistes, mais il y a aussi des conservateurs. » 

    Les participants ont inclus des experts bien connus dans leur domaine, mais ils ont commencé par inviter leurs amis. 

    « Nous voulions fournir une forme non élitiste. Nous avons invité des étudiants passionnés de théologie et ayant rédigé un article publié. » 

    Un nouvel intérêt pour la conversation théologique

    La pandémie a été « une bénédiction déguisée » pour ‘Theovlogy,’ dit Nindyo Sasongko. Les organisateurs étaient pris par leurs travaux universitaires ; six mois se sont écoulés sans nouvel session. Puis la fermeture a eu lieu à la mi-mars et tout le monde a eu du temps à la maison. « Je pensais que je serais fou si je me préparais juste pour les cours. » Ainsi, ‘Theovlogy’ a ressuscité. Plus tard, Nindyo Sasongko a découvert d’autres podcasts en Indonésie qui suivaient ce modèle. 

    L’enseignement des cours en ligne a épuisé Nindyo Sasongko. « Avant la pandémie, [pour discuter de questions théologiques], nous rencontrions nos auditeurs et ils nous posaient des questions directement. Maintenant, nous n’avons accès qu’à leurs écrits, nous ne pouvons répondre qu’à de courtes questions et nous ne pouvons pas voir leur expression. 

    « Mais avec ‘Theovlogy,’ nos conversations m’ont rendu mon énergie ! » 

    « Nous avons constaté que les gens peuvent suivre et interagir tout en écoutant nos conversations », explique Nindyo Sasongko. « Avant la pandémie, l’attention des auditeurs durait de 20 à 25 minutes. Mais maintenant, ils restent environ une heure – même si les sujets théologiques sont difficiles. Ils s’intéressent à ce dont nous parlons. Ils peuvent revoir ou réécouter les sessions. Je n’avais pas vu cela se produire avant la pandémie. » 

    « Grâce à ce podcast, nous avons découvert que nous avions créé une communauté ». Les hôtes et les invités interagissent avec le public pendant la session de questions et réponses en direct, et par le biais de commentaires sur les sessions enregistrées. Il y a dans le public des personnes qu’aucun des organisateurs n’a jamais rencontrées. « Même au-delà des traditions religieuses. » 

    « C’est un espace sûr », dit-il. « Les hôtes et les invités parlent de foi et de religion sans être jugés sur la doctrine, le dogme ou les règles. » 

    « Nos auditeurs peuvent avoir accès à des sujets théologiques auxquels ils ne s’attendaient pas. Beaucoup d’entre eux pensaient qu’il s’agirait de défense de la foi, ou d’apologétique. Mais les podcasts présentent différentes perspectives théologiques. Les auditeurs découvrent que la théologie peut être abordée non d’un point de vue apologétique, mais collégial, conversationnel et tolérant. » 

    ‘Theovlogy’ a invité un universitaire musulman et un agnostique. « Nous ne connaissions pas ce genre de christianisme présentant une telle ouverture et hospitalité », leur ont dit les invités tout comme les auditeurs. 

    « En un sens, il me semble que c’est une approche mennonite qui va vers la réconciliation », dit Nindyo.

    Des cours pour une nouvelle normalité ?

    « Lorsque nous le pouvons, nous nous asseyons ensemble et nous parlons », dit Nindyo. 

    Mais, entre-temps, il constate le potentiel de cette expérience, même à distance et sur écran, pour créer un lien : un sentiment de communauté qui est essentiel dans la conception de l’Église des anabaptistes.  

    « L’Église fait tomber les barrières. C’est ce qu’on fait, d’une nouvelle manière – les services en ligne – permettant aux gens du monde entier de participer ensemble à l’Église. C’est peut-être ce que veut dire l’apôtre Paul quand il écrit qu’en Christ, toutes les frontières sont abolies, qu’il n’y a ni juif ni grec. » 

    Les discussions en ligne permettent aux personnes de différentes traditions religieuses de dialoguer et d’apprendre. « Ê Manhattan Mennonite Fellowship, nous avons invité un soufi à nous parler. Cela a permis à ses disciples de suivre depuis l’Indonésie. » Une fois, un rabbin juif a invité ses collègues à regarder. 

    « Je pense que cela pourrait être l’avenir de l’Église. » 

    « Il y a une ouverture qui n’existe pas lorsqu’on se retrouve entre quatre murs », dit-il. 

    « Ma propre théologie est remise en question lors des réunions en ligne. Je suis vulnérable ; Je dois être prêt à m’émouvoir, à être interpellé, interrompu, changé et transformé par mes rencontres avec les autres. Je découvre que je suis encore en devenir, et ce processus est parfois douloureux. » 

    « Alors que tout le monde est connecté via Internet aujourd’hui, je réfléchis à ce que signifie qu’être humain. C’est être ouvert à la vulnérabilité, car ce n’est qu’ainsi que nous apprenons à découvrir de nouvelles possibilités. »

    creation care task force nindyo sasangkoNindyo Sasangko est professeur de théologie et candidat au doctorat au Fordham University, New York, États-Unis. Il est pasteur de l’église Mennonite de l’Indonésie GKMI (Gereja Kristen Muria Indonesia). Il est aussi membre de le Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2019 de Courier/Correo/Courrier.

  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.


    Changements de direction à la conférence FM brésilien

    En ces temps d’incertitude et de changement, nos églises et nos conférences sont confrontées à des changements et des défis différents. Ce qui était évident dans le passé n’est pas nécessairement valable aujourd’hui. Dans tous les changements, nous savons que 2 fondements ne changent pas : la Parole de Dieu, la référence et l’autorité pour notre vie personnelle chrétienne et pour celle de nos églises ; et la mission de Dieu pour nos églises. Mais les gens et le monde changent très rapidement et cela a eu un impact sur la Convenção Brasileira das Igrejas Evangélicas Irmãos Menonitas (COBIM) – la conférence FM brésilienne.

    Nous avons traversé une période de grande croissance au cours des dernières années. Mais cela a également entraîné des difficultés. Nous avons pris la décision de régionaliser la gestion de la conférence, en passant d’une gestion centrale de la conférence de toutes les églises à une direction et une gestion distribuées. Certaines régions et certains responsables étaient plus préparés que d’autres à assumer cette responsabilité accrue. La décision était correcte et a apporté des résultats positifs, mais sa mise en œuvre a pris du temps.

    Des difficultés sont également apparues au sein du conseil national, en raison des nombreuses responsabilités supplémentaires acceptées dans un moment de croissance, du manque de dirigeants formés et préparés, du manque de patience face au rythme du changement, des problèmes de santé, de la pression financière due à la pandémie COVID-19 et de la difficulté à établir un ordre de priorité des responsabilités.

    Nous avons décidé de renforcer l’écoute de Dieu, d’investir du temps dans la prière, d’obéir à ses commandements et d’être sensibles à la façon dont il nous guidait. Nous avons également mis en place des réunions hebdomadaires du conseil d’administration en ligne pour rechercher des solutions.

    Pour les nouvelles élections du conseil d’administration en octobre, nous avons décidé que les représentants des régions prépareraient les élections, afin d’avoir une neutralité dans le processus. Grâce à un dialogue ouvert et à la direction de Dieu, un nouveau conseil d’administration a été proposé et voté par l’assemblée générale du COBIM. Le vote a modifié les rôles de certains membres pour mieux s’aligner sur leurs dons et a amené de nouveaux dirigeants pour renforcer l’équipe.

    Au début du mois de décembre, nous avons eu une réunion du nouveau comité du conseil d’administration et nous avons clairement senti la présence du Seigneur, avec le pardon entre les dirigeants et l’engagement de diriger la conférence sous la direction du Saint-Esprit.

    —Rapport soumis par Paul Dück, Brésil, le point de la priƒóre

     

  • Accueil / Ouverture

    Officiant : Sœur et frères, je vous accueille dans le nom de Jésus-Christ pour ce temps de culte.

    Assemblée Assemblée : Nous nous réjouissons d’être rassemblés dans la maison de Dieu.

    Officiant  Nous élevons nos voix, le cœur rempli d’un désir sincère.

    Assemblée : C’est le moment de remercier et de louer notre Seigneur.

    Officiant  (en levant la main droite): Que la paix de Dieu le Père, l’amour du Seigneur Jésus-Christ et la présence du Saint-Esprit soient avec nous aujourd’hui et à jamais.

    Assemblée : Amen

    Officiant : Saluons-nous les uns les autres et donnons la bienvenue à chacun à l’occasion de ce culte.

    —Pasteur Danang Kristiawan, GITJ Jepara (Gereja Inijili di Tanah Jawa), Jepara, Indonésie

     

    Accueil / Invocation

    Officiant : Venez ! Ouvrons nos oreilles au témoignage de la vérité !

    Assemblée : Seigneur, nous sommes là pour apprendre à suivre ton commandement : pour traverser les barrières spirituelles, psychologiques et physiques qui nous entourent.

    Officiant : Venez ! Faisons briller la gloire du Seigneur d’Israël !

    Assemblée : Seigneur, nous sommes là, aide-nous à être le sel et la lumière de ce monde.

    Officiant : Venez ! Cherchons le Seigneur alors qu’Il se laisse trouver !

    Assemblée : Seigneur, nous sommes là. Viens à nous afin que nous puissions t’invoquer.

    Nishant Sidh, Mennonite Church in India, Rajnandgaon, Inde

    Confession

    Appel à aimer et prière de repentance :

    Frères et sœurs bien-aimés, être disciples de Jésus-Christ signifie marcher derrière lui et suivre son exemple et ses commandements.
    Le Seigneur Jésus-Christ nous donne un grand commandement, le commandement d’aimer :
    « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée.
    C’est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important :
    Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
    De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. »

    Merci, Père,
    pour ta grâce, qui nous a appelés en tant que disciples à nous rassembler pour célébrer notre amour car nous faisons partie de ta famille.
    Merci parce que Tu nous rappelles ton appel à être tes disciples, à t’aimer de tout notre cœur et à aimer notre prochain.
    Nous savons qu’il faudra surmonter beaucoup de nos limites et de nos défauts pour accomplir ta volonté, pour t’aimer et aimer notre prochain : l’égoïsme, la peur, notre réticence à franchir les frontières qui nous séparent.
    Alors nous t’implorons, aime-nous et encourage-nous à continuer de t’aimer et d’aimer notre prochain par la puissance de ton Esprit.

    Pastor Danang Kristiawan, GITJ Jepara (Gereja Inijili di Tanah Jawa), Jepara, Indonésie

    Bénédiction

    Mes frères et sœurs, alors que nous terminons notre culte ensemble, gardons nos cœurs tournés vers Dieu. Ayez l’esprit du Christ, libre de vivre dans l’amour.
    Suivez le chemin de Jésus pour franchir les lignes de division.
    Vivez dans l’amour et la paix au sein de notre fraternité en Jésus-Christ.

    Que l’amour et la compréhension soient dans nos cœurs et dans le monde.
    Que la paix et l’amitié soient pour nous un refuge au milieu de la tempête.
    Puissions-nous avoir la force de dire la vérité, de proclamer la paix et de montrer de la compassion.
    Puissions-nous être inspirés par le Saint-Esprit, recevoir les bénédictions et l’amour de Dieu, et la paix du Seigneur Jésus-Christ, afin que nous puissions nous unir pour apporter droiture, justice et solidarité au monde.

    Amen.

     

    Faites passer la paix les uns aux autres :

    Que la paix du Christ soit avec toi.

    Et aussi avec toi !

    —Pastor Danang Kristiawan, GITJ Jepara (Gereja Inijili di Tanah Jawa), Jepara, Indonésie

  • En 2020, à travers le monde, il est devenu impossible ou presque de se réunir en personne. Beaucoup d’églises ont commencé à faire leurs cultes en ligne en utilisant les outils de connexion à distance. Cette tendance devrait continuer en 2021 et au-delà. 

    Lorsque nous nous réunissons physiquement, nous pouvons interagir de bien des façons ; les réunions virtuelles offrent encore plus d’opportunités d’interactions mais cela doit être bien pensé. Les internautes sont habitués à une navigation et des contenus personnalisés.

    panel discussion

    Voici quelques astuces pour rendre vos réunions virtuelles plus intéressantes :

     

    1. Faites quelque chose de différent. Ne vous contentez pas de diffuser votre culte normal. Ce nouveau mode de rassemblement est différent et il requiert d’autres modes d’interactions. 
    2. Impliquez les auditeurs. Lors des réunions en ligne, le plus important est de retenir l’attention des participants. Parlez-leurs directement en ligne, proposez-leurs des moyens de participer. 
    3. Animez la boite de dialogue. Ceux qui gèrent les réseaux sociaux sont les nouveaux responsables de l’accueil dans votre église. Ils font en sorte que l’assemblée soit sollicitée en posant des questions de réflexion, en répondant aux commentaires et en reprenant les points clés abordés pour que les participants puissent ensuite les copier/coller dans leurs propres publications sur les réseaux sociaux.   
    4. Affichez vos coordonnées. Indiquez systématiquement les liens et les coordonnées de l’église dans la description de l’événement virtuel et invitez les participants à vous contacter. Vous pouvez leur demander, par exemple : Est-ce votre première fois dans notre église ? Voulez-vous que l’on prie pour vous ? Voulez-vous parler à quelqu’un ? Contactez-nous ici____
    5. Faites usage de la fonction sous-groupe. Sur certaines plateformes comme Zoom, vous pouvez envoyer un lien aux participants pour les inviter à rejoindre un sous-groupe privé animé par un facilitateur. Cette fonction est particulièrement adaptée à l’accompagnement pastoral, au suivi de personnes qui auraient répondu à l’appel, et à la prière d’intercession en privé.    
    6. Consultez les statistiques pour vous améliorer. Quels sont les moments les plus suivis de la diffusion ? Quels sont les moments où la participation ou le nombre de personnes connectées diminuent ? D’où viennent les participants ? Ê quelle heure de la journée votre plateforme reçoit-elle le plus de visiteurs ? Utilisez les statistiques fournies par les plateformes comme Instagram, Facebook, Google Analytics, YouTube, Zoom pour adapter et améliorer vos réunions virtuelles. Que se passe-t-il si vous modifiez la longueur de la prédication ? Y a-t-il plus de participants si vous diffusez à un horaire différent ? etc.
    7. Restez en lien. Répondez aux commentaires et envoyez des messages privés pour interagir avec votre auditoire. C’est du travail, mais il faut continuer de tisser des liens. Formez vos équipes et vos bénévoles à utiliser des applications comme WhatsApp pour communiquer individuellement avec les membres ou pour animer des discussions de petits groupes.  

    unlimited fire

    Pour résumer, il faut rendre les événements virtuels les plus interactifs et personnels possible.  

    Ê travers les époques, les églises se sont adaptées à des besoins et des attentes différentes. Le passage au culte en ligne actuel ne sera pas la dernière des innovations qui nous attendent. 

    Lorsque les portes des églises pourront rouvrir sans restriction, les paroisses pourront continuer d’utiliser les outils numériques mis en place pendant cette période pour atteindre une plus grande population. 

     

    —Conseils du pasteur Anton Sidharta, de JKI (Jemaat Kristen Indonesia) Maranatha, Indonésie.

  • En République Démocratique du Congo, la crise sanitaire est venue s’ajouter aux difficultés quotidiennes de la population. Comment les communautés mennonites font-elles face ?


    L’année 2020 devait être l’année de l’espoir selon les promesses faites par le nouveau gouvernement. Mais hélas, ces espoirs ont vite tourné à la désillusion et l’angoisse. La pandémie de Covid-19 est arrivée en République Démocratique du Congo (RDC) et dans d’autres pays africains. Les Africains se disaient : « Si le bois vert brûle, qu’en sera-t-il du bois sec ? » En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé, relayée par les médias, prédisait le pire pour l’Afrique. En RDC, l’instauration de l’état d’urgence au mois de mars 2020 et l’annonce par le gouvernement provincial du confinement de la ville de Kinshasa ont semé la panique dans le pays.

    ÉTAT DES LIEUX DE LA RDC

    La RDC est un vaste territoire au cœur de l’Afrique. Sa population est estimée à plus de 80 millions d’habitants. Sa capitale Kinshasa est une mégapole de plus ou moins 12 millions d’habitants. La situation économique du pays est très dégradée. Les habitants des villes vivent de l’économie de la débrouille. L’est du pays est toujours en proie à la violence. Des groupes armés sèment la mort et la désolation. Dans les villes, le banditisme urbain cause aussi des victimes.

    L’ÉPIDÉMIE DE COVID-19

    Les premiers cas confirmés de Covid-19 sont apparus à Kinshasa. Après des tractations, le gouvernement a finalement opté pour un confinement partiel. En effet, le confinement de toute la ville aurait provoqué une crise alimentaire aux conséquences dramatiques. Les mesures barrières ont été rendues obligatoires. La pandémie s’est répandue dans d’autres provinces, Kongo-central, nord Kivu, sud Kivu, Lualaba, Kwilu, Kwango, etc. 264 décès ont été enregistrés pour un total de 10390 cas confirmés (données au 14 septembre 2020).

    LA PRÉSENCE MENNONITE

    Les mennonites sont présents dans 11 des 26 provinces de la RDC. Historiquement les mennonites nord-américains sont arrivés dans le pays en 1911. Jusqu’à un passé récent, la RDC comptait trois communautés mennonites qui font partie de la Conférence Mennonite Mondiale et qui sont regroupées autour d’une plate-forme nationale dénommée Comité National Inter Mennonite (CONIM). Cette plate-forme est un cadre permanent de dialogue, d’échanges et de recherche de l’unité entre les communautés mennonites congolaises. Suite à des divisions au sein des communautés, d’autres unions d’Églises mennonites sont nées, mais ne sont pas membres de la CMM.

    LES CONDITIONS DE VIE PENDANT LA CRISE SANITAIRE

    Les conditions de vie des Congolais se sont détériorées ces deux dernières années. La pandémie de Covid-19 est venue aggraver une situation déjà chaotique. Les mennonites congolais souffrent avec le reste de la population. Ils sont exposés à la faim, aux maladies hydriques, au chômage et à la pauvreté. La fermeture des églises complique la mise en œuvre d’actions de solidarité envers ceux qui sont dans le besoin. Beaucoup de membres portent seuls leurs fardeaux. Les baisses de ressources imposées par la pandémie réduisent également les dons faits par les membres, mettant en difficulté les familles des pasteurs.

    EN CONCLUSION, CE QUE NOUS AVONS CONSTATÉ DURANT CETTE PÉRIODE

    Au plan national :

    • Aggravation de la crise alimentaire dans les familles en milieu urbain.
    • Crise économique et sociale accentuée par le ralentissement de l’activité économique formelle et informelle.
    • De nombreux cas de décès liés à la Covid-19 et à d’autres maladies dans la ville de Kinshasa.

     Parmi les mennonites :

    • Aucun cas de décès de Covid-19 dans les communautés mennonites congolaises.
    • Renforcement des cultes de maison et création d’équipes de suivi pour encourager les familles.
    • Développement de l’utilisation des outils Internet, WhatsApp, Facebook, SMS pour envoyer des messages bibliques aux membres et d’autres informations sur la pandémie et la vie communautaire.

    PERSPECTIVES D’APRÈS-CRISE

    La foi en Dieu et la foi dans les efforts consentis par les professionnels de santé nous donnent l’espoir que cette pandémie sera éradiquée. Cependant, pour l’heure, elle se poursuit en RDC et les conséquences sont dramatiques pour les populations. La misère des Congolais a redoublé pendant cette période. Le risque que le pays sombre dans le chaos à la suite des tensions sociales est très perceptible.

    Au niveau des communautés mennonites, les leaders doivent se préparer pour relever les défis d’après-Covid. Ils doivent être aptes à faire face aux changements qui interviendront dans le monde après cette pandémie. Des changements profonds sont envisageables à l’échelle planétaire dans tous les domaines de la vie humaine. Ainsi les Églises mennonites congolaises auront besoin de leaders transformationnels, motivés, dévoués, passionnés et capables d’impulser le développement intégral des communautés et du pays.

    MULLER NDUNZI

    représentant provincial de la Communauté

    des Églises des Frères Mennonites à Kinshasa


    CET ARTICLE ET LE RÉSEAU MENNONITE FRANCOPHONE
    Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) et paraît aussi dans Le Lien (Québec), sur le site de la Conférence Mennonite Suisse (www.menno.ch) et sur celui de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org).
    Coordination de la publication des articles : Jean Paul Pelsy
  • En 2020, la Conférence Mennonite Mondiale a lancé un nouveau site internet plus simple d’accès et de navigation sur mobile. 

    Cette année, vous, nos membres, avez consulté les nouvelles de l’Assemblée réunie. Et il y avait beaucoup à lire, y compris des articles en indonésien :

    Vous avez lu l’article traduit dans toutes nos langues, retraçant la vie du théologien Alfred Neufeld qui nous a quitté cette année des suites d’une longue maladie.

    Vous avez également consulté le matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale et lu le magazine Courrier en ligne – dont des éditions anciennes en japonais, chinois, hindi et coréen.

    « N’aie pas peur : Prières pour l’épidémie de COVID-19 » a réconforté de nombreux lecteurs anglophones. Beaucoup d’entre vous ont rempli le questionnaire du groupe de travail pour la protection de la Création – en anglais et en espagnol.

    Hispanophones et francophones ont régulièrement visité la page des prières pour partager des sujets d’intercession pour la famille mondiale.

    Nos lecteurs francophones ont aimé « :Être Mennonite, en France, aujourd’hui ?»” Cet article a été publié sur la partie francophone du site, sur la page du Réseau Mennonite Francophone.

    Les nouvelles du Fonds de solidarité Covid-19 ont attiré l’attention de nos lecteurs hispanophones. Vous avez été nombreux également à chercher à en savoir plus sur le Fonds de Partage de l’Église Mondiale.

    En ce qui concerne les autres langues, les lecteurs d’hindi ont apprécié le texte « Solidarité et Interconnexion » du matériel pour le culte du Dimanche de la Paix.

    L’article sur l’objecteur de conscience Sang Min Lee, « Amnistie pour Sang Min Lee », a attiré les lecteurs coréens sur le site internet.

    Les lecteurs de vietnamien ont consulté les nouvelles du Fonds de solidarité Covid-19. 

    Quel article du site internet de la CMM vous a-t-il le plus intéressé cette année ?

  • « Les ateliers [de l’Assemblée de la CMM] sont l’occasion pour des personnes de différents contextes de se rassembler, de partager leurs témoignages et de raconter ce que Dieu a fait dans leurs ministères, » explique Francis Ojwang, responsable d’église au Kenya. 

    Francis fait partie des 220 personnes venues d’une trentaine de pays qui ont animé l’un des 159 ateliers de l’Assemblée réunie de la Conférence Mennonite Mondiale en Pennsylvanie, en 2015.

    Selon le coordinateur des ateliers de la 17ème Assemblée réunie, Estifanos Gedlu, « lors de ateliers, nous pouvons interagir avec les experts de notre famille mondiale sur des sujets spécifiques ». Les petits groupes permettent l’échange d’idées par la conversation. Les participants rencontrent d’autres membres de la famille mennonite mondiale intéressés par les mêmes sujets. 

    Près de 120 personnes ont assisté à l’atelier de Francis Ojwang intitulé Avancer dans la foi : Histoire de l’Église mennonite du Kenya de 1942 à 2012 basé sur l’ouvrage du même nom. Selon lui, la plupart des participants avaient été envoyés pour vivre au Kenya ou en Tanzanie par des agences missionnaires et des organisations d’entraide de l’église à un moment donné de leur vie.  

    « C’était surprenant de voir tout ce monde. J’avais déjà rencontré certains participants il y a des années, d’autres, je ne les connaissais que de nom et puis il y avait ceux que je rencontrais pour la première fois. Je n’en croyais pas mes yeux ! » témoigne-t-il.

    « Ils ont été captivés par les histoires [du livre de l’Histoire du Kenya]. » En feuilletant le livre, certains s’exclamaient en voyant des visages connus ou des lieux où ils avaient été. « C’était très motivant et encourageant pour moi, » raconte Francis Ojwang.

    workshops
    Atelier Théologiennes Anabaptistes

    Grâce à l’atelier, Francis a été invité à prendre la parole dans des paroisses locales. « J’ai pu faire une présentation dans deux d’entre-elles [après l’Assemblée]. »

    Il est également entré en contact avec John Roth de l’Institut pour les études anabaptistes mondiales. John Roth a montré à Francis Ojwang comment mettre son livre en ligne et a suggéré qu’il formate certains passages du livre pour les soumettre à la rubrique biographique de GAMEO (Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale en ligne)..

    Cliquez ici pour en savoir plus sur GAMEO.

    Selon Dorothy Jean Weaver (États-Unis), « les ateliers ont suscité beaucoup d’intérêt ». Cette professeure de Nouveau Testament a présenté deux études bibliques sur le pouvoir et la non-violence ainsi qu’un atelier sur le voyage comme moyen de transformation qu’elle a présenté au sommet de la jeunesse et durant l’Assemblée réunie. « J’ai beaucoup aimé animer tous ces ateliers. »

    Pour Jonathan Bornman (États-Unis) qui a parlé des relations entre chrétiens et musulmans, « les discussions au cours de l’atelier, étaient animées et précieuses. J’en ai appris plus sur différents endroits et sur la façon dont les gens qui y vivent abordent ce sujet. »

    Les animateurs disent avoir fait des rencontres qui ont donné lieu à des correspondances qui perdurent encore aujourd’hui. 

    Lors de l’Assemblée réunie de la CMM, certains des ateliers sont animés par les responsables de la CMM. Ils touchent au travail des Commissions ou des réseaux comme la Fraternité Missionnaire Mondiale, le groupe de femmes théologiennes ou encore le réseau des anciens du MCC. 

    Cependant, la plupart des ateliers sont animés par des spécialistes des églises membres de la CMM dans le monde qui ont soumis une proposition d’atelier. Ils partagent leur expertise dans des domaines aussi variés que le travail pour la paix, le ministère auprès des enfants, ou l’archivage des documents de l’église. 

    Cliquez ici pour connaitre les modalités d’inscription pour présenter un atelier en 2022.

    Jonathan Bornman confie : « Je garde un très bon souvenir des rencontres faites durant ces journées avec des représentants de la grande famille anabaptiste mondiale. Nous avons hâte de nous retrouver en Indonésie ! »