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  • Dieu ouvre des portes pour cette mennonite uruguayenne

    La Conférence Mennonite Mondiale célèbre la vie de Milka Rindzinski qui a travaillé pour le magazine Courier/Correo/Courrier de 1992 à 2008 et a participé à toutes les Assemblées réunies de Curitiba en 1972 jusqu’à Harrisburg en 2015.

    Milka Rindzinski est née en Uruguay en 1932 d’un père immigrant, elle est décédée le 5 mars 2021. 

    « Faire partie intégrante d’une communauté de foi peut être ce qui fait toute la différence dans notre vie personnelle… et ce qui génère un changement positif dans notre monde, » écrit-elle dans une réflexion sur sa vie destinée à sa famille. 

    Milka Rindzinski a reçu le baptême le 22 janvier 1956. Baptisée enfant et ayant suivi le catéchisme dans l’Église catholique, elle était littéralement ana-baptiste (re-baptisée) lorsqu’elle est devenue membre de l’union d’églises Convención de Iglesias Menonitas en Uruguay. Les cours d’anglais avec James Martin de Mennonite Board of Missions s’étaient transformées en conversations sur la Bible, « c’est là que j’ai commencé mon cheminement vers la conversion, » écrit-elle dans son autobiographie. 

    Peu de temps après, elle a été invitée à suivre des cours au séminaire mennonite fraichement créé. Elle y occupait également le poste de secrétaire du directeur. Par la suite, elle est devenue bibliothécaire puis coordinatrice des programmes d’étude au centre d’étude qui a continué de fonctionner après la fermeture du séminaire.

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    Lors du rassemblement 2005 des églises mennonites du Cône Sud au Brésil, Milka Rindzinski a parlé du travail mondial de la CMM. Photo : MMN

    Sa première rencontre avec la Conférence Mennonite Mondiale a eu lieu lors de l’Assemblée réunie à Curitiba, au Brésil, en 1972. 

    Plus tard, alors qu’elle étudiait aux États-Unis, à AMBS en 1978, elle a eu l’occasion de préparer des textes pour l’Assemblée suivante. Au magazine Courier/Correo/Courrier, elle a occupé le poste d’éditrice régionale pour l’Amérique latine, de traductrice espagnol et d’éditrice anglais après l’Assemblée de Calcutta en 1997. 

    « J’ai vu les églises de la CMM grandir dans l’amour, l’acceptation des autres, la connaissance et le discernement, croitre aussi en solidarité et dans le service, la responsabilité et dans la volonté de mettre en pratique tous les enseignements de Jésus Christ, » écrit-elle dans son dernier article pour Courrier. 

    Lors de l’Assemblée réunie au Zimbabwe en 2003, Milka Rindzinski a participé à la réunion des femmes qui a donné naissance à MTAL (Mouvement des Femmes Anabaptistes Faiseuses de Théologie en Amérique latine) en s’inspirant de l’expérience des femmes africaines. Elle a encouragé et contribué à ce réseau en tant qu’organisatrice, traductrice et conseillère. 

    Réfléchissant à sa vie en tant que mennonite, elle écrit : « Ê travers les autres, Dieu peut nous ouvrir des portes et nous montrer la voie et le Saint Esprit peut nous aider à accepter ce qui est meilleur pour nous. Personnellement, je n’ai jamais eu à frapper aux portes pour trouver la meilleure mission que je devais entreprendre. » 

    « Milka était toujours exemplaire – fiable, rapide, compétente – dans le cadre de son travail d’éditrice, de rédactrice et de traductrice, » selon Larry Miller, ancien secrétaire général, et Eleanor Miller, ancienne employée de la CMM. 

    « Par ces tâches concrètes, Milka a discrètement servi la CMM en tant que lien privilégié avec les églises d’Amérique latine pour relayer et défendre leurs points de vue. Ê titre personnel, elle était devenue pour nous une vraie « sœur du cœur » comme elle aimait à le dire. Ce sont des relations comme celle-là qui rendent la vie dans notre communion mondiale si enrichissante et attendrissante. »

    Milka Rindzinski à la réunion du Cône Sud 2011. Photo : MMN
  • La International Community of Mennonite Brethren (ICOMB, ou Communauté internationale des Frères Mennonites) est formée de 21 communautés d’églises dans 19 pays, avec approximativement 450 000 membres. ICOMB veut faciliter les relations entre les différents ministères, et améliorer le témoignage et le discipulat de ses communautés d’églises membres : connecter, renforcer, répandre.

    L’Église en Colombie

    La Colombie est un pays avec des extrêmes : avec des traces de cultures anciennes et la technologie la plus récente ; des lieux de loi et d’ordre et des groupes d’insurgés et l’anarchie ; avec la paix et la prospérité et l’activité des guérillas et la pauvreté. Voici une famille d’églises FM, qui a commencé par un travail missionnaire il y a 70 ans.

    Asociación de Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia (AIHMC), se compose de trois conférences régionales (juridiquement indépendantes), chacune ayant une forte orientation régionale et une orientation nationale très limitée. En 2019, ils ont organisé une retraite nationale et des réunions avec les dirigeants des trois régions et ont commencé à rechercher intentionnellement une vision nationale pour la conférence et à prendre des mesures pour un travail commun. L’unification des régions a été une bénédiction pour la conférence. Cette unité renouvelée de la conférence a également contribué à ce que l’agence missionnaire, Heme Aquí, obtienne un statut légal


    Heme Aquí (Ici je suis) est une agence missionnaire qui a servi la conférence FM colombienne pendant de nombreuses années en implantant des églises, en organisant des activités missionnaires pour les jeunes, etc. Ces dernières années, il était clair que le fait d’avoir un statut légal augmenterait les possibilités de servir et faciliterait la collecte de fonds. Au cours des dernières années, il était évident que le fait d’avoir un statut légal augmenterait les possibilités de servir et faciliterait la collecte de fonds. Malgré tous les défis de l’année dernière, ils ont pu obtenir un statut légal et fixer des objectifs pour l’avenir d’une manière qui n’était pas possible auparavant. L’agence missionnaire travaille en partenariat avec Multiply et travaillera également avec l’agence missionnaire FM au Brésil.


    Chocó

    L’une des régions de l’ouest, sur la côte pacifique, appelée Chocó, est un endroit où vivent des gens très attachants, une histoire de souffrance et un présent difficile. La plupart sont des descendants de personnes réduites en esclavage au 19e siècle. Il y a 17 églises FM qui témoignent de l’amour du Christ dans des conditions parfois très précaires. La région compte de nombreux groupes de guérilla différents qui contrôlent une zone ou se cachent de la police.

    Une œuvre commune de la conférence régionale de Chocó et du MCC, appelée « Fundación Para el Desarrollo Agrícola – Tejiendo Esperanza », offre une formation aux agriculteurs, les aide à installer leur champ et à obtenir les meilleures semences pour cette région (cacao, riz, etc.), et à stocker leur grain pour obtenir un prix équitable, etc. La Fundación a apporté une contribution importante dans cette région. La Fundación a apporté une contribution importante dans cette région. Elle agit au nom du Christ, s’identifie aux églises et est devenue un élément important de leur témoignage.
     
    Prions pour le Chocó ! Le manque d’opportunités de travail pèse sur de nombreuses familles. Que Dieu donne aux églises l’Esprit pour proclamer la puissance de l’Evangile, afin que beaucoup d’autres soient transformés par Jésus.   

    —ICOMB,  le point de la priƒóre

  • Il y a un an, l’Organisation Mondiale de la Santé déclarait une pandémie de COVID-19, aujourd’hui, la Conférence Mennonite Mondiale se joint au World Vision International, L’Alliance évangélique mondiale, Fédération Luthérienne Mondiale, Armée du Salut et Conseil œcuménique des Églises (COE) observera pour observer une semaine de prière du 22 au 27 mars.  

    Cette semaine invitera à un temps de prière et de réflexion à la fois sur les lamentations et l’espoir exprimés et éprouvés dans le monde entier au cours de ce qui a été une année de souffrances sans précédent, mais également une année où les Églises ont trouvé des façons toujours nouvelles d’œuvrer ensemble afin de s’adapter, d’intervenir auprès des communautés et de les accompagner dans cette crise mentale, physique, économique, spirituelle et environnementale.  

     « C’est l’occasion de rejoindre d’autres chrétiens à travers le monde pour témoigner de notre unité en Christ, » déclare le secrétaire général de la CMM, César García. 

    « Au cours de la semaine, nous nous réunirons pour proposer des intercessions, en particulier pour les plus vulnérables et pour celles et ceux qui sont en première ligne pour en prendre soin, souvent dans des circonstances difficiles, mais aussi pour nous engager de nouveau à faire preuve de compassion active au-delà de ce qui nous sépare, obéissant ainsi à celui qui avait de la compassion pour les foules et qui est venu à leur secours pour leur guérison », ajoute le père Sauca, secrétaire général par intérim du COE. 

    La semaine de prière est organisée avec les Églises membres du COE et les partenaires œcuméniques et sera l’occasion de partager des prières et des ressources spirituelles produites en réponse à la pandémie. 

    Téléchargez les documents ici:

    Semaine de prière consacrée à la pandémie de COVID-19

     

    Ressources de la CMM sur le COVID-19

    Actualisé 20 mars 2021

  • Français

  • La Conférence Mennonite Mondiale est dans le deuil aux côtés de l’union d’églises membre Kanisa la Mennonite Tanzania suite au décès de l’Évêque Steven Mang’ana Watson le 4 mars 2021 des suites d’une pneumonie. Il servait notre famille mondiale en représentant l’Afrique au Comité exécutif de la CMM depuis 2015. 

    Steven Mang’ana Watson a intégré le groupe des responsables de l’union d’églises Kanisa la Mennonite Tanzania lorsqu’il est devenu ancien de la paroisse d’Arusha en 1978. Il a été consacré pasteur en 1997 dans la paroisse de Sinza puis élu secrétaire du diocèse de l’Est de la KMT en 1998, il a ensuite reçu la consécration d’évêque en 2004. Il a été vice-président et président du conseil des évêques. Ê la retraite, il était président du conseil du séminaire Mennonite Theological College of East Africa (MTCEA).

    Steven Mang’ana Watson (74) laisse dans le deuil sa femme, Faustine, leurs cinq enfants et six petits-enfants. 

    « Le départ soudain de Steven nous ôte, pour un temps, la possibilité de continuer à échanger avec lui. Son sens de l’humour, sa sagesse et son leadership ne sont que quelques-unes de ses qualités dont nous nous souvenons avec gratitude »  dites César García, secrétaire général de la CMM. 

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     

  • L’expérience d’un café pas comme les autres : une source d’inspiration pour réinventer la vie d’Église ?


    Chaque année au mois de septembre, les employés et collaborateurs de la Conférence Mennonite Suisse (CMS) se retrouvent pour une journée de rencontre, partage et découverte. Ce temps a pour but de permettre les échanges et de redonner des impulsions et des idées, notamment en apprenant à connaître des projets engagés par des œuvres chrétiennes. En septembre 2020, nous avons pu passer un moment chez Coffee&Deeds. Nous vous proposons de découvrir ce café pas comme les autres.

    Autrement

    Dans les années 1980, l’appel à aller plus vers les personnes a grandi dans le cœur de l’Église réformée attenante. Dans les groupes de maison, on se rend compte qu’on est bien. Cependant, que se passe-t-il à l’extérieur ? En 2010, une deuxième phase est lancée : ouverture œcuménique, donner une autre image à l’Église, créer du lien entre les différents lieux de culte et, surtout, donner de la vie au quartier. Il faut être l’Église, autrement. Mais comment ?

    L’idée d’un café est venue quelques années plus tard. La vision était présente, des personnes étaient motivées (y compris quelques politiques) et les finances permettaient de lancer le projet.

    « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue », aurait dit un certain Victor Hugo. Pour les initiateurs du projet, il s’agit simplement du kairos de Dieu. « On a simplement commencé à faire, c’était peut-être naïf mais on avait confiance que c’était le moment », nous dit l’un des participants au projet. Ainsi, les recherches de fonds pour du personnel se font avec confiance, car « les portes s’ouvrent une fois qu’on est en action ». Des dons, des bénévoles, la restauration des lieux : le projet Coffee&Deeds est en marche.

    Coffee…

    building exterior
    Photo : Naomi Graber

    Aujourd’hui, Coffee&Deeds emploie sept personnes (pour une quotité de travail totale de 250 %) et de nombreux bénévoles mettent la main à la pâte. Ce ne sont pas que des serveurs, car la volonté est de trouver un projet pour chaque personne qui veut s’engager. Les bénévoles ne sont pas tous croyants, certains viennent d’Églises diverses.

    Chaque jour, la journée commence par l’allumage des lumières et la mise en marche de la machine à café auxquels s’ajoute un moment de prière. Celle-ci est aussi présente sur le menu et peut être commandée gratuitement à tout moment du service !

    …&Deeds

    chalk board
    Annonces, demandes, idées ou sujets de prière peuvent être déposés sur ce panneau. Photo : Naomi Graber

    Mais ce café ne serait pas le même sans les Deeds (en français : les actes). Une employée dit d’ailleurs : « On ne veut pas être un café normal, on veut créer des ponts entre et vers les personnes qui viennent. Ce que nous recevons de la part de Dieu, nous voulons le transmettre à ces gens. » En effet, être l’Église dans le quartier, c’est y vivre. Ici, il s’agit d’une présence, d’un soutien. C’est aller vers la population et favoriser lesliens entre les habitants. C’est amener l’Église aux gens et témoigner de la foi par les actes : recherche de personnes pour répondre aux besoins des autres, soutien scolaire, tutorat, activités pour les enfants…

    Au-delà de valoriser les dons de chacun, il s’agit aussi de valoriser les personnes qui viennent, de les servir et de les aimer. Au début, les personnes dans le besoin n’entraient pas forcément, sûrement à cause de l’image « à la mode » que renvoie le café. Malgré l’idée que ce café est « trop chic » pour le quartier, Coffee&Deeds veut montrer qu’il n’y a pas de niveau social prioritaire dans cet endroit. L’atmosphère agréable et accueillante est présente et c’est ça qui est important.

    Aujourd’hui, Coffee&Deeds tourne toujours grâce au soutien de l’Église réformée notamment, mais le but est qu’il puisse fonctionner de manière autonome. L’impact semble en tout cas positif et le mot d’ordre « Aimez-vous les uns les autres et ils sauront que vous êtes mes disciples » prend son sens.

    La visite de ce café a été particulièrement inspirante pour les collaborateurs. Dans une période où l’on apprend à vivre la vie d’Église autrement, c’est encourageant de voir d’autres manières de vivre la vie de disciple dans le quotidien.

    Que Dieu renouvelle notre créativité et notre obéissance pour le service !

    —Naomi Graber

    Conférence Mennonite Suisse, rédactrice

    Église mennonite du Sonnenberg


    CET ARTICLE ET LE RÉSEAU MENNONITE FRANCOPHONE
    Cet article est publié dans le cadre du Réseau mennonite francophone (RMF) et paraît aussi dans Le Lien entre nous (Québec), sur le site de la Conférence Mennonite Suisse (www.menno.ch) et sur celui de la Conférence Mennonite Mondiale (www.mwc-cmm.org).
    Coordination de la publication des articles : Jean Paul Pelsy.
  • L’histoire de l’Église Frères en Christ du Népal (BIC)

    Premières initiatives missionnaires

    L’Église des Frères en Christ du Népal (BIC) a été fondée par des missionnaires de l’Église des Frères en Christ de Bihar (Inde), qui elle-même avait été implantée en 1914 par des missionnaires des États-Unis et du Canada (de la mission mondiale BIC).

    Pendant plus de trois décennies, jusqu’aux environs de 1950, ces missionnaires d’Amérique du Nord n’ont pas vraiment réussi à implanter des églises. Mais ils ont découvert que le travail missionnaire parmi les Santals du sud du Bihar portait des fruits. Ils ont donc désigné un missionnaire natif, originaire du sud du Bihar, pour travailler parmi les Santals du nord du Bihar. La réponse fut encourageante, et très vite, des paroisses ont commencé à se développer parmi les Santals.

    Plus tard, les missionnaires nord-américains ont rencontré un autre peuple tribal réceptif connu sous le nom d’Urawn, sur qui ils ont focalisé leur travail. De nombreuses personnes ont accepté Jésus comme leur Sauveur. Il est important de remarquer que c’est dans les quartiers où vivaient les Santals et les Urawns que des assemblées ont commencé à se développer : les croyants locaux étaient très désireux de toucher d’autres membres de leur propre tribu partout où cela leur était possible.

    Un missionnaire australien travaillant à la frontière du Népal informa alors les missionnaires BIC du Bihar qu’il y avait des Santals au Népal ; très heureux, ils décidèrent d’aller les voir. Ainsi, accompagnés par ce missionnaire australien, des missionnaires indigènes indiens BIC du Bihar rendirent visite aux Santals du Népal pour la première fois. Lorsqu’ils constatèrent l’ardeur que manifestaient ces derniers pour accepter Jésus-Christ comme leur Sauveur, les missionnaires commencèrent à leur rendre visite régulièrement.

    C’est en 1959 et 1962 qu’eurent lieu les première et deuxième vagues de baptêmes, alors que le Népal était constitutionnellement un pays hindou. Cela signifie qu’il était illégal de prêcher l’Évangile, et que la conversion au christianisme était passible de trois à cinq ans d’emprisonnement. Les disciples du Christ ont dû faire face à la persécution du gouvernement et de la communauté locale.

    Mrs Netra Neupane
    Mme Netra Neupane

    Bien que le nombre de personnes affectées par la COVID-19 soit en augmentation, c’est du confinement que la population du Népal a le plus souffert. Les gens ont perdu leur emploi et manquent de nourriture. Cependant, dans cette situation critique, les chrétiens apprennent à compter sur Dieu en toutes choses.

    Pendant le confinement, la plupart des croyants ont beaucoup prié pour connaître la volonté de Dieu pour leur vie. Beaucoup ont formé des groupes et des chaînes de prière hebdomadaires ou mensuelles, et certains ont pratiqué le jeûne.

    Ils ont appris à être reconnaissants envers Dieu même en période de difficultés. Ils ont rassemblé tout ce qu’ils avaient et l’ont partagé selon les besoins de chacun.

    Mme Netra Neupane, membre d’une église BIC, tient un restaurant dans une maison louée. Pendant le confinement, il lui a été très difficile de survivre et de payer le loyer, car le restaurant a dû fermer. Malgré ses difficultés, lorsqu’elle a vu des personnes affamées allongées à même le sol dans la gare routière, elle a partagé avec eux le riz qu’elle-même avait reçu.

    Lorsque l’église BIC locale a apporté une aide à sa famille, elle l’a redistribuée aux personnes plus démunies et fragiles que sa propre famille.

    « J’apprends à partager et à prendre soin des autres avec joie, même en période de difficultés comme pendant la pandémie de coronavirus et le confinement », dit-elle.

    « Cela me donne non seulement de la satisfaction, mais aussi la joie d’être au service des démunis comme Jésus l’a enseigné à ses disciples. »

    Formation de la Société des Frères pour le Bien-Être communautaire

    Au début, la plupart des premiers chrétiens furent exclus de leur communauté. Malgré tout, les chrétiens népalais ont continué à répandre secrètement l’évangile et le nombre de chrétiens a augmenté. Ainsi, des cultes réguliers ont commencé au début des années 1980, et des églises BIC Népal se sont officiellement constituées en 1994. Elles ont continué à se développer sous l’égide du conseil de l’Église BIC du Bihar jusqu’en 2004 puis celle-ci est devenue une union d’églises.

    Comme il n’était pas possible de s’inscrire en tant qu’église, l’Église BIC du Népal a décidé de mettre en place une branche sociale pour aider la communauté à partager l’amour de Dieu en action. Une fondation sociale Brethren in Community Welfare Society – BICWS (Société des Frères pour le Bien-être communautaire) a été créée et enregistrée auprès du gouvernement local. Après deux ans d’existence en temps qu’union d’églises, l’Église BIC du Népal est devenue membre associé de la CMM en 2006 à Pasadena (États-Unis). Puis, en 2009, elle est devenue membre à part entière de la CMM.

    L’Église BIC du Népal – en partenariat avec la BICWM et la coordination de l’Église BIC du Bihar – a continué à grandir malgré des obstacles. Il y a maintenant 34 paroisses, dont 12 églises de maison, comptant en tout 912 croyants baptisés.

    L’Église BIC du Népal continue d’entretenir des relations étroites avec l’Église BIC du Bihar et elle est membre associé de Mennonite Christian Service Fellowship of India (MCSFI).

    L’Église BIC du Népal est associée à la Société chrétienne locale, la Société chrétienne provinciale et la Société chrétienne du Népal (NCS) ainsi qu’à la National Churches Fellowship of Nepal – NCFN (Communion des églises du Népal).

     

    Principaux objectifs du ministère

    Parallèlement à de nombreuses autres activités, l’Église BIC du Népal s’est concentrée sur cinq domaines principaux : l’implantation d’églises, le développement du leadership, le développement communautaire, l’éducation des enfants et le service d’entraide.

    Implantation d’églises

    L’évangélisation et l’implantation d’églises étant l’une des priorités de l’Église BIC du Népal, elle s’est tournée vers les personnes qui ne connaissaient pas le Christ. Elle est petite et son nombre n’augmente pas rapidement. Cependant, en dépit de la persécution et d’autres difficultés, de nouveaux croyants se sont joints à l’Église et des groupes de maison sont formés presque chaque année.

    Au début, les missionnaires BIC d’Inde ont travaillé surtout parmi les communautés Santals et Urawn du sud-est du Népal. Maintenant, les églises BIC sont implantées parmi 11 peuples différents (dont les Santals et les Urawns) dans sept districts de deux provinces du Népal. Les croyants viennent de Rajbanshi, Rishedev, Tharu, Rai, Limbu, Magar, Newar, Tamang (Lama), et on y trouve des groupes de Madheshi et des hindous de haute caste.

    Développement du leadership

    L’Église BIC organise une formation régulière de courte durée sur le leadership pour les laïcs, au moins deux fois par an. Depuis 1990, en coordination avec Allahabad Bible Seminary, Uttar Pradesh (Inde), l’Église BIC du Népal a développé un cours préparant à un diplôme en théologie (Bachelor of Theology) en népalais. Ce cours se déroule dans le cadre d’un programme de vulgarisation car il vise à offrir une formation aux responsables d’églises de langue népalaise qui ne peuvent pas en avoir dans les écoles ou les collèges bibliques. Ce cours est également ouvert aux responsables d’autres églises évangéliques.

    Développement communautaire

    Être au service des plus démunis et des opprimés fait partie de la mission de l’Église BIC du Népal depuis son enregistrement auprès du gouvernement local sous le nom de Brethren in Community Welfare Society (BICWS). Nous sommes au service de ceux qui ont besoin d’aide et de libération, comme nous le lisons dans Luc 4/18 et Romains 12/13.

    D’abord pendant six ans, en partenariat avec la United Mission to Nepal (UMN), la BICWS a aidé les femmes d’une communauté cible à devenir autonomes, avec des groupes d’entraide, de la culture maraîchère et un potager.

    Ces 10 dernières années, en partenariat avec le MCC Népal et le gouvernement local, la BICWS s’est engagée dans le développement communautaire avec des projets de sécurité alimentaire, des programmes de formation professionnelle et d’éducation rurale dans la communauté cible de la municipalité rurale de Jahada dans l’est du Népal.

     

    Service humanitaire

    Toujours en partenariat avec le MCC Népal et le gouvernement local, la BICWS apporte des secours lors de catastrophes naturelles. Presque chaque année, la Société est intervenue face à la sécheresse, aux incendies, aux inondations et aux dég√¢ts provoqués par la foudre. En 2015, elle a apporté son aide lors d’un tremblement de terre, bien qu’il ait eu lieu dans des zones limitées.

    Avec le soutien de la CMM, par le Fond de Partage de l’Église Mondiale, nous avons aidé les paroisses à reconstruire leurs b√¢timents endommagés par l’inondation. Lorsque c’est nécessaire, l’Église BIC s’associe également aux autres assemblées locales et à la Société chrétienne provinciale pour apporter une entraide humanitaire dans les situations de crise.

    Cette année même, pendant le confinement en raison de la pandémie de la COVID-19, l’Église BIC du Népal s’est jointe à la Société chrétienne provinciale pour distribuer de la nourriture et répondre à d’autres besoins pour venir en aide à ceux qui se trouvent dans un centre de quarantaine à la frontière de l’est du Népal.

    Éducation des enfants

    La plupart des assemblées BIC du Népal sont établies dans des zones rurales reculées dont les habitants sont majoritairement peu instruits et démunis. Lorsqu’ils se convertissent, nous essayons de les aider à grandir dans leur vie spirituelle et pour la scolarisation des enfants.

    Nous avons deux programmes différents afin de garantir à tous les enfants de l’église BIC du Népal la possibilité de recevoir un enseignement scolaire et religieux.

    En partenariat avec la BIC World Mission USA, nous gérons le projet : Sponsorship Program for International Children’s Education (SPICE), des foyers d’accueil pour les enfants des zones rurales qui peuvent venir vivre ensemble et ainsi fréquenter les écoles publiques voisines.

    En partenariat avec la BIC World Mission Canada, Provide Essential Assistance for Children’s Education (PEACE) – à proximité des écoles publiques – est une autre action de l’Église BIC qui accueille les enfants tous les jours avant et après la classe pour leur assurer des repas et les accompagner dans leurs études.

    Questions théologiques

    Bien que les croyants soient issus de milieux culturels différents, il n’y a pas de conflits théologiques majeurs, et l’Église BIC est la seule qui soit anabaptiste. Les églises charismatiques pentecôtistes, presbytériennes et luthériennes de la région ont généralement une foi et un enseignement évangéliques équilibrés. La plupart des églises du Népal reconnaissent leurs différences, s’acceptent mutuellement, et vivent en harmonie communautaire.

    Difficultés et opportunités

    Dans le contexte actuel du Népal, nous avons à la fois des difficultés et des opportunités :

    Les difficultés

    La persécution du gouvernement et des fondamentalistes religieux sont nos principaux problèmes. Bien que le Népal ait été déclaré pays laïc en vertu de sa constitution (promulguée le 20 septembre 2015) qui prévoit la liberté de pratiquer sa religion, elle nie toujours le droit d’amener une personne à la conversion. Le christianisme est une religion mineure, par conséquent, les disciples de Jésus sont souvent la cible de fondamentalistes religieux, qui accusent à tort les chrétiens de soudoyer les gens pour les amener à se convertir. Plusieurs responsables chrétiens d’autres églises sont en prison ou font face à des poursuites judiciaires. Les responsables des BIC sont conscients de ce risque.

    Les catastrophes naturelles constituent un autre problème important, car le Népal est sujet aux tremblements de terre, aux glissements de terrain, aux inondations, aux orages, aux avalanches, aux incendies, à la sécheresse et aux épidémies. Presque chaque année, des centaines de personnes meurent, et des milliers d’autres sont gravement touchées par ces catastrophes.

    En 2015, un tremblement de terre a fait plus de 10 000 morts et 500 000 maisons ont été endommagées. Ceux que ces catastrophes dévastatrices avaient atteint essayaient lentement de se remettre. Mais est arrivée la pandémie de la COVID-19 et les vies sont à nouveau a bouleversées. Actuellement, 51 919 personnes sont infectées, 322 sont décédées et 36 672 se sont rétablies. Le confinement a davantage affecté la population, en particulier les salariés journaliers, que la maladie elle-même.

    La pauvreté et l’augmentation du taux de chômage des jeunes sont un autre problème qui entraîne la diminution de la participation des jeunes à la vie de la paroisse. Les jeunes sont attirés par les plaisirs du monde et ils essaient de rivaliser avec les autres pour gagner plus, plutôt que de désirer grandir spirituellement et obéir à Dieu.

    Lorsque le Népal est devenu un pays laïc, c’était une joie pour les chrétiens de prier et de pratiquer leur foi plus ouvertement. Les responsables chrétiens s’engagent pour défendre les droits humains fondamentaux et font entendre leur voix pour la liberté religieuse. Mais cette liberté religieuse a aussi permis à des sectes de venir au Népal. Elles se rendent principalement dans les foyers chrétiens et tentent de convaincre les chrétiens d’accepter leur enseignement, qui est en contradiction avec notre foi biblique et évangélique.

    Opportunités

    Ces difficultés ont aussi des conséquences positives.

    La persécution a uni et créé des liens étroits avec les chrétiens malgré leurs différences doctrinales et confessionnelles. Elle ouvre de nouvelles voies pour être en contact, partager des préoccupations communes et se soutenir mutuellement de toutes les manières possibles. Ceux qui sont forts dans la foi essaient d’aider les autres à s’enhardir, et les encouragent à faire confiance à Dieu, à passer du temps dans la prière et à vivre en communion plus étroite avec d’autres chrétiens. Ils sont motivés pour organiser des chaînes de prière et de jeûne, et pour dépendre de Dieu plutôt que des autres ou des choses matérielles. Ceci entraîne un sentiment de solidarité et d’unité comme on le voit dans le livre des Actes. Pendant les difficultés, les croyants font l’expérience de la gr√¢ce de Dieu et apprennent à se soutenir mutuellement. Ils apprennent à ne compter que sur Dieu et sur sa puissance, plutôt que sur la puissance humaine. En vivant dans l’unité, ils apprennent à coopérer et à essayer de résoudre leurs problèmes ensemble.

    Dans les moments difficiles, comme la pandémie, les gens sont plus ouverts à l’Évangile. Ils sont prêts à accepter Jésus comme leur Sauveur surtout quand ils sont malades, manquent du nécessaire et font face à des pressions politiques.

    ‚ÄîEnvoyé par Hanna Soren au nom de l’église BIC du Népal.

    Membre de la CMM: Église BIC du Nepal/Brethren in Community Welfare Society
    Membres baptisés 1 076
    Assemblées locales 22

    Source : Statistiques mondiales – Annuaire 2018

     

  • Après avoir pris la décision de proposer une version hybride de l’Assemblée réunie 2022 en Indonésie, les membres du comité d’organisation et l’équipe de l’Assemblée repensent l’organisation et considèrent toutes les nouvelles possibilités qu’offre le format virtuel.

    « L’objectif est le même : donner à toutes les générations dans l’Église, la possibilité de louer, d’apprendre ensemble et de partager un lien fraternel, » déclare Liesa Unger, responsable des évènements internationaux de la CMM. « Mais avec l’option de participer en ligne, beaucoup plus de personnes partout sur la planète, vont pouvoir se joindre à l’évènement. »

    Même si la diffusion en direct était déjà en place lors des deux dernières Assemblées, la rapide évolution des technologies de la communication a ouvert la voie à de nouvelles formes d’interactions virtuelles pour 2022. L’équipe de l’Assemblée considère les idées suivantes :  

    • Des ateliers en mode hybride qui permettraient aux participants en ligne d’interagir avec les participants sur place. Le présentateur pourrait également être à distance. 
    • La possibilité d’enregistrer les ateliers et les cultes pour qu’ils puissent être visionnés en différé ou après l’Assemblée.
    • Visites virtuelles et sur place des expositions avec la possibilité de rencontrer l’exposant(e).
    • Groupes de prière et de amitiés en ligne et sur site.
    • Visites virtuelles du Village de l’Église Mondiale entre autres.

    César García, le secrétaire général de la CMM, explique : « Au début de l’année dernière, nous ne pensions pas pouvoir organiser un événement virtuel mondial dans différents fuseaux horaires au même moment. Mais l’heure de prière en ligne et les webinaires auxquels nous avons participé nous ont montré que c’était possible. La technologie ne remplace pas les interactions en chair et en os mais elle nous permet d’élargir nos liens à travers les cultures et les pays. »

    Selon Liesa Unger, « Le virtuel permet aussi que ceux qui ne peuvent pas se déplacer à cause de problèmes de santé, d’argent ou de visa participent. Avant, ils devaient se contenter de regarder la diffusion en direct des cultes en commun ou de lire les compte-rendus après l’Assemblée. Nous sommes heureux de leur donner la possibilité de participer pleinement à distance et de faire bien plus que regarder la diffusion. »

    Le Révérend Paulus Widjaja, président du conseil consultatif national, déclare, « Comme l’indique le thème de l’Assemblée : Suivre Jésus ensemble à travers les frontières, nous avançons malgré l’incertitude. Il est précieux de pouvoir se rencontrer face à face et forger des amitiés interculturelles et nous espérons encore pouvoir vous accueillir en personne, cependant, nous sommes rassurés de savoir que la fraternité, le culte et la prière dépassent les frontières et les limites physiques. »

    Selon Paulus Widjaja, « Dieu nous façonne pour que nous trouvions de nouvelles formes de louange et de fraternité ensemble. Grâce à la technologie, l’Assemblée pourra réunir beaucoup plus de monde ! »

    Les inscriptions pour participer sur place ou à distance seront ouvertes fin 2021.

    —Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • La colonne du président

    « Une foule immense de toutes nations, tribus, peuples et langues » adore Dieu devant son trône (Apocalypse 7). Cette vision est une bonne description de la Conférence Mennonite Mondiale. Mais elle s’inscrit dans un contexte de catastrophe, qui est devenu trop familier aujourd’hui. Incapables de sauver le monde, les saints crient : « Le salut appartient à Dieu … et à l’Agneau ! »

    Ces dernières années, différentes régions du monde ont connu bien des catastrophes : Ebola, ouragans, guerre civile, persécution religieuse… Et maintenant, la création gémit à cause de la COVID-19. Nous annulons nos réunions, nous portons des masques, nous nous rencontrons par Zoom – et nous prions. Dans Apocalypse 8, les anges apportent à Dieu les prières des saints pris dans la tourmente. Et nos prières aussi !

    La COVID-19 nous rappellera-t-elle que nous avons besoin de Dieu ?

    • Les plaies d’Égypte ont adouci tardivement le cœur de Pharaon.
    • Amos (chapitre 4) déplore que la série de fléaux n’ait pas conduit Israël à Dieu.
    • Jean dans Apocalypse 9/20 et 21 s’attendait à ce que les fléaux mondiaux tournent l’humanité vers Dieu, mais ils ne l’ont pas fait.

    Le coronavirus peut éveiller notre besoin les uns des autres et notre soif de justice. Les pauvres souffrent de manière disproportionnée de la pandémie en raison de la baisse de leurs ressources financières et de leurs besoins médicaux. Le moment est venu pour les anabaptistes de partager avec les sœurs et les frères dans le besoin.

    Dans l’ancienne Corinthe, lors de la communion, les membres de l’assemblée qui avaient de bons revenus se rassasiaient tandis que les membres pauvres (arrivant tard ?) restaient sur leur faim. Certains même devinrent ‘faibles et malades’ et moururent. Les plus riches se sont condamnés eux-mêmes en agissant ‘sans discerner le corps’ (1 Corinthiens 11).

    Une prophétie de l’Ancien Testament souvent citée déclare que l’Esprit de Dieu a amené le terrible fléau de l’invasion des sauterelles pour apporter le salut. Joël dit que la plaie culminera lorsque Dieu répandra l’Esprit : « Vos fils et vos filles prophétiseront. [Les personnes âgées] auront des songes, [les jeunes] auront des visions » (Joël 2).

    Que l’Esprit de Dieu, qui renouvelle constamment l’Église, souffle à nouveau comme un vent frais sur la CMM touchée par la COVID-19 !

    —J. Nelson Kraybill est président de la CMM. Il vit en Indiana (États-Unis).


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2020 de Courier/Correo/Courrier.

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  • « Alors que nous avançons dans notre relation avec Jésus, sa paix se répand en nous et dans nos relations avec les autres. C’est l’amour qui en est la base. » dit la jeune AnaBaptiste, Lilia Aranguren, membre d’Iglesia Menonita Venga tu Reino, Villas de Granada, Bogotá, (Colombie).

    Elle a participé au rassemblement de la Semaine de la Fraternité mondiale des YABs le 19 juin 2020.

    Qui sont les YABs ?

    Les ‘Jeunes Anabaptistes’ (YABs) sont tous les jeunes des églises membres de la CMM, des adolescents aux jeunes adultes jusqu’à 35 ans.

    Bien que nous ayons différents visages, cultures, langues et manières de pratiquer notre foi anabaptiste, tous les jeunes de la famille anabaptiste mondiale font partie des YABs. Nous avons tellement de choses à partager !

    Tout comme les commissions et les autres groupes de la CMM, les YABs ont aussi un comité, le Comité des YABs. Ce comité représente tous les jeunes devant le Conseil Général de la CMM et travaille avec le Comité Exécutif de la CMM.

    Objectif

    Sur la base de notre identité anabaptiste, et par le réseautage mondial et local, nous, les jeunes, avançons ensemble, nous nous encourageons et nous nous soutenons mutuellement dans la fraternité, les prises de décision et les actions en faveur de la paix.

    Centres d’intérêt

    1. Créer une infrastructure de réseautage parmi les jeunes, à la fois face à face et en ligne
    2. Encourager la fraternité et des relations plus étroites parmi des jeunes et avec d’autres groupes dans les paroisses, au niveau local et mondial
    3. Renforcer les capacités des jeunes
    4. Offrir aux jeunes un espace où ils puissent influencer la prise de décision dans l’église
    5. Promouvoir le travail pour la paix et l’identité anabaptiste parmi les jeunes
    6. Créer un système qui permette la continuité pour le prochain comité des YABs, en maintenant un lien avec les jeunes de nos continents respectifs
    7. Sensibiliser à l’importance de se connecter avec l’Église mondiale, et de comprendre l’identité anabaptiste
    8. Être tous les mois en contact avec chaque représentant via nos plateformes de médias sociaux

    Le Comité des YABs

    YABs

    Le Comité des YABs est constitué de représentants de chaque continent et d’un mentor.

    Comité actuel :

    • Makadunyiswe Doublejoy Ngulube (Zimbabwe) pour l’Afrique
    • Ebenezer Mondez (Philippines) pour l’Asie et le Pacifique
    • Jantine Brouwer-Huisman (Pays-Bas) pour l’Europe
    • Oscar Suárez (Colombie) pour l’Amérique Latine
    • Larissa Swartz (États-Unis) pour l’Amérique du Nord
    • Notre mentor est Tigist Tesfaye (Éthiopie).

    Ces représentants font connaître les besoins des jeunes de leur continent au Comité des YABs, puis discutent ensemble des différents projets et des thèmes concernant les jeunes anabaptistes. Le rôle du mentor est de superviser le travail du Comité des YABs.

    Ce comité change tous les six ans après le Sommet mondial de la Jeunesse (GYS).

    Le GYS

    Le prochain Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) aura lieu du 2 au 5 juillet 2021 à Salatiga, Indonésie. Son thème est : ‘Vivre dans l’Esprit : Apprendre. Servir. Louer.’

    « Le GYS nous donne l’occasion d’ouvrir les yeux pour réaliser que, dans chacun des pays de la carte du monde, il y a des frères et sœurs en Christ qui vivent dans des contextes extrêmement variés d’un point de vue social, économique ou politique. Ces contextes présentent chacun des difficultés particulières et Dieu y répond donc de manière particulière, » dit Karina Bogarin, membre de Maranata de los Hermanos Menonitas, (Paraguay). Elle était déléguée de la Convencion Evangelica de Iglesias Paraguayas Hermanos Menonitas en 2015.

    Informations supplémentaires : mwc-cmm.org/fr/yabs/gys

     

  • Face aux difficultés liées à la pandémie, « nous pouvions rester dans l’attente, rongées par la peur de ce que nous voyions autour de nous, ou bien, nous pouvions profiter d’avoir un peu plus de temps pour le mettre à profit en étant créatives et productives, » déclare Mary Cano (Honduras), la co-coordinatrice de MTAL.

    Le groupe MTAL – Femmes Faiseuses de Théologies en Amérique Latine (Movimiento de Mujeres Anabautistas Haciendo Teología desde América Latina) a choisi la seconde option. Dans leurs conversations sur un groupe WhatsApp, les femmes de MTAL ont constaté qu’il n’existait pas de recueil de médiations bibliques en espagnol qui soit écrit par des femmes pour les femmes. Isabel Salamone (Argentine), Karen Flores (Honduras), Llansee Dueñas (Honduras) et Ruhama Pedroza (Mexique) ont donc décidé de créer un recueil de textes contenant des médiations quotidiennes pour toute l’année, en tenant compte des thématiques du calendrier chrétien et des jours de fête internationaux. 

    Elles ont présenté leur idée aux responsables de MTAL qui ont demandé à la Commission Éducation et Publications, coordonnée par Olga Piedrasanta, d’accompagner le projet. 

    Théologie dans la diversité

    MTAL devo designer
    Yessenia Quintana

    Suite à l’appel lancé sur le groupe WhatsApp de MTAL, 232 femmes anabaptistes de 21 pays d’Amérique latine (plus quelques contributrices des États-Unis) ont accepté d’écrire leurs réflexions pour le recueil. « Ces sont des femmes qui ont des capacités et des dons différents, des bases théologiques et des expériences pastorales différentes que ce soit dans l’église ou dans leur vie professionnelle, » explique Ángela Opimi (Bolivie), co-coordinatrice de MTAL.   

    « Alors que nous venons toutes de cultures et de pays différents, nous nous sommes unies pour écrire des textes qui motivent les autres sur leur chemin spirituel, chacune à partir de sa propre expérience, de son vécu et de son cheminement avec Christ. »  

    Le travail théologique de ces femmes est ancré dans leurs vies quotidiennes. Olga Piedrasanta, la coordinatrice de la Commission Éducation et Publication, explique : « Nous faisons de la théologie dans le lieu et le moment dans lequel nous nous trouvons, y compris dans la cuisine en coupant des tomates. »

    Ce recueil de réflexions bibliques en espagnol met en évidence la diversité de l’Amérique latine : certains textes ont été écrits en kekchi (langue autochtone du Guatemala) et en portugais (d’auteures brésiliennes) puis traduits en espagnol.

    Les auteures proviennent de différentes unions d’églises. Par exemple, des membres des trois unions d’églises membres de la CMM en Colombie (l’Église Mennonite, l’Église Frères Mennonites et l’Église des Frères en Christ) ont contribué à l’ouvrage.

    Selon Marisol Arriaga (Mexique), représentante de MTAL, un des objectifs de cet ouvrage de femmes pour les femmes est d’« orienter l’analyse et la réflexion biblique dans une perspective de foi chrétienne, anabaptiste-mennonite tout en abordant un ensemble de thématiques de la vie quotidienne des femmes d’aujourd’hui, de leurs familles et de leurs communautés. »   

    Unies dans les moments difficiles

    « Les femmes ont besoin d’être unies dans les moments difficiles pour nous entraider et soutenir nos familles et nos paroisses avec l’aide de Dieu, » écrit Yeranis Valdez, auteure péruvienne. « Cet ouvrage s’adresse à toutes les femmes de nos églises, de nos quartiers, de nos projets associatifs et de nos zones d’influences. »

    Selon Lenny Chavez, auteure bolivienne, « il faut, plus que jamais, chercher la main du Seigneur et nous soutenir les unes les autres ! »

    Face aux difficultés liées à la pandémie, Modesta Pereira, auteure paraguayenne, affirme que les méditations bibliques nous aident à « nous sentir accompagnées malgré la distance ».

    Contributions bénévoles

    L’équipe éditoriale composée de dix femmes a reçu le soutien de la Commission Éducation et Publications dans laquelle toutes les régions sont représentées (Mexique, Amérique centrale, Andes, Cône Sud). Elle a établi un calendrier, démarché les auteures, révisé les propositions et édité les textes.   

    Parmi les auteures, on trouve des responsables de longue date de MTAL, tout comme des nouveaux membres d’églises. 

    « Toutes ont écrit gratuitement et avec beaucoup d’enthousiasme, dans un esprit de service, » explique Esther Bornes, coordinatrice régionale de MTAL du Cône Sud.

    Dulce Gutiérrez, Rut Bergen et Yessenia Quintana (Mexique) ont fait la mise en page et le la conception graphique.

    Ce recueil de méditations bibliques est disponible gratuitement en PDF et en version audio. Vous le trouverez à Biblioteca Anabautista – cependant, beaucoup de femmes l’ont reçu par leurs réseaux personnels par email, whatsapp ou par les réseaux sociaux. Dans certains cas, le livre a été imprimé et distribué contre une somme modique pour couvrir les frais.

    « Nous sommes très reconnaissantes à Dieu de nous avoir poussées à relever le défi de cette tâche osée, » dit Mary Cano. « Nous sommes contentes de voir l’accueil chaleureux qui a été fait à cette publication. »

    « Nous croyons que, comme le dit la Parole de Dieu, il y un temps pour tout. Le confinement dû à la pandémie de coronavirus était le moment idéal pour réaliser ce rêve, » témoigne Olga Piedrasanta.

    Mais c’est bien plus qu’un rêve en temps de pandémie : les femmes sont motivées pour répéter cette initiative en 2022 en espérant pouvoir également publier une traduction anglaise du texte.  

    Pays représentés

     

    • Argentine
    • Belize
    • Bolivie
    • Brésil
    • Chili
    • Colombie 
    • Costa Rica 
    • Cuba
    • Équateur
    • États-Unis
    • Guatemala
    • Honduras
    • Le Salvador
    • Mexique 
    • Nicaragua 
    • Panama
    • Paraguay
    • Pérou
    • Porto Rico 
    • Uruguay
    • Venezuela
  • « Le Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale, nous nous sentons connectés à nos frères et sœurs du monde entier », déclare Jannie Nijwening, pasteure de Doopsgezind Gemeente Zaanstreek aux Pays-Bas.

    Partout dans le monde, les assemblées locales de la famille de la Conférence Mennonite Mondiale ont célébré le dimanche de la Fraternité mondiale anabaptiste, « Une occasion de rappeler à nos communautés spirituelles que nous faisons tous partie d’un seul corps composé de nombreuses tribus, langues et nations » (Apocalypse 7/9).

    Les paroisses se sont taguées sur une carte Google du site internet de la CMM, signalant par exemple : GKMI Bukit Hermon Depot (Indonésie), Église évangélique mennonite du Birkenhof (France), Igreja Evangélica Irmãos Menonitas Renovada (Brésil), Iglesia Evangélica Menonita Central de San Pedro Sula (Honduras) et Boulder Mennonite au Colorado (États-Unis).

    Lors de leur culte (enregistré), la paroisse mennonite hollandaise de Zaanstreek a mentionné des salutations de l’église mennonite de Columbus dans l’Ohio (États-Unis), de l’Iglesia Mennonita Teusaquillo à Bogota (Colombie), et de trois mennonites colombiens qui étudient la théologie de la paix à Amsterdam.

      

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    L’Église mennonite de Rajnandgaon a partagé un repas après leur culte du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale.
    Photo : Preshit Rao

    « Nous nous sentons connectés et nous vous souhaitons de réussir à surmonter toutes les difficultés que nous rencontrons : tensions, violence, séparation entre les peuples. Nous espérons que vous pourrez contribuer à une plus grande fraternité entre les peuples, comme nous espérons aussi pouvoir le faire dans notre pays », déclare Jannie Nijwening en s’adressant à l’église colombienne.

    Ê son tour, la paroisse de Bogota a présenté les salutations de la paroisse néerlandaise, ainsi que celles des missionnaires de la maison pour enfants Casa Grande au Bénin et un chant de l’église mennonite de Quito (Équateur).

    En Inde, les consignes sanitaires locales ont permis quelques rassemblements en présentiel. « Nous avons eu un temps béni d’adoration et de prière avec nos frères et sœurs du monde entier », déclare Vikal Rao de l’assemblée mennonite de Rajnandgaon.

    « Nous avons commencé le culte en présentant le Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale », dit le pasteur Ashish Milap de l’église mennonite Bethel de Balodgahan. Ils ont utilisé les documents pour le culte, complétés par des présentations sur les débuts des anabaptistes, y compris la persécution pour leur foi, la séparation de l’Église et de l’État et la pratique de la non-violence.

    « Nous avons été bénis », dit Ashish Milap. « Nous remercions la CMM grâce à qui nous avons eu cette merveilleuse célébration lors du Dimanche de la Fraternité anabaptiste mondiale. Elle nous a vraiment unis et permis d’avoir une vision mondiale. »

    L’église mennonite de Hamilton en Ontario (Canada) a, elle aussi, profité pleinement des documents fournis : vidéos de Pennsylvanie 2015 pour les chants, lecture des Écritures en hindi et en anglais, témoignages, prières et suggestions pour le sermon.

    En Californie, Willow Avenue Mennonite Church, Reedley First Mennonite et Mennonite Community Church ont organisé un service commun et ont invité le secrétaire général de la CMM, César García, à prêcher.

    La Mennonitengemeinde zu Hamburg und Altona (Allemagne) avait prévu d’organiser une ordination le Dimanche de la Fraternité mennonite mondiale « …en partie parce que nous voulions incarner la façon dont les prédicateurs sont appelés à servir toute l’Église, pas seulement la paroisse locale. » Malheureusement, le confinement nous a imposés un service en ligne, retardant l’ordination qui se passera en présentiel.

    Cependant, la célébration virtuelle de la communion était « étrangement puissante », dit Marius van Hoogstraten. « Il y a une force plus grande que le confinement qui maintient la cohésion de l’Église ! »

    Chaque fois que les paroisses célèbrent le Dimanche de la Fraternité mondiale anabaptiste « nous sommes dans un processus continu de recherche de l’unité et de partage de l’amour et de l’hospitalité », dit Jannie Nijwening.

     

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    AWFS