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  • Personne n’avait prévu la frontière pandémique qui défierait les plans de l’Assemblée lorsqu’ils ont choisi le thème « Suivre Jésus ensemble à travers les frontières ». 

    Une année plus tard que la date initiale, la 17e Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale aura lieu du 5 au 10 juillet 2022 avec 700 participants sur place en Indonésie et des milliers d’inscrits en ligne à travers le monde, des sessions de diffusion en direct ou le visionnage des enregistrements vidéo à une heure plus pratique plus tard dans la journée. 

    Rencontrez les intervenants du soir : 

    • Timothy Geddert, professeur, Fresno Pacific Biblical Seminary (Frères Mennonites), États-Unis, ouvre l’événement en mettant l’accent sur le franchissement des frontières qui divisent.  
    • Thérapeute et fraîchement diplômée en théologie de l’AMBS, Salomé Haldemann, de France, s’exprime sur l’apprentissage en commun. En regardant des passages de l’Écriture, elle souligne la passion de Dieu pour la justice et l’autonomisation du Saint-Esprit pour les disciples du Christ.  
    • De Hong Kong, le pasteur et compositeur Jeremiah Choi parle de vivre ensemble dans le corps du Christ. Explorant des passages de l’Écriture, il partage sur l’unité dans le corps du Christ et la solidarité avec les autres. 
    • S’inspirant de son expérience de service auprès des personnes vivant dans la rue au Costa Rica, Cindy Alpízar parle de l’entraide. Des histoires de Jésus tirées des Évangiles et des avertissements tirés de Romains et de Colossiens animent sa présentation sur le service mutuel au nom du Christ. 
    • Lors du dernier service du soir, la conférencière bien connue, auteure et dirigeante d’église Barbara Nkala du Zimbabwe rassemble les participants pour célébrer ensemble. L’Esprit réconciliateur de Dieu qui permet de franchir les frontières entre les cultures, les églises, les âges, les genres et plus encore, comme enseigné dans Ésaïe, Jean, Éphésiens et 2 Corinthiens.  

    « Nous avons organisé une série passionnante de sessions plénières avec des dirigeants anabaptistes du monde entier », déclare Frieder Boller, coordinateur des sessions plénières. « Nous nous attendons à être inspirés par le Saint-Esprit par le truchement des idées, des expériences et des histoires de diverses personnes sur ce que signifie suivre Jésus. Joignez-vous à nous ! » 

    Les sessions du soir seront diffusées en direct l’après-midi en Europe et en Afrique, le matin dans les Amériques. 

    Cliquez ici pour consulter le tableau des horaires par ville dans le monde  


    Le saviez-vous ? L’inscription vous donne un accès complet à l’Assemblée. 

    Non seulement… 

    • des conférenciers et des conférencières de plénière vous sont retransmis depuis cinq différents sites en Indonésie, 
    • la chorale internationale chantant d’anciens succès et de nouveaux succès, 
    • des ateliers présentés par des spécialistes et des praticiens de la famille anabaptiste-mennonite,  

    mais aussi 

    • des vidéos des activités du programme pour les enfants et les jeunes 
    • une salle de discussion en petit groupe pour rencontrer de nouveaux et d’anciens amis du monde entier 
    • la possibilité de prier avec des frères et des sœurs en situation de défi, de souffrances ou de joie. 

     

  • Les plénières de l’Assemblée : un dialogue entre les YABs et les Commissions  

    « C’est important de pouvoir partager ce que j’ai, témoigne Ebenezer Mondez, représentante de l’Asie au comité YABs (Jeunes Anabaptistes). Je suis d’une très petite Église qui compte moins de 1000 membres au niveau national, dans un pays qui a toujours reçu des missionnaires étrangers. Nous avons toujours été les bénéficiaires. L’Assemblée m’a aidé à me rendre compte que j’avais aussi des dons à partager. »  

    Comme lors de l’Assemblée réunie en Pennsylvanie, les cultes du matin de la 17e Assemblée réunie de la Conférence Mennonite Mondiale en Indonésie, du 5 au 10 juillet 2022, permettront aux représentants des YABs de dialoguer avec les membres des quatre commissions de la CMM lors de deux messages durant la plénière.  

    Quelque 700 personnes loueront accompagnées de la chorale internationale à STT Sangakala à Salatiga, tandis que des milliers de personnes inscrites en ligne suivront le culte depuis les quatre coins du monde.   

    Sur le thème « Apprendre ensemble », Larissa Swartz, présidente des YABs et représentante pour l’Amérique du Nord, parlera de comment aborder des perspectives de foi diverses. Tandis qu’Anne Cathy Graber, membre de la Commission Foi et Vie et sœur consacrée de la communauté œcuménique du Chemin Neuf en France, parlera de comment discerner la volonté de Dieu.  

    Sur le thème « Vivre ensemble », Ebenezer Mondez parlera de comment vivre en temps de crise. Adriana Belinda Rodríguez Velasquez, enseignante et militante du Honduras, représentera la Commission Paix pour parler du dialogue et de la solidarité dans divers contextes d’Église.   

    Sur « Aimer ensemble », Oscar Suárez, musicien et enseignant colombien, parlera de la protection de l’environnement. Jose Rutilio Rivas, entrepreneur social colombien de la Commission Mission, parlera d’aimer ceux qui sont marginalisés ou déplacés.   

    Lors des cultes du samedi, « Fêter ensemble », Makadunyiswe Doublejoy Ngulube, scientifique environnementaliste du Zimbabwe, évoquera la solidarité intergénérationnelle. Pour la Commission Diacre, Patrick J. Obonde, du Kenya, célébrera la diversité.  

    Durant les plénières du matin, les Églises indonésiennes feront une présentation quotidienne.  

    Le culte de clôture du dimanche matin (en Indonésie) sera également l’occasion de célébrer Renouveau 2022. Il s’agit d’une série de rencontres à l’occasion de la commémoration du 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. L’orateur principal, Nindyo Sasongko, théologien en Indonésie et aux USA, membre du groupe de travail pour la protection de la création, sera présent dans le lieu prévu initialement pour l’Assemblée, le JKI Saint Stade à Semarang. 

    Ê cause des différents fuseaux horaires, le culte du matin sera en direct la veille au soir aux Amériques et tôt le matin en Europe et en Afrique.  

    Cliquez ici pour consulter le tableau des horaires par ville dans le monde  


    Les avantages de l’inscription : Profitez de TOUTE l’Assemblée réunie 

    Participer en ligne à la 17ème Assemblée réunie, c’est bien plus que regarder une vidéo YouTube. L’inscription à la 17ème Assemblée vous donne un accès illimité !  

    • Découvrez les messages du matin et du soir, les salutations des invités œcuméniques et participez à la louange avec la chorale internationale.   
    • Assistez aux présentations des ateliers.  
    • Regardez les activités vidéo du programme pour les enfants et les jeunes.  
    • Entrez dans les groupes de discussion pour échanger avec des frères et sœurs du monde entier. 
    • Lisez les récits et regardez les vlogs sur les projets d’entraide, les églises d’accueil indonésiennes, et sur les participants à la 17ème Assemblée.  

    Toutes les vidéos et les histoires resteront accessibles en ligne pendant un mois après l’Assemblée.  

     

  • Comment l’évangile est-il communiqué en Indonésie, pays qui compte la plus grande population musulmane du monde ? Découvrez-le en priant avec quatre assemblées locales qui accueilleront les sessions du culte du soir pendant la 17e Assemblée de la CMM à Jepara, à Solo, à Margokerto et à Ungaran. 

    « Grâce à ces emplacements satellites, tous les participants peuvent voir, entendre et expérimenter les styles d’adoration incomparables que l’on trouve en Indonésie », dit Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM.  

    Comment propageons-nous la bonne nouvelle dans ces communautés locales ? 

    Les quatre équipes pastorales mentionnent la richesse de la diversité que l’on trouve en Indonésie, un pays qui reconnaît officiellement six religions. Les églises mennonites locales ont appris de première main l’importance d’unir les voisins.  

    • L’église GKMI* à Solo a travaillé avec Peacemakers Confessing Christ International (PCCI), un réseau de partenaires anabaptistes du monde entier (sous la coordination d’Eastern Mennonite Mission USA) qui se concentre sur les relations entre chrétiens et musulmans.  
    • En plus de créer des relations avec d’autres traditions religieuses, l’église GITJ* à Jepara se tourne vers le passé pour s’inspirer. La communauté mennonite d’Indonésie est originaire de Jepara : le premier baptême mennonite hors d’Europe a eu lieu à Jepara le 16 avril 1854. 
    GITJ Jepara

    GITJ Margokerto

    « La vision de l’église est d’être la famille de Dieu qui apporte une paix prospère », déclarent les copasteurs Herodion Noto Widi Susabda et Danang Kristiawan. « Cette vision se concrétise en établissant des relations avec d’autres communautés religieuses à l’image de la vraie réalité en Indonésie. GITJ Jepara est aussi une église qui respecte les racines culturelles de son peuple, à savoir la culture javanaise, et qui apprécie l’art et la créativité qui sont les forces de Jepara. »  

    • L’église GITJ* à Margokerto occupe une place dans l’histoire mennonite en tant que deuxième « village » mennonite fondé à partir de la vision de P.A. Jansz. 
    • Inspirés par leur participation au Sommet Mondial de la Jeunesse au Paraguay en 2009, de jeunes leaders de l’église JKI* à Maranatha Ungaran ont lancé un événement qui a donné naissance à « Unlimited Fire », une conférence qui crée des espaces où les jeunes peuvent rencontrer l’amour de Dieu et se former en intégrant les églises et les communautés locales.  

    L’accès à l’ensemble des sessions consacrées au culte, aux ateliers, à la musique et aux espaces interactifs de clavardage sera exclusivement réservé aux personnes inscrites à l’Assemblée, en personne ou en ligne.      


    Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie :  

    • Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java) 
    • Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie)  
    • Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne) 

    Votre inscription vous donne un accès complet à l’Assemblée.     

    Non seulement… 

    • des conférenciers et des conférencières de plénière vous sont retransmis depuis cinq différents sites en Indonésie, 
    • la chorale internationale chantant d’anciens succès et de nouveaux succès, 
    • des ateliers présentés par des spécialistes et des praticiens de la famille anabaptiste-mennonite,  

    mais aussi 

    • des vidéos des activités du programme pour les enfants et les jeunes 
    • une salle de discussion en petit groupe pour rencontrer de nouveaux et d’anciens amis du monde entier 
    • la possibilité de prier avec des frères et des sœurs en situation de défi, de souffrances ou de joie. 
  • « L’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale est un cadre permettant d’en savoir plus sur nos frères et sœurs de différentes parties du monde. Tout le monde, quel que soit son budget ou son temps de vacances, aura l’occasion de se réunir en ligne pour célébrer, partager et étudier la Bible ensemble, tout en apprenant comment Jésus nous invite à surmonter les obstacles », explique Jardely Martínez, coordinatrice du programme jeunesse.

    « Cette année, nous pourrons en apprendre davantage sur les églises mennonites d’Indonésie, leur culture et leur regard sur la communauté, la foi et la vie de disciple. »

    Cette année, lorsque vous vous inscrivez via le portail virtuel, vous recevez un laissez-passer pour l’Assemblée virtuelle. Avec votre église locale, vous pouvez faire partie d’une grande nuée de témoins et vivre une expérience à la fois personnelle et partagée.

    Vous pourrez y accéder aux diffusions en direct des sessions plénières quotidiennes, participer à des ateliers et des discussions hybrides et en ligne, ainsi que suivre l’Assemblée sur place grâce à de courtes vidéos mettant en lumière ce qui se passe à chaque instant de la journée. Vous pourrez également participer à des petits groupes mêlant des participants en ligne et sur place, où des interprètes vous permettront de discuter avec des personnes du monde entier en passant d’une langue à l’autre.

    Les participants inscrits auront accès non seulement à tous les événements en direct, mais aussi à une base de données des sessions enregistrées qui se trouvent dans le portail virtuel. Utilisez les informations ci-dessous pour établir votre programme afin d’assister et de participer à toutes les sessions plénières et à tous les ateliers disponibles. Consultez le tableau ci-dessous pour connaître la différence entre les fuseaux horaires de l’Indonésie occidentale et de votre région.

    • Les « sessions du matin » commenceront à 09h00, heure de Semarang, avec la musique de la chorale internationale, suivie d’histoires d’Indonésie et de deux orateurs, pour se terminer à 11h30, heure de Semarang.
    • Le « culte du soir » commencera à 19h00, heure de Semarang, et se terminera à 21h00, heure de Semarang.
    • Le programme de fin de soirée pour les jeunes se déroulera de 21h00 à 23h00, heure de Semarang.
    • Des ateliers supplémentaires ainsi que d’autres sessions interactives seront proposés de 0h00 à 2h00 et de 6h00 à 7h30, heure de Semarang, afin de mieux convenir aux participants des autres fuseaux horaires.

    En tant que participant à l’Assemblée, vous avez accès à toutes les vidéos et à tous les articles jusqu’à un mois après la fin de l’Assemblée.

    Nous encourageons les églises à se réunir pour l’Assemblée en ligne. Veuillez envisager de faire un don à la Conférence mennonite mondiale si vous participez à une soirée de visionnage à laquelle vous avez accès avec l’inscription de quelqu’un d’autre.

    Ê quelle heure les sessions de l’Assemblée ont-elles lieu dans mon pays ? Cliquez ici pour trouver votre heure locale.

     

  • L’ancien président de la CMM, Danisa Ndlovu, (2003-2015) raconte l’organisation de l’Assemblée réunie de 2003 au Zimbabwe, son pays d’origine. Cet entretien a été édité. 

    « Les circonstances vont souvent à l’encontre de nos attentes. On ne choisit pas ce qu’il nous arrive dans la vie. Et pourtant, nous sommes toujours une Église. » 

    « L’Église du Zimbabwe a été profondément touchée par la venue de personnes du monde entier, rassemblées en un endroit pour louer Dieu ensemble malgré tout. Les gens ici font référence à cette conférence et se la remémorent constamment. »

    « L’Assemblée réunie de la Conférence Mennonite Mondiale a non seulement eu un impact sur l’Église des Frères en Christ mais sur toute l’Église en général. Encore aujourd’hui, on parle de cette conférence : elle relève du miracle. Nous avons pu voir comment être l’Église malgré toutes les difficultés. »  

    Les trois difficultés principales lors de l’Assemblée réunie au Zimbabwe :

    • L’hyperinflation au Zimbabwe. 
    • La communauté internationale considérait que le président occupait illégitimement le pouvoir.
    • L’épidémie de SRAS dans certaines régions d’Asie et d’Amérique du nord.  

    L’hyperinflation

    « On avait sur nous des liasses de papier inutiles. Un rouleau de papier toilette valait plus que les billets de banque en notre procession. » 

    Seuls ceux qui ont vécu en Allemagne dans les années 20 ont connu une situation similaire. 

    « Nous devions aider les autres à comprendre notre contexte de vie. Il a donc été bon d’accueillir nos frères et sœurs du monde entier pour qu’ils puissent voir et vivre une fraction de notre quotidien au Zimbabwe. »  

    Le plan B était de nous réunir en Afrique du Sud, mais « ce n’était pas dans nos cœurs et nos esprits ».

    « Il était bon que l’Église mondiale vienne voir et vienne goûter notre réalité. Afin que lorsque nous parlons de souffrance, nos frères et sœurs puissent s’y identifier. »  

    La politique

    « J’ai écrit une lettre aux églises [inquiètes] de soutenir le pouvoir du gouvernement en place [en venant]. Non, leurs ai-je dit : elles ont été invitées par l’Église du Zimbabwe – par leurs frères et sœurs – à marcher aux côtés de l’Église qui souffrait à ce moment-là. »  

    « La lettre a été très bien accueillie. »

    L’épidémie 

    « En ce qui concerne le SRAS, nous avons décidé d’attendre et d’en surveiller l’évolution. Finalement, cela n’a pas été un problème. » 

    Les défis actuels 

    « Le réchauffement climatique est là… mais même si c’est une difficulté, nous pouvons trouver des moyens de montrer que nous sommes conscients des implications. Je ne crois pas que nous pouvons arrêter de voyager : c’est une partie intégrante des interactions humaines. 

    De plus, en réfléchissant à la mission qui nous a été confiée (Matthieu 28/19) – nous devons apporter l’évangile avec nous. Dieu savait que nous serions amenés à nous déplacer partout. »

    « Nous devons trouver des solutions à la crise climatique. Cependant, nous ne devons pas cesser de nous réunir. Ce ne serait pas sage. »

    Les inégalités

    « Nous pouvons nous dire que nous allons organiser la conférence à tel endroit ; mais nous ne maitrisons pas les aléas. » 

    Lors des réunions du Comité Exécutif de 2006 à Pasadena, l’épouse de Danisa Ndlovu, Trezia s’est vue refuser son visa. 

    « C’est notre réalité. Il y a des difficultés, des sujets de prière, des sujets de plaidoyer. Cela ne nous empêche pas de nous rassembler. » 

    Réunions virtuelles 

    « Nous ressentons tous la douleur de ne pas être ensemble. Nous aimons nous réunir. Rien ne remplace les réunions en personne. Rien ne remplace une embrassade. Rien ne remplace ce genre d’interactions. » 

    « Nous devons accepter les circonstances, tout en cherchant ce qui apportera de la joie dans nos cœurs, ce qui nous permet de rester en lien. »

    « Lors d’un appel vidéo, je peux voir votre sourire ; je reçois une consolation en vous parlant. Je crois que c’est la meilleure interaction possible aujourd’hui. 

    Parlons, partageons, prenons des nouvelles de comment vont les uns les autres. Ces nouvelles sont importantes pour nous tous. » 

    « Les difficultés ne nous détruisent pas, elles font ressortir le meilleur de nous-mêmes. 

    Au travers de cette pandémie, Dieu nous fait croitre et murir. Nous devons écouter ce que Dieu nous dit et nous placer au centre de sa volonté. »  

    « Continuons de nous réjouir ensemble dans le Seigneur malgré les difficultés. » 

     

  • « Je vois une seule famille avec beaucoup de membres, qui adorent le même Père », dit Natacha Kyendrebeogo du Burkina Faso. 

    Elle est l’une des quatre jeunes qui œuvrent dans le cadre de YAMEN au sein de l’équipe de l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) en Indonésie. YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Echange de Jeunes ) est un programme qui a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de tradition anabaptiste, et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. 

    Les quatre membres de l’équipe de l’Assemblée travaillent sur ce rassemblement mondial de la CMM qui dure cinq jours. L’Assemblée a lieu tous les six ans, et les membres de YAMEN qui font partie de l’équipe de planification se réjouissent de participer à la rencontre en Indonésie des communautés anabaptistes-mennonites du monde entier. 

    « Le Village de l’Église mondiale, les programmes, les ateliers : J’ai l’image d’une foule tellement joyeuse, qui accomplit des choses ensemble », dit Loyce Twongirwe d’Ouganda. Cinéaste, elle fait partie du service de communication de l’Assemblée. 

    « J’ai hâte de créer des amitiés durables : apprendre à connaître chaque pays, comment les gens vivent, comment ils sont en tant qu’église », déclare Sunil Kadmaset, originaire d’Inde. 

    Alors qu’ils attendaient leurs visas pour l’Indonésie, Sunil Kadmaset et Ananda Mohan Murmu ont commencé à faire connaissance avec la grande famille anabaptiste en servant au sein de la Mennonite Christian Service Fellowship of India (MCSFI). 

    Sunil Kadmaset (des Frères en Christ de Cuttack, Odisha) et Ananda Mohan Murmu (d’une assemblée Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali (BJCPM) de Balarampur, Bengale occidental) vivaient parmi les membres de l’Église mennonite indienne au Chhattisgarh. Ils ont collaboré avec des organisations anabaptistes-mennonites de huit unions d’églises nationales en Inde et au Népal. 

    Ananda Mohan Murmu a été attiré par YAMEN après avoir entendu parler de ses amis qui ont participé au programme d’échange de volontaires internationaux (IVEP) du MCC et de l’impact que ce programme a eu sur leur perspective. Aux côtés du directeur du MCSFI, Benjamin Nand, il s’est occupé de projets de jardinage et pour la paix et il a visité des églises avec la représentante régionale de la CMM, Cynthia Peacock. « Le bonheur des gens me procure ma plus grande joie », dit-il. 

    « Nous venons d’états différents, de castes différentes, [pourtant] nous sommes toujours frères et sœurs », dit Sunil Kadmaset. Avec le MCSFI, il a rencontré des personnes qui souffraient du COVID-19, et pourtant, avec l’aide de la famille mennonite et les encouragements de l’Esprit, elles ont persévéré. « Se connaître à travers les huit unions d’église – voilà de quoi me satisfaire ». 

    Natacha Kyendrebeogo a également goûté à la fraternité de la famille mondiale avant même de quitter son pays. Après un coup d’État militaire au Burkina Faso, « j’ai reçu beaucoup de courriers d’encouragement de la part de personnes qui ne me connaissent pas. Ils prient pour mon pays, ils prient pour cette situation. Je ne pouvais pas imaginer cette fraternité. J’apprécie cet amour, ces encouragements », dit-elle. 

    Dans l’accomplissement de leurs tâches, les YAMENers sont stimulés par leurs espoirs pour l’Assemblée.  

    Loyce Twongirwe, qui a commencé son travail dans un bureau en Ouganda, fait maintenant partie de l’équipe en Indonésie : « Nous préparons des vidéos : comment s’inscrire, comment réserver des hôtels. Ainsi, lorsque les gens arrivent à l’événement, ils ne se sentent pas perdus, confus, exclus », dit-elle. « C’est une grande responsabilité pour nous de nous assurer que tout se passe parfaitement comme nous l’imaginons. » 

    « Quand je ferme les yeux, je vois beaucoup de gens autour de moi, … avec des gens d’Afrique, des États-Unis, du Canada, nous sommes ensemble, nous louons Dieu. Avec eux, je suis dans ce moment, dans cet endroit, et cela me rend vraiment très joyeuse », dit Ananda Mohan Murmu. 

    Participants de YAMEN 

    Équipe de l’Assemblée 

    Nom

    Pays d’origine

    Natacha Kyendrebeogo Burkina Faso
    Sunil Kadmaset Inde
    Ananda Mohan Murmu Inde
    Loyce Twongirwe Ouganda

    Autres YAMENers

    Nom

    Pays d’origine

    Pays de service

    Membre de l’eglise

    * unión d’eglises membre de la CMM

    (Yolanda) Abigail Arevalo Tabora Honduras Santa Cruz, Bolivia Iglesia Evangélica Menonita* 
    Ananda Murmu India Semarang, Central Java,Indonesia United Missionary Church Balarampur (Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali)* 
    Anupama Mandi India Olepolos, Kenya United Missionary Church Balarampur (Bharatiya Jukta Christa Prachar Mandali)* 
    Beatriz Guaza Sandoval Colombia San Pedro Sula, Honduras Iglesia Cristiana Filipos (Asociación de Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia)* 
    Charity Dralega Uganda Beit Sahour, Palestine and Israel  St Joseph’s Church of Uganda
    Disha Masih India Prey Veng, Cambodia Nazareth Mennonite Church
    Elda Antonio Garcia Mexico San Pedro Sula, Honduras

    Centro Internacional Monte de Sión (Iglesia Cristiana de Paz en México) * 

    Finna Kristanto Indonesia Rajnandgaon, Chhattisgarh, India GKMI Kudus, Mennonite* 
    Jacksha Jackson Malawi Phnom Penh, Cambodia Malovu MB Church in Malawi* 
    Jenny Keang Cambodia Barrackpore, West Bengal, India New Life Fellowship 
    Jinah Yu South Korea Prey Veng, Cambodia Jusarang Holiness Church 
    Josue Damaio Mozambique Champa, Chhattisgarh, India Union Baptist Church of Mozambique 
    Juyeong Lee South Korea Bethlehem, Palestine and Israel  Peace and Grace Mennonite Church 
    Loyce Twongirwe Uganda Semarang, Central Java,Indonesia Victory City Church Ntinda 
    Mario Hernandez Honduras Montero, Santa Cruz, Bolivia Iglesia Evangelica Menonita Central* 
    Mudimka Kassam Nigeria La Mesa, Colombia Church of Christ in Nations
    Natacha Kyendrebeogo Burkina Faso Semarang, Central Java,Indonesia Eglise Apostolique 
    Neema Atieno Kenya Phnom Penh, Cambodia Eastleigh Mennonite Church, Obwolo Menonite Church* 
    Sunil Kadsamet  India  Semarang, Central Java, Indonesia  Bethel Brethren in Christ* 
    Tiara Asrilita Indonesia Juju, Kiambu, Kenya Kingdom of Glory JKI Immanuel* 

    ‚ÄîCommuniqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Karla Braun, rédacteur pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg.   

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante. 
  • Transformé par l’Esprit

    Le fait que l’Esprit de Dieu remplisse nos vies se reflète à la fois dans le processus continu de maturation par l’Esprit pour refléter le caractère de Dieu et dans le processus de plénitude de l’Esprit qui se traduit par l’audace de proclamer Jésus-Christ et la puissance d’agir. Jésus a vécu sa vie remplit de l’Esprit (Luc 4/1) et tous les croyants ont reçu l’ordre d’être remplis de l’Esprit (Ephésiens 5/18). 

    Le Nouveau Testament dresse le portrait de personnes sans Dieu, qui sont motivées par leurs propres désirs et passions, subissent les conséquences du péché, sont incapables de percevoir Dieu et ne peuvent comprendre ses voies. Ceux qui ont placé leur foi en Christ sont toujours confrontés à la tension de vivre selon la chair ou de vivre selon l’Esprit (Rom 7/14-20). Nous avons tous besoin d’être transformés par l’Esprit de Dieu. La transformation est un processus continu dans lequel nous sommes appelés à nous présenter à Dieu comme ceux qui ont été amenés de la mort à la vie (Romains 6/11-14 ; 12/1-2). L’Esprit transforme les croyants à la ressemblance de leur Créateur, reflétée dans l’image du Christ (2 Corinthiens 3/17-18 ; Colossiens 3/9-11). 

    Notre réponse est de marcher avec l’Esprit, ce qui correspond à l’invitation de Jésus à ses disciples à demeurer en lui et à le suivre. Marcher avec l’Esprit exige d’être conscient de sa présence dans nos vies et de centrer nos pensées ou notre attention sur lui (Romains 8/5-9). Lorsque nous marchons avec l’Esprit, nous devons être prêts à nous soumettre à sa direction et à ses conseils dans nos vies (Galates 5/16-18). 

    Le fruit de l’Esprit est le résultat de la vie par l’Esprit (Galates 5/22-25). Ces « fruits » s’expriment principalement dans nos relations, dans lesquelles nous veillons aux intérêts des autres (Philippiens 2/1-5), nous revêtons le caractère du Christ (Colossiens 3/12-17) et nous cherchons à maintenir l’unité de l’Esprit (Ephésiens 4/1-3). Lorsque nous pensons à « porter du fruit », ce qui nous vient à l’esprit est peut-être ce que nous faisons pour Dieu. Cependant, le fruit de l’Esprit concerne principalement ce que nous sommes en tant qu’enfants de Dieu. 

    L’Écriture nous avertit de ne pas attrister l’Esprit de Dieu en rejetant son œuvre dans nos vies (Éphesiens 4/26-31). L’Esprit de Dieu est la « puissance divine » qu’il nous a donnée, nous fournissant tout ce dont nous avons besoin pour la vie et la piété (2 Pierre 1/3-8). 

    Comment pouvez-vous « fixer votre attention » sur les choses de l’Esprit aujourd’hui ? 

    —Doug Heidebrecht


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Une série de formations virtuelles explore la théologie de la paix 

    Ê la fin de la première soirée de formation virtuelle, « Du chaos au shalom : Explorer ensemble la théologie de la paix », Andios Santoso et Joe Sawatzky ont eu du mal à conclure la session Zoom. La prière de conclusion avait été prononcée. L’heure de fin prévue, à savoir 21 heures, était passée. Aucun des près de 100 participants ne semblait prêt à partir. 

    Cette série de webinaires du 25 au 27 janvier 2022 était la première du genre : une collaboration entre Anabaptist Mennonite Biblical Seminary (AMBS), Mennonite Mission Network (MMN), la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) et les trois synodes anabaptistes d’Indonésie—Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ), Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI) et Jemaat Kristen Indonesia (JKI). 

    Chacun des webinaires a bénéficié de la contribution de deux théologiens : l’un lié à AMBS et l’autre à l’un des synodes anabaptistes indonésiens. Chaque soirée était consacrée à un aspect de la théologie de la paix à travers le regard des deux théologiens.  

    Chialis Thuan, qui assurait l’interprétation entre l’anglais et l’indonésien pour les webinaires, a été « émerveillée » par le taux de participation. « Les participants n’avaient pas eu l’occasion de se réunir en communauté internationale depuis le début de la pandémie. » 

    Chialis Thuan et son mari, Andios Santoso, font partie du synode GKMI. Ils vivent actuellement à Elkhart, Indiana, États-Unis, pendant qu’Andios Santoso étudie à AMBS. 

    L’Assemblée de la CMM devait initialement se tenir en Indonésie en juillet 2021. La pandémie a repoussé ce rassemblement international d’un an. 

    La nature collaborative de la série de webinaires — entre les organisations (AMBS, CMM, MMN), les synodes (GITJ, GKMI, JKI) et les nations (États-Unis, Indonésie) — était décidée dès la première réunion de réflexion, qui a eu lieu à l’extérieur sur le campus d’AMBS en mai 2021.  

    « Il s’agissait vraiment d’un projet commun », explique Joe Sawatzky, chargé de liaison pour l’éducation internationale dans le cadre d’un partenariat entre AMBS et MMN. 

    Au départ, l’idée était d’organiser l’événement en personne en Indonésie, réparti sur deux ou trois week-ends dans les mois précédant l’Assemblée. 

    Au lieu de cela, comme beaucoup de choses avec la pandémie, l’événement s’est adapté. Tranposé en ligne, l’événement est devenu moins formel mais plus facile à suivre. 

    Chaque soir, après la session avec les théologiens d’AMBS et d’Indonésie, les participants discutaient du thème de la soirée en petits groupes. Ensuite, l’ensemble du groupe se retrouvait pour poser ses questions aux théologiens et aux autres participants. 

    « Les responsables d’églises de chaque région de la Conférence mennonite mondiale ont déclaré que le besoin le plus urgent était de renforcer l’identité anabaptiste des assemblées et des pasteurs », déclare David Boshart, président d’AMBS. « En collaborant ensemble,… nous pouvons vraiment intensifier et approfondir notre collaboration avec les membres de la CMM dans le monde entier. »  

    « Grâce à cet événement, [les participants au webinaire] ont eu le sentiment qu’ils ne sont pas seulement une petite assemblée en Indonésie, mais qu’ils ont des frères et sœurs dans le monde entier », dit Chialis Thuan. 

    « Quand les gens viendront en Indonésie, [les participants au webinaire] seront encore plus enthousiastes car ils connaissaient déjà certaines personnes de Zoom. » 

    —Un article de la CMM par Mennonite Mission Network 

  • L’Heure de prière en ligne ne se termine pas à l’heure dite. Non seulement les participants à la réunion de prière bimestrielle de la Conférence Mennonite Mondiale continuent-ils pendant encore 15 minutes – en se saluant mutuellement dans un parfait chaos en différentes langues – mais ils transmettent également les prières à leurs assemblées locales. 

    Le 18 mars 2022, les participants dans les salles de sous-groupe ont prié en anglais, espagnol, français, hindi et indonésien.  

    Les participants du Canada, des États-Unis et des Philippines ont prié pour une ouverture à l’Évangile. Depuis les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Inde, ils ont prié pour la sécurité au moment où les restrictions liées à la pandémie s’allègent.  

    • Plusieurs ont prié au sujet du conflit en Ukraine : son impact sur la sécurité alimentaire en Afrique ; les difficultés d’ordre linguistique des réfugiés de langue ukrainienne au moment de trouver un endroit sûr ; la guérison des traumatismes autant pour les Ukrainiens que pour les Russes.  
    • Vikal Rao a prié pour la Mennonite Christian Service Fellowship en Inde. Le gouvernement a retiré l’enregistrement de l’association des organisations de mission et de secours anabaptistes-mennonites à huit unions d’églises en Inde et à une au Népal.  
    • Madhur Lakra a prié pour obtenir la sagesse de ne pas tomber dans le piège de la désinformation et des faux enseignements qui se répandent facilement sur Internet.  
    • Afonso Alexander a prié pour les réfugiés du Myanmar, dont certains sont arrivés en Indonésie.  
    • Sarah Yetty a prié pour une bonne transition au moment où les églises passent des rassemblements en mode virtuel à présentiel.  
    • Barbara Nkala a prié pour un prochain rassemblement de masse en Ouganda.  
    • Tri Gunanto a prié pour que les dirigeants de la CMM aient de la sagesse et de la force, en particulier pendant les préparatifs de l’Assemblée.  

    « L’esprit de joie est tellement palpable : la joie d’être réuni avec des disciples du Christ du monde entier ; l’émerveillement d’être simplement ensemble », dit Hedy Sawadsky, membre de la First Mennonite Church à Vineland en Ontario (Canada). Militante de longue date pour la paix, aujourd’hui au début de ses 90 ans, elle était heureuse de rencontrer des disciples fidèles dans leur propre région du monde.  

    « Il n’y avait pas de murs divisant ce pour quoi nous priions ; il y avait une approche vraiment universelle des sujets de prière. »  


    Participez à la prochaine heure de prière virtuelle le 20 mai 2022. 

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  • Cette série d’articles sur l’enquête sur la protection de la création a révélé l’importance de sujets comme le changement climatique dans la vie des anabaptistes du monde entier. Nous en arrivons maintenant à la dernière question : que devrait faire la Conférence Mennonite Mondiale pour y répondre ?  

    Le Groupe de travail pour la protection de la création s’inspire de vos réponses pour élaborer des activités qui aideront au mieux les assemblées à s’engager dans les questions de protection de la création. 

    1. La demande la plus courante était d’en savoir plus sur la sauvegarde de la création.

    Les réponses les plus courantes ont exprimé le même thème de différentes manières : le besoin de mieux connaître les questions environnementales. Souvent, il s’agissait d’une demande d’aide pour apprendre comment prendre soin de la création, soit par une formation, soit par des ressources. 

    Cette demande était la plus fréquente dans les réponses d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.  

    « Tous les êtres humains aspirent à … vivre en sécurité sur la planète. Alors, nous suggérons à la Conférence Mennonite Mondiale d’organiser des conférences en ligne, de fournir des documentations qui parlent de la création et de la protection de l’environnement. Cela permettra à nos membres d’avoir une connaissance sur l’environnement et les aidera de vivre de manière durable en harmonie avec l’environnement. » — Cristiano Mafuta M. Ngoma, Igreja da Comunidade Menonita em Angola (Eglise Mennonite en Angola) 

    Les participants d’Amérique du Nord et d’Europe ont exprimé ce thème différemment. De nombreuses demandes concernent des récits sur les actions et les conséquences de la protection de la création, en particulier pour les personnes les plus touchées par le changement climatique. 

    Dans toutes les régions, les personnes interrogées ont exprimé leur désir que l’église soit plus sensibilisée à la protection de la création au niveau institutionnel. Ils souhaitent que la Conférence Mennonite Mondiale et les églises membres adoptent la protection de la création de manière à ce qu’elle fasse partie intégrante des activités des églises. 

    « Nous avons besoin d’appels à l’action qui correspondent au niveau de la crise que nous traversons : une ‘urgence climatique’. Si nous ne voyons pas plus grand et plus loin, cela peut au contraire conduire à plus de désespoir. » — Steve Heinrichs, Hope Mennonite Church, Winnipeg, Manitoba, Canada.  

    2. Certains ont demandé des idées d’actions pertinentes pour leurs communautés.  

    Mia Handoyo

    Les participants ont suggéré que la protection de la création dépend des contextes locaux et que la collaboration est nécessaire. Les solutions peuvent différer selon l’endroit. Nous devrions reconnaître la diversité des contributions qui proviennent d’une variété de communautés et d’organisations. 

    « Travaillons avec les communautés anabaptistes mondiales. L’Afrique peut apporter une contribution importante à la lutte contre le changement climatique. » — Desalegn Abebe, président, Meserete Kristos Church, Ethiopie. 

    « Collaborer avec les églises pour identifier les différents problèmes et les ressources disponibles, puis intégrer la communauté locale dans la résolution des problèmes. » — Delphin Kapay, Communauté des Eglises des Frères Mennonites au Congo. 

    « Peut-être qu’un Groupe de travail local pour la protection de la création serait utile. Les recommandations des modes de vie plus simples et durables sont souvent basées sur ce qui se passe dans les pays occidentaux – pas très accessibles ou réalisables dans d’autres régions. » —Mia Handoyo, GKMI Semarang, Indonésie.  

    La plupart des demandes de conseils portaient sur des actions individuelles, telles que la plantation d’arbres ou l’installation de panneaux solaires.  

    « Nous devons encourager les membres de l’église à passer du stade de l’action individuelle à celui de l’action au niveau des ménages et des communautés. Rien ne changera si l’on se contente de parler. » —Durga Sunchiuri, coordinateur de programme du MCC au Népal depuis sept ans. 

    Durga Sunchiuri

    « Le plus utile serait d’avoir des astuces sur la façon de rendre votre vie et votre église plus « vertes ». Des choses pratiques qui ne prennent pas beaucoup de temps ou d’argent, mais qui feraient une différence si toutes les églises et les familles le faisaient. » — Jantine Brouwer-Huisman, Algemene Doopsgezind Societeit, Pays-Bas. 

    En plus des actions individuelles, de nombreuses personnes interrogées ont demandé des actions structurelles, telles que le plaidoyer en faveur de meilleures règles gouvernementales. Parmi les autres sujets mentionnés régulièrement figurent la formation des responsables et l’aide financière.  

    « Je veux que mon église et notre dénomination prennent des risques pour ‘dire la vérité aux autorités’. Je veux que nous puissions mieux respirer parce que nous avons pris des mesures significatives et systémiques, au lieu d’être paralysés par la culpabilité. Je veux que nous nous unissions aux humains de toutes les religions et de toutes les visions du monde et que nous fassions des efforts sérieux pour soutenir la création non-humaine et les prochaines générations d’humains, qui courent un risque grave. » — Lisa Martens, Hope Mennonite Church, Winnipeg, Manitoba, Canada. 

    3. Il y a eu moins de commentaires sur d’autres stratégies d’engagement importantes  

    Dans une grande partie du monde, le plus grand obstacle à l’action climatique est la politisation de la question. De nombreuses personnes interrogées ont demandé à la Conférence Mennonite Mondiale de présenter une base biblique et globale pour notre discussion, afin de dépasser les clivages politiques et de toucher des personnes d’horizons divers.  

    « Le changement climatique est une question morale qui devrait concerner tout le monde, pas une question politique destinée à opposer les ‘écologistes’ à ceux qui vivent de la terre. » — Sarah Werner, Columbus Mennonite Church, Ohio, Etats-Unis.  

    Sarah Werner

    « La mise en relation d’assemblées américaines avec des églises anabaptistes dans des contextes non occidentaux touchés par le changement climatique pourrait permettre de dépasser la polarisation. » —Rodney Martin, Lititz Mennonite Church, Pennsylvanie, Etats-Unis. 

    Les organisations qui travaillent sur les questions environnementales ont appris des stratégies qui poussent efficacement les groupes à agir. Par exemple, l’engagement sur les réseaux sociaux, la responsabilisation des jeunes et le développement d’un consensus fort sont autant de stratégies efficaces pour pousser à l’action sur le changement climatique. Étonnamment, ces stratégies n’ont pas été mentionnées fréquemment. De même, relativement peu ont demandé de l’aide pour articuler une perspective anabaptiste distincte sur la protection de la création.  

    « Aider l’Eglise mennonite et les ‘silencieux dans le pays’ à retrouver une voix pour s’exprimer et agir sur le changement climatique. C’est un problème qui concerne l’église. » —Heather Wolfe, Taftsville Chapel Mennonite Fellowship, Woodstock, Vermont, Etats-Unis. 

    Bien que les personnes interrogées aient rarement mentionné des stratégies, cela ne signifie pas qu’elles soient sans importance.  

    Elles peuvent au contraire représenter des domaines d’opportunité : des méthodes de mobilisation pour étendre notre impact. 

    Des membres de Hope Mennonite se sont rassemblés devant le bureau d’un ministre fédéral pour demander la justice en matière de transition énergétique. 
    Photo : Carolyn Regehr 

    Réponse

    Le Groupe de travail pour la protection de la création est reconnaissant envers les plus de 350 personnes qui ont exprimé leurs histoires, leurs sentiments et leurs idées sur la façon dont nous pouvons répondre fidèlement en tant que communauté au défi de la protection de la création. Ne manquez pas les autres histoires, les événements et les ressources à venir. Le Groupe de travail répondra à cet appel collectif à changer la façon dont nous pensons et agissons sur le changement climatique et d’autres questions environnementales.  

    — 

    Rejoignez-nous à l’occasion de la 17ème Assemblée en Indonésie, o√π la protection de la création est intégrée dans une variété de sessions et d’activités. Le Groupe de travail pour la protection de la création vous invite à découvrir les résultats de l’enquête et les projets de la CMM en matière de protection de la création, lors des sessions suivantes : 

    « La protection de la création et la CMM : une réponse de l’église mondiale » 

    Comment la Conférence Mennonite Mondiale doit-elle répondre aux crises climatiques et environnementales qui ont un impact sur les communautés du monde entier ? Cet atelier présente les apprentissages et les histoires qui proviennent de notre enquête récente sur la protection de la création. Les membres du Groupe de travail pour la protection de la création animeront une conversation sur la manière dont la CMM devrait répondre aux crises environnementales. 

    « Des étapes pratiques pour la sauvegarde de la création de la part de l’Église mondiale » 

    Un panel représentant des églises du monde entier partagera les moyens pratiques, du jardinage aux actions de plaidoyer, qu’ils utilisent pour s’engager dans la protection de la création. Il y aura un temps pour les questions et le partage entre les participants et le public. Ce panel fait partie d’une série d’ateliers du Groupe de travail pour la protection de la création. 

    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?
    Histoire #7: Les anabaptistes prennent soin de la création à travers le monde

     

  • En Indonésie, le recyclage et le traitement des déchets n’est pas habituel. Alors, comment faire en sorte que l’Assemblée soit respectueuse de l’environnement ?  

    En 2019, Bangun P. Nugroho, membre de Jemaat Kristen Indonesia (église JKI) au Holy Stadium à Semarang, Java centrale, s’est rendu compte que les décharges se remplissaient trop vite d’un mélange de déchets organiques et inorganique. Ê cause du manque de recyclage et de traitement des déchets, la puanteur se répand vers les villages environnants. L’entreprise pour laquelle Bangun travaille, PT ALTSA, a réalisé une étude sur la gestion des déchets, a obtenu les permis nécessaires et, en mars 202, a commencé à collecter les déchets alimentaires et biodégradables de l’université publique de Semarang pour les traiter.  

    « Tous les jours, l’université produit des tonnes de déchets mixtes, y compris du plastique, du papier, des déchets biodégradables et alimentaires. Tout cela terminait à la décharge. »  

    PT ALTSA a commencé à trier les déchets, pour en transformer les déchets issus de la taille des arbres et de la tonte du gazon en compost. Les déchets alimentaires et organiques alimentent les vers. Ces larves de mouche mangent les déchets alimentaires, ce qui en réduit la puanteur et le volume. Les déchets organiques traités sont ensuite tamisés et vendus en tant qu’engrais.  

    De plus, parce que les déchets organiques sont un environnement favorable à la reproduction des vers, le surplus de larves peut être vendu aux éleveurs de volaille ou de poisson comme un aliments riche en protéines et sans antibiotiques.  

    « C’est une solution complète. Les déchets organiques sont transformés en engrais pour les cultures et en aliments pour les vers. Les vers sont à leur tour un excellent aliment pour les poulets et les poissons que nous mangeons. Et nos restes alimentaires sont donnés aux vers. La boucle est bouclée. » 

    En plus du traitement des déchets de l’université, PT ALTSA a d’autres clients comme des restaurants, des cafétérias et des hôtels. La Conférence Mennonite Mondiale fera appel à eux pour que tous les déchets générés par l’Assemblée réunie soient recyclés et traités et qu’ils participent d’un écosystème durable. 

    « Tout ce que je veux, c’est que les choses que les gens jettent retournent dans la nature en la respectant, » déclare Bangun P. Nugroho. 

     

  • Les soirées d’études bibliques ne sont pas toujours fréquentée par des foules… Pourquoi ? Que faire pour les rendre attractives ? Une prise de conscience de l’importance d’étudier ensemble la Bible serait-elle à promouvoir ? Point de vue français et congolais dans le cadre d’articles publiés par le Réseau mennonite francophone sur plusieurs supports (Courrier Congo, Perspective, Christ Seul, Le Lien, site de la Conférence Mennonite Mondiale).

    Point de vue français

    Nous constatons depuis un certain temps que ces soirées d’études bibliques n’attirent plus grand monde. La participation de plus en plus faible et même les critiques concernant ces réunions indiquent que la formule ne correspond peut-être plus aux attentes des uns et des autres.

    Pourquoi cette désaffection et ces critiques ? Les chrétiens ne souhaitent-ils plus recevoir un enseignement biblique en dehors des cultes ? Il est vrai qu’un enseignement « frontal » durant lequel les participants ne sont que des auditeurs ressemble tant aux journées des élèves et des étudiants. C’est également un exercice difficile pour ceux qui ont quitté les bancs de l’école, surtout le soir après une journée chargée ; et puis, notre temps est de plus en plus compté…

    Café biblique

    Alors un jour, notre pasteur nous a proposé de participer à une nouvelle activité : les Cafés bibliques. Rien que l’intitulé m’a interpellée : café = convivial, biblique = étude de la Bible. Il s’agit en fait d’étudier un personnage de la Bible en six séances à raison d’une soirée toutes les deux semaines. La durée de chaque séance est fixée à une heure trente (de 20 h à 21 h 30). Nous nous retrouvons par groupes de cinq à six personnes autour d’une table. Sur chaque table se trouve une thermos d’eau chaude, des tasses et des tisanes.

    Comment ça se passe ?

    Trois prédicateurs se partagent l’apport théologique et la direction de ces soirées (Geneviève Toilliez, Fritz Goldschmidt et Denis Kennel).

    Après une introduction par la prière, ils nous exposent le contexte, puis nous faisons une lecture à haute voix d’un ou de plusieurs chapitres de la Bible. Cette lecture est interactive, puisque chaque participant est invité librement à prendre le rôle d’un personnage ou du narrateur. A la suite de cette lecture, chaque groupe reçoit une série de questions auxquelles il doit répondre, avec des expressions à relever dans le texte, des comparaisons à faire… pendant environ dix minutes. Nous faisons ensuite un retour collectif noté sur un tableau. Ce temps d’échange est très attractif et nous apporte beaucoup, puisque nous avons un éclairage théologique basé sur des principes d’interprétation anabaptiste (centralité du Christ, différence entre Ancien et Nouveau Testament…) et en même temps, chacun vient avec ses questions, ses incompréhensions, ses façons de voir et de comprendre le texte. C’est ensemble que nous découvrons ce que nous n’avions pas forcément compris en lisant ces mêmes passages tout seul. C’est ensemble également que nous approfondissons nos connaissances bibliques. C’est un temps privilégié de communion et de partage dans la joie et la bonne humeur, avec aussi des moments de franche rigolade !

    Christine Herrgott, Eglise de La Ruche, Saint-Loui

     

    Point de vue congolais

    L’étude biblique est une autre façon de prêcher et d’évangéliser nos communautés.Cependant, dans le contexte africain, la tenue d’études bibliques présente certaines difficultés d’ordre social et d’organisation.

    Difficultés

    1. Le bon horaire qui convient au plus grand nombre. Le manque d’intérêt des participants. Le manque de régularité, car l’étude biblique exige beaucoup de sacrifices par rapport aux autres occupations.

    2. La question du manque d’éclairage pour la tenue des études bibliques en soirée. L’achat d’un groupe électrogène entraînerait beaucoup des frais.

    3. Réaliser la cohésion d’un groupe d’études bibliques du fait que nous provenons de religions traditionnelles différentes et de plusieurs ethnies aux cultures différentes,

    4. Le niveau d’étude différent de chacun. Les plus instruits comprennent plus facilement que ceux qui possèdent un niveau très bas.

    5. L’animateur n’a souvent pas les moyens financiers pour faire face à certains besoins matériels et logistiques.

    Avantages

    Cependant, pour intéresser les personnes, nous essayons de faire comprendre que l’étude biblique présente beaucoup d’avantages pour la compréhension et l’étude de la parole de Dieu. Nous citerons les raisons suivantes.

    1. Les participants peuvent se réunir dans un cadre ou environnement flexible : dans une salle ouverte ou fermée, en plein air, dans une maison ou dans une église.

    2. Par ce moyen, des personnes de différents niveaux d’instruction, ayant des différences linguistiques, ethniques et culturelles peuvent apprendre à partager entre elles et à étudier la Bible ensemble. L’étude biblique donne aussi l’opportunité de discuter dans la langue de son choix.

    3. L’étude biblique offre davantage de temps pour comprendre profondément la Bible. En effet, pendant les prédications, c’est le prédicateur seul qui parle et qui indique les versets à lire. L’étude biblique donne l’opportunité à tout le monde de lire et de poser des questions.

    4. L’étude biblique offre des opportunités aux jeunes, aux adultes et aux personnes de sexe opposé de discuter ensemble. En effet, chaque âge, sexe et profession a ses expériences, lacunes et compétences. Par l’échange d’idées jailli la lumière. L’étude biblique devient ainsi un moyen pour grandir spirituellement.

    5. Par l’étude des histoires de l’Ancien et du Nouveau Testament, elle nous aide aussi à mieux connaître la Bible en général, depuis la création de l’univers. C’est aussi l’occasion d’apprendre comment s’est constituée la Bible elle-même et de faire connaissance avec l’expérience de nos pères spirituels.

    Pascal Tshisola Kulungu, Communauté des Eglises des Frères mennonites au Congo, Kinshasa