Catégorie : Non classifié(e)

  • Anabaptistes et pentecôtistes

    Dans le Profil Anabaptiste Mondial*, on peut lire : « Le pentecôtisme est l’expression du christianisme qui se développe le plus rapidement dans le monde, et les anabaptistes ne sont pas étrangers à cette réalité. »

    Les anabaptistes du monde entier en font l’expérience en pratiquant une expression de foi que César García, secrétaire général de la CMM, appelle « le mennocôtisme ».

    Aujourd’hui, de nombreux anabaptistesmennonites combinent une théologie centrée sur le Christ et un accent sur le travail pour la paix par une approche spontanée dirigée par l’Esprit, souvent associée au pentecôtisme et aux mouvements charismatiques.

    Cependant, le dynamisme de ces églises à la croissance rapide peut causer un certain malaise lorsque leur expansion semble se faire au détriment de leur propre famille.

    Que signifie la croissance du pentecôtisme pour les anabaptistes ?

    « Dans notre siècle, le pentecôtisme est très proche de ce qu’était l’anabaptisme au XVIe siècle », écrit C. Arnold Snyder dans Anabaptist History and Theology

    L’anabaptisme a été façonné et modelé par des vagues de renouveau. On trouve les ‘re-baptisants’ passionnés et audacieux du XVIe siècle, les réveils piétistes chez les mennonites dans ce qui est aujourd’hui l’Ukraine, l’influence du Renouveau de l’Afrique de l’Est des années 1930 sur Kanisa la Mennonite en Tanzanie et l’Église mennonite du Kenya, la naissance de Jemaat Kristen Indonesia (JKI) au sein d’un mouvement de prière des jeunes, l’épanouissement de l’église Meserete Kristos en Éthiopie dans les années 1980 malgré la persécution politique.

    « Les mouvements pentecôtistes et les renouveaux charismatiques font une expérience similaire à celle que nous avons vécue en tant qu’anabaptistes-mennonites : une nouvelle lecture commune de la Bible, l’inspiration, la liberté, la joie », dit Bernhard Ott, doyen du Bienenberg, un institut biblique mennonite en Suisse.

    Mais « l’ouverture à l’action de Dieu est aussi liée à l’incertitude et au manque de contrôle », dit-il. Le processus d’institutionnalisation ne favorise pas la spontanéité, pour le meilleur ou pour le pire. Les vagues de renouveau anabaptiste ont développé la théologie, la formation, la réflexion critique et par là même ont perdu une certaine ouverture. »

    Mais « l’ouverture à l’action de Dieu est aussi liée à l’incertitude et au manque de contrôle », dit-il. Le processus d’institutionnalisation ne favorise pas la spontanéité, pour le meilleur ou pour le pire. Les vagues de renouveau anabaptiste ont développé la théologie, la formation, la réflexion critique et par là même ont perdu une certaine ouverture. »

    Qu’apporte le mouvement pentecôtiste naissant aux anabaptistes ?

    « Il offre la possibilité de revenir à nos racines charismatiques et de nous ouvrir à ce que le Saint Esprit veut accomplir dans nos assemblées locales, sans perdre notre identité anabaptiste », ajoute Pedro Calix.

    Neal Blough observe que le culte de style pentecôtiste est plus proche du monde nonoccidental que les formes rationnelles des courants suisses ou russes de l’anabaptisme. Professeur émérite d’histoire de l’Église à la Faculté Libre de théologie évangélique en France, il fait partie d’une paroisse urbaine d’Europe mais qui est influencée par des personnes du reste du monde. « Dans quelle mesure est-ce théologique et dans quelle mesure est-ce culturel ? » demande-t-il.

    « Les cultes pentecôtistes et charismatiques sont plus physiques, expressifs, vivants, joyeux, et cela correspond à ce que je connais des habitants du Sud. »

    Pour l’église Frères Mennonite du Brésil, le départ des paroisses de la conférence anabaptiste stagnante pour se tourner vers des mouvements pentecôtistes à la croissance rapide a amené les responsables à réaliser que c’était en fait une opportunité.

    « Nous voyons dans les Écritures que l’Église primitive était dirigée par le SaintEsprit. Nous aimons la Parole de Dieu. Pourtant, nous ne savions pas ce que signifie que d’être conduits par le SaintEsprit », explique Rodrigo Justino, un pasteur Frère Mennonite du Brésil, qui étudie la théologie au Canada. Comme les deux mouvements se sont rencontrés en étudiant, « les Frères Mennonites du Brésil ne sont pas pentecôtistes, mais ne sont pas seulement anabaptistes. Nous sommes un mélange des deux. »

    « Les pentecôtistes apportent de l’émotion, mais ce n’est pas une émotion facile, c’est une manifestation d’affection profonde. Les pentecôtistes rendent leur dimension spirituelle [à l’orthopraxie] : c’est la puissance de Dieu, la puissance de l’Esprit qui nous transforme ; nous ne pouvons pas le faire par nous-mêmes », déclare Bernhard Ott. « Et nous pouvons donc apprendre beaucoup. »

    Les anabaptistes-mennonites sont connus pour leur focalisation théologique sur la manière de vivre (orthopraxie).

    L’éthique peut devenir un fardeau sans la puissance du Saint-Esprit ; nous avons besoin de « puissance spirituelle concernant la vision anabaptiste », dit Bernhard Ott. Les perspectives pentecôtistes peuvent aider à rappeler aux anabaptistes-mennonites notre théologie du règne de Dieu qui est ‘déjà-et-pasencore’. La puissance de Dieu se manifeste aujourd’hui, pas seulement dans l’avenir.

    Dans la mesure où l’Église est un lieu de transformation sociétale et un promoteur de paix et de justice, elle est signe du règne de Dieu.

    Quelles sont les difficultés ?

    Les églises anabaptistes-mennonites d’Amérique latine sont très influencées par le pentecôtisme. « Voici certains aspects négatifs : la liturgie est souvent basée sur des passages bibliques sorties de leur contexte, ce qui se perçoit dans les cantiques ; il y a un fort accent sur la ‘guerre spirituelle’, ou sur la théologie de la prospérité », explique Pedro Calix

    Rodrigo Justino note qu’au Brésil, les pentecôtistes « ne se concentrent pas sur les critères d’autorité – ils se concentrent sur les dons. Ils ne peuvent nier que les femmes ont des dons pastoraux : prophétesses, évangélistes. Cependant, les plus hautes responsabilités sont données aux hommes.

    Les églises pentecôtistes s’appuient souvent sur la spiritualité du fondateur ; une dynastie se développe. « Il peut y avoir un problème lorsque certains s’accrochent au pouvoir », dit Rodrigo Justino.

    « En Indonésie, la passion du fondateur de JKI pour le service orienté sur la prière et dirigé par l’Esprit a imprégné le mouvement ; ses racines mennonites sont moins évidentes » dit Rony Kristanto, pasteur du synode mennocôtisme JKI.

    Une croissance rapide peut amener un manque d’enracinement théologique. Les mouvements pentecôtistes peuvent devenir « aussi vastes que l’océan mais aussi peu profonds qu’une flaque d’eau », explique Rodrigo Justino. « Ils peuvent devenir la proie d’autres mouvements. Nous [les anabaptistes] pouvons apporter notre aide dans le domaine de la théologie. Ils [les pentecôtistes] peuvent nous aider à discerner la voix de l’Esprit, ce que signifie vivre par la foi. Pour commencer quelque chose, vous n’avez pas besoin d’argent ni de structure ; vous n’avez besoin que de foi et de courage pour prêcher. Tout le reste, c’est le Seigneur qui le donne. C’est une leçon très importante. »

    Le pentecôtisme se caractérise toujours à certains égards par l’expérience de la nouveauté, des signes et des prodiges, vécue par la première génération.

    « Chaque mouvement protestant connaît ce processus cyclique », dit Neal Blough. « Ceux qui font partie de nouveaux mouvements doivent penser en termes de théologie, réaliser qu’ils ne sont pas les premiers à être chrétiens et observer comment d’autres ont géré les changements pour devenir plus structurés et apprendre d’eux. »

    La rencontre de jeunes Unlimited Fire. Photo : Ebenzer Mondez

    Quels dons les anabaptistes ‚Äì maintenant un mouvement mature ‚Äì et le mouvement pentecôtiste encore jeune et en développement pourraient-ils avoir l’un pour l’autre ?

    « Le don du service, de la solidarité du discipulat et de l’enseignement » dit Pedro Calix.

    « Nous voulons tous que le règne de Dieu vienne dans ce monde », déclare Rony Kristanto.

    « Les pentecôtistes essaient de concrétiser et de manifester le salut par la guérison, le salut et les bénédictions physiques‚Ķ ce qui se produit ici et maintenant. »

    Ce témoignage du salut, cette bonne nouvelle, n’est pas pour le ciel, dans l’avenir, mais ici et maintenant. « En Indonésie, un problème est que les gens n’ont pas la sécurité sociale, donc la guérison physique est très importante pour eux. »

    Les premiers membres de JKI ont suivi cet exemple. « Cela a commencé par la prière. Chaque fois qu’ils se rendaient dans une région [pour exercer un ministère], ils priaient pour cette région », explique Rony Kristanto.

    « L’engagement social ne peut être séparé de l’expérience charismatique du Saint-Esprit », dit-il. Les mennonites travaillent aussi avec les pauvres et les opprimés, mais pour les pentecôtistes, il ne s’agit pas seulement d’une aide sociale, mais de réaliser leur vision, avec la prière,‚Ķ dans un combat spirituel ».

    « Nous devons chanter les cantiques les uns des autres », déclare Neal Blough, faisant référence au travail de Janie Blough qui étudie et enseigne ce qui concerne les cultes. « Nous devons nous ‘chanter les uns les autres’, n’avoir pas qu’une seule source d’inspiration. »

    Les mennonites peuvent s’inspirer du dynamisme des cultes pentecôtistes pour avoir plus de vitalité, mais la tradition anabaptiste considère que la formation de disciples est un processus plus profond que de la musique émotionnelle et un sermon. « Les anabaptistes-mennonites ont quelque chose à offrir en matière d’humilité et de communauté », dit Neal Blough. « Le discipulat et l’éthique sont également des correctifs utiles à un mouvement qui a tendance à être trop individualiste. »

    Il observe un engagement ≈ìcuménique croissant de la part des pentecôtistes, qui recherchent l’expérience d’autres églises pour devenir plus structuré en tant que mouvement en pleine maturation.

    Les mennonites anabaptistes peuvent apporter des correctifs aux pentecôtistes pour ne pas mettre l’accent seulement sur l’émerveillement et la puissance, mais aussi sur l’éthique ‚Äì la manière de vivre, le témoignage pour la paix, dit Bernhard Ott. « La Parole et les actions ont toujours fait partie de la théologie et de la pratique anabaptistes-mennonites. Le mouvement pentecôtiste apporte l’expérience de la puissance de Dieu. C’est un bon défi‚Ķ. Les mennonites peuvent parler aux pentecôtistes si l’approche devient trop unilatérale. »

    Le professeur de théologie à la retraite Claude Baecher remarque qu’il y a un intérêt pour l’histoire et la théologie anabaptistes dans sa région en France.

    « √ätre proche, présent, voire fraternel avec ces Églises me semble aussi important que d’être engagé dans les cercles ≈ìcuméniques. Il faut le faire avec une forte approche biblique centrée sur le Christ. Il faut éviter un jugement (spirituel) trop rapide et être présent avec des outils pédagogiques : histoire anabaptiste, exégèse, éthique, théologie pratique, théologie centrée sur la paix, dialogue », dit-il.

    Et le faire avec humilité. Au Brésil, aux prises avec un schisme possible entre les paroisses plus anciennes et conservatrices des Frères mennonites et les nouvelles paroisses se référant plus directement au Saint Esprit, les responsables ont trouvé un moyen de s’en sortir en mettant ensemble l’accent sur l’humilité. « Nous avons lutté avec notre fierté, nos ressentiments [à propos du départ des membres]. Nous saisissions toutes les occasions et nous nous protégions des menaces », dit Rodrigo Justino.

    Il s’agit de ce que Dieu peut faire en ce qui concerne la gr√¢ce », dit-il encore. » Il faut suivre Jésus avec humilité. Quand vous décidez de le faire, c’est beau. Ce n’est plus vous et moi, nous et eux, cela commence à être Nous. Nous travaillons ensemble. »

    ‚ÄîKarla Braun est rédactrice en chef de Courrier et écrivaine pour la Mennonite World Conference. Elle vit à Winnipeg, Canada.

    * Le Profil Anabaptiste Mondial (GAP), une vaste enquête de trois ans portant sur 24 unions d’églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM). Lire la suite : https://mwc-cmm. org/fr/stories/faire-grandir-lunite-une-occasionexceptionnelle


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Priez, apprenez et dialoguez ensemble à l’Assemblée 

    « Les ateliers et réunions de l’Assemblée de la CMM sont passionnants et encourageant, grâce aux nouvelles expériences et aux différents enseignements pour suivre Jésus-Christ qu’on peut y recevoir », dit Pablo Stucky, représentant régional de la CMM pour l’Amérique Latine.  

    Lors d’une rencontre en présentiel, les personnes inscrites doivent choisir un atelier parmi une offre d’options intéressantes mais en concurrence les unes avec les autres. Cependant, lors de l’Assemblée en ligne de cette année, les participants inscrits auront accès aux vidéos de tous les ateliers et aux sessions plénières pendant encore un mois après la fin de Indonésie 2022.  

    Dans l’un des 50 ateliers proposés, familiarisez-vous avec…  

    • la construction de la paix et témoignage dans un contexte d’hostilité avec Joseph K. Ngollah et Moses Munyoki de Eastleigh Fellowship au Kenya ; 
    • le travail pour la paix et l’environnement avec David Lapp-Jost de Community Peacemakers Team ; 
    • la foi évangélique et la terre d’Israël avec le professeur Alex Awad du Bethlehem Bible College ; 
    • Les chants mennonites de Voice Together, le nouveau recueil de cantiques de la Mennonite Church USA et le Canada, avec Benjamin Bergey et Anneli Loepp Thiessen ; 
    • Adapter le leadership et ses plans pendant le COVID-19 par Arpit Kumar Kachhap et Jyothi Monalisa Bakhla de Bihar Mennonite Mandli d’Inde ; 
    • Prendre soin des réfugiés et des migrants par Cesar Flores, Lizette Miranda et Bonnie Klassen du Mennonite Central Committee en Amérique latine ; 
    • Le nouveau Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) avec Andres Pacheco Lozano ; 
    • …et plus encore 

    L’un des principaux avantages de l’inscription à l’Assemblée en ligne est la souplesse. Les participants peuvent utiliser les ateliers comme une occasion de croissance et d’apprentissage personnel, et peuvent également utiliser les ateliers enregistrés pour les activités suivantes : 

    • meditations ; 
    • école du dimanche ; 
    • des discussions en petits groupes ; 
    • des réunions de groupes de jeunes et d’autres rencontres. 

    Il existe trois types d’ateliers : en personne, hybride et en ligne uniquement. De nombreux ateliers sont disponibles dans plus d’une des langues officielles : anglais, espagnol, français et indonésien. 

    Les ateliers en personne et hybrides se déroulent en direct de 13h30 à 15h00, heure de Semarang, et de 15h30 à 17h00, heure de Semarang.  

    Afin de faciliter la participation dans le monde entier, les ateliers en ligne se dérouleront en direct de 06h00 à 07h00(programme supplémentaire – le matin) et de 00:00-1:30 heure de Semarang (programme supplémentaire – en soirée).  

    « Notre croissance en tant que communauté mondiale d’anabaptistes exige que nous nous réunissions dans la prière, le dialogue et lors de temps d’apprentissage » , déclare Michael Darby, coordinateur du Marketing et de la Communication de l’Assemblée. « Nous espérons partager avec vous lors des ateliers en ligne de l’Assemblée. » 

    Lors de l’Assemblée de cette année, votre inscription vous donne non seulement un accès illimité aux orateurs des plénières qui vous seront retransmis depuis cinq sites différents en Indonésie, à la chorale internationale qui chantera des classiques et des nouveautés, aux ateliers avec des universitaires et des acteurs de la famille anabaptiste-mennonite, mais aussi aux activités vidéo du programme pour les enfants et les adolescents, ainsi qu’à un tchat en petits groupes pour retrouver des amis de toujours ou nouvelles rencontres venant du monde entier. Inscrivez-vous dès maintenant sur le site de l’Assemblée site d’inscription pour obtenir votre passe complet

     

  • « Et si nous pouvions développer un rayon de livres sur des sujets clés pour les anabaptistes-mennonites du monde entier, écrits par des auteurs de nombreux pays différents, traduits et publiés dans le plus grand nombre possible des langues principales ? »  

    Merle et Phyllis Good ont eu ce rêve alors qu’ils participaient aux réunions du Conseil général de la Conférence mennonite mondiale au Paraguay en 1987. Des dizaines d’années plus tard, cette vision a pris la forme de huit titres du Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale et de cinq volumes de la Collection Histoire Mennonite Mondiale dans pas moins de 16 langues. 

    « La vision était de faire en sorte que les pasteurs, les responsables et les laïcs engagés lisent les mêmes livres afin d’avoir un langage et une compréhension communes pour faciliter une meilleure communication internationale et approfondir notre foi mondiale,» explique Merle Good. 

    Aujourd’hui, 13 livres sont disponibles en format PDF sur le site internet de la CMM (en anglais) pour être téléchargés et lus gratuitement. Les Dons de chacun au service de tous et Le peuple de Dieu en mission : une perspective anabaptiste abordent les perspectives anabaptistes sur la mission, le Saint Esprit, la paix, la gouvernance et la mission. 

    Les cinq livres d’histoire offrent un aperçu de l’implantation et de la croissance des églises anabaptistes-mennonites dans les régions continentales. Bien que ces volumes aient plus de dix ans, ces histoires peuvent encore instruire et inspirer les lecteurs. 

    « Nous sommes ravis que ces ressources pour l’église anabaptiste mondiale soient disponibles en téléchargement gratuit pour tous. Lire ces ouvrages ensemble nous aidera à grandir et à nous remettre en question au sein de la famille des églises de la Conférence Mennonite Mondiale », dit Kristina Toews, responsable de la communication de la CMM. « Nous sommes très reconnaissants envers les donateurs dont les dons généreux ont permis à cette collection d’être disponible gratuitement. » 

    Cliquez sur les liens ci-dessous pour télécharger et lire ces livres 

    Quelles questions vous viennent à l’esprit après votre lecture ? Apportez vos questions au Portail de l’Assemblée.  

    Collection Histoire Mennonite Mondiale

     

    Rayon de Littérature Anabaptiste-Mennonite Mondiale

  • « L’assemblée tout entière est l’occasion de rencontrer des personnes d’autres pays », explique Jessica Mondal, coordinatrice du Village de l’Église Mondiale (GCV). « Mais au Village de l’Église Mondiale, nous pouvons voir, toucher et goûter des choses d’autres cultures. » 

    Des expositions et des présentations permettent de découvrir les pratiques culturelles et ecclésiales d’autres régions. Les témoignages mettent des visages sur des événements que les médias ont couverts — ou laissés de côté.  

    « Nous faisons tous partie de la même église mondiale », déclare Jessica Mondal. « Écouter les autres élargit nos horizons et nous aide à comprendre. » 

    La scène du Village de l’Église mondiale propose des spectacles de chant, de poésie, de théâtre, de danse et de contes par blocs de 30 minutes ; des stands présentent des artefacts et des activités du monde entier.  

    Le streaming en direct de la scène sera posté sur le Portail de l’Assemblée pour être regardé en direct ou plus tard. Des vlogs (blogs vidéo) téléchargés sur le Portail permettront de partager l’expérience du GCV par le biais d’interviews et de descriptions.  

    « Tout le monde peut présenter : nous ne recherchons pas des professionnels », explique Jessica Mondal. « C’est une atmosphère plus détendue pour que les gens partagent quelque chose de chez eux. Les participants peuvent simplement savourer ce qu’ils trouvent : écouter ma langue, ma musique, mes histoires ; goûter ma nourriture et effleurer mes tissus. » 

    Toutes les personnes inscrites sur place peuvent apporter quelque chose à partager sur leur culture. 

    Parmi les objets fréquemment apportés lors des Assemblées précédentes, on trouve des snacks et des spécialités culturelles, des vêtements et des bijoux traditionnels, des drapeaux, des cartes, des bannières, des affiches et des tableaux expliquant l’histoire et les relations anabaptistes-mennonites, ainsi que des objets liturgiques. 

    Les participants indonésiens préparent un étalage de café. « Peut-être que les participants d’Éthiopie nous apprendront aussi des choses sur le café, et ceux du Paraguay sur le terere/maté ? » dit Jessica Mondal. 

    Le Village de l’Église Mondiale fait partie de l’Assemblée depuis l’Assemblée de Kolkata en 1997, où Jessica Mondal, alors adolescente, était bénévole. Elle se souvient très bien de la séance de fabrication de quilts : « Les Nord-Américains ont découpé des morceaux de tissu que les participants ont pu coudre ensemble dans la cabane du GCV. Ê la fin, on a fait un quilt sur le VIH/sida qui a fait le tour de plusieurs pays, pour sensibiliser les gens. » 

    Le livestream de la scène du GCV (de midi à 17h30 heure de Semarang*) sera disponible dans le Portail de l’Assemblée. Les participants en ligne peuvent se joindre aux concours, aux chasses au trésor et aux espaces de discussion. 

    *Cliquez ici pour trouver l’heure dans votre région

    *Cliquez ici pour vous inscrire et contribuer à la scène

     

  • « Est-ce que je participe tout seul devant mon ordinateur, ou est-ce que des groupes vont se former pour partager ce qui est typiquement un événement communautaire ? ». Ray Brubacher, ancien organisateur d’événements pour la Conférence mennonite mondiale, n’a pas attendu juillet pour se décider. Ne pouvant pas assister à l’événement en personne, il organise des rencontres pour que les anabaptistes-mennonites de sa région puissent assister ensemble à l’Assemblée hybride. 

    L’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale aura lieu en Indonésie du 5 au 10 juillet 2022, à la fois sur place et en ligne. L’événement comprend 10 cultes sur six jours avec des orateurs stimulants issus de la famille anabaptiste-mennonite mondiale. 

    La participation sur place est limitée en raison de la persistance de la pandémie COVID-19 ; cependant, l’événement hybride permet à chacun de participer où qu’il soit. Les sessions plénières, les ateliers et la scène du Village de l’Eglise mondiale seront diffusés en direct et enregistrés. 

    Les personnes inscrites en ligne entrent par le Portail de l’Assemblée pour rejoindre des espaces de conversation avec d’autres participants du monde entier, participer à des ateliers et visionner des photos et des vidéos de l’événement en direct.  

    « Nous encourageons les congrégations locales à s’inscrire à l’Assemblée », explique Jardely Martinez, coordinatrice de la communication de l’Assemblée. « Vous pouvez regarder le livestream en temps réel avec l’Indonésie ou organiser une soirée de visionnage à l’heure qui vous convient. »  

    Le groupe de responsables anabaptistes-mennonites de Kitchener-Waterloo, dans l’Ontario, au Canada, prévoit deux séances de visionnage de mercredi à samedi. 

    « J’ai appris au Zimbabwe à faire simple », dit Ray Brubacher. 

    Probablement organisées dans une assemblée de Mennonite Church Canada, ces soirées de visionnage seront ouvertes à tous les anabaptistes-mennonites de la région. Ray Brubacher souhaite particulièrement que les nouvelles assemblées anabaptistes-mennonites y participent, notamment celles qui sont en marge de la culture dominante au Canada. 

    Les vidéos de l’assemblée seront disponibles pendant un mois après l’événement. 

    « Vous pouvez décharger votre pasteur cet été en visionnant un ou plusieurs des orateurs pléniers de l’Assemblée », explique Jardely Martínez. « Votre groupe de louange peut apprendre de nouveaux chants de l’ensemble international ou faire une pause en diffusant la vidéo des chants de louange de l’Assemblée. »  

    Des experts de la famille anabaptiste-mennonite mondiale partageront leurs connaissances dans des ateliers. Certains seront diffusés en direct depuis le site, tandis que d’autres seront organisés sous forme de séminaires en ligne. « Les ateliers peuvent être utilisés dans les classes d’école du dimanche ou fournir du matériel de discussion pour les études en semaine ou les groupes de jeunes », explique Rianna Isaak-Krauß, assistante de l’Assemblée. 


    Ce rassemblement mondial n’a lieu que tous les six ou sept ans. 

     

  • ‘Mennocôtistes’ – mennonites pentecôtistes – est peut-être le meilleur mot pour décrire la plupart des anabaptistes de la CMM aujourd’hui. L’influence du pentecôtisme dans les assemblées locales mennonites du monde entier est une réalité frappante. Dans leur étude des paroisses de la CMM, Conrad Kanagy, Elizabeth Miller et John D. Roth concluent : « L’une des différences déterminantes entre les membres de la CMM du Nord et du Sud est leur expérience des dons charismatiques du Saint-Esprit ; les Européens et les Nord-Américains sont beaucoup moins susceptibles de s’identifier à ces expériences… « Le pentecôtisme est l’expression du christianisme qui se développe le plus rapidement dans le monde, et les anabaptistes ne sont pas étrangers à cette réalité. » 

    L’influence du pentecôtisme dans nos vies a poussé beaucoup d’entre nous à avoir un dialogue interne entre la tradition anabaptiste et les nouvelles tendances pentecôtistes qui émergent dans certaines parties du monde. Dans mon cheminement spirituel, ce dialogue ressemble pour le moment à ce qui suit : 

    Est-ce que je crois aux miracles et aux dons de l’Esprit, comme les prophéties et les langues ? 

    Oui. J’y crois. Je les ai expérimentées. 

    Je pense aussi, comme dans Encanto (un film récent sur la Colombie), que les gens eux-mêmes sont des miracles de Dieu. Les personnes sont plus importantes que leurs dons. Ê la fin du Sermon de la Montagne, Jésus dit que l’on peut faire toutes sortes de choses surnaturelles, mais si on ne fait pas ce qu’il dit, on ne le connaît pas (Matthieu 7/21-23). 

    Je crois aussi que la maladie et la souffrance sont des expériences humaines quotidiennes que Dieu peut transformer pour notre bien et notre croissance. Dieu ne promet pas de supprimer ces expériences de nos vies. Mais Dieu promet de les traverser avec nous. 

    Est-ce que je crois que Dieu veut que nous prospérions ? 

    Oui. Je le crois. La prospérité financière est l’une des nombreuses choses dont les disciples de Jésus peuvent bénéficier. 

    Cependant, une telle prospérité économique n’est pas le résultat d’une technique de prière particulière. Elle n’est pas liée à un désir consumériste individualiste, et elle n’est pas une récompense que Dieu accorderait à ceux qui donnent leur dîme pour forcer la main de Dieu. 

    La prospérité financière résulte d’un style de vie simple, conséquence d’une vie soucieuse de la création et consciente de notre responsabilité face à la crise environnementale. 

    En communauté, nous connaissons la prospérité financière : c’est lorsque les disciples du Christ partagent leurs biens et leurs besoins. La compréhension des anabaptistes est que, selon le livre des Actes, une des conséquences d’être rempli du Saint-Esprit est le partage financier dans la communauté de l’Esprit (Actes 2/44). 

    En plus des prophéties, des miracles et d’autres expériences mystiques, une vie de générosité et de partage des richesses doit être un fruit de l’Esprit. Seule la présence de Dieu peut vaincre la tendance humaine naturelle à l’égocentrisme et à l’autosatisfaction. Seule la présence de Dieu est plus forte que le consumérisme et le matérialisme, créant une communauté alternative à la société. 

    Est-ce que je crois que Dieu remplit les responsables du Saint-Esprit ? Oui. Je le crois. 

    Lorsqu’un responsable est rempli du Saint-Esprit, il est au service des autres et ne recherche pas la reconnaissance, l’honneur ou des positions de pouvoir. Un responsable qui sert dans l’Esprit de Dieu résout les conflits à la manière de Jésus et ne prend jamais l’initiative de fragmenter le corps de Christ. Les divisions et les luttes de pouvoir ne sont jamais les fruits de l’Esprit de Dieu. 

    Est-ce que je crois au travail pour la paix et à la réconciliation ? Oui. J’y crois. 

    La vie dans l’Esprit est une vie orientée vers la paix et la justice réparatrice. Il est possible de promouvoir la justice et la paix sans suivre Jésus. Cependant, pour le faire comme Jésus, nous devons dépendre du Saint-Esprit et avoir une relation personnelle solide avec le Prince de la Paix, Jésus-Christ. 

    Ce sont quelques-unes de mes réflexions personnelles sur mon engagement à suivre Jésus dans la tradition anabaptiste et mon expérience concrète dans le contexte des mouvements pentecôtistes modernes dans les Amériques. Mais bien sûr, ces convictions peuvent changer, car suivre le Christ implique évolution et croissance. De même, elles peuvent changer lorsqu’elles sont testées et vécues dans la communauté des disciples du Christ, l’Église. Aussi vitales soient-elles, les convictions individuelles ne suffisent jamais pour témoigner d’une vie remplie de l’Esprit. Seule une vie dépendante de la communauté des croyants témoigne de la présence de Dieu dans nos vies. 

    Dans ce numéro du Courrier, des dialogues internes ouvrent la voie à des conversations interculturelles et inter-anabaptistes concernant l’influence du pentecôtisme dans notre communion globale, ainsi que notre expérience de vie dans l’Esprit selon notre tradition anabaptiste. 

    Puisse l’Esprit de Dieu nous guider pour continuer à découvrir dans la pratique les implications de la suivance de Jésus dans la puissance de l’Esprit de Dieu ! 

    César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener (Ontario, Canada). 


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • En République démocratique du Congo, le faible taux de vaccination est un problème. Avant même la COVID-19, une épidémie de rougeole a emporté plus de 40 enfants en 2019 à Kikwit, une ville de quelque 500 000 habitants, qui accueille un nombre croissant de personnes déplacées. Mais l’Église ne reste pas silencieuse. 

    En août dernier, la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a appelé ses membres à « Aimer son prochain : partager les vaccins ». Bien que la distribution équitable des vaccins contre la COVID-19 soit toujours une préoccupation mondiale, l’accent est aujourd’hui mis sur le renforcement des systèmes de santé vulnérables.  

    La CMM invite ses membres à aimer son prochain à l’aide de quatre initiatives du Comité central mennonite (MCC). Ces projets de santé sont soutenus par les églises membres de la CMM au Kenya et en République démocratique du Congo. Un de ces projets soutient des centres de soins de santé appartenant à la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC), l’Église des frères mennonites.  

    La CEFMC proclame l’Évangile au-delà de ses murs au moyen de soins médicaux. Bien que le gouvernement paie le salaire du personnel médical, la CEFMC gère les opérations dans quatre hôpitaux et dix centres de soins de santé dans ce pays d’Afrique centrale.  

    Par le biais de ces établissements de santé gérés par l’église, un projet financé par le MCC vise à informer les ménages des personnes déplacées et des membres de l’église au sujet des mesures d’hygiène édictées par l’Organisation mondiale de la santé pour lutter contre la COVID-19 en distribuant des trousses d’hygiène de porte en porte.  

    Le projet offre des consultations et des soins médicaux gratuits et de qualité aux personnes déplacées à l’intérieur du pays. Après avoir fui la violence au Kasaï, ces personnes sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé. Le projet du MCC prévoit également une formation pour le personnel hospitalier visant à renforcer les capacités en matière de paix, de traumatisme et de principes humanitaires.  

    La CEFMC dispose d’un comité de secours local qui sert d’intermédiaire entre la CEFMC et l’hôpital de Kanzombi. Ce comité a reçu une formation du MCC sur l’aide humanitaire. Le comité est composé du médecin de l’hôpital, le Dr Jacques Tangudiki, de membres de la communauté hôte et de personnes déplacées.  

    « La menace extraordinaire que la COVID-19 a fait peser sur les pays riches est une réalité quotidienne pour de nombreuses personnes dans des régions où les systèmes de santé sont faibles et où les programmes de vaccination élémentaire font défaut. L’accent mis sur la santé publique pendant la pandémie offre l’occasion de renforcer les soins de santé généraux et les programmes de vaccination dans les régions plus pauvres du monde », dit Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres de la CMM.  


    Cliquez ici pour en savoir plus sur Aime ton prochain : partage les vaccins 

    Cliquez ici pour faire un don aux projets du MCC des quatre églises membres de la CMM

  • Cette année, tout le monde peut se rendre en Indonésie pour l’Assemblée hybride de la Conférence mennonite mondiale. Environ 1 250 personnes s’y rendront en personne, tandis que des milliers d’autres visiteront l’Indonésie à travers leurs écrans. 

    Grâce à une présentation quotidienne de « Panorama Indonesia », les participants suivront Jésus à travers les frontières en découvrant les activités multiformes des trois synodes qui les accueillent. 

    Chaque session plénière de l’Assemblée commence avec un moment de chant. Une chorale internationale et un groupe local dirigent les chants du répertoire international, compilé à nouveau pour chaque Assemblée. « Les participants reconnaîtront les classiques qu’ils aiment et apprendront de nouveaux chants », déclare Benjamin Bergey, coordinateur musical de l’Assemblée. (Cliquez ici pour en savoir plus) 

    Des intervenants passionnants de chaque continent—y compris des responsables de Jeunes Anabaptistes (YABs) — enseigneront sur les thèmes quotidiens. (Cliquez ici pour voir les orateurs du matin et du soir

    Lors des sessions du matin, l’une des quatre commissions de la CMM parlera de son travail pour faire tomber les frontières et construire la communion entre les anabaptistes-mennonites du monde entier. 

    Les sessions du soir auront lieu dans un endroit différent chaque jour. « De cette façon, les participants en ligne peuvent ‘voyager’ autour de Java, en voyant l’église locale rassemblée pour le culte », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux. (Cliquez ici pour en savoir plus sur les assemblées qui accueillent

    • Les délégués du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) raconteront comment ils ont appris, servi et adoré en « Vivant dans l’Esprit. »
    • Le président élu, Henk Stenvers, des Pays-Bas, commencera son mandat. 
    • Les représentants de l’Église Meserete Kristos annonceront l’invitation à la prochaine Assemblée en Ethiopie en 2028. 
    • Les participants célébreront la cène. 

    L’événement du Renouveau 2022 aura lieu lors du culte de clôture du dimanche matin. « Cette série de rencontres commémore le 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste, en se souvenant du passé et en regardant vers l’avenir pour voir comment Dieu nous façonnera » , déclare John D. Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie et coordinateur du Renouveau 2028. (Cliquez ici pour en savoir plus sur les autres événements du Renouveau

    Il y aura cinq cultes en soirée du 5 au 10 juillet 2022 en Indonésie. Les diffusions en direct de ces cultes peuvent avoir lieu en milieu d’après-midi ou en début de matinée, selon votre fuseau horaire. (Cliquez ici pour savoir comment trouver les horaires locaux des sessions de l’Assemblée

    Il y aura cinq sessions plénières matinales du 6 au 10 juillet 2022 en Indonésie. Celles-ci peuvent être diffusées en direct le soir, pendant la nuit, ou tôt le matin, selon là où vous vous trouvez. (Cliquez ici pour trouver les horaires locaux des sessions de l’Assemblée.

     

    *Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie :   

    • Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java)  
    • Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie)   
    • Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne) 

     

  • La puissance de l’Esprit

    Être rempli de l’Esprit de Dieu dans nos vies se reflète à la fois dans le processus de maturation par lequel nous sommes transformés à l’image du Christ et dans la capacité de l’Esprit à proclamer le Christ. L’Esprit est venu pour témoigner de qui est Jésus et de son œuvre salvatrice dans le monde (Jean 15/26-27 ; 16/8-11). L’Esprit donne aussi aux disciples de Jésus le pouvoir d’être des témoins (Actes 1/8), témoignant non seulement par ce qu’ils disent et font (Matthieu 10/17-20) mais aussi par le témoignage de leur vie (2 Corinthiens 3/2-6).

    Dans l’Ancien Testament, nous voyons l’Esprit venir sur le peuple de Dieu, lui permettant d’agir par sa puissance ou de prophétiser sous son influence (Judges 14/6 ; 1 Samuel 10/10-11). De même, l’Esprit de Dieu a rempli les disciples de Jésus dans l’Église primitive pour accomplir son dessein de proclamer le Christ (Actes 2/4 ; 4/7-8 ; 4/31). La puissance de l’Esprit de Dieu se manifestait à la fois en paroles et en actes, ainsi que par des signes et des prodiges (Rom 15/18-19 ; 1 Corinthiens 2/4-5). Cependant, la puissance de l’Esprit est très différente des expressions de puissance du monde – Jésus est venu dans la faiblesse de la chair humaine, mais il a vécu par la puissance de Dieu (2 Corinthiens 13/4). De même, c’est dans notre propre faiblesse que la puissance de Dieu se manifeste par la force de sa grâce et de son amour (2 Corinthiens 12/ 9-10).

    La puissance de l’Esprit s’exprime également dans le don qu’il fait à tous les croyants dans le but de servir les autres et d’édifier l’Église (1 Corinthiens 12/11). L’Esprit se révèle par le don qu’il accorde à chaque membre du corps du Christ, qu’il distribue aux hommes et aux femmes comme il l’entend (1 Corinthiens 12/7). Il y a une diversité de dons, mais la source est le même et unique Esprit (1 Corinthiens 12/4). Chaque don contribue à l’objectif de l’Esprit de servir et d’édifier l’Église. Puisque les dons sont une expression de la grâce de Dieu, l’amour de Dieu doit être la motivation pour l’utilisation des dons (1 Corinthiens 13/1-3).

    Puisque le Christ lui-même a souffert, nous ne devrions pas être surpris lorsque nous faisons également l’expérience de la souffrance (1 Pierre 2/21 ; 3/17-18 ; 4/12-14). La présence de l’Esprit de Dieu dans nos vies nous offre réconfort et espérance au milieu de nos souffrances et nous aide dans notre faiblesse (Romains 8/ 26-30). C’est dans notre faiblesse que la puissance de Dieu est à l’œuvre, rendant visible la vie de Jésus à travers nous (2 Corinthiens 4/ 7-12).

    Comment avez-vous fait l’expérience de la puissance de l’Esprit cette semaine ?

    —Doug Heidebrecht 


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • L’Assemblée en Indonésie vient de s’agrandir un peu plus. Le comité consultatif national de la 17e Assemblée et le comité exécutif de la CMM ont décidé de porter à 1 250 le nombre de participants sur place au rassemblement en Indonésie. 

    Les cas de COVID-19 en Indonésie restent faibles, le gouvernement indonésien a donc levé les restrictions de quarantaine imposées aux voyageurs.

    « Nous serions ravis de vous voir en Indonésie. Inscrivez-vous dès maintenant ! Il n’est pas trop tard pour planifier votre voyage », déclare Liesa Unger, responsable des événements internationaux.

    « Tout le monde peut s’inscrire jusqu’à ce que nous ayons atteint la limite. Notre équipe à l’inscription est heureuse de fournir un effort supplémentaire pour faciliter les inscriptions tardives et les préparatifs du Conseil Général. »

    Le nombre accru de participants permet au Conseil Général de se dérouler sur place plutôt qu’en mode virtuel. 

    « La Conférence Mennonite Mondiale est une communion, c’est-à-dire que nous sommes dans une relation profonde, spirituelle et unificatrice les uns avec les autres », déclare le secrétaire général, César García. « Le travail de discernement du Conseil Général se fait mieux quand nous pouvons passer du temps les uns avec les autres, en communion non seulement lors des séances, mais aussi lors des repas et des loisirs en dehors des réunions. »

    Les commissions assisteront également à l’Assemblée et tiendront des réunions en personne. 

    « Sans aucun doute, notre séjour en Indonésie sera une bénédiction pour notre communion mondiale », ajoute César García.

     

  • Millicent est tombée enceinte en mars 2020, alors que le Kenya signalait son premier cas de COVID-19. Cette habitante de Mathare, un quartier pauvre, était très inquiète. Sa voisine Sophie, une bénévole du groupe de soins du Centre for Peace and Nationhood (Centre pour la Paix et la Nation, CPN), a pris contact avec elle lorsqu’elle a réalisé que Millicent était inquiète. Avec le soutien de Sophie et d’autres mentors formés par le CPN, Millicent a pu accoucher en toute sécurité et recevoir des soins postnataux.  
     
    En août dernier, la Conférence mennonite mondiale (CMM) a appelé ses membres à Aimer leurs prochains : partager les vaccins. Bien que la distribution équitable des vaccins COVID-19 soit toujours une préoccupation mondiale, l’accent est aujourd’hui mis sur le renforcement des systèmes de santé vulnérables. 

    La CMM invite ses membres à aimer leurs prochains à l’aide de quatre initiatives du Comité Central Mennonite (MCC). Ces projets de santé sont soutenus par les églises membres de la CMM au Kenya et en République Démocratique du Congo. L’un d’entre eux est le service de soins maternels et infantiles du Centre for Peace and Nationhood, une œuvre de l’Église mennonite du Kenya.  

    Le Centre for Peace and Nationhood a lancé ce projet alors que la pandémie de COVID-19 venait d’atteindre le Kenya.  

    La vie dans le quartier défavorisé a changé de manière significative pour de nombreuses bénéficiaires du projet. Malgré tous ces défis, les participantes ont signalé une amélioration considérable de la prise en charge de leur grossesse et de leurs enfants.  

    Ê mesure que les femmes de la communauté de Mathare établissent des relations avec les professionnels de santé, elles deviennent les ambassadrices dans leurs quartiers des compétences en matière d’hygiène qu’elles ont apprises. La confiance établie avec les soignants ouvre la voie de la vaccination contre le COVID-19. Les cliniques enseignent également la prévention contre le COVID-19 et encouragent à la vaccination. 

    Ê mesure que les femmes de la communauté de Mathare établissent des relations avec les professionnels de santé, elles deviennent les ambassadrices dans leurs quartiers des compétences en matière d’hygiène qu’elles ont apprises. La confiance établie avec les soignants ouvre la voie de la vaccination contre le COVID-19. Les cliniques enseignent également la prévention contre le COVID-19 et encouragent à la vaccination. 

    Millicent ne peut s’empêcher de comparer son accouchement à celui de son enfant précédent. Lors de sa première grossesse, elle était toute seule. Cette fois-ci, malgré les menaces de pandémie et autres, elle a été réconfortée par le soutien des femmes du voisinage, qui lui prodiguaient des soins et lui enseignaient des pratiques saines.  

    « Lorsque les mères et les bébés sont en bonne santé, les familles et les communautés sont en bonne santé », déclare Paul Shetler Fast, coordinateur de la santé mondiale du MCC.


    Cliquez ici pour en savoir plus sur Aime ton prochain : partage les vaccins 

    Cliquez ici pour faire un don aux projets du MCC des quatre églises membres de la CMM