Catégorie : Non classifié(e)

  • 9 septembre 1939 – 30 septembre 2022

    Mesach Krisetya, président de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) de 1997 à 2003, est décédé le 30 septembre 2022. Il était né à Jepara, en Indonésie, le 9 septembre 1939. Théologien, professeur et administrateur universitaire, auteur et conseiller, Mesach Krisetya était apprécié comme mentor et comme enseignant.  

    Lors de sa conversion au christianisme, il se donna un nouveau nom qui signifie « homme à l’épreuve du feu, fidèle au Christ » : « Mesach », du nom de l’un des hébreux qui n’ont pas été consumés par le feu dans la fournaise de Nabuchodonosor, et « Krisetya » qui signifie disciple du Christ.  

    Pendant son mandat de président, la CMM entama un dialogue œcuménique au niveau mondial avec l’Église catholique (Vatican) et la Fédération Luthérienne Mondiale. En 2002, à l’invitation du Pape Jean-Paul II, il participa au nom de la CMM à la Journée de Prière pour la Paix dans le Monde. 

    En tant que président, Mesach Krisetya mit l’accent sur les relations entre églises, insistant sur le fait que « la CMM doit appartenir à tous et à toutes » et pas seulement aux responsables directement impliqués.  

    Son discours de 1993 « De la dépendance à l’interdépendance dans l’Eglise mondiale », prononcé devant le Conseil Général au Zimbabwe, a influencé le développement de l’identité de la CMM en tant que koinonia. Il disait qu’il voyait la CMM comme un lieu « où les mennonites établissent une relation de travail pour répondre au besoin d’interconnexion entre les mennonites et le monde… ; un ciment pour les relations d’église à église ou de conférence à conférence…. ; un centre où tous les membres du corps se sentent acceptés et nécessaires, afin de former un nouveau type de relation d’interdépendance dans un sens global ».  

    Mesach Krisetya a étudié la théologie à Semarang. Il a obtenu un Master of Divinity (MDiv) du Goshen Biblical Seminary (États-Unis), un Master of Theology (MTh) du Christian Counselling Centre de Vellore (Inde), une formation pastorale clinique à Prairie View, Newton, Kansas (États-Unis) et à United Theological College, Bangalore (Inde), et un Doctor of Ministry (DMin) de la Claremont School of Theology (États-Unis).  

    Mesach Krisetya a enseigné et servi dans l’administration de plusieurs universités en Indonésie, faisant œuvre de pionnier dans le domaine de l’accompagnement pastoral. Il a écrit des livres sur l’accompagnement pastoral et publié des articles sur les relations interreligieuses en Indonésie, l’accompagnement pastoral, la mission chrétienne et la mission de l’Église.  

    En Indonésie, il a servi comme président de la GKMI*, membre de la CMM, de 1996 à 2022. Il a participé à la création de PIPKA, le conseil missionnaire de GKMI. Il a aussi soutenu le mouvement de réveil des jeunes qui est devenu le JKI* d’aujourd’hui.  

    Lors de la 17e Assemblée en Indonésie, à laquelle il n’a pas pu participer pour des raisons de santé, il a accueilli de petits groupes chez lui pour les encourager par des conversations pour lesquelles il était connu.  

    « Cette situation nous a enlevé, pour un temps, la possibilité de continuer à partager avec Mesach », dit César García, secrétaire général de la CMM. « Le ministère mondial qu’il a développé nous laisse un profond sentiment de gratitude pour les dons que Dieu nous a faits à travers sa vie. Les membres du bureau, le Comité Exécutif et tout le personnel de la Conférence Mennonite Mondiale se joignent à la famille GKMI pour pleurer sa mort. » 

    Il laisse dans le deuil sa femme Miriam, deux enfants adultes et leurs conjoints, et cinq petits-enfants. Les funérailles ont eu lieu du 30 septembre au 2 octobre 2022.  

    Mesach Krisetya avec des membres de l’équip programme à GKMI Salatiga, 2019. Photo : Karla Braun

    Réponses des responsables de la CMM:

    Mesach Krisetya avait un cœur de serviteur. Né dans l’évangile et dans l’église, il avait le souci des personnes et de l’église. Nous sommes vraiment fiers de ce qu’il a pu réaliser en tant que professeur d’accompagnement pastoral. En parallèle de ces réalisations, il était aussi membre fidèle de son assemblée GKMI à Salatiga. Lui et son épouse arrivaient en avance à l’église et accueillaient les membres avec hospitalité. 
    —Agus Mayanto, président de GKMI* et représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est 

    Être en lien avec Mesach est l’un des plus beaux cadeaux que j’ai reçu pendant mes 22 ans à la CMM. Il est devenu mon grand frère adoptif après le décès de mon frère biologique, et m’a inspiré à « garder la foi » jusqu’au bout tandis que je le voyais incarner le sens de son nom. 
    —Larry Miller, ancien secrétaire général de la CMM (1990-2011) 

    Chaque président de la CMM bâtit sur ceux que les précédents ont construit pendant leur service. Mesach était un géant : un grand homme qui vivait les valeurs anabaptistes d’humilité et de grâce. Sa vision pour la CMM est le fondement sur lequel nous continuons à bâtir. Nous nous souvenons de lui avec gratitude et amour.  
    —Henk Stenvers, président de la CMM (2022-2028) 

    Mesach Krisetya était un homme humble, un home de Dieu discret, qui s’engageait avec fidélité dans l’église mondiale. En même temps, sous son voile de profonde spiritualité, Mesach avait le sens de l’humour. La famille anabaptiste mennonite a perdu un responsable aimant, miséricordieux, humble, avec un coeur de père, et qui craignait Dieu. 
    —Danisa Ndlovu, représentant régional de la CMM pour le Sud de l’Afrique et ancien président de la CMM (2009-2015) 


    *Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie :   

    • Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java)  
    • Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie)   
    • Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne) 
  • Présentation de la famille mondiale : 

    Église missionnaire anabaptiste – Bolivie 

    Conférence émergente d’ICOMB et église membre de la CMM 

    Ces premiers mois de l’année 2022 ont été une période de grande croissance pour l’église. Au mois de septembre, l’église a célébré ses 14 ans de service, et nous pouvons dire sans crainte que nous avons vu la main de Dieu pendant cette période depuis la naissance de l’église.  

    Nous avons eu l’occasion d’envoyer un représentant au sommet d’ICOMB à Curitiba, au Brésil. Lors de cet événement, nous avons partagé le fait que nous avons le défi d’implanter de nouvelles églises d’ici la fin de l’année. Aujourd’hui, nous pouvons dire que cet objectif a été atteint, car nous avons pu établir de nouveaux points de prédication de la parole au cours des derniers mois. 

    Nous demandons vos prières, chers frères, pour que Dieu nous permette de continuer à grandir dans le ministère dans lequel nous travaillons actuellement, que Dieu pourvoit toujours à ce qui est nécessaire en termes de besoins économiques et aussi qu’en ce mois d’octobre 2022, le Seigneur nous donne la force pour les activités d’évangélisation que nous avons préparées. 

    —Kevin Gonzales, Nouvelles d’ICOMB 


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.  
  • Témoignages d’Afrique

    Le travail d’infirmière est un défi. Il faut un cœur passionné, de la patience et de l’amour. Pendant la pandémie de COVID-19, j’ai vu la main de Dieu dans ma vie, qui m’a protégée. Il y a eu des moments où j’étais en proie à l’anxiété, mais lorsque je me rappelais comment le roi David dans la Bible espérait dans le Seigneur et se réconfortait, je me ressaisissais.

    J’étais enceinte lorsque la pandémie de coronavirus a commencé. Je suis également asthmatique. Mon gynécologue a insisté sur le fait que je devais faire attention à ne pas attraper le COVID-19, car ce serait trop risqué pour moi et pour l’enfant. Je me demandais comment je m’en sortirais en travaillant dans le plus grand hôpital du pays, Parirenyatwa, qui traitait aussi des patients atteints du COVID-19.

    Une fois au travail, un patient difficile a été admis. Il était énervé et agité. Pire encore, il avait une attitude bien à lui et ne voulait rien avoir à faire avec les infirmières, les médecins et la présence de l’hôpital. Il toussait si fort. Beaucoup de mes collègues en ont eu assez de ses écarts de conduite. J’ai alors proposé de le soigner, en essayant de créer une relation d’infirmière à patient, en discutant gentiment, en lui donnant ses médicaments et en l’amadouant pour qu’il porte un masque. Il était impossible, mais a fini par obtempérer après 20 à 30 minutes de persuasion. J’étais satisfaite aussi en le bordant.

    Au moment de partir, j’ai vu deux personnes en EPI (équipement de protection individuelle) courir vers le box. Ils m’ont dit que le patient que je soignais était positif au COVID et qu’il devait être transféré dans le service COVID.

    J’ai ressenti une grande peur en pensant à tout le temps où je discutais étroitement avec lui alors qu’il ne portait pas de masque. J’étais inquiète. Mais je me suis rappelé que l’inquiétude est comme une chaise à bascule. Je continuerais à me balancer au même endroit et je n’arriverais à rien. J’ai prié.

    J’ai puisé dans mon espoir dans le Seigneur. Je me suis souvenu que ceux qui espèrent dans le Seigneur volent haut comme des aigles, ils courent et ne se lassent pas, ils marchent et ne se fatiguent pas. J’ai rassemblé toute mon espérance dans le Seigneur et j’ai été convaincu que je me porterais bien. Les jours passaient, je continuais mon travail et je me sentais forte. Je n’avais aucun symptôme de COVID-19.

    Une autre fois, alors que mon bébé avait trois mois, j’ai soigné un patient qui avait été admis la nuit précédente. J’ai baigné et pansé les plaies de la patiente, mais on m’a dit qu’elle devait être transférée dans un service de COVID-19. Je me suis inquiétée de savoir comment j’allais passer la quarantaine avec ou sans mon bébé allaité. J’ai simplement eu la foi et espéré que Dieu continuerait à me protéger. Il l’a fait, car jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas souffert du COVID, bien que j’aie été très exposée d’innombrables fois. Oui, je suis très prudente, mais je crois que Dieu m’a protégée et j’en suis très reconnaissante. Je continuerai à espérer en Jésus. Jésus est mon véritable espoir.
    — Hazel Nenguke, Église Brethren in Christ, Zimbabwe

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

  • Témoignages d’Afrique

    Le psaume 62 exprime le cri des chrétiens du Sahel ouest-africain. Plusieurs pays sahéliens connaissent des attaques terroristes depuis plus de 10 ans. Comme David, nous avons faim et sommes harcelés par l’ennemi. David a été abandonné par ses compagnons de foi, trahi. Dans ces moments difficiles, David n’a pas utilisé la violence, la ruse ou tout autre moyen physique pour se débarrasser de ses ennemis. Il s’en est remis à Dieu et il a mis sa confiance en Dieu. Dieu est notre foyer, notre refuge et notre espoir dans les moments d’épreuve.

    Il y avait un professeur de lycée à la retraite dans l’est du Burkina Faso. Depuis quelque temps, cette région est contrôlée par des terroristes. Un jour, ils l’ont trouvé dans l’église, en train d’enseigner. Ils lui ont demandé ce qu’il faisait, et il a répondu qu’il enseignait la Bible. Les terroristes lui ont dit que le temps de la Bible était passé et que c’était maintenant le temps de Mahomet ; il devait changer de religion. Il a répondu qu’à son âge, il ne pouvait pas changer de religion.

    Ils lui ont dit qu’il devait arrêter d’enseigner et qu’ils l’emmèneraient voir leur chef. Ils l’ont obligé à prendre sa voiture, dans laquelle ils sont également montés. En chemin, les terroristes ont dit que cette voiture leur appartenait désormais. L’enseignant a commencé à prier, demandant à Dieu de lui donner la sagesse nécessaire pour répondre aux terroristes.

    Arrivé auprès du chef des terroristes, on lui a demandé à qui appartenait la voiture. Il a répondu : “Elle appartient à ma belle-sœur”. Le chef lui a répondu : “Vous avez de la chance qu’elle appartienne à une femme car nous ne prenons pas les biens des femmes”. Ils lui ont ordonné de ne plus enseigner au sujet de Jésus parce que c’est maintenant le temps de Mahomet. Il a répondu que Jésus ne parlait pas de Mahomet qui viendrait, mais du SaintEsprit qui devait venir et aider les croyants.

    Après une période d’interrogatoire, où l’enseignant est resté calme et confiant, ils l’ont envoyé dans un endroit où il pouvait facilement rentrer chez lui.

    L’enseignant a placé sa foi et son espoir en Dieu, qui a promis à ses enfants qu’ils pouvaient être apaisés et que Dieu combattra pour eux (Exode 14/14).

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

     

  • C’est avec un grand empressement que je suis allée assister à une conférence de l’Église des Frères en Christ (BICC) au Mozambique, en juillet 2016. C’était mon premier voyage en tant que représentante régionale de la Conférence Mennonite Mondiale. La conférence s’est tenue dans une petite ville appelée Milange, dans la partie nord du Mozambique, à la frontière du Malawi. 

    Malheureusement, je ne connaissais aucune des langues du Mozambique, officielles ou locales. J’ai essayé de communiquer avec la langue des signes jusqu’à ce que les gens comprennent ce que je demandais : qu’on me montre où se trouvait le lieu de la réunion.  

    Un homme sur une motocyclette m’a fait signe de m’asseoir derrière lui. Je n’étais jamais monté sur une moto. Je suis monté à califourchon, mais je ne savais pas où placer mes pieds et mes mains. Alors, je me suis accroché au dos de cet homme comme si ma vie en dépendait. Dieu merci, il faisait nuit, personne ne pouvait être témoin du spectacle.  

    Pendant que cet homme s’enfonçait dans l’obscurité, la panique s’est installée. Arriverais-je au lieu de rencontre ? Mille et une pensées désagréables m’ont traversé l’esprit.  

    Tout à coup, il s’est arrêté. Il y avait deux véhicules dans l’obscurité et des gens qui grouillaient.  

    Alors que j’étais en proie aux tourments, j’ai été accueillie par le révérend Laston Bissani, un missionnaire du Malawi au Mozambique. Je l’avais rencontré une fois au Zimbabwe. On m’a fait asseoir sur une chaise, où se trouvaient un missionnaire du Zimbabwe et son épouse. Un doux soulagement.  

    La conférence s’est tenue dans un lieu de fortune, sur un terrain en plein air avec du chaume bordant un côté. Les femmes étaient assises à même le sol sur des morceaux de tissu. La soirée était fraîche, mais beaucoup de femmes et d’enfants n’avaient pas de vêtements chauds.  

    Au fur et à mesure que la situation se présentait, j’étais envahie par un sentiment d’humilité. Dans une pauvreté lamentable, c’est tout ce qu’il fallait à ces personnes pour chercher leur Dieu vivant. 

    Malgré tout, les hommes, les femmes et les enfants ont chanté avec entrain et enthousiasme !  

    J’étais une personne transformée à la fin de ce culte. Je suis sortie de cette conférence en appréciant davantage les différences de lieu et de style de culte. Nous sommes tous des enfants de Dieu, nés et élevés dans des environnements différents.  

    La convention de BICC Mozambique à Milange en 2016. 
    Photo : Barbara Nkala

    Lorsque vous n’avez pas eu l’occasion d’appartenir à une plus grande institution internationale, votre point de vue sur les autres confessions est limité. Vous êtes liés dans une étroite perspective avec toutes sortes de pensées négatives à l’égard des autres. Je vois comment la perpétuation des malentendus parmi les croyants chrétiens est un truc du diable qui se nourrit de la division.  

    La CMM m’a fait mûrir en ce qui concerne les différentes pratiques de foi. Les efforts pour combler les différences entre les églises du monde m’ont beaucoup touchée. En effet, l’unité dans la diversité est possible si nous essayons tous. 

    Grâce à la CMM, j’ai appris combien il est enrichissant d’entendre le récit de diverses expériences. J’apprécie beaucoup le concept de consensus lorsqu’il faut se mettre d’accord sur une résolution. C’est une preuve de respect envers les personnes qui ont des opinions divergentes et qui sont rassurées en sachant que leur opinion est considérée. C’est l’amour en action. C’est la voie de Jésus. 

    L’Assemblée en Indonésie m’a fait voir qu’il est possible de s’adapter à la situation et d’adopter de nouvelles méthodes. Il est possible de se réunir à l’échelle internationale sur une plateforme virtuelle et de prendre des décisions. Les réunions importantes n’ont pas à attendre les réunions en présentiel.  

    Pour les cinq prochaines années, je vois une plus grande cohésion de l’Église chrétienne, une meilleure appréciation des différents points de vue et une plus grande compréhension mutuelle. Je vois la CMM continuer à engager les confessions. Je vois un moment où l’Église mondiale décidera de tenir une grande célébration ensemble, dans l’unité de l’esprit.  

    Ma prière : 

    • Que la CMM puisse continuer à être une voix éloquente pour la justice sociale dans le monde entier. 
    • Que la CMM ne vacille pas dans sa quête d’engagement avec les confessions pour une meilleure compréhension et de bonnes relations. 
    • Que Dieu continue à fournir un financement adéquat pour toutes les activités prévues. 

    — Barbara Nkala a été représentante régionale de la CMM pour l’Afrique australe (2016-2022). Enseignante et conférencière, elle fait actuellement partie du Conseil de la Conférence générale de BICC Zimbabwe. Elle est la fondatrice d’un trust littéraire visant à développer et préserver la langue ndébélé pour la prochaine génération. Elle compile et écrit également des articles, des histoires et des dévotions en langue ndébélé.  

    Cliquez ici pour lire les réflexions de Francisca Ibanda

     

  • Témoignages d’Afrique

    J’étais dans une période sombre de juin à juillet 2021 lorsque mon mari et ma mère sont tombés malades en même temps. Ma mère est décédée plus tard, en août. Puis, en février-mars 2022, mon mari est à nouveau tombé malade. Il a fallu plus de deux semaines aux médecins pour établir un diagnostic. Pendant ce temps, j’ai assisté, impuissante, à ses souffrances : corps faible, absence de nourriture, perte de poids, sueurs abondantes. Je désespérais presque.

    Dans ces moments-là, l’esprit s’interroge et rejette presque la faute sur Dieu. Je me suis alors rappelé que Dieu n’a jamais promis une vie sans problème (Psaume 34/19, Psaume 23/4) et Dieu m’a rappelé que je n’étais pas seul et que je devais lever les yeux et L’appeler (Psaume 34/17- 18, Psaume 55/22, 1 Pierre 5/7, Psaume 121).

    J’ai appris à ne pas me braquer sur la situation, car cela me remplirait de désespoir ; à ne pas me braquer sur moi-même, car je commencerais alors à m’apitoyer sur mon sort ; à ne pas chercher quelqu’un à blâmer, car cela m’amènerait à me plaindre ; et à ne pas me braquer sur le présent, car cela me ferait manquer l’essentiel de ce que Dieu voulait accomplir dans ma vie.

    J’ai appris que l’espérance est une posture d’optimisme : Dieu est bon (Exode 34/6) ; Dieu travaille pour notre bien (Romains 8/28) ; et Dieu est aux commandes (Psaume 22/25). Par-dessus tout, ces moments sombres ont un début, un milieu et une fin ; ils ne durent qu’une saison (Romains 25/4, Hébreux 6/19).

    Et dans tout cela, nous devons nous souvenir de la grandeur de Dieu et de ce que nous sommes en Christ.

    Je ne pourrai jamais minimiser le pouvoir des relations familiales pour traverser cette période sombre, en particulier les encouragements et le soutien de ma famille biologique et spirituelle, et l’espoir qu’ils ont créé. Que serais-je sans cette espérance bénie en mon Seigneur ? Mon mari est allé mieux et nous ne pouvons pas chanter assez de louanges. Je continue à espérer de nombreux autres jours de bonne santé et de bonheur.
    Virginia Makanza, Église Brethren in Christ, Zimbabwe

     

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

     

  • Les séances de visionnage font entrer l’Assemblée dans vos salons

    « Je pense que ce type de connexion ‘hybride’ a le potentiel de renforcer la communion des églises mennonites dans le monde », dit Ray Brubacher. 

    Avec une équipe représentant d’autres églises de la CMM dans la région, Ray Brubacher a organisé des séances de visionnage quotidiennes à Kitchener, Ontario, Canada, pendant la 17e Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale en Indonésie, du 5 au 10 juillet 2022. 

    Participer un petit peu 

    Chaque jour, le pasteur d’une église locale différente accueillait la rencontre. Lorsque l’église de First Hmong Mennonite était hôte, le groupe de femmes a vendu 500 rouleaux de printemps faits maison afin de récolter des fonds pour une oeuvre en Asie.  

    Soixante-dix personnes ont assisté à la cérémonie d’ouverture qui présentait la culture indonésienne à First Mennonite Kitchener. Après quelques jours où une moyenne de 20 personnes étaient présentes, une quarantaine de personnes se sont réunies pour la cérémonie de clôture à l’église évangélique Meheret. Cette église composée d’immigrants de première génération originaires d’Éthiopie a été choisie en référence au pays qui accueillera la prochaine Assemblée en 2028.  

    Ê Fresno, en Californie (États-Unis), l’église mennonite Willow Avenue a organisé des séances de visionnage avec deux autres assemblées locales pour diffuser les sessions plénières, la musique et les témoignages. Des décorations provenant de la boutique de commerce équitable du MCC ornaient les tables où un goûter était offert chaque jour aux participants pendant les réunions de 90 minutes. Deux fois, ils ont appelé par Zoom les membres d’une église locale en Indonésie. 
    « Chaque jour, il y avait beaucoup d’essais-erreurs – pour essayer de savoir si la connexion Internet fonctionnait », déclare Erwin Röthlisberger qui a suivi les sessions de l’Assemblée avec Evangelische Mennoniten-Gemeinde Bern, en Suisse. « Mais c’était bien d’entendre quelque chose de l’Indonésie et de participer un petit peu ». 

    Ê Bethel Place, une maison de retraite à Winnipeg, Manitoba, Canada, Henry et Marie Dueck ont coordonné des séances de visionnage dans la salle commune.  

    La coordinatrice des programmes de Bethel Place, Melanie Camara, a aidé les Dueck à mettre en place la retransmission à laquelle assistaient 20 à 25 personnes – la plupart étant des missionnaires retraités, des travailleurs sociaux ou d’autres personnes ayant une expérience internationale.  

    En raison des activités liées à la pandémie, « nous sommes habitués à l’idée de nous connecter à des sites », explique Henry Dueck. « Nous avons appris des choses et avons ressenti à nouveau le lien entre nous ».  

    Les chants de la chorale internationale sont devenus familiers, « pour qu’on puisse entrer dans le culte », dit Marie Dueck.  

    Les étapes vers un événement international 

    Henry et Marie Dueck ont assisté à l’Assemblée de Wichita (1978), de Strasbourg (1984) et de Winnipeg (1990), où Henry était coordinateur. Pour le Paraguay (2009) et la Pennsylvanie (2015), ils ont également regardé les sessions mises en ligne sur YouTube. 

    Henry Dueck se souvient du « changement radical » qu’a représenté la nomination de Million Belete d’Ethiopie à la présidence de la CMM en 1978. La première Assemblée qui a eu lieu dans le Sud, « Curitiba (1972) était une étape ; Wichita était une étape ; l’Inde (1997) était encore une étape » vers un rassemblement qui reflète tous les membres de la famille internationale.  

    La force de l’église indonésienne, que Henry Dueck avait découvert pour la première fois dans les années 1960, s’est à nouveau manifestée. « C’est fascinant de voir cette camaraderie entre des groupes qui mènent un dialogue interconfessionnel important », déclare Marie Dueck. « On vit ces moments où l’on apprend de nouvelles choses sur une communauté [comme l’Indonésie], et où l’on réalise que cette église est là depuis longtemps [GITJ et GKMI]. »  

  • Dans la région de Borena, en Éthiopie, sujette à la sécheresse, des croyants ont économisé de l’eau pour le baptême de 120 nouveaux croyants. Cette région du sud de l’Éthiopie connaît actuellement une grave pénurie d’eau.  

    Les croyants ont creusé un terrain et l’ont tapissé de plastique pour conserver l’eau de pluie. Ils ont utilisé des méthodes traditionnelles pour éviter l’évaporation. Enfin, dans des conteneurs jaunes de 20 litres, ils ont traversé 10 kilomètres pour apporter de l’eau pour le baptême par immersion.  

    Abebe Seyoum, pasteur principal de l’église Meserte Kristos (Meserte Kristos Church, MKC) de Misrak Addis Ababa a célébré en août ce baptême.  

    Misrak Addis Ababa est l’une des quatre églises locales MKC établies à Addis Ababa après la chute du gouvernement Derg en 1991. Ê l’heure actuelle, l’assemblée soutient 30 missionnaires qui diffusent l’Évangile et implantent des églises dans des zones rurales reculées.  

    Plus de 70 groupes d’étude biblique de la Misrak MKC donnent de l’argent chaque mois. Certains groupes d’études bibliques soutiennent un missionnaire chacun, mais d’autres groupes d’études bibliques soutiennent un missionnaire en commun.  

    Après cinq ans de travail missionnaire du MKC, il y a cinq églises locales et plus de 40 nouveaux centres d’implantation d’églises à Borena.  

    « La moisson est abondante, et nous devons envoyer davantage de missionnaires pour évangéliser les gens et implanter plus d’églises dans la région », déclare Abayneh Anjulo, directeur du département d’évangélisation et d’implantation d’églises de MKC.  

    Beaucoup de nouveaux croyants s’entassent dans de petites maisons pour se réunir pour le culte. Abayneh Anjulo, directeur du département d’évangélisation et d’implantation d’églises de MKC, souligne la nécessité de construire des bâtiments d’église pour les rassemblements.  

    « La décision de Misrack MKC d’envoyer un missionnaire ou de partir loin pour partager la bonne nouvelle du royaume a été un encouragement non seulement pour les gens de la région mais aussi pour les autres responsables de MKC », déclare Desalegn Abebe, président de MKC.   

    cité dans MKC News

  • « C’était bien d’entendre quelque chose de l’Indonésie et de participer un petit peu » dit Erwin Röthlisberger de l’Evangelische Mennoniten-Gemeinde de Bern, en Suisse. Il a assisté à l’Assemblée depuis son domicile en Europe.  

    Les vidéos de l’Assemblée Indonésie 2022 de la CMM commenceront à être publiées sur le site Internet de la CMM et sur la chaîne YouTube à partir d’octobre.  

    Jusqu’à présent, les plénières et les ateliers n’étaient accessibles qu’aux participants inscrits. « Nous remercions tous ceux qui ont investi dans l’Assemblée en s’inscrivant pour y participer en ligne », déclare Liesa Unger. « Vous avez pris un risque en vous inscrivant à notre premier événement entièrement hybride. Nous sommes reconnaissants de votre patience face à l’imprévu. » 

    Tout le monde peut accéder aux vidéos de l’Assemblée qui seront mises en ligne progressivement au cours des prochains mois. Admirez les danseurs soufis à Jepara ; écoutez le témoignage de l’harmonie entre une église et une mosquée à Desa Tempur ; retrouvez le récit encourageant de Jeremiah Choi et de sa fidélité malgré la pression du gouvernement à Hong Kong, et assistez à des ateliers sur le soin de la création, l’étude de la Bible et le travail pour la paix.  

    Vidéos de l’Assemblée :  Chaîne YouTube de la CMM  

  • Présentation de la famille mondiale : 

    Église évangélique unie – Frères mennonites du Panama 

    Conférence membre

    L’IEU compte seize églises locales. En raison de la distance entre les églises, il est un peu difficile pour la conférence de servir les églises. Pour cette raison, la conférence de Panama fonctionne sur une base régionale. Ils ont cinq régions et chaque région a un ou deux coordinateurs. Leur but est de contrôler le travail assigné par l’Assemblée. L’objectif est de former les membres et les responsables et de coordonner le travail des églises de la région. 

    LES MINISTÈRES 
    En plus des ministères que chaque église locale réalise, il existe trois ministères plus généraux pour répondre aux besoins spécifiques de chaque groupe. 

    DAMES 
    Toutes les dames ont été réunies et des ateliers ont été organisés sur des sujets spécifiques, tels que l’intimité avec Dieu et d’autres sujets similaires. Aujourd’hui, chaque responsable reproduit ces ateliers dans son église locale. Les témoignages que les sœurs partagent sont impressionnants, comment elles ont surmonté les épreuves et renforcé leur foi. Pour l’avenir, ils continueront à développer des sujets en fonction de leurs besoins jusqu’à ce qu’ils comprennent ce que c’est que de vivre la foi dans la vie avec Jésus et ce que c’est que de vivre la foi avec leurs sœurs et frères jusqu’à ce que tous parviennent à la plénitude du Christ. 

    JEUNESSE
    Le ministère de la jeunesse a été créé sous la direction des frères Giovany et Aurita Peña avec des projets appelés « Ruta Josué », qui sont en cours de développement. Ce ministère poursuit son cours jusqu’à ce qu’il atteigne son objectif de former et d’entraîner les jeunes pour atteindre les jeunes non convertis. Nous avons besoin de nombreuses prières pour ce ministère.  

    LES ENFANTS 
    Un nouveau ministère pour les enfants a récemment été mis en place. Plusieurs groupes de responsables ont été formés en formant des équipes, par un groupe de jeunes de l’église canadienne. Il est sous la direction générale de la sœur Girlesa Zuluaga. 

    FORMATION DE DISCIPLES YAVIZA 
    A l’initiative du frère missionnaire Einer Zuluaga et aujourd’hui sous la direction du pasteur Dalecio Osorio. Cela a commencé avec les étudiants de l’IEU seulement, et au fil du temps, beaucoup de nos frères Guna, les frères Wounaan et Latino de Colombie et les frères Rama du Nicaragua, ont voulu participer à la formation des disciples et former leurs responsables. L’intérêt est dû au témoignage vivant des diplômés qu’ils partagent dans leurs églises, puisque l’objectif de l’École est de former des disciples sur la base de fondements bibliques fondamentaux, en mettant l’accent sur la formation du caractère chrétien et avec une pratique réelle. En 2021, ils ont fermé pour cause de Covid – 19 et cette année, ils ont repris l’activité. Priez pour ce ministère. 

    MISSIONS
    L’IEU concentre désormais sa vision et sa mission sur la population Embera, sous la coordination générale du pasteur Ricardo Membache, et a sélectionné une région très éloignée appelée Jaqué, sous la direction d’un couple de missionnaires nationaux, Clemente et Narsi Donisabe. Par conséquent, ils ont déjà une église établie. Dans une autre zone appelée Bajo Lepe, nous avons déjà commencé à construire une chapelle, car il y a de plus en plus de participants et un espace pour se rassembler est nécessaire. Il y a d’autres zones dans la Comarca où ils commencent avec le travail missionnaire, c’est dans une région où ils vont explorer de nouveaux champs pour établir des églises. 

    MISSION EN COLOMBIE
    Nous travaillons également avec nos frères Wounaan en Colombie, où la situation est plus compliquée, car la culture a des racines ancestrales très fortes. Peu de progrès ont été réalisés. Mais ils sont confiants que tôt ou tard, Dieu ouvrira des portes dans toutes ces régions. Dieu envoie déjà des leaders à l’école de disciples Yaviza IEU, Panama. Priez pour la Colombie. 

    LA GESTION DES FINANCES 
    L’IEU a deux projets qu’elle développe sous la direction du Frère Obdulio Isarama, appelés « Casa Del Sembrador » et « Camp Yaviza », comme une sorte d’assistance sociale sous forme de foyers pour les responsables de l’IEU, les responsables des différents groupes ethniques de la Comarca au niveau national et aussi pour les responsables de nos partenaires au niveau international, tout en générant des revenus pour la proclamation de l’évangile, l’ouverture de nouvelles églises et d’autres œuvres. Surtout pour l’autofinancement de l’IEU. 

    MISSIONNAIRES
    Les frères Einer et Girlesa Zuluaga, ont été une bénédiction pour l’église car à travers eux, ils ont reçu un bon accompagnement pastoral, une solide formation et de bons conseils. La sœur Lavern Pratt a également commencé à soutenir la conférence. Nous remercions Dieu pour ces missionnaires. 

    COVID-19 
    Pour l’IEU, et plus particulièrement pour les cinq églises de la ville, les années de pandémie ont été très difficiles. L’angoisse règne dans le pays, le monde du travail est paralysé et les membres s’inquiètent de savoir comment faire face à cette période. De nombreux membres, responsables et pasteurs sont morts pendant cette période. Merci à Dieu pour les frères des églises du Canada et de la Conférence Mennonite Mondiale qui ont tendu la main pour aider durant ce moment. Les églises locales dans les campagnes, qui ont connu quelques années plus calmes en termes de Covid, ont aidé avec des produits agricoles. Cette année, la situation a un peu changé. Tout cela grâce à la bonté et à la miséricorde de notre Dieu qui nous a permis de survivre. A lui la gloire. 

    Prions pour la conférence de Panama, afin que Dieu leur donne la force et la santé nécessaires pour poursuivre les tâches qui leur ont été confiées. Les églises qui souhaitent participer aux œuvres susmentionnées, que ce soit par la prière ou les finances, sont les bienvenues.


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB. 
  • « Jésus est notre espérance : même si nous traversons la vallée de l’ombre de la mort, il est à nos côtés. »  

    Dans le matériel pour le culte du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023, partez à la rencontre du disciple chrétien du Burkina Faso qui proclame sa foi malgré les défis, et plus encore. 

    La CMM prépare du matériel pour le culte trois fois par an pour les églises membres : Le Dimanche de la Paix (le 18 septembre 2022), la Semaine de la Fraternité des YABs (Jeunes Anabaptistes) (la 3e semaine de juin) et le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale (le 22 janvier 2023).  

    « Chaque année, pour l’AWFS, nous encourageons les églises anabaptistes du monde entier à célébrer un culte autour d’un thème commun afin d’établir un lien avec notre famille anabaptiste mondiale » dit César Garcia. 

    Plusieurs assemblées célèbrent ce culte le dimanche le plus proche du 21 janvier, la date du premier baptême Anabaptiste en 1525.  

    « L’AWFS est l’occasion de rappeler à nos communautés spirituelles que nous faisons partie d’un seul corps composé d’une multitude de tribus, de langues et de nations (Apocalypse 7/9) » nous dit César García, Secrétaire Général de la CMM.  

    « En 2022, beaucoup d’entre nous ont eu la joie de se retrouver, en personne et en ligne, pour l’Assemblée mondiale de la CMM en Indonésie, mais ce n’est qu’une petite partie de notre famille de foi mondiale. L’AFWS permet à toutes les églises locales de participer à un culte commun en esprit, en leur temps, et là où elles se trouvent » dit Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux.  

    Les églises peuvent choisir parmi ces ressources ce qu’elles veulent utiliser pour célébrer l’AFWS comme elles le souhaitent. Les documents comprennent des passages bibliques, des prières, des suggestions de chants, une trame pour la prédication, quatre témoignages, un contexte culturel, une suggestion d’offrande venue d’Afrique, une histoire pour enfant et du matériel multimédia.  

    Le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale est une opportunité pour traverser les frontières : adorez avec une autre église membre de la CMM ; invitez un prédicateur du bureau des prédicateurs de la CMM, partagez un repas en commun, ou un jeune en commun, et faite une offrande pour le travail de la CMM, qui permet de relier entre eux les membres de la famille  

    « Ce n’est pas la date du calendrier qui est importante, vous pouvez utiliser ces ressources pour réfléchir à vivre la paix dans vos assemblée à n’importe quel moment de l’année. » nous dit Andrew Suderman, secrétaire de la Comission Paix. 


    La CMM veut avoir de vos nouvelles ! Comment avez-vous utilisé le dossier pour le culte et qu’avez-vous ajouté de votre propre créativité pour célébrer ce temps ?  

    La CMM apprécie que vous envoyiez vos commentaires, vos photos, et vos réflexions concernant l’AWFS, afin de pouvoir les partager avec les autres membres de notre communauté spirituelle mondiale. Vous pouvez envoyer vos photos et vos histoires par courriel à photos@mwc-cmm.org 

    Pour le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, envoyez-nous également le nom de votre assemblée pour que nous puissions vous afficher sur notre carte des célébrations.  

    Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

     

  • Inde

    Des missionnaires mennonites des États-Unis ont commencé leur travail dans le centre de l’Inde, aujourd’hui l’État du Chhattisgarh, en novembre 1899. Ils ont débuté par des œuvres caritatives, apportant leur aide à la population frappée par la sécheresse. C’est en décembre 1900 qu’a eu lieu le premier baptême de 43 nouveaux convertis. Au début, le nombre de membres augmenta très rapidement. En 1949, lors de la célébration du Jubilé d’Or de l’œuvre missionnaire, le nombre de membres baptisés était de 1 579.

    Cependant, au cours des années suivantes, l’Église Mennonite d’Inde (MCI) n’a pas connu la croissance numérique espérée. Ses premiers responsables indiens ont tenté de créer des églises dans de nouvelles régions. Toutefois, étant satisfaite du maintien du statu quo, la MCI n’a procédé à aucune auto-évaluation.

    Dieu n’était peut-être pas satisfait de ce statu quo, et c’est alors qu’est apparu le mouvement pentecôtiste.

    L’arrivée des pentecôtistes dans la région occupée par la MCI

    Avant les années 1970, je me souviens que des prédicateurs pentecôtistes étaient invités à prêcher par les églises locales et aussi par la MCI lors d’occasions spéciales. Ces prédicateurs savaient généralement émouvoir les gens.

    Puis, au début des années 70, la présence pentecôtiste s’est faite davantage sentir dans certaines paroisses mennonites urbaines où les membres venaient de différentes dénominations. Dans la principale paroisse mennonite, des culte pentecôtistes ont commencé dans une maison particulière au milieu des années 70. Les jeunes mennonites, en particulier, qui ne suivaient pas de très près les activités de la MCI ont commencé à se réunir pour le culte et la communion fraternelle dans des maisons particulières. Des nonchrétiens ont aussi commencé à assister à ces réunions pentecôtistes dans les maisons.

    Les réunions étaient caractérisées par des chants et des prières animés et chargés d’émotion. Petit à petit, le mouvement s’est accéléré. La nouvelle naissance, le baptême par immersion, la dîme et le parler en langues ont pris de l’importance. Les participants étaient encouragés à crier « Alléluia !», « Amen !» et « Louez le Seigneur !» pendant le sermon. Lors des cultes, ils étaient invités à partager ce que le Seigneur avait fait dans leur vie au cours de la semaine précédente. Parfois, un peu de nourriture était offerte après les cultes.

    En semaine, les pasteurs pentecôtistes effectuaient régulièrement des visites à domicile, même dans les maisons mennonites. Ils priaient avec ferveur pour les malades. Les pasteurs recherchaient toutes les occasions d’être présents, comme lors de funérailles. Ils se liaient souvent d’amitié avec des membres aisés de la MCI qui n’étaient pas très actifs dans les églises de la MCI. Lentement, les églises de maison pentecôtistes ont augmenté. Elles se sont rapidement répandues dans d’autres villes et villages et se sont multipliées. Les responsables laïcs enthousiastes étaient encouragés à fréquenter les écoles bibliques pentecôtistes et, une fois la formation terminée, on leur donnait des postes dans des assemblées.

    Il semble qu’il y avait peu de structures. Les pasteurs décidaient de tout et étaient libres de la manière de gérer les assemblées locales.

    Églises de la MCI et présence pentecôtiste

    Au début, bien que les responsables des paroisses invitaient des prédicateurs pentecôtistes éloignés à prêcher, il se tenaient à distance des pentecôtistes locaux. Les membres mennonites qui avaient rejoints le mouvement pentecôtiste ont été forcés de quitter les églises mennonites. Mais la présence persistante des pentecôtistes et leur nombre croissant ont peu à peu changé la façon de penser de la MCI. De plus, de nombreux membres de la MCI ont épousé des femmes d’origine pentecôtiste qui sont devenues actives dans les églises de la MCI.

    Maintenant, la présence des assemblées locales et des responsables pentecôtistes est reconnue et acceptée. Il n’y a plus de rivalité ouverte entre les deux. En fait, la MCI a intégré des changements dans ses propres cultes. Il y a davantage de cantiques lors du temps de louange, et les gens sont invités à partager ce que le Seigneur a fait dans leur vie au cours de la semaine écoulée.

    Les pasteurs pentecôtistes sont acceptés avec respect. Les pasteurs mennonites sont encouragés à prier pour les non-chrétiens qui assistent ensuite aux cultes. Les demandes de prière de non-chrétiens sont incluses dans les prières pastorales, et ceux-ci sont également autorisés à partager leurs témoignages lors des cultes du dimanche

    Cela a encouragé les groupes pentecôtistes non affiliés dans les villages à demander la participation des responsables de la MCI. La MCI, pour sa part, a établi d’abord ces groupes en cellules de prière pour soutenir leurs responsables, puis, sous certaines conditions, les a reconnues comme des assemblées locales de la MCI à part entière.

    D’autres expériences sont en cours à la MCI pour intégrer des jeunes dans le ministère d’évangélisation.

    Suggestions concernant les relations avec les pentecôtistes

    1. Puisque ce mouvement pentecôtiste est un phénomène mondial, nous devrions l’accepter comme œuvre de Dieu. Nous ferions bien de prendre en compte les conseils du professeur de droit juif, le professeur Gamaliel, mentionné dans Actes 5/33-39.

    2. Nous devons faire une auto-évaluation : réfléchir à la raison pour laquelle Dieu a développé le pentecôtisme malgré la présence des églises établies. C’est comme la montée du mouvement anabaptiste/mennonite au début du XVIe siècle.

    3. Nous devrions pouvoir nous réjouir de ce que Dieu fait, amenant de plus en plus de personnes à Jésus-Christ par le ministère des pentecôtistes.

    4. Les églises établies devraient trouver des moyens de développer des relations de travail avec les pentecôtistes et les autres dénominations.

    5. Nous devrions accepter le fait que toute dénomination d’église, y compris la dénomination MCI, n’est jamais la seule capable de proclamer la « sagesse infinie de Dieu » (Éphésiens 3/9-11). Nous avons besoin de l’unité de l’esprit et de la coopération des églises pour cet appel.

    — Shantkumar Kunjam est évêque de la Conférence de l’Église mennonite d’Inde et vit à Rajnandgaon, Chhatisgarh, Inde.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2022 de Courier/Correo/Courrier.