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  • La colonne des responsables de la CMM 

    Le Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil ; un président et un vice-président sont également élus par le Conseil. Le trésorier et le secrétaire général sont membres du Comité Exécutif. 

    Rencontrez le trésorier, Sunoko Lin, nommé en 2018. 

    Que signifie être une ‘communion’ d’églises pour la CMM ? 

    La CMM est un lieu de rassemblement qui permet aux églises membres de s’encourager et de se soutenir mutuellement en partageant leurs ressources les unes avec les autres.

    Qu’espères-tu que la CMM accomplira ou deviendra dans les années à venir ? 

    Nos églises membres ont connu une croissance constante en tant que communautés ayant une théologie anabaptiste et des pratiques de non-violence, de service et de solidarité. J’espère que la CMM pourra s’étendre au-delà des églises traditionnelles mennonites et Frères. 

    J’espère aussi que le Sommet mondial de la Jeunesse de la CMM jouera un rôle plus actif dans le recrutement de jeunes responsables et dans le développement d’initiatives qui répondent aux défis actuels, comme la justice économique, le racisme et la durabilité climatique. Je souhaite que la CMM crée un espace leur permettant de collaborer à l’élaboration de stratégies et de plans d’action. 

    Quelles idées qui intéresseraient la famille mondiale trouves-tu dans tes lectures ? 

    Je suis convaincu par cette déclaration faite dans une enquête réalisée par une société de conseil, EY : « Les jeunes de la génération Z veulent apporter des changements pour leurs familles, leurs amis et leurs communautés – pas seulement pour aujourd’hui, mais pour les générations à venir. » 

    Nous disons souvent : « Les jeunes sont l’avenir de l’Église ». Cela doit changer. 

    Nous devons écouter attentivement le cri de nos jeunes. Ils veulent faire une différence dans le monde aujourd’hui. Travaillons côte à côte. 

    Quelle est ton rôle dans ton assemblée locale ? 

    Je suis pasteur principal bénévole à la Maranatha Christian Fellowship à Reseda, une banlieue de Los Angeles, Californie (États-Unis). 

    Outre mon engagement dans l’assemblée, je travaille en tant que directeur financier d’une compagnie d’aviation. Cela me permet de partager ma foi avec des non-chrétiens. Le message de l’évangile est de plus en plus pertinent dans ce monde en pleine décadence morale. 

    Quelle est ta formation professionnelle ? 

    Je suis expert-comptable agréé. J’ai aussi une formation théologique, ayant étudié au Fuller Theological Seminary. 

    Comment pries-tu pour l’Église mondiale ? 

    Info, la Lettre de Nouvelles mensuelle de la CMM et le magazine Courrier sont de bonnes ressources pour me tenir informé sur notre famille mondiale. J’inclus ces informations dans ma prière du matin. 

    Nous, les responsables, recevons souvent des demandes de prière immédiates. Si cela se produit lors de nos réunions, nous les incluons dans nos prières. Nous nous préoccupons de nos membres. 

    Comme l’enseigne l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 12/26 : Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance. 


    Courrier Février 2023

  • Mercredi, 1er mars 2023

    Webinaire

    08:00–10:00 CST (Winnipeg)
    15:00–17:00 CET (Amsterdam)
    22:00–00:00 PhST (Manila)

    Que devons-nous savoir et comment pouvons-nous nous engager dans un travail de justice climatique ?

    Nous vous invitons à rejoindre le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix pour un autre webinaire. Ici, Rebecca Froese nous aidera à approfondir notre compréhension des questions climatiques et Sandy Plett nous guidera pour trouver des moyens de parler de la justice climatique dans nos paroisses et organisations.

    Rebecca Froese est une experte en « recherche socio-écologique sur la paix et les conflits » – le sujet de son doctorat. Elle occupe un poste post-doctoral au Centre de recherche interdisciplinaire sur la durabilité de l’Université de Münster, en Allemagne.

    Sandy Plett est la nouvelle coordinatrice de l’action climatique de l’Église mennonite du Canada.

    Enregistrez ici pour recevoir le lien de zoom pour le webinaire.

  • « C’est magnifique d’écouter les histoires de l’Église mondiale », déclare José Arrais. « Nous sommes tous si différents, avec des parcours si complexes, avec des dynamiques si particulières entre les régions, que chaque histoire est une source d’inspiration originale dont nous pouvons tous tirer des enseignements. » 

    Les personnes vivant près de la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, au Canada – et toutes celles et ceux qui, dans le monde entier, disposent d’une connexion Internet – pourront se nourrir de ces histoires le 25 mars 2023 lors de Renouveau 2023. 

    ‘Renouveau 2028’ est une série de rencontres à l’occasion de la commémoration du 500e anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette année, la Colombie-Britannique accueillera l’événement du samedi soir à l’église de South Abbotsford à 18 h 30 (HAP). Le thème est « Jésus-Christ, Notre Espoir ». 

    « Venez en apprendre davantage sur la Conférence mennonite mondiale, chanter des chants de l’église mondiale, entendre des témoignages d’espoir de différents pays et vous joindre à la prière pour les frères et sœurs dans la foi du monde entier », déclare John Roth, secrétaire de la Commission Foi et Vie et coorganisateur de l’événement. 

    José Arrais

    José Arrais est l’un des orateurs. Spécialiste des ventes et de la communication commerciale internationale, il a été président de l’Associação dos Irmãos Menonitas de Portugal (l’Église des Frères mennonites au Portugal) de 2013 à 2020. En 2021, il a été élu coordinateur européen des Conférences mennonites et, parallèlement à ce rôle, il est représentant régional de la Conférence mennonite mondiale pour l’Europe. 

    « Étant originaire d’Europe, où le mouvement anabaptiste a débuté il y a 500 ans, j’ai la conviction que cette histoire riche a inspiré la société à plusieurs niveaux », explique-t-il. Avec la guerre en Ukraine, « il n’a jamais été aussi pertinent de voir les effets du mouvement anabaptiste tout autour de nous… : solidarité avec ceux qui souffrent (dans d’autres zones de conflit aussi), défense des minorités, dialogue fructueux entre les autres confessions de foi », dit José Arrais. 

    « Garder à l’esprit que la Bible est la fondation de la vérité, nous permet de laver nos doctrines des impuretés qui viennent des idéologies du monde, et cela nous aide à revenir à nos origines », a déclaré Tigist Tesfaye, une autre oratrice de l’événement.  

    Tigist Tesfaye

    Mentor et coach de jeunes dans l’église (mennonite) Meserete Kristos d’Addis-Abeba, en Éthiopie, elle dirige The Spark Valley, une organisation qui donne aux jeunes les moyens de s’engager de manière significative dans les sphères civiques, sociales et culturelles. 

    « C’est une grande opportunité pour notre renouveau en tant qu’église et en tant que corps du Christ, alors que nous nous réunissons pour célébrer et nous rappeler de notre fondation », déclare Tigist Tesfaye. 

    Il est également prévu qu’Amos Chin, de la Bible Missionary Church au Myanmar, Cynthia Dück, de Asociación Hermanos Menonitas (union d’églises des Frères mennonites) au Paraguay, (en attente de l’approbation des visas) et Ashley Rempel, de Mennonite Church Canada, prennent la parole. 

    Le lendemain, les invités de la Conférence mennonite mondiale venus du monde entier prêcheront dans des assemblées locales dans tout le Lower Mainland, avant de participer à une semaine de réunions avec le Comité exécutif. 

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  • Présentation de la famille mondiale : 

    Vereinigung der Menoniten Brudergemein von Bavaria (VMBB) 

    Conférence d’ICOMB  

    L’église de Burghausen, Bavière (VMBB). 

    L’église se porte bien. Elle profite d’une période de tranquillité et de croissance. Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreux réfugiés sont arrivés en Allemagne. Nous avons pu nous occuper de certains d’entre eux, et environ 20-25 réfugiés se joignent à nous lors des services d’église. 

    Nous sommes en mesure de traduire le culte dans leur langue grâce à des Ukrainiens qui vivent en Allemagne depuis plusieurs années déjà. Certains d’entre eux ont accepté le Christ et souhaitent être baptisés cette année. 

    Ê l’automne 2022, nous commençons également un groupe de maison avec eux. Nous voulons commencer une classe de formation de disciples au baptême au printemps. Veuillez prier pour ces personnes. 

    Nous avons maintenant un certain nombre d’enfants de différentes cultures dans l’église (Ukraine, Erythrée, Nigeria, Ethiopie et Brésil). Priez pour qu’il y ait davantage de moniteurs d’école du dimanche et pour que nous puissions répondre à leurs besoins. 

    Nous prévoyons un camp pour enfants, et un camp pour jeunes cet été. 

    Priez pour que les jeunes responsables soient bien préparés et formés. Priez aussi pour tous les enfants qui participeront à ces camps. 

    Andreas Isaak, Nouvelles d’ICOMB


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.  
  • Dimanche matin

    Ruth est le seul livre du canon biblique dont le titre est le nom d’une femme étrangère. Le livre est centré sur Ruth, une Moabite, et sa belle-mère, Naomi, qui retournent au pays de Juda. Différentes calamités, le déplacement forcé, la stérilité, la mort et la survie figurent dans les cinq premiers versets de ce livre. Il s’ouvre sur la famine à Bethléem, crise qui oblige Naomi, son mari Elimélek et leurs fils à migrer vers Moab. Ensuite, les fils de Naomi prennent des femmes moabites. Selon le récit, les trois hommes de la famille meurent dans ce pays étranger. Trois femmes survivent : une mère israélite et deux belles-filles moabites.

    Aujourd’hui, notre famille anabaptiste mondiale est aussi confrontée à ces difficultés. La pandémie de COVID-19 nous a obligés à reporter l’Assemblée indonésienne de la CMM. Ces deux dernières années, nous avons été témoins de l’horreur de tous ces morts à cause du virus qui fait rage, une horreur dont nous ne voyons pas la fin à ce jour. Chaque jour, on nous annonçait davantage de morts au plus fort de la pandémie. Bien sûr, nous avons de bons vaccins, mais le problème n’est pas résolu. De nouvelles épidémies se produisent encore dans différents pays, et celles-ci ont entraîné des pénuries de nourriture, et les besoins quotidiens ne sont plus satisfaits. Le virus nous a séparés de nos proches et nous a isolés les uns des autres.

    Dans le livre de Ruth, trois femmes vulnérables et privées de leurs droits arrivent à la frontière de terres étrangères, entre Moab et Israël. Moab est toujours une terre étrangère pour Naomi, et elle décide donc de rentrer chez elle à Bethléem. Mais le pays de Juda est un pays étranger pour Orpa et Ruth. Ces veuves sans enfants ne peuvent pas savoir si elles trouveront un lieu sûr ou un foyer dans un nouveau pays.

    Naomi exhorte ses belles-filles à ne pas la suivre à Bethléem. Elles doivent retourner dans leur patrie pour trouver des maris. Orpah cède à Naomi et dit au revoir à sa belle-mère. Mais Ruth persiste à vouloir suivre Naomi partout où elle ira.

    Naomi, Orpa et Ruth, c’est nous. Aujourd’hui, de nombreuses personnes vivent comme ces veuves vulnérables. Ce livre est riche en descriptions des problèmes que connaît notre famille anabaptiste : les femmes et les enfants qui vivent avec le traumatisme de la violence domestique, les effets désastreux du changement climatique, les hostilités envers les immigrants, l’injustice envers les personnes handicapées et les minorités de genre et les conséquences du colonialisme. Alors que nous concluons l’Assemblée Indonésie 2022, nous nous préparons à quitter l’île de Java. Mais où retournerons-nous ?

    Le retour de Naomi avec sa belle-fille Ruth n’est pas seulement le récit de la survie de deux femmes sans importance. En effet, C’est sans doute l’une des plus belles histoires de réconciliation de l’histoire humaine. Dans la Bible, l’histoire de Moab et des Moabites est pleine de scandales et de tromperies. Pour les Israélites, les Moabites étaient des païens hostiles et il leur était donc interdit de participer aux rassemblements religieux d’Israël, même pour la dixième génération. Dans les livres d’Esdras et de Néhémie, on voit que des épouses étrangères pouvaient être expulsées du peuple israélite.

    Le livre de Ruth narre cependant une histoire différente. La bibliste Eunny P. Lee est d’avis que ce livre offre ‘une vision alternative d’une communauté bienveillante’. Moab est ainsi ‘un espace théologiquement évocateur, la frontière de la terre promise’, un espace liminal où ‘se déroulent les négociations culturelles et la (re)construction identitaire’. Pour Naomi, retourner dans son lieu d’origine est une négociation d’identité et de destin. Avec sa belle-fille Ruth, une veuve stérile de Moab, le défi est plus difficile. L’engagement de Ruth à suivre Naomi montre un profond courage pour briser les frontières de l’ethnicité et de la race, de la nationalité, de la religion et de l’âge. On ne peut se réconcilier si l’on ne s’engage pas à franchir des frontières.

    L’engagement de Ruth envers sa bellemère est dépeint de manière étonnante : Ruth s’attache à Naomi (1:15). Le verbe hébreu (dâvaq) exprime le très profond attachement de Ruth. Le même mot peut être trouvé dans Genèse 2:24 pour décrire l’union d’un homme avec une femme dans le mariage. En quittant son père et sa mère, le mari s’attache à sa femme et les deux deviennent une seule chair. Ruth choisit ainsi d’être « une seule chair » avec sa bellemère plutôt qu’avec sa famille d’origine. En s’aventurant sur une terre étrangère et auprès d’un peuple inconnu, Ruth refuse le statut de femme sans importance fondé sur la définition patriarcale hétérosexiste de la famille et de la procréation.

    Mais il y a plus dans cette histoire. Ce lien non conventionnel entre deux femmes lie une belle-mère et une belle-fille, une relation souvent chargée de tension et de rivalité dans de nombreuses cultures. Dans certaines cultures asiatiques, cette relation peut être tout-à-fait oppressante. Les premiers mots de Ruth démontrent son caractère indépendant : une femme marginalisée qui fait preuve de fidélité et de solidarité avec une autre femme. Si nous pratiquons la fidélité et la solidarité entre nous, la graine de la réconciliation a été plantée.

    Alors que nous touchons à la fin de notre Assemblée Indonésie 2022, quelle direction notre famille anabaptiste mondiale va-t-elle prendre ?

    Oui, nous devons suivre Jésus au-delà des barrières créées par les structures humaines qui nous séparent de notre prochain. Je me souviens d’un événement lorsque j’étais adolescent, quand j’ai été appelé au ministère de la Parole. En 1993, David W. Shenk de Eastern Mennonite Mission a visité mon assemblée locale GKMI de Kudus et il a dit que dans le passé, le christianisme s’est répandu d’Ouest en Est. Aujourd’hui, la mission a changé de direction. L’Occident, a déclaré David Shenk, a également besoin de missionnaires venant de l’Est, brisant ainsi les barrières entre l’Ouest et l’Est.

    L’ancien paradigme de la mission chrétienne, centré sur l’évangélisation et l’implantation d’églises, ne peut suffire. Répandre l’évangile ne doit pas simplement signifier offrir la bonne nouvelle aux/pour les non-croyants. Le but de la mission chrétienne doit être de vivre pleinement dans une nouvelle famille, une parenté dans laquelle la présence aimante de Dieu peut être expérimentée en son sein, parmi tous et avec tous. Dans les évangiles, cela s’appelle le Royaume de Dieu. En effet, en Christ, nous trouvons de nouveaux frères et sœurs dans le monde entier. Nous sommes tous aimés du Seigneur et, comme le dit le pasteur Saptojo Adi de la GITJ dans un hymne : nous nous réunissons « que nous venions de l’Ouest ou de l’Est ». Ainsi, vivre dans une nouvelle famille doit nous encourager à réexaminer notre ministère. Le ministère doit consister à s’engager à vivre la Bonne Nouvelle avec ceux qui sont en marge du pouvoir.

    Aujourd’hui, nous ne sommes pas seulement appelés à célébrer notre foi ensemble, mais à démanteler les profonces répercussions du colonialisme occidental, résultant de la doctrine de la découverte des Amériques, de l’imposition de l’esclavage aux peuples d’Afrique et des génocides des peuples autochtones. Aujourd’hui, dans de nombreuses régions du monde la migration vers des terres étrangères persiste à cause du changement climatique, de la guerre et de la pauvreté. Ces immigrants sont vulnérables dans leur nouvel environnement. Ils sont souvent confrontés à l’intolérance et à une hostilité révoltante de la part du pays d’accueil, alors qu’ils tentent de s’assimiler à de nouveaux contextes et cultures. Aujourd’hui, nous sommes interpellés par des jeunes qui se donnent la main pour sensibiliser le monde à la crise climatique. Au Kenya, dit la vice-présidente de la CMM, Rebecca Osiro, les jeunes des assemblées locales savent que la sauvegarde de la création doit commencer par eux.

    Les femmes vivent encore de nos jours dans une société fortement patriarcale et sexiste. Alors que de vaillantes survivantes d’abus sexuels dénoncent la duplicité des chefs religieux, des stars du divertissement, des héros sportifs et des politiciens, nous sommes mis au défi d’élever la voix avec ces survivants. Nous devons revisiter notre condition de disciple au moyen de la ‘sagesse des femmes’ dans leur lutte quotidienne – ‘en la lucha’ (en luttant) comme le dit Elizabeth Soto Albrecht. « √Ä travers les yeux des femmes », écrit le théologien Darryl W. Stephens, « on nous rappelle que ce qui est personnel est politique, que la paix concerne aussi bien le foyer que la guerre, et que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ ne proclame pas la souffrance et la docilité, mais la libération et la justice.

    Frères et sœurs en Christ, Tout en attendant avec impatience la prochaine Assemblée Mondiale en √âthiopie en 2027, continuons à suivre Jésus ensemble. Proclamons l’évangile de la paix libératrice, brisant les barrières et franchissant les frontières établies par les puissances injustes pour nous isoler les uns des autres. Puissions-nous trouver un foyer où que nous conduise la lumière du Christ, un toit à partager avec ceux que le monde considère comme sans valeur. Amen.

    ‚ÄîNindyo Sasongko est chargé de cours à l’Université Fordham, théologien en résidence à la Manhattan Mennonite Fellowship et membre du groupe de travail de la CMM Creation Care. Originaire d’Indonésie, il a été pasteur à Gereja Muria Kristen Indonesia (GKMI).‚ÄØ


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • « Nous savons que nous faisons partie d’une communauté plus large, mais vivre ensemble ce dimanche nous amène à le vivre concrètement », dit Sylvain Lavoué, vice-président du conseil d’administration de l’Église Protestante Mennonite de Villeneuve le Comte, en France. L’église a célébré le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale en utilisant les témoignages et les vidéos fournis par la Conférence Mennonite Mondiale.  

    « Écouter les versets bibliques lus par nos frères et sœurs du Burkina était riche en émotions. C’était comme s’ils célébraient avec nous », témoigne Véronique Lavoué, de l’Église Protestante Mennonite. 

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    Photo : L’Église Protestante Mennonite a fabriqué un tissu tressé lors de son atelier mensuel du samedi Écocréatif. Les fidèles, âgés de 6 à 62 ans, ont formé le mot « espérance » pour décorer le bâtiment de l’église. « Les participants de l’atelier se sont sentis plus impliqués dans le culte grâce à ce travail. C’est toujours un défi d’impliquer les enfants de sorte qu’ils se sentent partie prenante de l’église mondiale », déclare Véronique Lavoué. 

    « Nous remercions la CMM de nous avoir conduits dans une célébration merveilleuse et bénie du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Cela nous a assurément unis et encouragés à grandir en tant que famille anabaptiste mondiale », dit Ashish Milap, pasteur de Bethel Mennonite Church, Balodgahan, Inde.  

    Ê Bethel Menonite, le culte du dimanche a célébré l’anniversaire de l’église anabaptiste-mennonite. Traduit en hindi, « Comment sont apparus les mennonites », les témoignages et les prières issus des ressources pour le culte ont été partagés accompagnés de chants de l’Assemblée.  

    Ashish Milap, qui a fait partie de la chorale internationale en Indonésie, a choisi les chants les plus simples. « Je remercie la chorale de mon église qui, avec un travail acharné, a appris des chants dans différentes langues le samedi pour les enseigner à la congrégation le dimanche » : « Cantai ao Senhor » en portugais, « Siyahamba » en xhosa, « Dalam Jesus Kita Bersaudara » en indonésien et « Kwake Yesu nasimama » en swahili. « Les membres de l’église ont dit qu’ils avaient apprécié d’apprendre et de chanter de nouveaux chants dans des langues différentes ».

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    Photo : Bethel Mennonite Church, Balodgahan, Inde

    Quelque 3 000 personnes de six congrégations IEIMA à Cafunfo en Angola se sont réunies pour célébrer ensemble le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Neuf pasteurs de la province ont reçu leur ordination lors du service. « Le Seigneur a été glorifié par des chansons, témoignages et offrandes ! » a dit Daniel Canganguela président de Igreja Evangélica dos Irmãos Mennonitas em Angola (IEIMA). 

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    Photo : Le Président National de la Comission de L’Ordination Rev. Antônio Panzo (à gauche) donne son certificat au nouvellement ordonné André Mukanishi (à droite). 

    « Célébrer l’AWFS est très important car cela nous reconnecte à nos racines en tant qu’église anabaptiste », déclare le révérend Ndaba Nyathi, pasteur de l’église centrale BIC de Bulawayo. « L’église a apprécié l’ensemble du programme qui consistait à prier les uns pour les autres et à s’encourager mutuellement sur les défis sociaux et spirituels. Notre foi d’être dans une famille mondiale est rafraîchie par la Parole et les sujets de prière. 

    On se souvient encore de la réunion de 2003 où les frères se sont acceptés mutuellement, même s’ils étaient de cultures et de couleurs différentes. Elle a laissé un message d’amour et de paix parmi les Frères en Christ. Le fait de prier et d’adorer ensemble a apporté un certain renouveau ».

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    Photo : BIC de Bulawayo

    L’Iglesia Del Dios Viviente Rama, qui fait partie de la Convención Menonita de Nicaragua, a célébré le 498e anniversaire du mouvement anabaptiste avec le matériel de culte du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.  

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    Photo : L’Iglesia Del Dios Viviente Rama

    Les épingles sur la carte représentent les congrégations qui célèbrent l’AWFS. Votre église est-elle absente ? Faites-le nous savoir : info@mwc-cmm.org.  

    Album photo de Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2023

     

  • Samedi soir

    En Afrique, lorsque nous parlons de célébration, il s’agit d’expressions libres et exubérantes de joie, des chants forts et sincères, de danses vibrantes sur de la musique avec des tambours, de youyous, de sifflements, de battements des pieds et de claquements des mains. La célébration exprime la joie du coeur ! Nous célébrons quand il y a de l’amour, de la joie, de la paix et du bonheur.

    En Afrique australe, nous avons un concept appelé Ubuntu. Ubuntu signifie : « Je suis parce que tu es… une personne est une personne grâce à d’autres personnes ». Ce concept englobe toutes sortes de valeurs telles que l’amour, le respect, la convivialité, le pardon, la gentillesse et bien d’autres. Je crois que le concept d’Ubuntu est très proche du christianisme, car il signifie : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous » (Matthieu 7/12a). C’est, après tout, l’enseignement de Jésus.

    Ceci dit, l’Ubuntu ne fonctionne pas toujours parfaitement. Nous vivons sur une planète malade, où les gens sont brisés, blessés et malheureux en tant qu’individus, en tant que familles, en tant que paroisses et communautés, en tant que nations et aussi à l’échelle mondiale. Beaucoup d’entre nous sont loin de connaître l’amour, la paix et la joie dans une société où règne les souffrances. Partout, les conflits sont monnaie courante. Il est nécessaire de reconstruire des relations détruites.

    L’histoire du fils prodigue a toujours été une excellente illustration de la façon dont nous quittons le confort de la bonté de Dieu et suivons notre propre chemin en écoutant nos désirs. Lorsque nous nous heurtons à un mur puis à un autre, et que nous commençons à souffrir, nous reprenons alors nos esprits et voulons de rentrer chez nous pour demander pardon et réconciliation. Et notre Père aimant est, par essence, toujours prêt à tuer le veau gras et à nous convier à la célébration et à la jubilation.

    Je souhaite apporter mon témoignage, qui est peut-être le reflet de ce qui se passe dans les familles, dans les communautés, dans n’importe quelle nation et aussi dans le monde entier. Même si cela s’est passé il y a longtemps, j’ai été très souvent témoin d’événements similaires dans les familles et dans ma communauté.

    C’est l’histoire d’une fille prodigue – spirituellement – et d’un père prodigue.

    J’ai été élevé dans un foyer dont le Seigneur étai au cœur, un héritage de mon grand-père paternel, renforcé par ma mère dévote. La vie était belle. Mon père était brillant, très respecté et il avait un très bon travail bien rémunéré, ili subvenait bien aux besoins de la famille. Mais alors que j’étais encore jeune, les choses ont commencé à changer. Le péché était tapi à la porte et, ainsi que le dit Pierre, l’ennemi rôde toujours comme un lion rugissant à la recherche de quelqu’un à dévorer (1 Pierre 5/7).

    Mon père nous a quitté, puis à son retour, il a décidé de chasser ma mère de son domicile conjugal. Je suis l’aînée de la famille. J’ai commencé à voir mes frères et sœurs souffrir aux mains de la nouvelle femme qu’il a amenée à la maison. J’étais loin de chez moi à l’université la plupart du temps, mais je recevais sans cesse des messages troublants et inquiétants sur les mauvais traitements que recevaient mes frères et sœurs. Alors, j’ai décidé de tenir un petit journal où j’inscrivais chacune des actes mauvais commis. Chaque fois que j’y écrivais quelque chose, mon cœur devenait plus amer, et le ressentiment créait un durcissement en moi. Les torts consignés remplissaient des pages et des pages. Mon cœur était empli de venin, et un mur d’hostilité envers un homme que j’avais aimé et vénéré en tant que père s’élevait et s’épaississait peu à peu.

    Il a fallu qu’un oncle que je respectais beaucoup essaie de me tirer de cette amertume. Il m’a rappelé le commandement qui accompagne une promesse : « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que te donne le Seigneur, ton Dieu » (Exode 20/12, TOB). Je me suis adoucie quelque peu, mais j’ai quand même prévu de me venger. Le weekend suivant était le week-end de Pâques. Le vendredi, j’ai écouté un sermon où le pasteur m’a vraiment retournée lorsqu’il a souligné les paroles de Jésus sur la croix, qui a dit : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23/34a).

    Je n’entendais pas cette citation biblique pour la première fois, mais ce jour-là, elle a transpercé mon cœur. Jésus a été meurtri pour moi et a été cloué sur la croix pour moi. Jésus m’a pardonnée. Alors, qui étais-je pour garder une si profonde rancune contre mon seul et unique père grâce à qui je vivais ? Que disais- je quand je récitais la prière du Seigneur : « Pardonne-nous nos torts envers toi, comme nous-mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous » (Matthieu 6/12) ? J’ai pleuré. Je me suis repentie. J’ai demandé pardon à Dieu. J’étais impatiente de demander pardon à mon père car j’étais devenue insolente et irrespectueuse envers lui, et j’avais une influence négative sur mes plus jeunes frères et sœurs.

    De retour chez moi, j’ai ressorti ce journal ignoble, j’en ai déchiré les pages et j’ai fait un feu de joie à l’extérieur. Alors que les particules de cendres s’envolaient dans le vent, j’ai senti qu’un poids s’enlevait de mon cœur et de mes épaules. Doux soulagement. Quand les vacances sont venues, j’ai demandé pardon à mon père. C’était une rencontre entre la fille prodigue et le père prodigue. On se réjouissait de la réconciliation. Nous sommes devenus les meilleurs amis du monde à partir de ce moment-là, et j’ai même pris soin de mon père quand malade du cancer, il était en phase terminale, jusqu’à ce qu’il décède. « C’est lui, en effet, qui est notre paix : « de ce qui était divisé, il a fait une unité. Dans sa chair, il a détruit le mur de séparation : la haine… » (Éphésiens 2/14).

    Il est bon d’avoir l’amour des membres de sa famille, un amour qui ne dépend pas des sentiments et des circonstances. Cet amour devrait être comme celui de Dieu, qui dit : « La femme oublie-t-elle son nourrisson, oublie-t-elle de montrer sa tendresse à l’enfant de sa chair ? Même si celles-là oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas ! Voici que sur mes paumes je t’ai gravée… » (Ésaïe 49/15-16). C’est un amour profond, insondable, dont on ne peut mesurer la profondeur ni la largeur ni la hauteur.

    Ce n’est pas vraiment la race, la religion ou la couleur qui séparent les êtres humains. Nous sommes séparés par le péché qui augmente, s’envenime et se propage comme un cancer dans nos cœurs. Dans tous les pays d’Afrique, les gens sont séparés par des barrières ethniques et tribales. Le mal se répand lorsqu’ils se concentrent sur leurs propres groupes tribaux au détriment de ceux qu’ils considèrent comme des étrangers. C’est la même chose partout dans le monde. Nous avons besoin du Christ, le Grand Réconciliateur. La Parole dit : « …Aussi, si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là. Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation. […] Celui qui n’avait pas connu le péché, il l’a, pour nous, identifié au péché, afin que, par lui, nous devenions justice de Dieu. (2 Corinthiens 5/17,18, 21).

    C’est lorsque nous croyons et vivons en Christ que nous expérimentons l’amour, le pardon et la joie de la réconciliation. Ceux que nous considérions auparavant comme des ennemis et des étrangers deviennent « … vous êtes de la famille de Dieu… » (Éphésiens 2/19c).

    En conclusion, il n’y a pas vraiment d’amour, de joie et de paix ou tout autre don spirituel quand on vit de manière pécheresse. Le péché engendre la solitude et les conflits. Ce n’est qu’en Christ que nous pouvons célébrer ensemble le véritable amour, le pardon et la réconciliation. Alléluia !

    —Barbara Nkala a différentes responsabilités dans les domaines de l’éducation et de l’édition. Elle est représentante régionale de la Conférence Mennonite Mondiale pour l’Afrique australe (2016-2022).


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • Vendredi matin

    Dieu a vu tout ce qu’il avait fait, et en effet, c’était très bon. C’est ce que nous dit la Genèse lorsque Dieu créa le ciel et la terre.

    Dieu célèbre l’abondance de toute la création.

    Est-ce toujours vrai ? Est-ce que ce « très bon » est encore vrai en ces temps difficiles ? Où est-ce vrai quand une mère doit regarder avec horreur ses enfants être tués par des soldats ?

    Quand les femmes sont violées, quand les terroristes attaquent les villages ? Parfois, ce « très bon » semble s’effacer et disparaître dans un puits sans fonds.

    Je fais partie des diacres [Commission Diacres] pour la Conférence Mennonite Mondiale. Nous rendons visite aux membres pour les encourager et qu’ils voient que le corps mondial de l’Église est ici avec eux. Nous visitons les endroits où les paroisses célèbrent dans la joie, comme lors de l’inauguration d’un nouveau bâtiment. Nous rendons visite à des personnes qui souffrent, comme en RD Congo et au Burkina Faso. Et voilà ce que j’ai découvert : Oui, la beauté de Dieu est toujours là, demeurant ici parmi nous en ces heures sombres.

    En RD Congo, une délégation de diacres de la CMM a rendu visite à des membres de certaines paroisses qui ont ouvert leur maison aux personnes déplacées fuyant les zones de guerre à l’est. Les visiteurs ont écouté des récits d’une horreur inimaginable, des femmes qui avaient été forcées de voir leurs maris et leurs enfants tués devant leurs yeux, des femmes qui avaient été violées et avaient à peine survécu. Beaucoup d’entre elles restaient silencieuses, incapables de dire ce qui leur était arrivé.

    Quand vous êtes un visiteur, quels mots trouver pour réconforter ? Les visiteurs restaient souvent assis, pleuraient, impuissants, sans rien dire.

    Et ce sont ces femmes qui ont trouvé la force et les mots pour réconforter leurs visiteurs restés sans voix face à ces horreurs. Ces femmes se tenaient près de nous, réconfortant ceux qui venaient les réconforter. Je vois la beauté de Dieu le Créateur en elles dans cette étreinte profonde. Le ‘très bon’ de Dieu jaillit hors de ces ténèbres.

    Nous nous rendons visite les uns aux autres comme les amis de Job sont venus le voir dans sa souffrance. Ils vinrent et s’assirent en silence avec lui pendant sept jours et sept nuits. S’assirent avec lui dans ses ténèbres. S’assirent avec Job qui luttait pour trouver la justice de Dieu, luttait pour trouver un Dieu qu’il puisse aimer.

    Le mot ‘diacre’ signifie à l’origine ‘agir à la place de celui qui vous envoie’. Un diacre est la présence de celui qui l’envoie. Près de ces envoyés spéciaux se trouvent des anges qui apportent avec eux la présence de Dieu, mettant en lumière le ‘très bon’ de la création. Oui, il y avait des anges présents dans ces visites au Congo. J’espère que parfois ils entraient avec les diacres. Mais dans ces moments de larmes où nous étions sans voix, alors que celles qui avaient subi de terribles violences réconfortaient leurs visiteurs – ces femmes étaient les anges. Sur leurs visages, j’ai vu la bonté de Dieu briller dans les ténèbres. Nous avions visité des maisons d’anges.

    Alors entrons dans ces maisons d’anges dans ce monde brisé, asseyons-nous avec eux dans la douleur, en silence, parfois avec des larmes, et puis, peut-être bien plus tard, même avec des cris de joie.

    Célébrons la bonté de Dieu qui nous rend visite.

    —Jürg Bräker est secrétaire général de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz/Conférence Mennonite Suisse, ancien et théologien de la Mennoniten Gemeinde Bern (Alttäufer). Il fait partie de la Commission Diacres de la CMM.


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’Octobre 2022 de Courier/Correo/Courrier.
  • « Je crois au pouvoir illimité de la prière », écrit le responsable d’une Église membre de la Conférence mennonite mondiale au Myanmar. Il devait être l’invité spécial de l’Heure de prière virtuelle en janvier 2023. Cependant, il n’a pas pu parler de la situation de son Église en raison d’une panne d’internet dans tout le pays. Son nom n’est pas divulgué pour des raisons de sécurité. 

    Le responsable d’église demande de prier pour le Myanmar. 

    « Les gens souffrent de la faim et même de la mort à cause de la guerre. Les jeunes sont amers ; ils sont tentés de prendre les armes. 

    « Pourtant, par la grâce de Dieu, notre église vit l’Évangile. Le corps du Christ grandit. » 

    L’Heure de prière en ligne est une réunion de prière bimensuelle d’une heure sur Zoom pour intercéder ensemble, ouverte à tous les anabaptistes-mennonites. Après une brève méditation sur les Écritures et la présentation des sujets de prière, les participants rejoignent des petits groupes par langue (anglais, espagnol, français, hindi, indonésien). Ê la fin, les différents animateurs partagent les sujets évoqués dans leurs groupes. 

    Lors de la réunion de janvier, les animateurs de groupes ont appelé à prier… 

    • pour que l’Église marche aux côtés de ceux qui sont marginalisés et recherchent la justice ; pour la réconciliation avec les peuples indigènes au Canada et aux États-Unis, et pour les Églises du Mexique à qui l’on demande d’accueillir des migrants ; 
    • pour une désescalade de la polarisation politique, pour les inégalités de revenus, pour les sans-abri et pour la sécurité alimentaire ; 
    • pour la désescalade de la violence politique en Bolivie, au Pérou, au Brésil et en Colombie ; pour les personnes touchées par la guerre, notamment en Ukraine, au Burkina Faso et en Éthiopie ; pour que les Églises agissent avec sagesse dans un esprit de paix en période de violence ;
    • pour les élections en Indonésie en 2024 ; 
    • pour les chrétiens indiens : ceux qui ont été attaqués par la foule à Chhattisgarh, en Inde, ceux de l’association de l’hôpital Emmanuel à Fatehpur qui a été vandalisé, et pour les organisations qui peinent à fonctionner sans autorisation FCRA ;
    • pour les proches et les étudiants des responsables d’églises morts dans un accident d’avion au Népal ; 
    • pour des mesures d’assainissement et des soins de santé au Malawi où une épidémie de choléra est en hausse ; 
    • pour des ressources permettant de montrer l’amour de Dieu et pour les efforts missionnaires de l’église mennonite du Kenya en Somalie ; 
    • pour l’unité dans la diversité, particulièrement pour ceux qui font partie des minorités. 

    L’heure de prière se termine par un joyeux tumulte où les amis du monde entier se saluent d’écran en écran dans de nombreuses langues. 

  • « L’unité de la conférence était plus importante que chaque position », déclare Paul Duck, responsable de l’église membre de la CMM Convenção das Igrejas Irmãos Menonitas (COBIM) au Brésil. « Nous nous sommes mis d’accord pour créer un chemin ou une autoroute, pas trop étroite mais pas non plus trop large, où les deux groupes pourraient vivre en paix. » 

    Lors des sessions de ressourcement en ligne du Conseil Général avec l’ancien secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) Larry Miller, Paul Duck a raconté comment l’église des Frères mennonites du Brésil a appris à être unie.  

    Chaque 109 église membre de la CMM a 1 à 3 représentants au Conseil Général (en fonction de la taille de l’église). Leurs réunions en Indonésie ont été écourtées à cause d’infections au COVID-19 parmi les participants. Les délégués du Conseil Général se sont donc réunis sur Zoom pour s’équiper et partager les 1 et 2 décembre 2022.  

    « Notre prise de décision par consensus n’est pas pratique avec un grand groupe sur un support tel que Zoom », explique César García. « Cependant, nous pouvons utiliser Zoom pour apprendre et prier ensemble, afin de continuer à cultiver notre communion mondiale. » 

    Larry Miller a dispensé des sessions d’enseignement intitulées « CMM et Communion » et « CMM et Leadership ». Les deux peuvent être visionnées sur le site Internet de la CMM.  

    Pour illustrer « l’écoute réceptive », Paul Duck a raconté une histoire vécue par son église.  

    Certaines assemblées COBIM étaient historiquement anabaptistes et à prédominance germanique. D’autres étaient brésiliennes et fortement influencées par le pentecôtisme. Les différences marquées entre les groupes semblaient mener à une scission.  

    Cependant, des représentants des deux groupes ont accepté de discuter ensemble. Pendant plusieurs jours, ils ont convenu de « reconnaître le Christ les uns dans les autres » (l’un des points de Larry Miller). 

    « Nous avons commencé par définir ce que la Bible enseigne sur le sujet. Chaque groupe a eu l’occasion de partager sur sa compréhension et sa pratique des sujets expliqués », explique Paul Duck.  

    Ils se sont engagés dans le processus que Larry Miller appelle « apprendre les uns des autres de manière réceptive ». 

    Ê la suite de ces conversations, « les membres du groupe traditionnel ont accepté d’être plus ouverts aux manifestations de l’Esprit, tandis que les membres du groupe charismatique ont convenu qu’ils pouvaient se consacrer davantage à la Parole », explique Paul Duck.  

    L’unité au sein de l’église a été maintenue pacifiquement, avec la volonté de revoir continuellement les compréhensions.  

    « Il faut souligner que la Parole de Dieu doit être la référence pour l’unité », dit Paul Duck.  

    « Selon [l’apôtre] Paul, le plan d’unité de Dieu est infiniment plus grand que le plan que nous pouvons avoir à l’esprit », dit Larry Miller. 

  • Du nouveau personnel rejoint la CMM 

    « L’anabaptisme est un mouvement mondial. Mais comment créer des canaux pour les relations au sein d’un corps mondial, et comment permettre à la diversité de ce corps de façonner la compréhension de l’identité et de la théologie ‘anabaptistes’ », demande Anicka Fast

    Une nouvelle ère commence pour la Commission Foi et Vie en 2023 avec Anicka Fast comme secrétaire à partir d’avril. 

    Elle est détachée auprès de Mennonite Mission Network en tant que Spécialiste en histoire de l’Église et en missiologie pour l’Afrique francophone. A ce titre, elle donne des cours d’histoire de l’Église dans des institutions théologiques francophones d’Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale, et encadre et forme des historiens mennonites africains. Actuellement co-représentante du MCC au Burkina Faso, elle sera détachée à la CMM à partir d’avril, tout en restant membre du MCC. 

    Elle est titulaire d’un doctorat en théologie (avec un accent sur l’histoire de la mission) de l’université de Boston (USA) et est chercheuse invitée au Boston University Center for Global Christianity and Mission et chercheuse associée à l’Institute for the Study of Global Anabaptism au Goshen College

    De nationalité canadienne et néerlandaise, elle vit au Burkina Faso avec son mari et ses deux filles. 

    « La Commission Foi et Vie offre un espace pour écouter des témoignages concernant la manière dont les anabaptistes du monde entier ont contribué à la mission de l’Église et ont résolu des questions de théologie et de pratique dans leurs contextes », déclare Anicka Fast. « Avec les autres membres de la Commission, je me réjouis d’explorer comment ces récits puissants peuvent transformer notre identité et nous renouveler dans nos relations les uns avec les autres et avec l’église universelle. » 

    John Roth a démissionné de son poste de secrétaire de la Commission Foi et Vie pour servir le projet « Anabaptism at 500 », même s’il continuera à co-organiser des événements pour Renouveau 2028.  

    Ashisha Lal rejoint le bureau de Kitchener en tant que comptable et assistante de développement après avoir obtenu un certificat de troisième cycle en gestion des affaires internationales au Conestoga College. Originaire de Katghora Mennonite Church, BGCMC, en Inde, elle a d’abord vécu à Kitchener-Waterloo, en Ontario, au Canada, dans le cadre du programme d’échange international de volontaires (International Volunteer Exchange Program, IVEP) du Comité Central Mennonite (MCC) pour servir à Thrift on Kent (2017-2018). 

    « J’ai toujours voulu participer à la diffusion et au don de l’amour et de la paix, en aidant les personnes à apercevoir l’espoir au travers du Christ. Travailler avec la CMM me donne la chance de le faire au sein de la communauté mondiale », dit Ashisha Lal.  

    En tant que coordinatrice de réseau et liaison logistique (GAPN, GAEN, GASN, GMF*), Magali Moreno revient à la CMM en décembre 2022. Rebekah Doerksen a démissionné de son poste de coordinatrice GASN, GMF et GAEN en novembre, et Andres Pacheco Lozano a démissionné du GAPN pour devenir président de la Commission pour la Paix. Originaire du Paraguay, Magali Moreno a d’abord travaillé à la CMM en tant que chef de bureau au bureau d’Asuncion avant l’Assemblée de 2009, puis pendant un an au bureau de Strasbourg dans un rôle administratif, et elle a aidé à la transition du secrétariat général de Strasbourg, en France, à Bogota, en Colombie. Elle a été responsable des inscriptions pour PA 2015.  

    « Par le passé, j’ai eu la chance, à bien des égards, d’être en contact avec ma grande famille de foi, et renouer avec elle est tout simplement un privilège », déclare Magali Moreno.  

    « Les changements apportent de nouvelles opportunités. Nous nous réjouissons des dons considérables que ces femmes apportent à notre équipe », dit César García, secrétaire général de la CMM. « John Roth a consacré de nombreuses années à la famille mondiale par le biais de la CMM. Nous savons que nous continuerons à apprendre de lui grâce au projet ‘Anabaptism at 500’. Et nous sommes reconnaissants de pouvoir continuer à travailler avec Andres dans ses nouvelles fonctions de président de la Commission pour la Paix. »  

    GAEN  Réseaux anabaptistes mondiaux pour l’éducation 
    GAHN  Réseau Anabaptiste Mondial de Santé 
    GAHEN Réseau anabaptiste mondial pour l’éducation supérieure 
    GAPN  Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix 
    GAPSEN  Réseau anabaptiste mondial pour l’éducation primaire et secondaire 
    GASN  Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide 
    GMF  Fraternité Missionnaire Mondiale 
  • « Nous espérons que c’est une joie de servir la famille anabaptiste mondiale, mais nous reconnaissons que cela demande des efforts. Nous sommes reconnaissants envers les membres du bureau, du Comité Exécutif et des Commissions qui consacrent bénévolement du temps et de l’attention à ce travail », dit César García, secrétaire général de la CMM.  

    « Merci à J. Nelson Kraybill et Rebecca Osiro qui ont terminé leurs mandats de président et de vice-président. Merci aux membres sortants du Comité Exécutif (Alexander Neufeld, Juan Veron Aquino, Paul Phinehas) et aux présidents des commissions Joji Pantoja (Paix), Siaka Traoré (Diacres) et Stanley Green (Mission) qui ont terminé leur service. » 

    Après plusieurs années de réunion par Zoom, le Comité Exécutif (CE) s’est réuni en personne du 12 au 14 décembre 2022 à Schoorl, aux Pays-Bas, permettant aux nouveaux et anciens membres de se rencontrer en chair et en os.  

    En raison de réunions écourtées en Indonésie (voir « Le Conseil Général s’instruit sur l’unité »), le Comité exécutif a pris des décisions sur les points restés en suspens à l’ordre du jour du Conseil Général.  

    Le Comité Exécutif a approuvé les projections financières et les propositions de Part Équitable pour 2022-2025. 

    Ils ont approuvé la déclaration de la Commission de la Paix « Déclaration sur l’objection de conscience ». 

    Des réseaux émergents fonctionnent depuis plusieurs années, cependant, le CE a maintenant approuvé leur placement au sein de la structure de la CMM : 

    • Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’Éducation (Global Anabaptist Education Network (GAEN)) sous l’égide de la Commission Foi & Vie. 
    • Réseau Anabaptiste Mondial de Santé (Global Anabaptist Health Network (GAHN)) sous l’égide de la Commission Mission 
    • Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (Global Anabaptist Peace Network (GAPN)) sous l’égide de la Commission Paix.  

    Le CE a confirmé les nouveaux représentants du Conseil Général dans les Commissions et Andrés Pacheco Lozano comme président de la Commission Paix. Anciennement coordinateur du GAPN, Andrés Pacheco Lozano est assistant de recherche à la Chaire de théologie de la paix et d’éthique de l’Université VU d’Amsterdam et chargé de cours au Doopsgezind Seminarium (séminaire mennonite néerlandais). Andrés Pacheco Lozano est co-directeur au Centre d’études sur la Religion, la Paix et la Justice d’Amsterdam et chercheur post-doctoral au Centre de théologie de l’église de paix de l’Université de Hambourg (Allemagne). Membre de l’Iglesia Menonita de Colombie, il vit aux Pays-Bas.    

    Nouveaux membres des Commissions :  

    Diacres  

    • Clemens Rahn (Asociación Hermanos Menonitas, Paraguay) 
    • Sue Park-Hur (Mennonite Church, États-Unis) 
    Clemens Rahn, Sue Park-Hur, Atsuhiro Katano, Desalegn Abebe, Francis Kamoto

    Foi & Vie  

    • Atsuhiro Katano (Nihon Menonaito Kirisuto Kyokai Kyogikai, Japon) 
    • Desalegn Abebe (Meserete Kristos Church, Éthiopie)) 
    • Francis Kamoto (Brethren In Christ, Malawi)

    Mission 

    • Felo Gracia (Communauté Evangélique de Frères Mennonites en Congo, République Démocratique du Congo)
    • Hyacinth Stevens (LMC, États-Unis)  
    • Simon Okoth (Mennonite Church, Ouganda)
    Felo Gracia, Hyacinth Stevens, Simon Okoth, Jorge Morales

    Paix

    • Jorge Morales (Iglesias Hermanos Menonitas de Colombie)  

    Le personnel de la CMM continue de contacter des candidats pour compléter les Commissions Diacres et Paix. Le Comité Exécutif décidera par e-mail des candidats définitifs. 

    Les membres suivants ont été confirmés dans leur mandat au sein du Comité  YABs (Jeunes Anabaptistes):

    • Asie: Kkot-Ip Bae (Mennonite Church South Korea) 
    • Afrique: Isaac Nii Torgbor Gborbitey (Ghana Mennonite Church) 
    • Europe: Gaëlle Oesch (Association des Églises Évangéliques Mennonites de France) 
    • Amérique Latine: Valentina Kunze (Konferenz der Mennonitengemeinden, Uruguay) 
    • Amérique du Nord: Felix Diener Perez (MC, États-Unis) 

    Ebenezer Mondez est le mentor (2022-2028). 

    Kkot-Ip Bae, Isaac Nii Torgbor Gborbitey, Gaëlle Oesch, Valentina Kunze, Felix Diener Perez