Les cloches ont retenti dans toute la ville, qui était remplie d’anabaptistes. Environ 3 500 personnes, voire plus, ont envahi les rues de la vieille ville de Zurich le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025, pour commémorer le 500e anniversaire de l’anabaptisme.
« Aujourd’hui, nous, mennonites de Suisse, sommes une petite communauté », ont déclaré Gladys Geiser et Lukas Amstutz, coprésidents de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz, en ouvrant le culte. La ville hôte est le lieu des premiers baptêmes d’adultes connus du mouvement anabaptiste. « Mais, comme nous pouvons le voir dans ce culte, nous faisons partie d’un mouvement qui est devenu diversifié et international. »
Toutes les nations ensemble
Ágape Band, Paraguay
TIARA (The Indonesian Anabaptist peRforming Art), Indonesia
Eastern Mennonite University (EMU) Chamber Singers, USA
Eastleigh Fellowship Centre (EFC) Mennonite Church Choir, Kenya
Songs of Peace, Switzerland
Depuis ses débuts avec quelques croyants courageux en Europe, la Conférence Mennonite Mondiale compte désormais 111 églises membres dans 61 pays à travers le monde, après la réunion du Comité Exécutif qui s’est tenue quelques jours plus tôt en Allemagne « Aujourd’hui, nous tous nous pouvons nous rassembler ici : toutes les nations, comme il dit dans sa parole, toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues ensemble ici.
Seul le seigneur peut faire les choses comme ça », a déclaré Jean-Claude Ambeke, un Frère mennonite d’Angola qui vit actuellement en France.
Les nuages du matin ont laissé place à une journée ensoleillée, idéale pour se promener dans les rues historiques, se serrer dans les salles de conférence ou écouter les chorales. L’Église réformée a même fourni un vendeur ambulant qui distribuait des glaces.
Les participants ont pu se dégourdir les jambes en suivant une visite historique à pied ou en jouant des scénarios« À la poursuite de l’histoire », tandis que plus d’une douzaine d’ateliers offraient des perspectives sur l’anabaptisme : témoignages, aperçus historiques et questions d’actualité. En outre, la théologienne et journaliste suisse Judith Wipfler a réfléchi sur « un monde en feu ». Les responsables anabaptistes d’aujourd’hui qui vivent dans des zones de conflit et de défi.
Cinq chorales du monde entier ont donné un concert en intérieur et extérieur et se sont jointes à une chorale massive pour le culte. Elles ont interprété des chants préférés de l’Assemblée, tels que « Ewe Thina » et « Kirisuto no heiwa ga ». Un nouveau chant a été présenté par Songs of Peace avec un refrain appelant « Nous voulons la justice, nous voulons la paix ! ».
Une église importante
Les files d’attente pour le culte de clôture ont commencé en milieu d’après-midi. La Grossmünster, qui compte 1 200 places, était pleine à craquer, tout comme les salles annexes (Predigerkirche 350, Friedenskiche 250, FEG 100 et Helferei 130, ajoutée à la dernière minute) — et des centaines de personnes sont restées dehors, assises sur la place ou dispersées dans les cafés, regardant le service sur leurs téléphones portables.
Pendant ce temps, partout dans le monde, des milliers de personnes se sont connectées en ligne chez eux ou se sont réunies dans des églises, des bureaux (comme Everance et MCC) ou des musées (comme Mennonite Life et le Mennonite Heritage Village Museum).
Avec la présence de représentants de 13 communions mondiales et de trois organisations œcuméniques multilatérales en tant qu’invités d’honneur, le culte n’était pas seulement consacré à l’anabaptisme, mais aussi à une nouvelle étape sur le chemin de la réconciliation.
Un cheminement vers la réconciliation
« Nous avons tous hérité d’un lourd passé marqué par les divisions de la Réforme. Nous savons que des différences théologiques et pratiques subsistent, mais nous nous réjouissons du cheminement vers la réconciliation que nous avons parcouru ensemble », a déclaré Janet Plenert lors de la liturgie.
Le service a réuni des dirigeants de la Fédération luthérienne mondiale et de la Communion mondiale des Églises réformées, ainsi qu’un message du pape Léon XIV, apporté par le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens. « Je vous assure de ma prière pour que nos relations fraternelles s’approfondissent et grandissent. », a lu le cardinal.
Alors que John D. Roth, de la CMM, et Hanns Lessing, de la CMER, ont confessé le « témoignage commun de l’unité de l’Église » de leurs communautés, les secrétaires généraux César García et Setri Nyomi se sont lavé les pieds « en signe tangible de notre engagement en faveur de la réconciliation », a déclaré J. Nelson Krabyill.
Une autre expression concrète de soutien a été la mise à disposition gratuite des bâtiments de l’Église réformée, y compris l’emblématique Grossmünster.
« Se retrouver dans le Grossmünster 500 ans après la division, désormais en tant que “famille réconciliée”, a créé un nouveau moment fort dans notre mémoire collective qui, je l’espère, changera la façon dont la prochaine génération racontera notre histoire », a déclaré John D. Roth.
La rencontre, délibérément placée sous le signe de la commémoration, s’est ainsi terminée dans une ambiance festive. Des chœurs venus de cinq régions ont formé un tunnel de chants à la sortie de l’église, sur la place, et les invités ont pris congé en chantant « Siyahamba » (« Nous marchons dans la lumière de Dieu »)
« Il a fait des merveilles ! » Un ensemble vocal international composé de membres des États-Unis, d’Allemagne, de Colombie et d’Indonésie a conduit l’assemblée en chantant ces paroles pour ouvrir la célébration de financement marquant le centenaire de la Conférence Mennonite Mondiale.
L’une de ces merveilles est le fait que 110 unions d’églises ont accepté de marcher ensemble au sein de la CMM. César García a prêché à partir du Psaume 133 : « Vivre ensemble comme un seul être est un don de Dieu, une réalité tangible et attrayante, dit-il, tout comme un parfum agréable attire l’attention et cela peut être vu et ressenti ici et maintenant ».
Les défis auxquels les sociétés sont confrontées en 2025 ressemblent étonnamment à ceux de 1925, a rappelé l’historien John D. Roth : une récente pandémie, une polarisation politique et une montée du nationalisme.
« Il y avait environ 250 000 mennonites baptisés dans le monde : 98% d’entre eux vivaient en Europe et en Amérique du Nord, dit-il. Aujourd’hui, la famille anabaptiste compte 2,13 millions de membres dans plus de 80 pays. »
La CMM célèbre son 100e anniversaire en vivant l’unité dans la diversité. (Malheureusement, aujourd’hui, comme en 1925, certains responsables d’églises n’ont pas pu être présents en raison de problèmes de visa).
« Nous continuons à faire face à de nombreux défis. Et pourtant, 500 ans après les débuts de l’anabaptisme à Zurich, la CMM continue de maintenir une vision de croyants qui s’engagent à suivre Jésus, à répondre à l’appel du Christ à vivre l’unité et à rechercher la paix dans nos familles, nos assemblées, nos communautés, nos pays et dans toutes les relations humaines. »
La CMM influence les responsables d’églises d’aujourd’hui grâce à des amitiés et des occasions d’apprendre. Ebenezer Mondez, mentor des YABs, a interviewé des responsables anciens et actuels de la CMM.
« La CMM a été le meilleur endroit pour voir et participer à des mouvements qui transforment et font grandir l’Église, et pour tisser des amitiés », dit Larry Miller, ancien secrétaire général.
Le poste de secrétaire général lui a « sauvé la vie », dit Larry Miller. Plutôt que d’écrire des ouvrages de théologie poussiéreux que personne ne lirait, il a consacré son énergie au service de l’Église mondiale, alors que la CMM passait d’une organisation dominée par le Nord à une communion inspirée par le Sud ; d’un accent porté sur les assemblées locales à une conscience de l’Église mondiale ; d’une réunion tous les six ans à une vie commune en tant que communion mondiale ; et d’un héritage de martyre à une démarche de guérison des divisions.
Pour Amos Chin, qui vit dans un pays soumis à la dictature militaire depuis des décennies, la CMM l’a mis en contact avec des modèles qui l’ont encouragé à suivre le chemin de la paix dans sa propre communauté. Ce responsable de la Bible Missionary Church, une église mennonite au Myanmar, dit que les responsables de la CMM l’ont mis au défi de devenir un disciple et de servir en passant de la théorie à l’action sur des sujets comme la justice climatique.
« L’unité en Christ n’efface pas les différences, mais les transforme en occasions d’apprentissage mutuel et d’amour », a déclaré Amos Chin.
Valentina Kunze, jeune responsable YABs de l’Uruguay, affirme que la CMM lui a appris l’humilité et a ouvert son horizon en lui faisant voir que « ma propre manière de faire n’est pas la seule, et que d’autres cultures reflètent d’autres qualités de Jésus ».
L’ancienne vice-présidente Rebecca Osiro (Kenya) dit que la CMM ne lui a pas seulement « donné le courage d’aimer, mais lui a aussi inculqué le courage de servir ». Venant d’une église « où les femmes n’étaient pas visibles », elle a trouvé des occasions d’exercer son leadership au sein du réseau des théologiennes, dans le cadre des dialogues trilatéraux et en tant que vice-présidente de la CMM. Elle affirme que la CMM lui a appris que « chacun a quelque chose à apporter, nous venons ensemble et nous partageons ».
Timo Doetsch, délégué de l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Brüdergemeinden Deutschland (AMBD) au Conseil Général, a parlé des leçons apprises et des espoirs entretenus. Grâce à la CMM, il a appris ce qu’est la réciprocité – « être servi par ceux que nous n’aimons pas nécessairement » – et l’espérance que « notre petit don de paix peut façonner le christianisme mondial et au-delà ».
« Nous (la CMM) sommes petits, mais nous avons beaucoup à partager », disent Philipp et Elke Horsch de la Fondation HORSCH en Allemagne. Ils soutiennent la mission de la CMM : « aider les anabaptistes à travailler ensemble pour un monde plus pacifique où nous sommes sel et lumière, apprenant à franchir les frontières entre nous afin de donner l’exemple du franchissement des frontières dans le monde ».
Parmi les invités spéciaux à la célébration figuraient les dirigeants de neuf communions mondiales ou organisations ecclésiales multilatérales. (Ces invités œcuméniques sont restés en tant qu’observateurs lors des réunions du Conseil Général qui ont suivi et ont transmis les salutations de leurs communautés).
Représentant l’avenir de la CMM, les responsables ont prononcé des prières de clôture en anglais, ndébélé, suisse allemand, espagnol, bengali, français et amharique : « enracinés et centrés dans la foi et renouvelés pour le chemin à parcourir ». Une vidéo de l’événement sera prochainement accessible sur la chaîne YouTube de la CMM.
Le Conseil Général de la CMM envisage l’avenir
La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a conclu son Conseil Général (CG) triennal, qui s’est tenu du 26 au 28 mai 2025 à Schwäbisch-Gmünd, en Allemagne, avec des perspectives claires pour l’avenir. Les réunions ont été entourées d’une célébration et d’une commémoration.
Un programme spécial, le 25 mai 2025, a célébré la manière dont la première Conférence Mennonite Mondiale, il y a 100 ans, est devenue une communion mondiale d’anabaptistes. Les responsables, enracinés dans la Réforme radicale du XVIe siècle, continuent de vivre la vision audacieuse qui consiste à rechercher l’unité dans la diversité.
Les membres du Conseil Général, venus de 52 pays du monde entier, ont représenté l’Église d’aujourd’hui et de demain lors de la commémoration du 500e anniversaire à Zurich, en Suisse, le jour de l’Ascension, le 29 mai 2025. Le Comité Exécutif (CE)* s’est réuni les 23 et 24 mai 2025 pour approuver le plan opérationnel de la CMM pour 2025-2028, qui est basé sur la stratégie 2025-2031 discutée lors du Conseil Général. Le Conseil Général de la CMM est composé de délégués issus de toutes les églises membres. Ce groupe de responsables d’églises se réunit tous les trois ans pour donner forme à la mission de la CMM, échanger des préoccupations et des idées, et prier ensemble.
De plus, les Réseaux Anabaptistes Mondiaux pour l’éducation (GAEN), la mission (GMF), la paix (GAPN) et l’entraide (GASN) ont tenu des sessions de planification et de ressourcement en même temps que le Conseil Général, tout en participant aux moments de culte. Des représentants de communions chrétiennes mondiales et d’organismes œcuméniques multilatéraux ont assisté aux réunions du Conseil Général en tant qu’observateurs (Communion anglicane, Alliance Baptiste Mondiale, Disciples du Christ, Comité Mondial des Amis [Quakers], Fédération Luthérienne Mondiale, Communion Mondiale des Églises Réformées, Forum Chrétien Mondial, Organisation des Églises d’Afrique, Forum Chrétien Mondial et Alliance Évangelique Mondiale). Chacun a transmis les salutations de son Église ou de son organisation au début de chaque session. Le troisième jour, ils ont présenté leurs perspectives sur l’identité anabaptiste et les relations œcuméniques lors d’une table ronde animée par César García, Secrétaire General de la CMM. Des représentants du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens (Église catholique romaine), de la Conférence des évêques vieux-catholiques/Union d’Utrecht, du Conseil mondial de l’unité de l’Église morave, de la Fraternité pentecôtiste mondiale, de l’Armée du Salut, du Conseil méthodiste mondial et du Conseil œcuménique des Églises se sont joints à la délégation œcuménique pour le culte à Zurich.
« Nos rencontres triennales avec les responsables d’Églises sont des moments d’apprentissage mutuel et de construction d’une vision commune pour être ensemble Église dans le monde », a déclaré César García, secrétaire général de la CMM.
Le Conseil Général est parvenu à un consensus sur la nouvelle orientation de la CMM, qui consiste à forger des liens solides entre les Églises, à s’engager pour la sauvegarde de la création et à renforcer les réseaux de la CMM et les jeunes.
Deux documents pédagogiques, « Dieu a tant aimé le cosmos » (sur la protection de la création dans le contexte de la crise climatique) et « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun. Déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement » (issu des dialogues avec la Communion mondiale d’Églises réformées) ont été approuvés.
Le Conseil Général a approuvé les cahiers des charges (Terms of Reference, TOR) des réseaux. Proposés pour la première fois en 2012, les cahiers révisés fournissent un objectif plus clair et une structure cohérente pour les réseaux de la CMM en 2025.
« Cela permettra aux organisations membres de se concentrer plus facilement sur leur objectif : une collaboration plus forte, le partage des meilleures pratiques, la mise en commun des possibilités de formation et la réalisation ensemble de choses que chacune ne peut tenter individuellement », a déclaré J. Ron Byler, coordinateur des secrétaires de Commission de la CMM.
(Lors de ses précédentes réunions, le CE avait décidé de dissoudre le Réseau mondial anabaptiste pour la santé en raison de son incapacité à prendre forme.)
Le plan « Part équitable » 2025-2028 et les projections financières ont également été approuvés. Au cours de la discussion, il a été rappelé aux délégués que la « part équitable » pouvait être négociée.
« La négociation est particulièrement pertinente pour les églises membres qui sont en guerre ou victimes de catastrophes naturelles, ou celles dont les moyens financiers sont inférieurs aux indicateurs économiques de leur pays. Dans le même temps, dans l’esprit de 2 Corinthiens 8. 13-15, nous encourageons les églises qui ont plus de moyens financiers à donner plus que leur part équitable », a déclaré Bruce Campbell-Janz, responsable du développement de la CMM.
« La CMM entamera les trois prochaines années sur une base financière solide grâce à l’augmentation des dons de la part des fondations et des particuliers, et nous remercions nos donateurs et nos sympathisants pour leur soutien au travail de la CMM », a déclaré Jeanette Bissoon, directrice financière de la CMM.
Plusieurs propositions concernant l’engagement des jeunes étaient à l’ordre du jour. Depuis la mise en place du Comité YABs en 2011, son rôle n’a cessé d’être affiné.
Le Conseil Général a approuvé la reconduction des membres du Comité YABs (Jeunes anabaptistes) pour un cycle de trois ans (au lieu de six). Deux membres actuels du Comité YABs resteront en fonction pour un second mandat de trois ans afin d’assurer la continuité.
Ce changement fait suite à la décision de faire du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) une rencontre triennale (au lieu de tous les six ans) qui se tiendra en même temps que le Conseil Général.
« Pour les jeunes adultes d’aujourd’hui, la probabilité que des changements importants surviennent dans leur vie au cours d’un mandat de six ans est élevée : études, travail, passage du célibat à la vie de famille, déménagement dans une autre ville ou même dans un autre pays. Trois ans est une durée d’engagement plus réaliste », a déclaré Ebenezer Mondez, mentor des YABs.
La proposition de modifier la Constitution de la CMM pour inclure des délégués YABs au sein du Conseil Général n’a pas fait l’objet d’un consensus. Au cours de la discussion qui a suivi, les membres du Conseil Général ont affirmé le travail des YABs et l’importance de former les jeunes adultes aux postes de responsables.
Cependant, il y avait une réticence à accueillir un jeune adulte comme délégué supplémentaire avec droit de vote au Conseil Général pour chaque église membre à part entière.
La décision a été reportée pour davantage de discernement.
« Si cela était accepté, ce serait formidable », a déclaré Tusia Andina, déléguée des YAB de la JKI, en Indonésie. (Les YAB ont tenu des réunions parallèles au Conseil Général.) « Nous aurions la “pensée des jeunes” dans les discussions ; des questions critiques sur les décisions, une vision plus large sur tout. »
« Lorsque nous fonctionnons par consensus, nous devons croire que le Saint-Esprit agit, même lorsqu’une proposition est rejetée ou reportée », a déclaré Erik Loewen, délégué des YAB de l’Asociación Hermandad Evangélica Menonita — Filadelfia, du Paraguay.
Depuis 2022, plusieurs églises ont entamé le processus d’adhésion à la CMM et ont été approuvées par le Comité Exécutif. Le Conseil Général a accueilli de nouveaux membres de la CMM :
Mennonite Church Burundi — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2024)
Kanisa La Mennonite La Kiinjili Tanzania — membre à part entière (approuvé par le Comité Exécutif en 2023)
Église Frères mennonites d’Ukraine — membre associé (approuvé par le Comité Exécutif en 2023)
La réunion du Comité Exécutif a également approuvé l’église membre associée Iglesia Cristiana Menonita del Perú, portant le total à 111. Cependant, l’église péruvienne implantée par des ouvriers colombiens dans le ministère des enfants sera présentée au Conseil Général en 2028.
« Même si les sessions d’information ont demandé beaucoup de travail, elles ont reflété le souci et l’engagement sincères pour l’église mondiale », a déclaré Tigist Tesfaye, présidente de la Commission Diacres et membre du comité d’écoute.
Thomas R. Yoder Neufeld, président sortant de la Commission Foi & Vie, a animé une session de ressourcement sur la manière dont les Évangiles et les lettres de Paul parlent de la nature du baptême et de la vie à la suite de Jésus.
« Le baptême est indivisiblement lié à l’unité et à la diversité au sein du corps du Christ », a-t-il déclaré. « Notre défi est de rendre le baptême opérationnel dans nos églises et au sein même de la CMM. Nous sommes les mains et les pieds de Dieu dans notre monde. »
Les commissions ont animé un temps de louange pour ouvrir chaque journée et la « vie dans l’Église » a clôturé la journée avec des témoignages du monde entier.
Entre autres, Tom Eshleman et Hyacinth Stevens, de LMC, ont parlé d’agir avec amour au milieu de la diversité sur la « ligne de fracture » de la polarisation aux États-Unis, tandis que Roman Rakhuba, de l’Association des Églises Frères mennonites d’Ukraine, a parlé des pasteurs qui servent en première ligne en Ukraine, partageant l’amour de Dieu avec les enfants et les soldats touchés par la guerre.
« Nous avons prié lorsque les gens nous ont raconté leur histoire. Nous avons prié lors de nos sessions de délégués. Nous avons prié lors de nos réunions de caucus. Nous avons prié lors de nos réunions de famille anabaptiste. Lors de ces réunions, nous avons prié », a déclaré J. Ron Byler, membre du comité d’écoute.
Un Comité Exécutif est élu au sein du Conseil Général, et se réunit annuellement. Deux membres de chaque région continentale sont élus au sein du Conseil ; un Président et un Vice-président sont également élus par le Conseil. Le trésorier et le Secrétaire Général sont également membres du Comité Exécutif.
Nous avons parfois tendance à penser qu’il faut commencer par définir une doctrine juste et, de là, passer à la pratique. D’abord l’Écriture, ensuite l’action. Mais à bien des égards — dans notre histoire et dans notre réalité actuelle — l’expérience nous pousse à faire de la théologie pour donner un sens à ce qui est en train de se passer.
Prenons l’exemple du Concile de Jérusalem. Ses participants se posaient la question suivante : « Pouvons-nous inclure les païens ou non ? »
La Bible de l’époque n’était pas claire à ce sujet.
Mais en voyant que des païens recevaient le Saint-Esprit, l’Église a été poussée à réfléchir d’une nouvelle manière, sans pour autant contredire ses fondements.
Leur expérience les a amenés à interroger les Écritures et à développer de nouvelles compréhensions.
En tant qu’anabaptistes, notre histoire a mis l’accent sur l’assemblée locale et sur sa centralité en tant qu’avant-goût du royaume de Dieu.
Mais cela ne nous aide pas à répondre à la question de savoir s’il est nécessaire d’avoir d’une union d’églises régionale ou mondiale.
Au début de la CMM, c’est le vécu qui a poussé les églises mennonites à imaginer un organisme mondial.
Peux-tu nous donner des exemples de points communs entre aujourd’hui et les tendances d’il y a 100 ans, lorsque la CMM a été créée ?
Il y avait une pandémie mondiale à l’époque. De nombreux pays venaient de traverser la Première Guerre mondiale. Il y a bien sûr eu des répercussions financières qui ont poussé les gouvernements à chercher un bouc émissaire : qui allons-nous blâmer pour cela ? Cette situation a donc joué un rôle important dans la montée du nationalisme en Europe.
Nos églises furent également touchées par la révolution russe et les violentes persécutions qui s’ensuivirent dans la région de l’Ukraine, où se trouvait une grande partie d’entre elles à l’époque.
Avec ce mélange de nationalisme, de différences culturelles, de langues, de violences récentes et plus anciennes entre leurs pays, il était difficile pour les responsables des églises mennonites en 1925 de penser à l’unité.
Certains spiritualisent l’idée d’unité et disent : Nous serons un au ciel…
Ou encore : Oui, nous nous battons violemment les uns contre les autres, mais nous restons unis dans l’esprit.
Aujourd’hui comme hier, certaines églises se méfient des autres chrétiens, même à l’intérieur d’une même famille dénominationnelle.
Mais ce n’est pas ce que dit la Bible.
La Bible parle de l’unité d’une manière très pratique, visible même pour le monde. Il y a un degré d’unité qui relève du miracle.
Le fondateur de la CMM, Christian Neff et d’autres ont parlé et écrit sur le besoin de créer un organisme mondial déjà avant 1925, mais il n’a pas été facile de surmonter la méfiance.
Finalement, Christian Neff trouva une bonne excuse pour rassembler les gens : célébrons les 400 ans du mouvement anabaptiste !
C’est dans ce contexte que l’église d’Ukraine envoya une lettre aux participants de ce premier rassemblement mondial anabaptiste, demandant la création d’un organisme mondial qui coordonnerait le travail de formation et de mission, et aussi soutiendrait les Églises persécutées et souffrantes.
Lorsque les responsables d’églises se sont réunis, cette expérience d’être ensemble leur a ouvert les yeux sur la nécessité d’une communion qui montrerait que notre identité essentielle n’est pas politique, ni un État national, ni même une culture. La source de notre identité est Jésus.
Le contexte d’alors était très similaire à celui d’aujourd’hui, après une pandémie, dans un contexte de montée du nationalisme et de la souffrance due à la violence et à la persécution.
Il est intéressant et triste à la fois de voir comment l’histoire se répète.
Ce qui a changé, c’est que cette expérience nous a invités à réfléchir sur le plan théologique. Voulons-nous être unis uniquement pour des raisons pragmatiques ou parce que la manière dont nous comprenons l’Évangile l’exige ?
Quels ont été les moments clés où nous avons cherché à devenir réellement mondiaux ?
Pour être une famille mondiale, nous avons besoin de différents niveaux de réconciliation et de pardon pour les divisions que nous avons connues dans le passé.
Nous n’étions pas prêts à penser de cette manière il y a 80 ans.
Au début, les responsables ont dit qu’il fallait se contenter d’une Assemblée. Et c’est ce qui s’est passé pendant les 40 ou 50 premières années.
Mais de plus en plus d’Églises du Sud sont devenues membres. Et les églises qui souffrent voient avec plus de clarté la nécessité d’une Église mondiale. On ne peut pas faire face seul à une persécution violente ou à une catastrophe naturelle.
Dans les années 1970, des présidents issus du monde entier ont commencé à être nommés. Au sein du Comité Exécutif, C. J. Dyck dit que, si nous voulons que la CMM continue, elle doit être plus qu’un rassemblement mondial. Elle doit être une partie de la mission à laquelle les mennonites sont appelés dans ce monde, un lieu où ils clarifient le sens de la foi dans leurs divers contextes culturels.
Cette vision est le résultat, entre autres, de l’apport des églises du Sud qui demandaient plus d’interdépendance.
Ces expériences ont fait évoluer la compréhension théologique d’une Église qui dépasse les portes de notre assemblée locale.
Sommes-nous là où nous devrions être ?
Je pense que nous allons dans la bonne direction, mais nous sommes confrontés à des défis théologiques dès lors que nous parlons de l’Église mondiale.
De nombreux responsables et pasteurs de notre Église mondiale commencent tout juste à avoir une idée claire de l’unité.
Trop souvent, notre compréhension de la pureté dans notre tradition anabaptiste nous a poussés à nous fragmenter parce que nous pensons que, pour être saints ou purs, nous devons nous séparer de ceux que nous estimons ne pas l’être.
Notre histoire de divisions exige une véritable réconciliation. Certaines blessures historiques n’ont pas été guéries et nous continuons à observer certaines divisions au quotidien.
Les problèmes du racisme et du colonialisme sont toujours présents. Certains pans de l’Église ont tendance à prendre des décisions sans consulter les autres et à imposer leur point de vue.
Le fait de privilégier nos propres intérêts au détriment de ceux des autres pose problème, comme de dire que nous devons d’abord protéger notre budget avant de penser aux autres églises.
En outre, nous avons des ambitions et le désir de contrôler, de dominer et de conquérir les autres.
Les royaumes du monde nous attirent beaucoup. Nous aimons nous sentir supérieurs aux autres groupes.
Mais Dieu nous invite à avoir une vie qui contraste avec les royaumes du monde. Le royaume de Dieu est une véritable alternative. Nous devons reconnaître que nous avons besoin de la puissance de l’Esprit Saint.
500th Anabaptist Anniversary
Qu’entendons-nous par unité ?
Nous devons comprendre que l’unité ne signifie pas nécessairement l’absence de conflit. La véritable unité implique que différents fragments et différents modèles forment un tout.
Par définition, l’unité implique la diversité, car s’il n’y a pas de diversité d’opinions, de culture, de théologie ou de vécu, il n’y a pas lieu de parler d’unité puisque tout le monde croit la même chose. Le contraire de l’unité n’est pas la diversité, c’est l’uniformité.
En tant qu’Église de paix, nous savons que le problème n’est pas d’avoir des conflits. Le problème, c’est la façon dont nous gérons ces conflits.
Il est impossible d’avoir une relation saine sans conflit.
Aujourd’hui, beaucoup d’églises de la CMM sont le résultat d’une scission avec d’autres églises. Le fait que le temps ait passé ne change rien au fait qu’il s’agissait d’une division interne.
Au sein de la CMM, nous essayons d’encourager les églises à rester ensemble autant que possible et à ne pas se diviser.
Cependant, la séparation est parfois nécessaire parce qu’il y a un degré de désaccord tel qu’il n’est pas possible de le résoudre, en raison de la nature de notre cœur. Dieu nous permet un certain niveau de distanciation, et nous pouvons toujours faire partie de la famille mondiale à condition de respecter nos différences, même si nous ne partageons pas la même position sur un sujet donné.
Cela implique la volonté de guérir les blessures. Les deux parties doivent s’efforcer de guérir les rancœurs et d’éviter de se haïr.
Là encore, ce sont nos expériences qui nous poussent à réfléchir théologiquement à l’unité.
En quoi le thème ‘Le Courage d’Aimer’ guide-t-il et façonne-t-il notre réflexion autour de cet anniversaire ?
Je pense qu’il s’agit là d’un sujet crucial et pertinent pour le monde politique d’aujourd’hui, où tant de gens sont brutalisés et intimidés et brutalisent les autres.
Il y a beaucoup de causes, d’actions et de revendications justes. De nombreuses personnes disent : « Nous avons le droit de défendre notre terre. Nous avons le droit d’exiger que ces agresseurs cessent leurs agressions. »
Mais existe-t-il une possibilité de faire autre chose que de revendiquer ses droits ?
Je pense que Jésus nous invite à emprunter un autre chemin.
Dire « Je veux mettre mes droits de côté et aimer » demande un rare courage.
Ce n’est pas une attitude passive. Cela implique d’avoir une réponse très intentionnelle, voire assertive, qui cherche le bénéfice de l’autre, qui cherche même le bien-être de l’agresseur.
Le courage d’aimer que nos prédécesseurs ont découvert il y a 500 ans n’était pas nouveau. Dieu nous invite à le faire depuis le début de l’histoire de l’humanité.
Le courage d’aimer implique également de se libérer de la peur (1 Jean 4.18).
Je perçois que de nombreux responsables agissent par peur : peur d’être contaminés, peur d’être influencés, peur du changement.
Lorsque l’amour est parfait, on peut parler de n’importe quel sujet difficile sans craindre de perdre quelque chose.
Il n’y a pas de fragmentation, d’excommunication ou de condamnation mutuelle, mais du respect pour les convictions fortes.
Comme l’a dit Augustin d’Hippone, le péché peut se définir comme l’égocentrisme. L’amour est donc le contraire de cela.
Quand on aime, on s’ouvre aux autres et il n’y a pas de place pour la peur.
Une partie de la mission de la CMM est d’établir des relations avec d’autres communions. En quoi cette expérience t’a-t-elle façonné ?
Si vous n’avez pas de relations avec d’autres chrétiens, vous risquez d’avoir une idée très étroite de ce qu’est l’Église chrétienne.
Étant un organisme mondial, la CMM a la capacité de nous représenter en tant qu’entité auprès d’autres Églises.
Lorsque vous avez une identité claire et que vous vivez vos valeurs, les expériences avec d’autres Églises peuvent être immensément riches et transformatrices. Vous pouvez alors apprendre des autres et partager vos valeurs.
Cela ne veut pas dire que c’est facile. Par exemple, à la Conférence des secrétaires des communions chrétiennes mondiales, il y avait 21 entités mondiales représentées. Comme vous pouvez l’imaginer, la diversité est énorme.
Pour certaines d’entre elles, il existe un passé compliqué de persécutions et de condamnations mutuelles. Pour d’autres, il n’y a même pas de relations.
Et bien sûr, la compréhension qu’ont ces Églises sur de nombreux sujets, tels que la gouvernance et la hiérarchie est très différente.
C’était donc un défi de réfléchir à la manière de représenter la CMM. Comment est-ce que je dois réagir face aux défis ? Il y a des réunions où les sujets sont si controversés que les discussions deviennent très vives.
Mais avec le temps, j’ai commencé à voir que les défis que présente une communion sont très similaires à ceux d’une autre communion.
Et les relations ont commencé à s’approfondir. Cela m’a aidé à apprécier les personnes avant les doctrines ou les différences doctrinales.
Je me souviens d’une réunion où il y avait plusieurs secrétaires généraux à un repas.
L’un d’eux a dit à l’autre : « Vous connaissant, je pense de manière tellement similaire à vous que je serais d’accord pour faire partie de votre Église » et l’autre a répondu :« Je pourrais aussi être membre de votre Église ».
Ces expériences façonnent donc votre façon de comprendre les Écritures et vous transforment en cours de route.
500 years of Anabaptism celebration in Peru
Comment la CMM peut-elle évoluer fidèlement pour devenir une communion forte et revivifiée, capable de relever les défis d’un avenir qui pourrait être très différent ?
Je dirais que, si nous continuons sur la même voie, nous serons résilients :
construire une communion mondiale,
rechercher l’interdépendance,
prendre des décisions par consensus,
se consulter les uns les autres,
avoir de bons responsables,
entretenir de bonnes relations avec les autres membres de la famille anabaptiste,
établir de bonnes relations avec d’autres communions mondiales,
guérir les mémoires à l’intérieur et à l’extérieur.
Mais, bien sûr, nous devons aussi avoir le courage de reconnaître nos propres faiblesses.
Nous avons parfois une approche triomphaliste de la mission et de l’implantation d’églises, de l’action sociale et du développement, de notre impact sur le commerce et de la construction de la paix.
Bien sûr, il est bon de reconnaître le travail que nous avons accompli. Mais il est également bon de reconnaître toutes nos faiblesses.
Nous devons nous rendre compte de la quantité de travail qui fait double emploi en matière d’implantation d’églises, de l’omniprésence du colonialisme dans notre travail et du paternalisme qui subsiste dans nos organismes missionnaires.
Et être conscient aussi du bien accompli par notre engagement et, tout en sachant combien de personnes nous avons blessées dans ce processus.
Il est également crucial de nous regarder avec humilité et de voir à quel point nous sommes petits par rapport aux autres communions mondiales.
Ainsi, pour être une Église résiliente et pleine d’espoir pour l’avenir, nous devons reconnaître les domaines sur lesquels nous devons travailler.
Une communion forte est une communion capable de parler de ses différences avec amour.
‘Le courage d’aimer’ : l’amour nous donne l’ouverture d’esprit et le courage de faire des choses difficiles.
Secrétaire General de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) depuis 2012, César García, mennonite colombien et canadien s’est entretenu avec la rédactrice de Courrier, Karla Braun, à propos des 100 ans de la CMM et du Courage d’Aimer. Cet entretien a été édité pour des raisons de concision et de clarté.
Le Conseil Général propose d’inclure des délégués jeunes adultes
A la réunion de mai 2025, les membres du Conseil Général vont devoir voter pour que chaque membre à part entière de la CMM ait un jeune anabaptiste délégué au Conseil Général à partir de 2028, tel que présenté dans le projet de modification de notre constitution.
Ce changement fera de la CMM l’une des rares communions chrétiennes mondiales à inclure formellement des jeunes dans son organe décisionnel mondial.
“Au cours des 22 dernières années, la CMM a donné aux jeunes anabaptistes la possibilité d’assumer de plus grandes responsabilités dans l’Église mondiale. De nombreux jeunes anabaptistes qui ont participé au Sommet Mondial de la Jeunesse sont aujourd’hui des leaders chrétiens influents. Et ils veulent continuer à apporter leur contribution, au-delà des frontières de leur église et de leur pays,” dit Liesa Unger, responsable, CMM.
Former les jeunes responsables
Participer au Conseil Général donnera l’opportunité aux jeunes adultes d’écouter et de s’exprimer parmi les responsables nationaux des églises. Ebenezer Mondez, mentor du personnel YABs (jeunes anabaptistes), espère que cela encouragera les jeunes anabaptistes à rester engagé dans l’église.
« Je me réjouis de voir travailler ensemble les jeunes et les personnes plus âgées », dit Ebenezer Mondez. « J’espère que la jeune génération va regarder les responsables qui ont tant œuvré dans l’église, et penser : ça m’inspire, j’aimerais être comme ce responsable. »
D’un autre côté, les jeunes adultes sont souvent créatifs et plein d’idées. Ebenezer Mondez ajoute : « Quelqu’un qui est vraiment passionné et qui questionne tout peut pousser les plus anciennes générations à penser les choses avec un angle différent. »
La définition de « jeune » varie autour du monde ; néanmoins, les délégués YABs devront avoir entre 18 et 30 ans. « Nous espérons que cela encouragera les églises dans le travail continuel de former de nouveaux responsables, et en formant des jeunes adultes qui veulent s’engager dans la famille mondiale à travers la CMM. », explique Ebenezer Mondez.
« C’est passionnant, mais c’est en même temps effrayant. Cette vision me dépasse et dépasse les YABs d’aujourd’hui », confie Ebenezer Mondez.
Proposition de vote pour inclure les délégués YABs au Conseil Général
Every MWC member church will be asked to send a YABs Delegate to represent their church, their country and their culture to the MWC General Council and attend the Global Youth Summit.
A YABs Delegate is expected to serve the YABs network for the next three (3) years to represent the YABs Network in their own country/national church.
The YABs Delegates are expected to meet with the YABs [Committee] from time to time.
—Reference Notebook 7.2.4 “Young Anabaptists Terms of Reference”, approved by Executive Committee March 2023; pending decision from General Council 2025
L’acceptation de la proposition nécessitera une modification de la Constitution de la CMM. La modification visant à ajouter un délégué YAB par église nationale qui possède 500 membres baptisés au moins sera mise en œuvre aux réunions de 2028.
Afin de tenir compte de ce changement dans la participation, le Fonds de développement pour les délégués devra être augmenté de 30%.
« Les réunions du Conseil général sont une expérience forte en solidarité », déclare César García, secrétaire général. « Passer du temps ensemble, en présentiel, est une occasion unique d’apprendre les uns des autres. Cette proposition d’intégrer les jeunes adultes offre des possibilités passionnantes d’étendre l’apprentissage et le mentorat qui existent déjà lorsque ces représentants du corps du Christ se réunissent. »
« J’espère que ces jeunes qui découvrent la CMM à un stade précoce de leur vie deviendront des responsables d’Églises nationales », déclare Ebenezer Mondez. « Mon rêve est de voir le Conseil général rempli de responsables formés par la CMM. »
Le dialogue entre la CMM et la CMER résulte en une déclaration et un guide d’études
« La recherche de la paix commence d’abord au sein du corps du Christ », déclare Tom Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM. Alors que la Conférence Mennonite Mondiale célèbre ses 100 ans d’existence et de vivre l’unité dans la famille anabaptiste, nos responsables travaillent aussi sur notre mission de faire du lien avec d’autres familles chrétiennes au niveau mondial.
Le travail de réconciliation entre mennonites et luthériens, abouti à Stuttgart en 2010, a servi d’exemple et permis l’ouverture vers d’autres communautés chrétiennes mondiales. En lien avec la préparation du 500ème anniversaire à Zurich, les responsables de la CMM sont entrés en dialogue avec la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER).
Le travail commun entre les délégations mennonites et réformées a abouti à une déclaration commune pour la commémoration du centenaire, le 29 mai 2025 à Zurich. Il a également produit un guide d’étude, pour aider nos assemblées locales à célébrer un culte en commun avec leurs frères et sœurs de l’église réformée, dans leurs contextes locaux.
Les anabaptistes et les réformés ont tous deux vu le jour dans le même cercle de réformateurs et d’étudiants de la Bible à Zurich dans les années 1520, note Tom Yoder Neufeld, qui est également coprésident de la commission du dialogue CMM/CMER.
« Le désir d’un dialogue n’était pas de revenir sur les questions qui nous ont divisés… mais de rétablir le cercle d’étude biblique », explique Tom Yoder Neufeld.
Tom Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM
“We believe that sharing our reflection and praying together contributes to healing the wounds of estrangement and hostility, especially enabling us to discover opportunities of common witness and peace,” says Anne-Cathy Graber, MWC secretary for ecumenical relations.
“There was real hunger to find opportunities to witness together to justice and peace in a world buffeted by oppression, violence and war,” says Tom Yoder Neufeld.
Le titre de la déclaration résume bien ces impulsions : « Restaurer l’intégrité de notre famille : la recherche d’un témoignage commun – Déclaration commune de confession, reconnaissance et engagement »
Divers facteurs, notamment des changements de personnel et la pandémie, ont retardé le début du dialogue. Une réunion en présentiel a rassemblé trois responsables réformés et quatre responsables mennonites en Colombie-Britannique, au Canada, en 2023. D’autres réunions ont eu lieu sur Zoom.
« Malgré tout, nous avons appris à nous connaître et à beaucoup nous apprécier. Ce fut un cadeau de pouvoir travailler intensément ensemble en tant que sœurs et frères mennonites et réformés. Il est apparu à maintes reprises que ce qui nous unit en Christ est bien plus fort que ce qui nous divise », déclare Tom Yoder Neufeld.
“We believe that sharing our reflection and praying together contributes to healing the wounds of estrangement and hostility…”
Anne-Cathy Graber, secrétaire de la CMM pour les relations œcuméniques
« Nous espérons que cette déclaration servira de catalyseur pour que les communautés se rencontrent et travaillent ensemble à notre mission commune d’œuvrer pour la paix », ajoute-t-il.
Les participants au dialogue ont produit conjointement un document de 24 pages intitulé « Un guide pour l’étude, le culte et le dialogue ». Ce guide d’étude est destiné à être utilisé par les assemblées locales qui recevrons la déclaration. Il comprend une description du contexte historique et des ressources liturgiques pour une célébration commune entre les congrégations anabaptistes et réformées.
« Les dialogues œcuméniques ne sont pas seulement des débats d’idées », déclare Anne-Cathy Graber. Le guide d’étude, qui comprend des ressources pour le culte commun, « est un aspect unique de ce document et, espérons-le, favorisera la rencontre entre les chrétiens mennonites et réformés ».
« Accueillir cette déclaration au niveau local et dans son propre contexte est un défi important », ajoute-t-elle.
« Il y avait une vraie soif de trouver des occasions de témoigner ensemble de la justice et de la paix dans un monde secoué par l’oppression, la violence et la guerre. »
Tom Yoder Neufeld, président de la Commission Foi et Vie de la CMM
La Conférence Mennonite Mondiale célèbre son 100e anniversaire par un culte et une fête à Schwäbish Gmünd, en Allemagne, le 25 mai 2025.
« Nous espérons que les anabaptistes de toute l’Europe feront des centaines de kilomètres pour venir à Schönblick pour fêter cet anniversaire mémorable avec des responsables du monde entier. Des mennonites qui vivent l’unité inter-églises depuis 100 ans, c’est vraiment quelque chose à célébrer », dit Liesa Unger.
Les membres du Conseil Général prendront part à la levée de fonds avant de vivre l’unité lors des réunions qui débuteront le lendemain. La centaine de délégués présents représenteront toutes les églises membres de la Conférence Mennonite Mondiale, de l’Argentine au Zimbabwe.
Au cours du culte, les participants chanteront des chansons favorites du recueil de chants de l’Assemblée, présenteront l’histoire de la CMM, écouteront les réflexions d’anciens responsables de la CMM, écouteront les prières de bénédiction des responsables représentant chacune des cinq régions de la CMM et exposeront des photos historiques d’églises membres du monde entier. Cette dernière pourra aussi être vue à Zurich le 29 mai.
« Nous vous invitons à prendre part à cette célébration historique : en y assistant, en apportant un don ou en vous joignant à nous dans la prière. Ensemble, nous pouvons rendre ce 100e anniversaire inoubliable et faire en sorte que l’unité que nous avons favorisée perdure pendant des générations », explique Pilar Aguirre, associée au développement de la CMM.
Les participants pourront se rencontrer et se restaurer au cours d’un cocktail dinatoire qui suivra le culte.
Veuillez envoyer un courriel à MWC100@mwc-cmm.org pour vous inscrire à cette célébration du 100e anniversaire.
Faites un don aujourd’hui ! Votre don contribuera à faire de ce 100e anniversaire un succès. En soutenant le travail de la CMM, qui consiste à suivre Jésus, à vivre l’unité et à construire la paix, vous soutenez notre famille mondiale pour les 100 prochaines années.
« Nous manquons de bibles, d’eau, de savons et même de nourriture », écrit un représentant de l’organisation de jeunesse d’une église des Frères mennonites à Bukavu, en République démocratique du Congo. « Nous avons besoin de vos prières et de vos ressources ».
La Conférence mondiale mennonite a mis en place un groupe de travail inter-anabaptiste pour répondre à la crise humanitaire actuelle dans l’Est de la RDC qui découle des évènements de ces dernières semaines.
« Nous vous invitons à faire des dons à l’un ou l’autre de nos partenaires pour les soutenir dans leur réponse à ce besoin urgent », déclare César García, secrétaire général de la CMM.
Les partenaires sont parvenus à un consensus selon lequel le Comité Central Mennonite (MCC) dirigera la réponse, en s’appuyant sur son expertise en matière d’aide d’urgence et de développement.
La CMM lance l’invitation à toutes les agences anabaptistes travaillant dans la région à se joindre à la réponse coordonnée. « Nous voulons travailler en coopération et en collaboration », dit César García.
L’église membre de la CMM, la Communauté des Églises des Frères mennonites au Congo (CEFMC), compte 34 assemblées et plus de 4 000 membres dans la région. Au moment où nous écrivons ces lignes, la CEFMC signale que 600 familles de ses assemblées ont été déplacées.
Certaines personnes ayant fui les violences sont hébergées dans des camps de la région. D’autres ont fui vers d’autres parties du pays où les assemblées du CEFMC, de la Communauté Evangélique Mennonite, de la Communauté Mennonite au Congo et de la Communauté Mennonite de Kinshasa offrent de l’aide.
Certains ont été évacués vers des pays voisins comme le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie où d’autres mennonites ont pu apporter leur soutien.
« La situation exige une réponse urgente, mais aussi un plan sur plusieurs années », explique Annie Loewen, directrice par intérim de la réponse aux catastrophes du MCC. La nourriture, les abris et les produits d’hygiène sont des besoins essentiels pour l’instant. À plus long terme, des ressources pour la gestion des traumatismes et du matériel pour restaurer les foyers seront nécessaires.
« Nous voulons réagir rapidement aux besoins des populations de la région, mais notre réponse doit être coordonnée avec d’autres partenaires, afin de tirer parti des forces de chacun et de créer des synergies », déclare Doug Hiebert, chef d’équipe régionale de Multiply pour l’Afrique subsaharienne.
« La coordination interdépendante entre les organismes internationaux et les églises locales est cruciale pour le travail de paix à long terme », déclare Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres. « Merci de continuer à prier pour nos frères et sœurs. Notre solidarité dans la prière est un élément clé de notre réponse en tant que famille anabaptiste. »
Lisez la lettre pastorale aux églises de la RDC et ajoutez vos propres prières ici
En tant que communauté spirituelle mondiale qui existe pour faciliter les relations entre les églises anabaptistes du monde entier, la Conférence mennonite mondiale prend l’initiative d’appeler ses membres à une action interdépendante en cas de crise, afin d’éviter les doublons et d’assurer la coopération.
À partir de 2017, la CMM a facilité la réponse anabaptiste collaborative aux catastrophes dans le monde entier. Lorsque des inondations catastrophiques ont touché 11 assemblées des Frères mennonites au Pérou, plusieurs agences anabaptistes étaient prêtes à apporter leur aide. La CMM a organisé une réponse anabaptiste collaborative de six mois entre le Comité central mennonite, la CMM, l’ICOMB et Multiply (anciennement Mission MB).
La CMM a réuni sept partenaires anabaptistes d’Amérique du Nord et d’Europe pour coordonner une réponse interdépendante à la crise dans la région du Kasaï en RDC.
Toujours en 2017, des inondations dues à la mousson ont frappé le Népal et certaines parties de l’Inde et du Bangladesh. Les partenaires anabaptistes MCC et Brethren in Community Welfare Society ont aidé des familles à retrouver leurs moyens de subsistance et ont fourni des matériaux pour les abris et soutenu les réparations des maisons.
Durant la pandémie de COVID-19, La Conférence Mennonite Mondiale a créé un groupe de travail avec le soutien de 10 organisations internationales anabaptistes pour répondre aux besoins causés par la pandémie dans les pays du Sud.
Cette année est une année charnière avec deux anniversaires pour la Conférence Mennonite Mondiale : Cinq cents ans de mouvement anabaptiste, et 100 ans de CMM, une communion d’églises anabaptistes liées les unes aux autres dans une communauté spirituelle mondiale pour la communauté, le culte et le témoignage.
En tant qu’organisation — que koinonoia — nous existons pour nous réunir et nous relier, pour faire grandir notre foi anabaptiste et pour favoriser les relations avec d’autres communions.
Défis bimensuels
Nous invitons nos membres du monde entier à fêter l’événement avec nous en participant à une campagne de défis bimensuels. Chaque action sera annoncée sur les médias sociaux avec un rappel dans chaque numéro de CMM Infos.
Toutes les contributions peuvent être envoyées à photos@mwc-cmm.org.
Pour ce début d’année, nous sommes à la recherche de photos historiques : le premier baptême de votre église, son premier lieu de rencontre, sa première convention, son premier pasteur, etc. Partagez les étapes importantes de votre histoire à travers ces photos.
Le prochain défi concerne les chants : Quel est le chant qui vous a le plus marqué lors d’une Assemblée de la CMM ? Pourquoi ce chant a-t-il joué un rôle important dans votre chemin de foi depuis ?
La campagne de défis se poursuivra tout au long de l’année. Suivez-nous sur Facebook et Instagram ou abonnez-vous à CMM Infos, notre lettre d’information électronique mensuelle, pour découvrir le prochain défi.
Pour marquer nos 100 ans d’assemblées anabaptistes réunis ensemble comme un torrent d’eau vive, nous invitons les assemblées à planter un arbre.
« La foi grandit non pas comme une équation mathématique, mais plutôt comme un organisme vivant. Un arbre peut être un monument, un marqueur de l’histoire. C’est aussi un signe d’attention à la création, qui ajoute à la biodiversité et à ses habitats. Un arbre est un cadeau pour la communauté, car il fournit de l’ombre, stabilise le sol et régule le cycle de l’eau », explique Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres.
En 1997, Larry Miller, alors secrétaire général, a suggéré qu’un arbre soit planté à chaque fois qu’une réunion du Comité Exécutif avait lieu. Cela n’a pas toujours été possible, mais depuis, la CMM s’est enracinée dans au moins huit endroits.
(Avez-vous une photo de l’un de ces « arbres de la CMM » ? Envoyez-nous une photo avec votre histoire.)
Le Groupe de travail pour la protection de la création offrira quelques conseils sur la manière de réussir une plantation d’arbres qui garantira la pérennité du monument et ses retombées positives pour la communauté, tant pour la nature que pour l’homme.
Nous vous appelons à prier pour nos frères et sœurs aux États-Unis qui intentent une action en justice visant à rétablir le droit des personnes de confession religieuse à se réunir, à pratiquer leur culte et à servir sans ingérence du gouvernement. L’Église mennonite des États-Unis se joint à plus de 20 communautés chrétiennes et juives dans cette action.
L’administration présidentielle actuelle des États-Unis a supprimé les restrictions imposées à l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour mener des descentes d’inspection, des arrestations et d’autres mesures d’intervention dans les lieux de culte. Aujourd’hui, ceux qui sont visés par ces changements sont décrits comme des « demandeurs d’asile » ou des « migrants » ; dans la Bible, ils sont appelés « étrangers/émigrés » (Lévitique 19. 33-34) ou « l’un de ces plus petits » (Matthieu 25. 40). Il était régulièrement rappelé au peuple de Dieu d’accueillir et de prendre soin des personnes vulnérables (Exode 23. 9, Deutéronome 10. 19, Hébreux 13. 2). Aujourd’hui, une partie de ce travail se fait dans des lieux de culte qui ne sont plus en sécurité en raison de ces changements de politique.
« Nous croyons qu’en raison de l’appel du Christ de prendre soin de ceux qui ont faim, soif, sont étrangers, nus, malades ou emprisonnés (Matthieu 25. 31-36), nous devons nous joindre aux premiers disciples de Jésus en choisissant d’obéir à Dieu plutôt qu’à toute autorité humaine (Actes 5. 29) », écrit Jon Carlson, modérateur de MC USA, dans une lettre adressée à la famille anabaptiste-chrétienne mondiale.
« Je reconnais que l’engagement des anabaptistes auprès des autorités séculières est un sujet compliqué… Malgré cela, les anabaptistes ont, à différents moments de l’histoire, utilisé des moyens légaux pour empêcher l’État d’empiéter sur la pratique religieuse et pour protéger le libre exercice de notre foi… », écrit Jon Carlson.
« Nous savons que beaucoup de nos frères et sœurs à travers le monde ont enduré des persécutions bien plus dures et des intrusions gouvernementales dans leurs communautés », déclare Jon Carlson. Il invite la communauté mondiale à prier pour MC USA, « en portant les fardeaux les uns des autres et en accomplissant la loi du Christ (Galates 6. 2). Nous vous invitons également à partager votre sagesse et vos idées sur la manière dont nous restons fidèles face à la pression gouvernementale. Veuillez continuer à prier pour les disciples de Jésus aux États-Unis, comme nous le faisons pour vous. »
La Conférence Mennonite Mondiale appelle ses membres du monde entier à prier pour les partenaires impliqués dans cette action en justice, ainsi que pour tous ses membres aux États-Unis.
Nous prions pour que l’Esprit de Dieu encourage les gens à témoigner publiquement et à agir pour protéger les personnes vulnérables.
Nous remercions Dieu pour le courage de s’opposer à des actions injustes, même de la part de son propre gouvernement.
Nous remercions Dieu pour les partenaires d’autres communautés religieuses, pour la solidarité dans la protection des libertés religieuses pour tous et des droits des personnes vulnérables.
Nous demandons de prier pour que tous les Nord-Américains trouvent le courage d’aimer au milieu de l’incertitude politique et des craintes économiques actuelles. Au Canada, au Mexique et aux États-Unis, que nos frères et sœurs anabaptistes voient l’image de Dieu en tous les peuples de tous les pays. Puissions-nous avoir la grâce de mettre de côté la peur, les idéologies politiques et les différences. Que l’Église de Jésus-Christ réponde aux menaces et aux divisions par des actes créatifs de compassion et d’amour.
Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière. Au nom de Jésus, Prince de la Paix, amen.
Henk Stenvers président Conférence mondiale mennonite
César García secrétaire général, Conférence Mennonite Mondiale
“Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.”
—Romains 12.15
Nous avons reçu une demande de prière de la part de nos responsables en RD Congo.
Le Pasteur Jean-Pierre Muya, président de l’union d’église, membre de la CMM, la Communauté Mennonite du Congo (CMCo), nous écrit : « c’est un moment difficile dans notre pays. Continuez à prier pour le rétablissement de la paix ainsi que pour les personnes blessées. »
Nous savons que l’est de la République démocratique du Congo, riche en ressources naturelles, connaît depuis des années des violences et des conflits permanents, exacerbés par les catastrophes naturelles.
Nous avons appris que, fin janvier, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont intensifié les combats et se sont emparés du territoire congolais dans la région des Grands Lacs, notamment de la ville de Goma, et menacent de marcher sur la capitale, Kinshasa, à l’ouest. Plus de 700 personnes ont été tuées et 3 000 ont été blessées.
Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays. La nourriture, l’eau, les médicaments et l’électricité manquent cruellement alors que les prix sont élevés.
« À Goma, la Conférence des Églises des Fréres Mennonites au Congo (CEFMC) a 6 paroisses. Tous ces frères et sœurs Mennonites de nos églises crient chaque jour depuis le début des hostilités », nous écrit le pasteur Antoine Kimbila, président de la CEFMC, une union d’église membre de la CMM.
Nous prions pour la sagesse, pour des ressources et pour des pistes concrètes, alors que l’Église est en train de mettre au point des stratégies d’assistance.
« Dieu reste notre seul espoir car il est capable de nous donner la paix par Jésus-Christ, Prince de la paix. » écrit Jean Felix Cimbalanga, président de la Communauté Évangélique Mennonite, une autre union membre de la CMM.
« Merci beaucoup pour vos prières en notre faveur. » envoie le pasteur Antoine Kimbila.
Avec nos frères et sœurs, nous implorons la miséricorde de Dieu pour la République démocratique du Congo.
Nous prions pour la paix : non seulement pour que cesse la violence, mais aussi pour que soient créées les conditions du shalom, où les prochains sont réconciliés avec leurs semblables et où tous peuvent s’épanouir.
Nous appelons nos communautés à rechercher la justice pour la République démocratique du Congo et à mobiliser nos systèmes politiques pour cela.
Lord, in your mercy, hear our prayer. In the name of Jesus, Prince of Peace, amen.
Henk Stenvers, president, Mennonite World Conference
Siaka Traoré
représentant régional pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest
Conférence mondiale mennonite
Nouvelles du 22 Février 2025
Merci de continuer à prier pour le Congo et d’envoyer des messages de solidarité à nos frères et sœurs anabaptistes sur place.
La situation en RDC continue de s’aggraver. Les rebelles M23, soutenus par le Rwanda, ont conquis de nouveaux territoires dans l’est du pays, ce qui fait craindre une escalade vers une guerre régionale. Les Nations unies estiment que plus de 50 000 réfugiés ont fui la crise humanitaire pour se réfugier dans les pays voisins. Des rapports font état de graves violations des droits de l’homme, notamment de violences sexuelles et de massacres de civils.
Nous avons reçu un rapport d’un pasteur des Frères mennonites (CEFMC) qui a fui pour sa sécurité. Les troupes gouvernementales de la RDC se sont emparées du bâtiment de son église, qui a ensuite été pris par les rebelles du M23 qui l’ont accusé d’être partisan. Sa famille a été séparée et la communication est difficile.
Les mennonites le soutiennent dans son nouveau lieu de vie.
Les responsables de l’église membre de la CMM Kanisa la Menonite Tanzania écrivent ces encouragements (lire l’intégralité de la lettre dans les commentaires en anglais uniquement) :
En tant que membres du corps du Christ, nous réaffirmons notre engagement à vos côtés dans la prière, la solidarité et l’action. L’Église est appelée à être un refuge pour ceux qui sont fatigués, un abri pour ceux qui sont déplacés et une voix pour ceux qui n’en ont pas. »
« Nous exhortons les dirigeants, les nations et toutes les personnes de bonne volonté à rechercher la paix, la réconciliation et la justice… »
« Nous appelons la communauté internationale à apporter une aide humanitaire, une protection et des chemins pour la paix.
« Réconfortez les personnes en deuil, protégez les personnes vulnérables et défendez la dignité de chaque être humain. Votre foi, votre courage et votre résilience témoignent de la puissance de l’amour de Dieu, qu’aucune guerre ne peut détruire ».
Les responsables de l’église membre de la CMM Meserete Kristos Church écrivent (plus d’informations dans l’encadré des commentaires) :
« L’amour du Christ nous oblige à être des artisans de paix, à faire grâce et à travailler pour la justice avec humilité et foi. Au milieu des épreuves, puissiez-vous trouver la force dans ses promesses » (Ésaïe 40:31).
« Sachez que vous n’êtes pas seuls. Nous vous élevons dans la prière, demandant au Seigneur de vous fortifier et de vous soutenir ».
Priez pour de bonnes conditions de travail et pour que les routes soient dégagées, alors que les mennonites mondiaux planifient des réponses interagences.
Nous vous invitons — en tant que particuliers, assemblées ou unions d’églises — à répondre aux cris de nos frères et sœurs par des prières, des messages de solidarité qui seront transmis aux responsables d’églises. Nous appelons à avoir le courage d’aimer en agissant pour mettre fin à la violence.
Les dons peuvent être faits au Fonds partage de l’église mondiale avec une désignation pour l’église au Congo.
« Les anniversaires sont l’occasion de s’arrêter et de réfléchir : nous nous rappelons d’où nous venons, nous considérons qui nous sommes aujourd’hui et nous anticipons ce à quoi Dieu nous appelle », dit César García, secrétaire général de la CMM.
« Le courage d’aimer », voilà le thème de l’anniversaire de la Conférence Mennonite Mondiale en 2025.
Pour plus d’informations sur la journée de commémoration de la CMM en Suisse ou sur les autres événements organisés tout au long de l’année, visitez le site mwc-cmm.org/anabaptism500.
Les activités de la journée comprendront des chorales, une table ronde, des promenades historiques dans la vieille ville de Zurich, des ateliers et un jeu interactif « Trouvez l’église secrète ». La journée se terminera par une célébration avec des invités internationaux et œcuméniques dans l’église Grossmünster.
Vous pouvez vous rendre à Zurich pour participer à cette journée en voyage organisé ou par vous-même. Le culte de clôture sera retransmis en direct en anglais, en français, en espagnol et en allemand.
Tout au long de l’année, des événements seront organisés dans le monde entier pour célébrer le mouvement anabaptiste et réfléchir à ce qu’il est devenu aujourd’hui.
» Nous sommes stimulés par la façon dont « Le courage d’aimer » nous incite à agir à la manière du Christ aujourd’hui, tout autant qu’il y a 500 ans. Les Églises nationales ou les assemblées locales peuvent utiliser ce thème pour leurs propres événements en 2025 », dit Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM.
Un ensemble de rassemblements
Avant l’événement, le Conseil Général de la Conférence Mennonite Mondiale (composé des responsables de chaque Église nationale membre dans le monde) se réunira pour prendre des décisions et pour apprendre. Après l’événement, les jeunes se réuniront pour un Sommet mondial de la jeunesse — c’est la première fois que cet événement a lieu en dehors d’une année d’Assemblée.
Deux anniversaires
2025 est l’occasion d’une double célébration pour la CMM. Il y a 500 ans, Conrad Grebel, Georg Blaurock et Felix Manz ont pris l’initiative courageuse de se « rebaptiser » les uns les autres pour exprimer leur conception de la foi. Cet acte a marqué symboliquement le début du mouvement anabaptiste, qui compte aujourd’hui environ 2,13 millions de croyants dans plus de 80 pays à travers le monde.
Cela fait également 100 ans que la Conférence Mennonite Mondiale a été créée. Son premier événement était une conférence : un rassemblement de responsables d’églises mennonites d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, de Suisse et des États-Unis. Le thème de leur première rencontre : « Comment pouvons-nous améliorer la vie spirituelle de nos assemblées ? »