Auteur/autrice : mennworldcon

  • *Ces suggestions proviennent d’une pasteure nord-américaine ; il existe différentes pratiques dans d’autres contextes culturels. Voir plus bas les commentaires en provenance de diverses parties du monde. 


    Par une froide nuit d’hiver, au milieu de février, il y a une dizaine d’années, j’ai placé cinq chaises autour de la table pour notre réunion de comité. Une personne est entrée avec un air misérable ; elle s’est mouchée et a éternué pendant toute la réunion. J’avais envie de déplacer ma chaise, mais je ne voulais pas être impoli. Ê la fin de la réunion, cette personne a dit : « J’ai pensé ne pas venir parce que j’ai un rhume terrible, mais c’était difficile de planifier cette réunion. »

    J’ai été très malade deux jours plus tard, tout comme quelqu’un d’autre qui était présent. Tous les deux, nous avons dû nous absenter du travail.

    J’aurais aimé que la femme malade appelle ou envoie un courriel disant : « J’ai un mauvais rhume, voulez-vous toujours que je vienne ? » Nous aurions pu prendre la décision ensemble. Au lieu de cela, nous n’avons pas eu le choix ; nous n’avons pas consenti à prendre ce risque pour la santé.

    Comment créer ensemble des espaces sains et sécuritaires ? Plusieurs églises pensent à la sécurité en relation avec les abus sexuels, et ont travaillé sur des politiques d’espace sécuritaire dans ce contexte. Que signifie l’espace sécuritaire dans le contexte de la COVID-19 ? 

    Culture du consentement

    Lorsque les mesures de distanciation physique imposées par le gouvernement seront assouplies et que les églises se réuniront de nouveau en personne, nos collectivités devront négocier des limites en matière de santé. Nous ne saurons pas qui a reçu un vaccin, et qui ne l’a pas reçu, ni quels sont les problèmes de santé sous-jacents des gens. Nous ne saurons pas qui veut maintenir la distanciation physique. 

    Avec leurs politiques actuelles en matière d’espace sécuritaire, certaines églises ont cultivé une « culture du consentement » au sujet du contact physique. Au lieu de supposer que tout le monde veut une étreinte, vous pouvez demander avant de toucher les gens. Le fait de demander et de donner la permission signifie que chacun se sent respecté et en sécurité. 

    Comment le respect et la communication attentive peuvent-ils nous aider à reconnaître les limites de chacun en matière de santé ? 

    Dans les grands groupes, l’église peut imposer des règles : « Tout le monde doit porter un masque lorsque nous nous réunissons pour adorer. » 

    Mais les réunions en petits groupes et les réunions sociales peuvent mettre les gens en position délicate si nous faisons des suppositions.

    C’est important de poser des questions. « Respectez-vous la distanciation physique ou êtes-vous à l’aise avec une poignée de main ? » « Pouvons-nous tenir cette réunion du conseil virtuellement, ou préférez-vous une réunion en personne ? 

    Nous pouvons créer une habitude de nous parler avant de nous rencontrer, pour vérifier comment nous interagirons. 

    La façon dont nous encadrons les choses compte. Si je dis « puis-je vous serrer dans mes bras ? », il peut être socialement maladroit de répondre « non je ne veux pas d’étreinte ». C’est pourquoi poser une question où toutes les options sont acceptables est une meilleure pratique, par ex., « une poignée de main, c’est bon ou préférez-vous une étreinte ?

    Respecter les décisions

    La culture du consentement ne consiste pas à expliquer pourquoi, mais à respecter les décisions.  

    Si quelqu’un ne souhaite pas d’étreinte, nous ne lui demandons pas : « Pourquoi ne veux-tu pas que je te serre dans mes bras ? » Ce serait alors une question intrusive. 

    De même, nous ne devrions pas nous attendre à ce que les gens divulguent leur état de santé et leurs choix. Il est intrusif de demander à une personne si elle est vaccinée ou pourquoi elle ne peut pas ou ne veut pas. 

    Si les personnes souhaitent la distanciation sociale ou des masques, nous devrions les offrir sans jugement. Nous ne savons pas pourquoi ; nous nous conformons simplement par respect.

    Beaucoup de gens sont fatigués et frustrés à cause de la pandémie, et veulent que la vie revienne à la normale. D’autres vivent avec des risques permanents pour la santé. 

    Que signifie être l’Église dans cette réalité pandémique ? Exposer involontairement les autres à nos virus sera une pierre d’achoppement, qui non seulement met la santé des autres en danger, mais signifie aussi que la communauté n’est pas un endroit sûr pour eux. 

    La création d’espaces sécuritaires fait partie de ce que signifie être l’Église, et cela comprend la culture du consentement dans laquelle nous posons les bonnes questions et faisons des efforts supplémentaires pour accommoder tout le monde.

    Carol Penner enseigne la théologie pratique à Conrad Grebel University College, à Waterloo (Ontario), Canada, et tient un blogue consacré à des ressources pour le culte à leadinginworship.com. Cet article a d’abord paru dans le Canadian Mennonite dans l’édition imprimée du 24 mai 2021.

    En Colombie, les gens tiennent compte du langage corporel de l’autre. Peut-être que la personne qui préfère plus de distance prend l’initiative de l’établir. Par exemple, tenir une main tendue sous la forme d’un poing pour que la salutation se fasse avec deux mains tendues qui se touchent les jointures.
    —Pablo Stucky, représentant régional de la CMM, Amérique latine – région andine

     

    En Afrique du Sud, les gens pratiquent UBUNTU : Umuntu ngumuntu ngabantu (une personne est une personne à cause des autres). Il y a eu un tollé lorsque nous avons appris pour la première fois en 2020 que nous ne devions pas nous serrer la main ni nous embrasser. Mais maintenant, tout le monde est habitué à saluer à distance ou simplement à se toucher les coudes.
    —Barbara Nkala, représentante régionale de la CMM, Afrique du Sud

     

    « Chacun doit prendre soin de la sécurité et du confort de l’autre pour que l’atmosphère de la communauté demeure chaleureuse et mutuellement bénéfique. Dans la culture orientale qui est très forte dans les manières, parfois l’ouverture a franchement un effet néfaste et rend la situation inconfortable. Cette pandémie a changé beaucoup de choses et a fait comprendre aux gens de garder leurs distances entre eux et de réduire les contacts sans être indifférents les uns envers les autres.
    —Agus Mayanto, représentant régional de la CMM, Asie du Sud-Est

  • Dans un pays si multiconfessionnel comme l’Indonésie, nombreux sont ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans une église. Mais, avec la pandémie, cette situation a changé pour les habitants de Semarang (1,8 millions d’habitants) et sa banlieue. 

    En coordination avec les autorités locales, la police et l’armée, l’hôte de l’Assemblée 2022 de la CMM, la JKI Injil Kerajaan (le Saint Stade) accueille un centre de vaccination, administrant 8 000 doses par jours dans un pays qui a du mal à vacciner tous ses citoyens en plein milieu d’une nouvelle vague de contamination. 

    « En tant qu’église, nous pouvons faire quelque chose dans des situations difficiles comme celles-ci, » déclare Timotius Tanutama. C’est l’un des fondateurs et responsables de l’église Jemaat Kristen Indonesia (JKI), une megachurch de plus de 30 ans qui appartient à l’un des trois synodes indonésiens membres de la Conférence Mennonite Mondiale. 

    Des milliers de personnes passent les portes de l’église tous les jours. « Nous les acceptons, nous les aimons, nous essayons de leurs apporter la parole. »

    Les doses de vaccin sont fournies gratuitement par l’État mais c’est le Saint Stade qui couvre les coûts liés au bâtiment, les salaires des travailleurs et qui offre les repas et les encas du lundi au vendredi. 

    Non loin, le centre Holy Stadium Miracle Healing accueille les patients positifs au COVID pour qu’ils puissent s’isoler, à l’écart des zones densément habitées. Ce centre a été mis sur pied en 4 jours à peine et il a déjà accueilli plus de 600 personnes depuis juin grâce à une capacité de 100 lits. 

    gowned medical personnel interview a patient
    Miracle Healing Center

    Dans la cour extérieure, la grande salle principale, le hall et dans plusieurs pièces latérales du bâtiment de l’église, une centaine de bénévoles gèrent chaque jour le flux de personnes entrant et sortant du bâtiment. Ils vérifient les signes vitaux, valident les numéros de lot des doses et saisissent les données pour aider les 45-50 soignants qui administrent les vaccins COVID-19.

    De nombreux lieux de travail exigent la vaccination obligatoire et les espaces publics commencent à exiger une preuve de vaccination également. Les autorités disent aux employeurs d’envoyer leur personnel non vacciné au Saint Stade. L’église met aussi à profit ses réseaux sociaux très suivis pour diffuser l’information. 

    « La plupart des gens sont très heureux [de se faire vacciner] », déclare Timotius Tanutama. « Le service est rapide et on est bien reçu. »

    La clinique est ouverte du lundi au vendredi de 8h00 à 15h00, jusqu’à épuisement des stocks.

    Cependant, il n’y a pas assez de doses pour répondre à la demande. Budiman Prajasantosa, un des organisateurs, nous explique que la clinique a dû fermer ses portes pendant plusieurs jours pour attendre l’arrivée d’approvisionnement en vaccins.

    Le personnel médical est prêté par l’État ; les bénévoles recrutés par le Saint Stade sont majoritairement des étudiants dont les cours ont soit été annulés soit sont passés en virtuel pendant cette période de confinement. Certains sont membres de la paroisse ; d’autres n’ont jamais été à l’église ou sont musulmans.

    masked people gahter in a large foyer

    Le Saint Stade offre aux bénévoles un petit défraiement quotidien, ainsi qu’un déjeuner et des collations préparés par l’équipe de restauration qui nourrira les multitudes lors de l’Assemblée réunie en 2022.

    « Ce programme a permis à l’église d’aider sa communauté et c’est également l’occasion de partager l’amour de Dieu avec eux », selon Lydia Adi, représentante des relations internationales pour JKI et membre de la Commission Foi et Vie de la CMM. « Cela a ouvert l’église à des personnes qui, autrement, n’en auraient jamais franchi les portes. Nous pouvons ainsi de servir de manière holistique. »

    Les versets bibliques affichés sur les murs des espaces publics attirent l’attention des milliers de personnes qui traversent le Saint Stade. Le pasteur principal, Tina Astaris, et les autres responsables d’église sont aussi source d’inspiration et apportent un soutien par la prière.

    Le centre de vaccination est aussi une occasion de construire la paix. Lorsqu’un responsable musulman qui était initialement opposé à la vaccination a amené un groupe de sa mosquée pour se faire vacciner, le Saint Stade a offert un déjeuner spécial pour montrer de l’amour au-delà des différences confessionnelles.

    « Lors d’une campagne vaccinale, nous pouvons accueillir jusqu’à quelques milliers de personnes en une semaine. En six mois, 1 million de personnes pourraient avoir franchi les portes de l’église », explique Timotius Tanutama. « Il n’y a que Dieu qui puisse faire ça. »  

    La CMM a accordé à JKI Injil Kerajaan 10 000 $ du Fonds de Partage de l’Église Mondiale pour les aider à couvrir leurs frais de participation au programme de vaccination. Le synode JKI est reconnaissant « pour l’aide reçue afin de mieux servir la ville et de distribuer plus rapidement les vaccins pour faire baisser le nombre de contaminations. »

    #aimetonprochain

    Cliquez ici pour donner aux Fonds de Partage de l’Église Mondiale

    * La Conférence Mennonite Mondiale appelle tous ses membres partout dans le monde à aimer son prochain en donnant à la campagne UNICEF pour le partage équitable des vaccins contre la COVID-19 dans le monde.

    Aimer son prochain : partager les vaccins
    Cliquez ici pour en savoir plus

    Voir aussi :

    Prendre soin de nos frères et sœurs

    church exterior with signs about vaccination clinic

  • Le Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN)

    le 12 octobre 2021 à 14 h UTC

    Inscrivez-vous à
    « ¡Ubíquese! (Situez-vous) »)”

    Ê l’occasion du Dimanche pour la Paix, le nouveau Réseau Anabaptiste Mondial pour la Paix (GAPN) organise un webinaire de deux heures intitulé « Ubíquese! (Situez-vous) » le 12 octobre 2021.  

    Le titre du webinaire – “Ubíquese” en espagnol, dont la traduction approximative en français serait « situez-vous » – suggère l’importance de repenser et de resituer notre témoignage de paix en temps de Covid et dans le contexte d’injustices passées et présentes. Ce terme désigne également le besoin de nous positionner avec courage pour témoigner de la paix. 

    Ê cette occasion, nous avons invité des militants de la paix du Canada et de Colombie à partager leurs réflexions sur ce que signifie la solidarité ; cheminer aux côtés des personnes et des communautés vulnérables dans ces deux régions.

    Nous espérons que ces éléments d’information (y compris les défis, dilemmes, exemples de témoignage de paix et signes d’espoir) inviteront chaque participant à réfléchir et à prendre part à la conversation à partir de leurs propres réalités.

    Les objectifs du webinaire sont :

    1. d’être un espace de rencontre et d’échange pour les membres des organisations de paix anabaptistes/mennonites – l’un des objectifs principaux du réseau GAPN ;  
    2. d’offrir un espace de réflexion approfondie sur l’accompagnement solidaire des communautés et des organisations de divers pays et contextes – pour construire la paix ; 
    3. de profiter de cette occasion pour faire connaitre le GAPN, nos prochaines étapes et notre première rencontre l’année prochaine en Indonésie (2022), dans le cadre de la 17ème Assemblée réunie de la CMM.

    Inscrivez-vous à
    « ¡Ubíquese! (Situez-vous) »)”

    Si votre organisation désire devenir membre du GAPN veuillez télécharger le formulaire de candidature.

     

    GAPN formulaire de candidature

     

  • Présentation de la Famille Mondiale

    Bund evangelischer Freikirchen (Taufgesinnte Gemeinden) – Germany

    Conférence Membre

    Le Bund evangelischer Freikirchen (Taufgesinnte Gemeinden) est un groupe de travail croissant d’églises indépendantes. La Conférence a été créée en 1989, et aujourd’hui elle rassemble 50 églises et gère un séminaire biblique et quatre agences missionnaires. Au total, la Conférence compte environ 12 000 membres.

    Bund evangelischer Freikirchen veut être une association qui met l’œuvre du Royaume au centre, sensibiliser davantage la société et offrir aux congrégations, aux séminaires bibliques et aux agences missionnaires une plate-forme de coopération contraignante. Nous y croyons et nous prions pour cela.

    Reconnaissance à notre leadership:

    Nous sommes reconnaissants à notre leader Heinrich Klassen et au premier président Andreas Neufeld, ainsi qu’à l’ensemble du conseil d’administration de 12 frères bénévoles de différentes congrégations, qui travaillent sans relâche pour la fédération, priant et travaillant pour les congrégations.

    Ce qui nous émeut et pour lequel nous sommes reconnaissants à Dieu: 

    Nous remercions pour le merveilleux développement du travail d’équipe de BeF (TG). 9 équipes de ministère sont en route avec un total de près de 50 personnes de différentes églises et ministères associés travaillant sur différents projets. Les équipes organisent des séminaires, planifient de nouvelles implantations d’églises, travaillent sur des œuvres théologiques, forment des leaders et proposent des séminaires de pastorale pour des congrégations entières, et travaillent sur les relations publiques, le site Web et le magazine de la Conférence: “Jünger & Meister” (“Disciples et enseignants”). Les équipes préparent et réalisent des soins missionnaires dans de nombreux pays et travaillent avec certains ministères associés pour atteindre l’objectif de la mission.

    Le travail d’équipe relie les églises et les pasteurs, promeut l’alliance et nous rend ainsi forts ensemble pour l’Évangile et la construction d’églises locales en Allemagne et au-delà.

    Merci de remercier notre Dieu pour ce travail merveilleux et le développement de la Conférence.

    L’Allemagne a été très durement touchée dans certaines régions locales en raison des inondations causées par les pluies, et de nombreuses personnes souffrent physiquement et émotionnellement, certaines ont presque tout perdu. Environ 170 personnes sont mortes ou ont disparu dans les inondations. En raison de ce grand besoin, beaucoup de nos églises envoient des volontaires et des pasteurs dans les régions inondées pour aider les gens et atténuer les difficultés au mieux de leurs capacités. Des fonds sont également levés.

    Nos églises et ministères partenaires lancent des projets à long terme, tels que des camps d’enfants pour les victimes des inondations, ou des camps où les familles peuvent trouver la paix et les gens peuvent entendre parler de l’amour de Jésus-Christ et décider de le suivre.

    Merci de prier pour les églises en Allemagne, afin que nous puissions apporter la bonne aide au bon moment aux victimes des inondations locales.

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Ambrocio Porcincula, délégué au Conseil général de la Conférence Mennonite Mondiale, est décédé les 8 aout 2021, à l’âge de 82 ans suite à un AVC. Il était représentant de l’Asie au Comité exécutif de la CMM à la fin des années 90 et il a représenté Integrated Mennonite Churches, Inc., Église des Philippines auprès du Conseil général de nombreux mandats durant.

    Après un culte de la Lumban Mennonite Bible Church en 1986, Ambrocio Porcincula décida d’échanger son rêve de devenir maire contre celui de devenir pasteur. Il a occupé un poste de responsable à l’Integrated Mennonite Church en 1991 pour ensuite continuer au service de l’union d’églises nationale à différents postes. Il fut consacré évêque de l’Integrated Mennonite Churches, Inc. en 2000.

    Beaucoup se rappellent de son discours vibrant lors de la journée de l’Asie à l’Assemblée réunie de 2003, au Zimbabwe. Ambrocio Porcincula était connu pour son style pentecôtiste exubérant. Les groupes de jeunes de sa région recherchaient tout particulièrement sa présence. 

    Il laisse derrière lui son épouse, Silvina, leurs fils, belle-fille et quatre petits-enfants.

    « Nous nous réjouissons car nous avons la foi qu’il chante désormais Alléluia et qu’il danse et saute sans arrêt dans la présence du Seigneur car il fut un serviteur fidèle et bon jusqu’à son dernier souffle. » Eladio R Mondez, modérateur et évêque adjoint, IMC, Inc.

    « La gaîté et la voix prophétique d’Ambrocio vont nous manquer. Son ministère a béni de nombreuses vies dans notre communion mondiale. » César García, secrétaire général de la CMM.

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    Eladio Mondez, Ambrocio Porcincula, Donald Olang en Kisumu, Kenya en 2018. Photo : Wilhelm Unger
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    Ambrocio Porcincula prie en Kenya en 2018. Photo : Ebenezer Mondez
  • « Ces répercussions ont eu un impact négatif sur la vie personnelle et celle des autres membres de notre paroisse, car elles sont venues accentuer le niveau de la pauvreté qui existait déjà dans la Communauté. La flambée de prix des produits alimentaires a perturbé la consommation dans les ménages et ceci crée une insécurité alimentaire dans les ménages des fidèles. Les perturbations climatiques ont occasionné la perte de plusieurs ressources des membres de la Paroisse, ce qui fait que les membres de la paroisse ne sont plus à mesure de répondre aux besoins vitaux de leurs familles et particulièrement la scolarisation de leurs enfants. » 

    « Nous vivons dans un état de frustration et de peur permanant…compte tenu du fait qu’à tout moment on peut être emporté par les catastrophes naturelles et à cause de l’insécurité alimentaire causée par ces changements climatiques. » —Jacques Pilipili Mungwaere, pasteur, Paroisse Adonai, Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC), Bukavu/Sud-Kivu, RDC.

    Alors que nous entamons la Saison de la Création, le témoignage de Jacques Pilpili Mungwaere nous rappelle que les nombreuses crises de notre monde nous intiment à réparer notre relation avec la création.   

    Suite au sondage sur la protection de la création auprès de mennonites du monde entier, nous avons pu identifier trois grandes leçons en réponse aux questions suivantes :    

    1. Quelles sont les répercussions des détériorations de l’environnement et/ou du changement climatique que vous pouvez observer autour de vous ou de votre paroisse et  
    2. comment modifient-elles votre vie personnelle ou celles des autres membres de votre paroisse ? 

    1. Impact environnemental sur la vie quotidienne 

    Pratiquement toutes les personnes interrogées (98%) ont observé au moins un des 17 impacts listés. Les plus fréquents étant :  

    1. les impacts économiques impacts (comme l’augmentation des prix de l’alimentaire), 
    2. les changements de phénomènes climatiques (comme la canicule ou les inondations),  
    3. une pollution généralisée.  

    Il est intéressant de noter que les personnes interrogées ont moins insisté sur les deux domaines qui habituellement concentrent l’attention médiatique : 

    1. les événements dramatiques comme les feux de forêt, les ouragans/typhons et
    2. les changements à grande échelle, lents comme l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaciers.

    Elles ont plutôt évoqué les impacts sur leurs vies quotidiennes.  

    2. Les zones les moins riches sont les plus touchées 

    Même si presque tout le monde a observé des dégradations de l’environnement, des différences entre l’impact ressenti de ces phénomènes existent entre les personnes interrogées.   

    Plus d’un tiers des sondés des États-Unis/Canada et d’Europe ont dit ne pas être touchés par le changement climatique pour l’instant, alors qu’aucun des sondés d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine n’a affirmé cela. L’Afrique est la région qui a déclaré le pourcentage le plus élevé d’impacts. Par exemple, alors que 80% des sondés africains ont observé une hausse des prix de l’alimentaire à cause du climat, c’est le cas de seulement 9% des sondés européens. Sans surprise, les africains ont aussi déclaré être touchés plus que les autres par l’insécurité alimentaire et la malnutrition.    

    Ces réponses soulignent ce que nous savions déjà : ceux qui sont les moins responsables du changement climatique sont les premières victimes de ses conséquences.  

    3. Croisement des problèmes environnementaux et d’autres difficultés sociales

    Nous avons reçu une très grande variété de réponses aux questions ouvertes. Par exemple, environ 10% des sondés africains, asiatiques et latino-américains ont affirmé que l’augmentation des températures ou les pluies abondantes avaient eu des conséquences négatives sur leur possibilité de se réunir en tant que paroisse.   

    Les dégradations de l’environnement ont aussi un impact émotionnel. Près de 10% des personnes interrogées provenant des USA/Canada, Europe et d’Amérique latine ont affirmé être attristées ou se sentir touchées émotionnellement par la dégradation de la création, même en absence d’un impact direct sur leur mode de vie.  

    Après les vagues caniculaires de cet été en Amérique du Nord et les inondations en Allemagne, les réponses sont susceptibles de changer.   

    Pour d’autres sondés, les problèmes environnementaux ont des conséquences directes sur des problèmes sociaux comme l’augmentation de la violence, l’augmentation de la déscolarisation, la santé mentale et les migrations. Toutes ces réponses suggèrent que la dégradation de l’environnement a des conséquences sur tous les aspects de nos vies et que nous ne pouvons pas séparer cette problématique des autres problèmes sociaux importants.     

    Dans notre prochaine publication, nous aborderons le sujet des émotions comme facteur clé pour comprendre nos réponses à la crise environnementale et au changement climatique. 


    Prière 

    Dieu Créateur, nous venons vers Toi dans le nom de Jésus Christ, désireux que ton royaume-famille rédempteur vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Nous prions pour que le Saint Esprit donne la force nécessaire aux croyants pour qu’ils redonnent vie à ce que tu as vu lorsque tu as dit que ce que tu avais créé était bon. 

    O Dieu, apprend-nous à témoigner avec compassion devant les autres et l’environnement pour que nous encouragions la communauté des bien-aimés à cheminer avec humilité, douceur et amour.    

    O Dieu, souffle sur nous à nouveau, au nom de Jésus,  

    Amen !

    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?

    #seasonofcreation

  • Chères sœurs et chers frères Anabaptistes :

    Par cette lettre nous appelons les Églises partout dans le monde à se joindre par la prière aux chrétiens et aux autres groupes minoritaires harcelés et menacés en Inde, en particulier dans les zones rurales. Avec le soutien tacite des autorités, des groupes antichrétiens et antimusulmans tentent de faire fermer les églises et les mosquées. 

    « Il règne une atmosphère de peur pesante, traumatisante et anxiogène dans les communautés chrétiennes rurales dans lesquelles nous nous sommes rendus ainsi que dans bien des villages de taille moyenne tant musulmans que chrétiens et dans la périphérie des villes, » peut-on lire dans un rapport récent intitulé Destructive Lies*(Mensonges destructeurs). Ce rapport signale des cas d’intimidations, d’agressions et d’incendies criminels visant les minorités religieuses.  

    Un pasteur mennonite écrit le 16 aout 2021 :

    « La semaine dernière, notre église a dû mettre un terme abrupt à ses cultes dominicaux à cause de menaces émanant de groupes antireligieux. » Il raconte que des individus ont filmé les paroissiens et ont donné les images à la police qui a ensuite fait pression sur l’église pour qu’elle ferme. 

    « Priez pour nous parce que nous ne savons pas ce qu’il va se passer. Nous passons par un moment difficile pour exercer notre ministère. Mais malgré les épreuves, nous servons notre Dieu avec tout notre engagement. » 

    Sœurs et frères bien-aimés en Inde, sachez que l’Église mennonite mondiale est avec vous. Nous remercions Dieu parce que vous avez une belle conduite avec vos voisins, « sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, ils soient éclairés par vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa venue ».

    Nous savons que « le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle en Christ, vous rétablira lui-même, il vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. » (1 Pierre 2/12, 5/10)

    Dieu d’amour, adoucie les cœurs des dirigeants politiques indiens et de tous ceux qui cherchent à détruire les minorités religieuses. Déverse ton Esprit sur les mennonites et sur tous les chrétiens de l’Inde qui connaissent et suivent Jésus, afin qu’ils restent fermes face à la persécution. Que ton œuvre de guérison des nations restaure la paix entre les groupes religieux dans toute l’Inde.   

    Seigneur, dans ta miséricorde, écoute notre prière.

    Dans le nom de Jésus, Prince de la Paix, amen.

    J. Nelson Kraybill
    Président, Conférence Mennonite Mondiale

    *Open Doors a commandité ce rapport et il a été rédigé par des chercheurs de la London School of Economics and Political Science

    Téléchargez le rapport complet (en anglais)

    Executive Summary

    Full Version

    En savoir plus :

    Prière

    AWFS prières 2021

    Is it time to tell contemporary martyr stories?

    glowing candle burning in a jar
  • Les relations au sein de la Conférence Mennonite Mondiale ne cessent de se développer. Des églises membres qui composent la CMM jusqu’aux réseaux émergents reliant les agences soutenues par les églises, la CMM facilite les relations entre les organisations anabaptistes.

    • Le Comité Exécutif a entendu des rapports lors de sa deuxième des trois réunions Zoom de deux jours pour l’année 2021. La nouvelle responsable des opérations, Jeanette Bissoon, signale que les contributions des particuliers ont suivi le rythme du budget, sauf en ce qui concerne le financement de l’Assemblée. « Nous n’avons reçu que 6 % du budget de l’Assemblée pour l’année », dit-elle. Les organisateurs du Sommet Mondial de la Jeunesse et de l’Assemblée continuent de planifier plusieurs scénarios en vue des événements de juillet 2022. Dans tous les scénarios, on planifie les événements en format hybride : sur site en Indonésie et en ligne simultanément. Les scénarios varient d’un événement en présentiel comme dans le passé à un événement avec un nombre réduit de participants à un événement entièrement en ligne. L’inscription commencera en décembre.

      Le Comité exécutif a approuvé la déclaration de la Commission Paix sur l’objection de conscience et deux demandes d’adhésion. Le Conseil Général examinera ces propositions lors des réunions de 2022. 

     

    • Marianne Hlavaty a terminé son service au bureau de Lancaster le 25 juin 2021. Depuis 2017, elle s’occupait des tâches administratives de la CMM en plus de travailler avec le Comité central mennonite. « Nous sommes reconnaissants de la contribution de Marianne à la famille mondiale », déclare Jeanette Bissoon, responsable des opérations de la CMM. « Son travail productif a facilité les relations avec nos membres aux États-Unis ». Le travail de Marianne est maintenant effectué par des bénévoles à Lancaster.

     

    • Lors de sa réunion annuelle du 22 mai 2021, GAMEO a approuvé l’ajout de la Fondation de recherche historique D.F. Plett comme septième partenaire organisationnel. Aileen Friesen, professeure adjointe d’histoire à l’Université de Winnipeg et directrice générale de la Fondation Plett se joindra au conseil d’administration. 

      L’Encyclopédie anabaptiste mondiale électronique (GAMEO) est un site internet qui réunit plus de 16 000 articles sur le mouvement anabaptiste du seizième siècle ainsi que sur les mennonites, les huttérites, les amish et les Frères en Christ. GAMEO est officiellement en relation avec la CMM par le biais de la Commission Foi et Vie. 

     

    • Le matériel pour le culte du Dimanche de la Paix a été publié. « Trouver l’espoir et la guérison en temps de crise » est le thème de cette année pour observer la Journée internationale de la paix. Cliquez ici pour le télécharger..

     

  • Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 ont eu lieu en 2021 en dépit des vives inquiétudes en raison de la crise sanitaire et ont montré au monde des histoires mémorables d’unité. Nous pensons aux sauteurs en hauteur Mutaz Essa Barshim (Qatar) et Gianmarco Tamberi (Italie) acceptant de terminer le saut et de partager la médaille d’or, à Isaiah Jewett (É.-U.) aidant Nijel Amos (Botswana) à terminer la course ensemble après leur chute dans le 800 mètres et à l’effusion mondiale de soutien à l’égard de Simone Biles (É.-U.) à la suite de son retrait de la compétition de gymnastique pour se concentrer sur sa santé mentale. Ces histoires ont donné un répit à un monde las de l’isolement social. 

    « Les Jeux olympiques nous ont rappelé la joie de nous réunir. Et pourtant, ils nous montrent également le défi d’offrir un endroit sûr où se rencontrer et une possibilité pour les gens du monde entier d’y assister d’une manière équitable », déclare Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM, ajoutant que l’accès à la vaccination contre la COVID-19 demeure un problème dans de nombreux pays.

    « La décision d’aller de l’avant avec les Jeux olympiques et les précautions supplémentaires qui ont été mises en place n’étaient pas sans risques et controverses. Nous en tirons des leçons. Nous surveillons de près la situation en Indonésie et nous sommes prêts à créer un environnement sûr. Si cela n’est pas possible, nous nous préparons à organiser un événement en ligne passionnant », déclare Liesa Unger. 

    woman plays indonesian gamelan instrument
    Anita Purwidaninsih

    Anita Purwidaningsih, l’une des déléguées indonésiennes du Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS) à l’Assemblée de Pennsylvanie 2015, ajoute : « Je prie encore pour que l’Indonésie soit un endroit sûr à visiter afin que nous puissions adorer Dieu ensemble, en personne, et célébrer l’œuvre de Dieu dans notre diversité. » 

    Mais elle prie aussi que, quel que soit le format, la joie d’être en communion les uns avec les autres demeure. Entre-temps, Anita Purwidaningsih reste en contact avec la famille anabaptiste mondiale en recueillant des chansons du monde entier pour les cultes de l’Assemblée et en coordonnant la traduction en indonésien du recueil de chants de l’Assemblée. 

    Marc Pasques
    Marc Pasqués

    Marc Pasqués, l’un des jeunes anabaptistes qui ont pris la parole à l’Assemblée de Pennsylvanie en 2015, dit : « En tant que sportif, je connais personnellement les efforts que doivent déployer les athlètes, qu’il s’agisse d’adhérer à des protocoles de santé très stricts ou de concourir pour les caméras plutôt que pour les spectateurs. Cependant, cette situation unique a mis en évidence leur amitié, leur solidarité et leur humanité encore plus qu’auparavant ; nous nous souviendrons de ces moments longtemps après la fin de l’événement. » 

    « Je viendrai certainement à l’Assemblée de la CMM en Indonésie 2022 si les restrictions de voyage sont levées ! Sinon, je me joindrai à la conférence virtuelle qui, je le sais, sera un grand événement », dit-il. « Le fait d’avoir une option en ligne donnera aux gens qui ne pouvaient pas voyager la possibilité de participer de façon active. L’Assemblée est un événement qui change la vie et qui est presque impossible à expliquer avec des mots… il suffit d’en faire l’expérience ! » 

    « Nous sommes persuadés que la gloire de Dieu sera révélée malgré le format. Je n’ai aucun doute que l’Assemblée Indonésie 2022 sera une expérience révélatrice qui transforme une vie comme chaque Assemblée l’a toujours été », déclare Liesa Unger. Elle affirme que tout comme Tokyo 2020 a finalement eu lieu en 2021, l’Assemblée se tiendra en 2022.

     

  • En Tanzanie – où vivent 66 744 membres baptisés de Kanisa la Mennonite Tanzania – moins d’un pour cent de la population est protégé par la vaccination contre le COVID-19. 

    La Conférence Mennonite Mondiale appelle ses membres du monde entier à aimer leur prochain en faisant un don à la campagne de l’UNICEF visant à partager les vaccins contre le coronavirus dans le monde.

    Alors que certains pays lèvent les restrictions sanitaires, permettant ainsi aux citoyens vaccinés de reprendre leurs activités professionnelles et leurs loisirs, d’autres, comme la Tanzanie, ne disposent pas d’un stock suffisant pour vacciner leur personnel de santé. Cela expose la population à la maladie et risque de provoquer une pénurie de personnel de santé. Selon certaines projections, la vaccination de la population mondiale pourrait prendre jusqu’en 2024. 

    « Le monde dispose d’une grande quantité de vaccins COVID-19, mais actuellement, moins de 1 % de l’approvisionnement mondial parvient aux populations des pays à faible revenu », indique l’UNICEF.  

    L’UNICEF a pour objectif de distribuer 2 milliards de doses dans plus de 180 pays avant la fin de 2021. Grâce à l’accord mondial connu sous le nom de « Facilité COVAX », l’UNICEF, en collaboration avec le Fonds renouvelable de l’OPS, a été chargé de superviser la livraison des vaccins.

    Les dons à l’UNICEF couvrent les frais d’achat et de distribution des vaccins, y compris le transport, le maintien de la chaîne du froid, la formation des agents de santé et l’élimination sécurisée des déchets.

    Au Canada, plus de 70 % des adultes ont reçu au moins une dose de vaccin. Conscients de leur privilège, les responsables de l’église mennonite de Hagerman, à Markham, dans l’Ontario (Canada), ont créé un projet de vaccination afin d’aider à multiplier les financements pour davantage de vaccinations dans le monde.  

    « La première étape consiste à encourager notre congrégation à faire des dons personnels », explique Andrew Reesor-McDowell, membre de l’église. Ces dons sont égalés à la fois par Hagerman Mennonite et par le gouvernement du Canada. 

    « Nous avons estimé qu’il était important d’essayer de contribuer, dans la mesure de nos moyens, à combler le fossé qui sépare le Canada des pays plus pauvres en matière de vaccins », explique Andrew Reesor-McDowell.

    La Conférence mennonite mondiale se joint à d’autres organisations religieuses pour appeler ses membres à partager les vaccins dans ce monde fortement interconnecté en faisant un don au programme de vaccination de l’ONU par le biais de l’UNICEF.

    « L’histoire de Caïn et Abel nous enseigne la profonde relation de fraternité et de sororité qui existe entre tous les êtres humains (Genèse 4/7-10). Le berger et le fermier, bien qu’ils expriment des manières différentes d’entrer en relation avec Dieu, sont membres de la même famille », dit César García, secrétaire général de la CMM. « Cette pandémie mondiale nous met au défi de répondre à l’invitation de Dieu à prendre soin de toute l’humanité : allons-nous considérer le bien-être des autres plutôt que nos propres intérêts ? » 

    Ê noter : les Canadiens et les Canadiennes ont la possibilité de voir leur don multiplié : * Le gouvernement du Canada versera une somme équivalente à chaque don fait par des particuliers canadiens à la campagne de financement de la vaccination COVID-19 d’UNICEF Canada, jusqu’à concurrence de 10 millions de dollars, et ce, jusqu’au 30 septembre 2021. 

    Faites un don : 

    Trouvez un lien Internet pour faire un don dans votre pays. Si possible, sélectionnez la CMM comme votre organisation de rattachement.

    Avez-vous fait un don ?

    Envoyez un courriel à Henk Stenvers, secrétaire des diacres de la CMM, à l’adresse vaccines@mwc-cmm.org pour faire savoir à la CMM que vous soutenez ainsi notre famille mondiale.

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    Prendre soin de nos frères et sœurs

    #loveneighbours  #MWCloveneighbours

    #CMMaimetonprochain #aimetonprochain

    #GiveAVax

    #dosedespoir

     

     

  • Malgré un mal de tête qui durait depuis deux jours et en voie de rétablissement après une infection à la COVID-19, Madhur Lakra s’est connecté à 19 h 30, heure locale, pour prier. 

    Il a non seulement participé mais aussi animé une salle de prière en hindi pour l’heure de prière bimestrielle en ligne de la CMM en juillet. 

    Après un accueil en anglais avec interprétation simultanée, les 100 participants à cette rencontre sur Zoom se sont répartis dans des « salles » pour prier en petits groupes en anglais, espagnol, français, hindi et indonésien.

    « La prière est l’acte que Dieu a institué et que nous devons apprécier et pratiquer aussi avec les membres de notre famille mondiale », dit Madhur Lakra, pasteur anglophone à Hastings Chapel à Kolkata (Inde), qui fait partie de l’église membre de la CMM Bharatiya Jukta Christo Prachar Mandli (BJCPM). 

    « L’heure de prière de la CMM nous permet de mieux comprendre nos frères et sœurs chrétiens et nous donne le sentiment d’appartenir à une même grande famille. »

    Dans sa salle où l’on parle hindi, les six participants témoignent de la diversité de la famille mondiale : ils viennent des Frères en Christ d’Odisha, de Bihar Mennonite Mandli, de BJCPM, de Dhamtari Mennonite Church ou encore des Frères en Christ du Népal. 

    Et à la fin de l’heure, son mal de tête avait disparu. 

    Les animateurs des petits groupes de discussion ont appelé à la prière :

    • pour les chrétiens d’Inde qui subissent l’hostilité croissante du gouvernement ;
    • pour les responsables d’églises en Autriche qui ont des difficultés financières ; 
    • pour la bonne gouvernance dans les unions d’églises mennonites indiennes ;
    • pour les personnes souffrant de la violence policière en Colombie ; 
    • pour la persévérance et l’espoir face à l’augmentation des cas de COVID-19 en Indonésie ; 
    • pour la disponibilité des vaccins au Népal dans un contexte d’instabilité politique et économique ; 
    • pour le leadership politique en Haïti ; 
    • pour la situation civile en Argentine ; 
    • pour les inondations en Allemagne et en Belgique ; 
    • pour ceux qui souffrent de la violence dans la région du Tigré en Éthiopie ; et
    • pour que ceux qui ont reçu des informations erronées sur les vaccins connaissent la vérité.

    « Nous avons exprimé notre gratitude pour l’amour de Dieu, reconnaissant que notre amour mutuel nous aide… à nourrir notre foi et à guider notre guérison », raconte Pablo Stucky, représentant régional de la CMM pour l’Amérique Latine et la région des Andes, depuis une salle espagnole.

     « Entendre les cris des frères et sœurs d’autres endroits met nos propres cris en perspective », déclare Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux. 

    De nombreux participants se sont engagés à partager les sujets de prière évoqués lors de la rencontre avec leurs assemblées ou leur union d’églises pour continuer à prier. 

    L’équipe de l’Assemblée de la CMM apporte un soutien technique tandis que les diacres et les représentants régionaux animent les salles de discussion et le personnel de la communication informe les personnes inscrites sur la manière de se connecter. 

    La réunion de prière a lieu simultanément le soir en Asie, l’après-midi en Afrique et en Europe et le matin dans les Amériques. 

    Cliquez ici pour vous inscrire

     

    Cliquez ici pour plus d’informations sur l’heure de prière en ligne

     

    Cliquez ici pour lire les prières de reconnaissance et d’intercession

    Corrigé 30 mars 2022: changé bimensuelle a bimestrielle

  • Perspective: États-Unis

    Les différences reflètent la sagesse et la bonté de Dieu

    La religion est personnelle; elle traduit notre manière dêtreReligio signifie lier, donc les religions sont destinées rassembler les gens. 

    Parler avec dautres chrétiens (protestants, catholiques ou orthodoxes) est un échange INTRA religieux. Parler avec des membres dautres confessions ou religions mondiales est un échange INTER religieux. 

    Le professeur à la retraite Wesley Ariarajah, originaire du Sri Lanka, définit la vraie religion en termes de « compassion, non-violence, don de soi, amour universel et rejet de des acquisitions matérielles ». Son livre Votre Dieu, mon Dieu, notre Dieu, sous-titré Repenser la théologie chrétienne par rapport à la pluralité religieuse », décrit la manière dont les religions sont tournées vers un Être Ultime.

    Racines juives

    Le christianisme a de solides racines juives. Il s’appuie sur les Écritures hébraïques, l’histoire de l’interaction fidèle de Yahvé, le Dieu unique, avec Israël. Israël, le peuple choisi pour transmettre aux autres nations le désir d’accueil et d’ouverture de Dieu envers toutes les créatures humaines, vivait entouré de religions anciennes. Rappelez-vous l’histoire de la tour de Babel (Genèse 11/1-9). Ceux dont la langue était dominante semblaient avoir l’intention de tout contrôler, même de rivaliser avec Dieu en construisant une tour symbolique. Mais plutôt que de permettre une telle domination, le Créateur, qui valorise la différence, les a dispersés, avec leur désir de faux pouvoir, sur toute la surface de la terre. 

    Dans le Second Testament, nous apprenons que Jésus, notre mentor, attachait de la valeur à son héritage juif. Il a enseigné en paraboles et par des actions concrètes sur le ‘Chemin d’Accueil’ de Dieu. Il pointe constamment un Chemin parmi les chemins vers Dieu, il souligne la Divine parenté de tous les fidèles. Jésus n’avait pas l’intention de fonder une nouvelle religion, mais il a appelé le judaïsme à se re-former, à re-nouveller son modèle d’alliances, d’accords humains-divins. Avant de retourner dans le Royaume de Dieu, il a permis à l’Esprit, qui avait été coparticipant lors de la création, de remplacer son être terrestre par les croyants.

    L’Esprit de la Pentecôte 

    L’Esprit de la Pentecôte (Actes 2) a rassemblé des voix dispersées. Bien que différents, des peuples de lieux divers ont pu se comprendre, un sens d’unité dans la diversité a transparu dans l’échange verbal, par l’Immense don de la différence. Le pluralisme religieux est toujours un don, qui nous montre la volonté de Dieu de nous sauver tous. 

    Il y a des décennies, l’Allemand Max Muller a compris la valeur d’être dûment informé des différences entre les religions afin de les respecter et de les comparer, tout en continuant son parcours personnel. Il a marqué l’histoire avec l’observation que « Connaître une seule religion, c’est n’en connaître aucune ». En d’autres termes, ne connaître qu’une religion ne permet pas de la connaître en profondeur. La foi grandit lorsque l’on comprend ce que les autres y trouvent de significatif. 

    J’ai appris de notre ami sikh à quel point il honore l’Écriture [de sa religion] et son gourou actuel, le Guru Granth Sahib. Lorsque je témoigne de mon christianisme sans arrogance, que je reçois sincèrement l’intégrité des autres religions et que je suis disposé à apprendre d’elles, j’enrichis mon être sacré.

    La paix avec le dialogue 

    « Il n’y aura pas de paix entre les nations sans paix entre les religions, et il n’y aura pas de paix entre les religions sans dialogue », a déclaré Hans Kung. Les mennonites revendiquent une histoire orientée vers la paix. Bien que nous ne soyons pas les seuls parmi les chrétiens à avoir cette conviction, chaque génération doit réaffirmer ce que signifie travailler à la paix et chercher la meilleure façon d’exprimer son engagement pour la paix dans les situations qui se présentent. 

    Il est bon d’être prêt à apprendre des autres religions. Il y a longtemps, le Mahatma Gandhi, un hindou influencé par le jaïnisme, a mis l’accent sur l’ahimsa (la non-violence). Un ami de Gandhi, Abdul Ghaffer Khan, a soutenu fermement des initiatives pour la paix parmi les musulmans, son peuple. Et Thich Nhat Hanh a vécu, enseigné et écrit sur les principes de base de la paix, et pas seulement pour les bouddhistes fidèles. 

    Recevoir la vérité Divine 

    Pouvons-nous recevoir et perpétuer la vérité Divine ? 

    En agissant ensemble, les croyants de diverses religions soutiennent les initiatives pacifiques pour surmonter l’injustice. Entretenir un esprit de vengeance, ne pas vouloir surmonter les stéréotypes qui dénaturent les autres, ou empêcher un autre d’être pleinement valorisé, empêchent de vivre dans la paix. Lorsque les enseignements religieux violentent les autres par des jugements négatifs parce qu’ils ont des opinions différentes ou lorsque des croyants loyaux provoquent des conflits, il faut se repentir. Comment un dialogue sincère sur des principes communs peut-il développer une ouverture religieuse ? 

    La pluralité religieuse ne disparaîtra pas de notre monde ; soyez en reconnaissant. Nous choisissons une religion et une dénomination selon les rituels des cultes, les formes de croyance et les jours fériés. Lorsque nous rencontrons des personnes dont les choix diffèrent, se présente l’occasion d’un dialogue honnête. 

    L’échange transmet la perspective en même temps que la foi. Les partenaires d’un dialogue s’attendent à être à l’aise et fidèles à leur foi personnelle, et non sur la défensive ou craintifs. Chacun est prêt à écouter attentivement l’autre, à formuler et à clarifier sa vérité personnelle, et à retenir ou mettre de côté ce qu’il apprend. Le dialogue religieux n’est pas un débat, il exprime une position, il honore l’intégrité, il permet une compréhension plus profonde et encourage l’amitié. 

    Qu’il en soit ainsi pour vos lecteurs ! 

    ‚ÄîDorothy Yoder Nyce est membre de 8th Street Mennonite Church, à Goshen, Indiana (États-Unis). 


    Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’avril 2021 de Courier/Correo/Courrier.

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