Pour la première fois, une femme dirige une école biblique au Congo

Elkhart, Indiana, États-Unis – Le feu du Saint Esprit danse dans les yeux de Bercy Mundedi. Il embrase le ministère auquel elle a été appelée – le plus récent étant la direction de l'Institut Biblique de Kalonda, en République Démocratique du Congo.

Elle fut nommée directrice lors de l'assemblée générale de la Communauté Mennonite au Congo qui se tient tous les deux ans et qui a eut lieu du 29 juin au 3 juillet de 2016. L'institut, situé à environ cinq kilomètres des quartiers généraux de la dénomination à Tshikapa, est un des principaux centres où se forment les pasteurs mennonites au Congo. Il y a 36 étudiants inscrits à Kalonda, parmi eux, 8 femmes.

« Pasteur Révérend Mundedi est une femme avec des qualités spirituelles, morales et intellectuelles remarquables », dit Adolphe Komuesa Kalunga, président national de la Communauté Mennonite au Congo. « Elle a démontré qu'elle était engagée avec Jesus Christ et dévouée au ministère pastoral. Nous l'avons vu monter de l’enthousiasme à servir dans n'importe quel ministère que l'église lui a assigné. »

Mundedi a une connaissance profonde de l'IBK puisqu'elle y a enseigné pendant 10 ans. Elle fut l'une des trois premières femmes de la Communauté Mennonite au Congo à être consacrée en 2013 et elle se réjouie de faire partie du travail d'ouverture que Dieu réalise dans sa dénomination.

« Ma joie déborde » dit Mundedi peu avant son installation entant que directrice de l'IBK. Elle décrit sa vision : que la formation de leaders de l'église conduise à la transformation de la personne entière.

« Je veux promouvoir le leadership saint dans nos églises » dit Mundedi. « Je veux aussi inspirer d'autres femmes et filles à mettre leurs dons au service de l'église, qu'elles sachent que les dons que le Saint Esprit leur a donné peuvent être utilisés pour construire l'église. »

Quand elle avait 14 ans, Mundedi prêchait déjà auprès de ses camarades de classe. Des femmes plus âgées remarquèrent sa maturité spirituelle et l'encouragèrent à poursuivre des études de théologie. Mundedi dit qu'elle n'aurait jamais pris cette décision sans leurs encouragements parce que, à cette époque, les femmes ne pouvaient pas enseigner et prêcher dans l'église.

En 1996, après l'obtention de son diplôme de théologie à Kinshasa, Mundedi retourne dans son village pour enseigner. Ses dons attirent l'attention des leaders mennonites nationaux et ils l'embauchent entant que professeur à l'IBK. L'ironie était frappante : alors que l'église n'autorisait pas Mundedi à être pasteur, elle l'invitait à former les pasteurs.

Rod Hollinger-Janzen, coordinateur exécutif de Africa Inter-Mennonite Mission, dit que Mundedi est la première femme à diriger une institution de la Communauté Mennonite au Congo depuis Elvina Martens, une docteur missionnaire nord-américaine qui supervisa le travail de santé de la dénomination dans les années 60.

—Lynda Hollinger-Janzen, Africa Inter-Mennonite Mission et Eastern Mennonite Missions

 

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