Se positionner comme témoin de la paix

« Comment faire pour amplifier les voix ? Pour alimenter les actes de résistance déjà en place ? » Ces questions ont été soulevées le 12 octobre 2021 lors de « Ubíquese », un webinaire du Réseau anabaptiste mondial pour la paix (GAPN). Le GAPN est un réseau émergent d’organisations pour la paix lié à la Conférence Mennonite Mondiale (CMM).  

« En choisissant le nom ubíquese en espagnol (que l’on pourrait traduire par « placez-vous » en français), l’objectif du webinaire était de lancer une discussion sur ce que signifie témoigner de la paix en période de pandémie de COVID-19 et dans des contextes d’injustice », explique Andrés Pacheco Lozano, coordinateur du GAPN. Le webinaire était articulé autour de deux axes : les injustices passées et présentes à l’encontre des peuples autochtones au Canada et les récentes manifestations en Colombie avec les cas de brutalité policière et la mise en œuvre des accords de paix.  

Pour chaque contexte, deux militants pour la paix ont réfléchi aux principaux défis du travail pour la paix dans ces réalités, à la manière dont ils font face à ces défis, et aux façons que la communauté internationale pourrait, selon eux, faire preuve de solidarité dans ces deux contextes.  

« Là où il y a une relation, la véritable réconciliation se produit », déclare Adrian Jacobs, gardien du cercle du centre spirituel Sandy-Saulteaux, à Manitoba, au Canada (territoire du Traité 1). « Quand vous voyez la souffrance, vous vous mobilisez ». 

« Nous devons donner la priorité à ceux qui souffrent le plus, à ceux qui sont les plus vulnérables », dit Steve Heinrichs, directeur des relations entre les autochtones et les colons de Mennonite Church Canada, une église membre de la CMM. « C’est un moment urgent dans la crise climatique », dit-il, où les préoccupations internationales et celles des autochtones canadiens convergent. 

Depuis la Colombie, Francisco Mosquera, fondateur d’Edupaz, a demandé la solidarité de la famille anabaptiste. Il a appelé à la création d’un organisme chargé de surveiller la réalité colombienne afin de créer un recueil d’actions. 
Angélica Rincón de Justapaz a appelé à la solidarité sous forme d’interaction. « Nous pouvons nous accompagner les uns les autres en reconnaissant les compétences, la sagesse et les expériences de chacun. »  

Les deux organisations sont membres du Réseau Anabaptiste Mondial d’Entraide (GASN). Le webinaire s’est terminé par une discussion en petits groupes sur le travail pour la paix.  

Lors de l’Assemblée de juillet 2022, les participants auront l’occasion d’assister à plusieurs ateliers animés par des membres du GAPN.  

Pour plus d’informations sur le GAPN, y compris le formulaire de demande d’adhésion, voir :https://mwc-cmm.org/fr/r%C3%A9seau-anabaptiste-mondial-pour-la-paix-gapn