Auteur/autrice : mennworldcon

  • « Lorsque je me suis inscrite au programme, je n’aurais jamais imaginé qu’il pourrait y avoir une pandémie, » déclare Elda Antonio Garcia, une participante YAMEN mexicaine. « Maintenant que je me retrouve en plein milieu de cette pandémie, je la vois plus comme une bénédiction que comme une difficulté… C’est incroyable comme les gens ont ouvert leur cœur pour aider les autres. » 

    Beaucoup des jeunes qui ont commencé l’aventure interculturelle en aout 2021 avec YAMEN (Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes – un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale) auraient dû commencer en 2020. Les restrictions de déplacement ont empêché les prises de poste, elles ont donc été reportées d’un an. 

    Elda Antonio Garcia et Beatriz Guaza Sandoval de Colombie font partie du groupe de 20 jeunes des quatre coins du monde venus pour travailler dans un pays différent du leur. Toutes deux ont été affectée à l’agence sociale mennonite Comisión de Acción Social Menonita au Honduras en 2021/2022. 

    Ê cause de la pandémie, Beatriz Guaza Sandoval a décidé d’attendre un an au lieu de servir en Colombie. Elle est reconnaissante d’avoir eu plus de temps avec sa famille, en particulier pendant les vacances avant de partir pendant un an. 

    « Dieu me préparait. Les temps de Dieu sont parfaits. » 

    Beatriz Guaza Sandoval

    WhatsApp à la rescousse 

    « Avant d’arriver ici, j’ai demandé à Dieu comment j’allais pouvoir maintenir le lien avec mon église. Sa réponse a été simple : intéresse-toi à eux, reste en lien par la prière, » témoigne Elda Antonio Garcia. 

    Depuis le Honduras, elle est restée en contact avec sa paroisse au Mexique grâce aux messages WhatsApp. 

    Beatriz Guaza Sandoval s’est lancé un défi : « Tous les jours, j’écris un message WhatsApp à un membre de l’église différent. » Son numéro a changé et les destinataires sont parfois perplexes. D’autres disent : « Oh je savais que c’était toi parce que je n’ai pas d’autres amis avec un numéro étranger ! » 

    Elle leur demande comment ils vont et s’ils veulent partager un sujet de prière. « J’apprécie beaucoup cet exercice. Une dame m’a dit : Betty, tu as illuminé ma journée. » 

    Tiara Asrilita, une participante YAMEN d’Indonésie en service au Kenya, reste en contact avec Kingdom of Glory JKI Immanuel church en Indonésie grâce à un groupe WhatsApp. Elle reçoit les prédications de son pasteur tous les jours et échange des nouvelles avec les membres de son église. 

    Les trois jeunes femmes ont perdu des proches pendant la pandémie. Elles ont peur que quelque chose arrive à leurs familles avant qu’elles ne rentrent chez elles. 

    « J’ai un peu peur mais Jésus me protège, déclare Tiara Asrilita. Je suis tellement reconnaissante. » 

    Elda Antonio Garcia

    Comme des frères et sœurs  

    Tiara Asrilita travaille dans une école primaire catholique et elle vit avec les religieuses. « J’espère m’inspirer de l’essence de leur façon de louer Dieu. » 

    Elle est surprise de voir que les téléphones portables ne sont pas autorisés à l’église et que le style de louange est plus énergique que ce dont elle a l’habitude. « Lorsque nous voulons être plus près de Dieu, il faut encore plus louer Dieu. »  

    Beatriz Guaza Sandoval a été enchantée de découvrir que l’église du Honduras célèbre le Dimanche de la Paix, tout comme sa paroisse en Colombie. « Nous avons les mêmes origines. Nous sommes comme des frères et sœurs. » 

    « Parce que le créateur est le même pour tous, Dieu nous uni dans sa parole pour devenir un seul corps. Dans une communauté, il peut exister un point de vue distinct, mais lorsque l’on fait partie du groupe, nous prenons soin des autres, ils prennent de la valeur à nos yeux. » 

    « Tous les jours, nous avons la possibilité de servir, d’aimer, » déclare Elda Antonio Garcia. Elle choisit « d’être humble et de dire à Dieu, me voici… » 


    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN) est un programme conjoint du Comité central mennonite et de la Conférence Mennonite Mondiale. Il a pour objectif de promouvoir la communion entre les églises de la tradition anabaptiste et de former de jeunes dirigeants partout dans le monde. Les participants vivent une année dans un contexte interculturel, à compter du mois d’août jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.  

    —Communiqué commun de la Conférence Mennonite Mondiale et du Comité Central Mennonite par Karla Braun, rédacteur pour la Conférence Mennonite Mondiale. Elle vit à Winnipeg.  

     

    Participants YAMEN 2021-2022 

    Nom

    pays d’origine

    pays de service

    membre de l’église

    *Union d’églises membre de la CMM 

    Abigail Arevalo Tabora Honduras Bolivia Iglesia Evangélica Menonita* 
    Ananda Murmu India Indonesia United Missionary Church Balarampur 
    Anupama Mandi India Kenya United Missionary Church Balarampur 
    Beatriz Guaza Sandoval Colombia Honduras Iglesia Cristiana Filipos (Asociación de Iglesias Hermanos Menonitas de Colombia)* 
    Cecilia António Mozambique Mexico Union Baptist Church of Mozambique 
    Charity Dralega Uganda Palestine St Joseph’s Church of Uganda
    Disha Masih India Cambodia Nazareth Mennonite Church
    Elda Antonio Garcia Mexico Honduras

    Centro Internacional Monte de Sión (Iglesia Cristiana de Paz en México) * 

    Finna Kristanto Indonesia India GKMI Kudus* 
    Jacksha Jackson Malawi Cambodia Malovu MB Church in Malawi* 
    Jenny Keang Cambodia India New Life Fellowship 
    Jinah Yu Korea Cambodia Youngahm Church
    Josue Damaio Mozambique India Union Baptist Church of Mozambique 
    Juyeong Lee Korea Palestine Jubilee 
    Loyce Twongirwe Uganda Indonesia Victory City Church Ntinda 
    Mario Hernandez Honduras Bolivia Iglesia Evangelica Menonita Central* 
    Mudimka Kassam Nigeria Colombia Church of Christ in Nations
    Natacha Kyendrebeogo Burkina Faso Indonesia Eglise Apostolique 
    Neema Atieno Kenya Cambodia Obwolo Menonite Church* 
    Tiara Asrilita Indonesia Kenya Kingdom of Glory JKI Immanuel* 
  • « La majorité des membres n’ont pas d’emploi, la survie est très difficile. »  
    Leontina Mahamba, Paroisse Alegria de Malanje, igreja Comunidade Menonita em Angola  

    « La maladie mentale est le principal élément qui maintient les personnes à la rue. La chaleur, la sécheresse et la pollution aggravent leur situation. L’insécurité alimentaire est un autre problème auquel nous nous attaquons… Les gens sont obligés de choisir entre le loyer et la nourriture. »  
    Duane Ruth Heffelbower, USA  

    « Répondre aux besoins liés à la faim et à la pénurie économique ; prendre soin des populations migrantes ; soutenir les initiatives qui génèrent des revenus ; faire preuve de prudence et se protéger au milieu de la violence, et pratiquer la non-violence ; lutter contre la corruption et les inégalités socio-économiques ; répondre aux problèmes dans la prière ; contribuer aux initiatives de paix. »  
    Grupo Cuidado de la Creación Iglesia Menonita de Teusaquillo, Colombia 

    Leontina Mahamba

    Nos églises répondent à un large éventail de besoins, comme l’illustrent ces trois réponses à notre question « Quels sont les autres problèmes (outre le changement climatique et la dégradation de l’environnement) qui constituent une priorité élevée pour vous en tant qu’église dans votre quartier ou votre communauté ? »  
    Alors pourquoi est-il important pour ceux qui prennent soin de la création de réfléchir à d’autres questions ? 

    Les résultats de l’enquête soulignent pourquoi le soin de la création ne peut être séparé des autres aspects de la vie communautaire.

    1. La pauvreté et la violence sont des problèmes sociaux majeurs dans les régions les plus touchées par le changement climatique 

    Comme nous l’avons déjà vu dans nos deux précédents articles (ici et là), les préoccupations des régions moins riches sont différentes de celles des régions du monde les plus riches.  

    Sans surprise, les sondés africains et latino-américains se préoccupent davantage de la pauvreté, de l’emploi, de l’insécurité alimentaire et de la violence que les sondés européens et nord-américains.  

    Il est encore plus frappant de constater que les personnes interrogées qui sont confrontées à de multiples indicateurs de dégradation de l’environnement sont deux fois plus susceptibles de signaler également les effets de multiples problèmes sociaux (pauvreté, santé, violence ou migration) dans leur communauté.  
    Ces résultats font écho aux avertissements d’organisations mondiales telles que le Forum économique mondial. 

    Dans son dernier rapport, le Forum économique mondial a classé le climat et la perte de biodiversité parmi les quatre principaux risques mondiaux, et a noté comment ceux-ci aggravent les crises sanitaires et sociales dans le monde.   

    Les communautés vulnérables sont plus durement touchées par le changement climatique.  

    2.Les régions riches se mobilisent sur des questions sociales différentes qui sont aussi étroitement liées à la justice climatique et environnementale. 

    Duane Ruth Heffelbower

    Les réponses ont été sensiblement différentes dans les régions les plus riches d’Europe et d’Amérique du Nord.  

    Premièrement, les migrations étaient mentionnées plus souvent qu’en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Certes, les migrations existent aussi dans ces régions. Cependant, les répondants d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie se sont davantage concentrés sur les causes profondes du phénomène.  

    En outre, l’accent mis sur la migration en Europe et en Amérique du Nord s’inscrit généralement dans le contexte de la manière dont l’Eglise doit accueillir les immigrants, et les réfugiés en particulier. De nombreuses églises qui ont répondu à notre enquête travaillent avec les migrants et les réfugiés.  

    Un deuxième résultat frappant est l’accent mis sur l’identité et l’intolérance en Amérique du Nord. Nous avons utilisé cette catégorie pour les réponses indiquant que les communautés sont confrontées à des conflits concernant l’identité sociale (par exemple, ethnique, raciale ou religieuse).  

    La forte préoccupation pour ces questions aux États-Unis et au Canada en particulier reflète probablement la conscience accrue des inégalités causées par la discrimination raciale, mais les réponses d’autres régions suggèrent que ces questions d’identité et d’intolérance sont répandues.  

    La migration et la justice raciale sont de plus en plus identifiées comme des aspects importants du changement climatique. Les résultats de l’enquête de la CMM montrent à quel point ce lien est pertinent pour les communautés anabaptistes avec ses valeurs de soutien mutuel et de travail pour la paix.  

    Donna Bender

    3.Les Eglises se sentent appelées à réagir 

    « Actuellement, avec les restrictions liées à la COVID-19, nous sommes obligés de constater que la pandémie a des répercussions très inégales que ce soit au niveau local ou mondial. Comment Dieu veut-il que nous réagissions ? » (Eleanor Nash, Canada) 

    Les réponses à l’enquête montrent clairement que les assemblées cherchent à prendre soin de leurs membres, des communautés locales et de leurs prochains de diverses manières. Elles se soucient beaucoup du bien-être des enfants et des jeunes, accordent une grande importance à la migration et s’engagent souvent dans les luttes de leurs prochains, qu’ils soient proches ou plus lointains.   

    Dans notre monde en rapide évolution, aux prises avec la COVID-19, le changement climatique et bien d’autres problèmes, les églises anabaptistes-mennonites redéfinissent la suivance du Christ face à de nouveaux défis. 

    Response 

    Tous les regards sont tournés vers la COP26, la réunion internationale sur le climat de cette année, qui a débuté le 31 octobre et se terminera le 12 novembre. Découvrez ici pourquoi cette réunion est importante et ce à quoi vous devez vous attendre. 

    Le groupe de travail pour la protection de la création (CCTF) de la CMM se joint aux responsables religieux du monde entier qui appellent les dirigeants des nations à répondre avec urgence, justice et compassion à la crise climatique. 

    Nous reconnaissons l’échec collectif de l’humanité à prendre soin de la création de Dieu.  

    Nous reconnaissons qu’une réponse juste devrait d’abord reconna√Ætre que certains, en particulier dans le Nord, ont une part disproportionnée dans la production de la crise. Les autres, en particulier ceux qui, dans le monde, manquent de pouvoir et de ressources, sont touchés de manière disproportionnée.  

    Tout le monde peut participer à la lutte pour le changement ; la CCTF invite la communauté anabaptiste mondiale à se joindre à la solidarité, à prier pour une action significative lors de la COP26 et à être d’audacieux disciples de Jésus.  


    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?
  • « Le logo [de la CMM] me rappelle toujours que le monde entier est uni en Christ, malgré les nombreuses langues », dit Donna Ndlovu. Elle a accueilli chez elle un couple venu d’Inde pendant le Rassemblement de 2003 au Zimbabwe.

    Le logo simple de la Conférence mennonite mondiale entoure le globe d’une croix dont les lignes s’étendent sur toute la planète, unissant les extrémités. Dans sa version complète, il comprend le nom et le slogan de la CMM dans les trois langues officielles, alignés au-dessus d’une barre de couleur. Le logo apparaît sur le site Internet de la CMM et sur tous les documents publiés.

    La communication non verbale

    Glenn Fretz, un designer de l’Ontario, au Canada, a conçu le logo en 1976. Il est apparu pour la première fois sur des supports de présentation lors du 10e Rassemblement à Wichita, Kansas, USA, en 1978.

    « La CMM est unique dans la mesure où elle communique avec ses lecteurs dans de nombreuses langues », dit Glenn Fretz. « Les personnes dont la langue n’est pas l’une des langues officielles ont également besoin de s’identifier à l’organisation. C’est pourquoi l’utilisation d’éléments visuels – comme le symbole et les barres de couleur – permet d’établir un lien rapide et non verbal avec la CMM. En utilisant les éléments d’identité de manière cohérente et précise dans toutes les communications, la CMM et ses membres soutiendront les efforts de chacun pour fournir un message clairement identifiable à tous ses publics. »

    De nombreux designers ont créé divers supports pour la CMM avec le logo simple et reconnaissable. 

    Actuellement, les aspects visuels du matériel de la CMM sont créés par Yosephine Sulistyorini, membre de l’église GKMI et graphiste vivant en Indonésie.

    « La simplicité de la charte graphique sert de cadre », dit Yosephine Sulistyorini. « Puis je peux concevoir des visuels créatifs qui sont faciles à associer à la CMM. »

    Sur la photo: Donna Ndlovu

    Le symbole de la CMM est également facile à reproduire graphiquement ou à main levée : « J’ai vu des enfants à l’école du dimanche s’amuser à dessiner ce logo », dit Nelson G. Muzarabani, secrétaire général de l’Église Frères en Christ du Zimbabwe.

    Invitation à participer 

    En 2003, « tout Bulawayo remarquait que ces gens avec des sacs allaient au [Rassemblement de la CMM] », dit Dumile Rauzhi Mahlangu. « La plupart des gens qui n’étaient pas impliqués voulaient se joindre à nous et voir ce qui s’y passait. » 

    « Le logo de la CMM sur les sacs, les t-shirts et les autres insignes est très visible, » dit Nelson G. Muzarabani. « Les membres de notre église transportent encore leurs bibles dans ces sacs lors de nos conférences, presque 18 ans plus tard. »

    Votre union d’églises et votre assemblée locale peuvent utiliser le logo pour montrer leur appartenance. La CMM a créé une image téléchargeable pour afficher un badge sur votre site Internet.

    Cliquez ici pour télécharger. 

    Image pour les assemblées

    Image pour les unions d’église

     

  • Avant de venir en Indonésie pour rencontrer la famille anabaptiste-mennonite en personne, faites connaissance avec son histoire. A Cloud of Witnesses de John D. Roth, historien et responsable de la CMM, offre un aperçu bref des trois synodes anabaptistes-mennonites d’Indonésie. 


    1. Venez à l’Assemblée de la CMM pour apprendre à connaitre l’Église mondiale. 

    Nous oublions parfois que le corps du Christ est plus grand que notre paroisse ou notre union d’églises. Le rassemblement à Semarang, en Indonésie, en juillet 2022, offre une occasion rare d’en savoir plus sur la vie et la foi de nos églises sœurs dans d’autres pays.

    En plus des cultes enrichissants et de la louange dans toutes le langues et styles musicaux du monde, vous aurez l’occasion de participer à une foule d’ateliers, de parcourir les stands du pavillon du Village Mondial, d’assister au Sommet Mondial de la Jeunesse et de rencontrer les responsables d’églises des 107 groupes membres de la CMM. Vous aurez ainsi une image plus complète de qui nous sommes, nous l’Église anabaptiste-mennonite mondiale. Vous rentrerez chez vous avec l’envie d’en savoir plus.

    2.Venez à l’Assemblée de la CMM pour retrouver des amitiés.

    Séminaire de la GKMI
    et du GITJ à Pati, Indonésie. 
    Photo: Karla Braun

    Selon une étude récente auprès des paroisses de l’Église Mennonite des États-Unis (MC USA), près de 40 % de ces églises ont une relation avec une église sœur en dehors des États-Unis, et 76% comptent parmi leurs membres des personnes qui ont servi à l’étranger avec le MCC ou une agence missionnaire mennonite. En plus des paroisses de MC USA, il en va de même pour la plupart des assemblées de MC Canada, l’Église des Frères mennonites aux États-Unis et au Canada, et les églises mennonites d’Europe.

    La 17ème Assemblée réunie est une merveilleuse occasion pour vous et votre paroisse de renforcer ces amitiés internationales de longue date par des retrouvailles en face à face. 

    3. Venez à l’Assemblée de la CMM pour vous faire de nouveaux amis.  

    Vieille ville de Semarang, Indonésie  
    Photo: Karla Braun

    Tous ceux qui ont voyagé à l’étranger connaissent la joie de tisser des relations inattendues, qui changent parfois la vie, parfois par hasard, et qui nous ouvrent tout un monde nouveau. Les participants à la 17ème Assemblée auront l’occasion de se rencontrer régulièrement pour discuter dans des petits groupes très divers. Les repas, les ateliers, les activités récréatives et les options de visites de l’Assemblée Dispersée offriront des dizaines d’occasions supplémentaires de rencontrer d’autres participants. 

    Allez à la 17ème Assemblée en sachant que vous échangerez numéros de téléphone, adresses électroniques et réseaux sociaux. Les liens que vous établirez pourraient bien se transformer en amitiés interculturelles pour la vie.

    4. Venez à l’Assemblée de la CMM pour être renouvelé et transformé. 

    Ces dernières années, nos paroisses et unions d’églises en Europe et en Amérique du Nord sont passées par des moments difficiles. Il est parfois dur d’avoir de l’espoir pour l’avenir. Lors de la 17ème Assemblée réunie, vous rencontrerez des frères et sœurs mennonites venant d’églises du monde entier qui sont également confrontées à d’énormes difficultés : pauvreté, accès limité à l’éducation, COVID-19 et autres crises sanitaires, grave instabilité politique et même persécution.

    La crise imminente due au changement climatique nous touche tous, bien que de manière très inégale.

    Venez à la 17ème Assemblée pour écouter et partager, prêts à porter les fardeaux les uns des autres, et à être renouvelés par la promesse du Christ qu’il ne quittera ni n’abandonnera jamais son peuple.

    Les touristes apprécieront
    une cuisine savoureuse, une remarquable
    diversité culturelle et un accueil
    chaleureux. Photo: Karla Braun

    5. Venez à l’Assemblée de la CMM pour connaitre l’hospitalité. 

    L’histoire de l’église primitive est faite de récits de chrétiens qui se sont offert l’hospitalité mutuellement alors qu’ils se déplaçaient à travers les cultures et les langues. L’hospitalité est une vertu chrétienne fondamentale. 

    Si vous avez passé du temps à l’étranger – en tant que touriste, bénévole à court terme ou en voyage d’étude – vous vous souvenez certainement de moments où vous avez été accueilli gracieusement et généreusement par les autres. 

    Les membres des synodes GITJ, GKMI et JKI en Indonésie ont exprimé leur désir d’offrir l’hospitalité chrétienne aux frères et sœurs du monde entier. Et même si vous n’êtes pas en mesure de participer en personne, vous pouvez offrir votre hospitalité en faisant un don financier qui permettra à d’autres personnes de participer au rassemblement. 

    6. Enfin, venez à l’Assemblée de la CMM pour découvrir la riche culture indonésienne.  

    L’engagement fort de ce pays en faveur de
    la liberté religieuse a également permis
    à de plus petites communautés bouddhistes,
    hindoues,confucéennes et chrétiennes
    de s’épanouir . Photo: Karla Braun 

    La République d’Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde. L’Indonésie est célèbre pour ses sculptures en bois, son batik, ses marionnettes pour jeux d’ombre et ses danses traditionnelles, et abrite certaines des plus belles merveilles naturelles du monde. 

    La plus grande population de musulmans au monde réside en Indonésie, mais l’engagement fort de ce pays en faveur de la liberté religieuse a également permis à de plus petites communautés bouddhistes, hindoues, confucéennes et chrétiennes de s’épanouir. 

    Pour beaucoup, l’Indonésie est une destination abordable, dotée d’une excellente infrastructure pour les touristes, qui apprécieront une cuisine savoureuse, une remarquable diversité culturelle et un accueil chaleureux. 


    Cet extrait de A Cloud of Witnesses: Celebrating Indonesian Mennonites, par John D. Roth ; Herald Press (2021) est cité avec sa permission.  

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  • Sœurs et frères bien-aimés :

    Prions ensemble pour la paix et la stabilité en Haïti ! La nation insulaire est en difficulté après l’assassinat de son président en juillet, un tremblement de terre dévastateur en août et les effets persistants de la pandémie de coronavirus. La corruption du gouvernement et la violence incontrôlée des gangs ont ajouté à la souffrance. La pauvreté et la faim sont généralisées.

    Dix-sept membres d’un groupe de missionnaires, dont cinq enfants, ont été enlevés en Haïti le 16 octobre 2021. Prions pour les personnes impliquées de près ou de loin dans cet enlèvement. Pour tous ceux qui, en Haïti, sont pris au piège de la pauvreté, de la violence ou des enlèvements, joignons-nous à la requête du psalmiste :

    O Dieu, viens me délivrer,
    SEIGNEUR, viens vite à mon aide !
    Je suis pauvre et humilié ;
    Dieu, viens vite à moi !
    Tu es mon aide et mon libérateur :
    SEIGNEUR, ne tarde pas ! (Psaume 70/2,6).

    Dans le nom de Jésus, Amen.

    J. Nelson Kraybill 
    Président, Conférence Mennonite Mondiale  


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    Un miracle en Haïti

     

  • « Meserete Kristos Church (MKC) a essayé d’aider les membres de la MKC qui ont été gravement touchés dans des parties de l’Éthiopie qui ne relèvent pas actuellement du Front de libération du peuple du Tigré », déclare Desalegn Abebe, président de l’église mennonite en Éthiopie, Meserete Kristos Church (MKC).

    En novembre 2020, des combats ont éclaté entre les forces gouvernementales éthiopiennes et le Front de libération du peuple du Tigré. Bien qu’un cessez-le-feu le 28 juin 2021 ait mis fin aux combats, le secrétaire général des Nations Unies, en octobre 2021, met en garde contre une crise humanitaire, avec quelque 400 000 personnes vivant dans des conditions de famine.

    21 églises touchées

    Six églises locales de la MKC et 15 centres d’implantation d’églises dans la région ont été touchés : des membres déplacés, des bâtiments brûlés, tous désorientés par le conflit.

    « Quand le réseau de communication fonctionnait, on nous a informés qu’un travailleur d’une église de la MKC à Wukro est mort pendant le conflit », déclare Desalegn Abebe. Maintenant, dit-il, il n’y a aucun moyen direct d’entendre parler des conditions pour les croyants au Tigré.

    L’association Secours et Développement de la MKC a mené des activités de secours dans le nord de l’Éthiopie, mais n’a pas pu accéder à l’État du Tigré. 

    Une équipe de dirigeants de la MKC a visité la région nord-ouest de l’Éthiopie au début du mois de juin pour encourager les croyants, apporter de l’aide de Mission Evangelium et effectuer une formation sur le leadership. 

    « Les gens se déplaçaient d’un endroit à l’autre en transportant des armes même dans les transports publics », explique Abayneh Anjulo, évangéliste de la MKC et directeur de l’implantation d’église. « Nous avons mis notre confiance dans le Seigneur et avons visité nos frères et sœurs. » 

    Ces régions actuellement touchées par la violence sont stratégiques pour la diffusion de l’Évangile et l’implantation d’églises au Soudan voisin.

    « J’ai été ému de voir ces fidèles croyants qui adorent et servent le Christ avec joie [malgré la persécution] », dit Desalegn Abebe. 

    Prières pour la paix

    La MKC participe à une initiative de consolidation de la paix qui rassemble des dirigeants d’autres traditions chrétiennes en Éthiopie pour une réponse unifiée à la violence dans le pays.

    « La MKC n’appuie ni ne s’oppose à aucun parti politique ou faction en guerre », affirme Desalegn Abebe. « L’église prêche et enseigne la paix, encourage les dirigeants de l’Église à mobiliser leurs membres pour qu’ils prient avec ferveur pour la paix, soutient les membres dans les zones de conflit en partageant des ressources et entreprend des activités de consolidation de la paix dans les zones de conflit, en particulier dans la zone de Metekel de l’État régional du Benishangul Gumuz. »

    « Priez pour que la MKC continue à participer à des activités de consolidation de la paix, priez pour que l’Église obtienne des ressources à partager avec les personnes les plus touchées dans les zones de conflit et entreprenne davantage d’activités de paix dans les zones de conflit », dit-il.

  • Présentation de la Famille Mondiale

    Êó•Êú¨„ɰ„Éé„Éä„ǧ„Éà„É–„ɨ„Ç∂„ɨ„É≥ÊïôÂõ£ –

    Conférence des Frères Mennonites du Japon – Japon

    Conférence Membre

    La Conférence des Frères Mennonites du Japon (Japan Mennonite Brethren Conference) regroupe aujourd’hui 29 églises au Japon. Au total, la Conférence compte environ 1 676 membres. Le pasteur Takao Sugi représente la Conférence à l’ICOMB.

    La vie de l’église en 2020:

    En 2020, toutes les activités de l’église ont été sévèrement restreintes en raison de Covid-19, et cela a particulièrement affecté les activités d’évangélisation. Pourtant, les églises ont pu partager l’évangile avec un grand nombre de personnes en ligne et se connecter avec des chrétiens à travers le pays, et il est devenu facile de se connecter avec des membres d’église qui vivent loin. Même lorsque les membres de l’église n’ont pas pu y assister, ils ont continué à faire des dons fidèlement et les obligations financières des églises ont été respectées.

    70e anniversaire de JMBC:

    JMBC est né en 1950, des ministères missionnaires envoyés par les églises des Frères Mennonites d’Amérique du Nord et grâce aux prières et aux dons des frères et sœurs de ces églises. Aujourd’hui, alors que nous célébrons son 70e anniversaire, la Conférence demeure plus que reconnaissante pour ces contributions fructueuses.

    L’événement commémoratif du 70e anniversaire de la Conférence MB du Japon, qui était programmé pour l’année dernière mais n’a pas pu avoir lieu en raison de la réglementation Covid-19, s’est tenu en ligne le mois dernier, le 20 septembre. Ce fut un événement très béni, et de nombreux membres se sont joints à l’événement. Vous pouvez voir l’événement sur YouTube (en japonais uniquement) à l’adresse : https://www.youtube.com/watch?v=M612HXt6F-c

    Motifs de prière:

    • Priez pour que les frères et sœurs du Seigneur soient spirituellement renforcés même pendant la pandémie, afin qu’ils puissent servir de témoins du Seigneur avec amour envers les faibles et les nécessiteux.
    • Priez pour qu’il y ait plus d’ouvriers au Japon et pour que plus de gens qui veulent être ministres à temps plein s’inscrivent au séminaire.
    • l est difficile pour de nombreuses églises FM de soutenir financièrement pleinement leurs pasteurs, et il devient nécessaire pour les pasteurs de servir dans deux églises ou plus. S’il vous plaît, priez pour une provision financière.
    • Il y a une tendance croissante au Japon à rejeter la religion, et les églises craignent que le nombre de baptêmes continue de baisser. Veuillez prier pour le mouvement de Dieu parmi le peuple japonais.

     


    ICOMB
    La Communauté internationale des Frères Mennonites (ICOMB) est composée de 22 églises nationales dans 19 pays. L’ICOMB compte également des membres associés dans plus de 20 pays, tous à des stades différents sur la voie de l’adhésion à part entière. L’ICOMB existe pour faciliter les relations et les ministères afin d’améliorer le témoignage et le discipulat de ses églises nationales membres – connecter, renforcer et élargir la famille mondiale de l’ICOMB.
  • Comme les cavités d’un cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes, dans les domaines suivants : Diacres, Foi et Vie, Paix, Mission. Les commissions préparent des documents à soumettre à l’examen du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres, et facilitent la collaboration des réseaux ou des groupes liés à la CMM sur des sujets d’intérêt commun.


    Nous ne pouvons pas y arriver seuls

    Apprenez à connaître un membre de la Commission
    Lydia Christina Adi, Commission Foi et Vie

    Le thème de la CMM pour 2021 est « Ensemble en Christ ».


    La Commission Foi et Vie aide les églises membres de la CMM à partager des conseils sur la foi et la pratique chrétienne, représente la CMM dans les relations œcuméniques et fait connaître le témoignage anabaptiste-mennonite dans le monde d’aujourd’hui.

    Comment la Commission est-elle ensemble en Christ ?

    Nous discutons, recherchons et fournissons des ressources sur la foi et le témoignage chrétiens en fonction de nos convictions, fournissant ainsi un fondement biblique à nos églises. 

    Par exemple, en juin 2021, le secrétaire John D. Roth et le président Thomas R. Yoder Neufeld ont enseigné sur le baptême lors des webinaires de Renouveau 2021.

    Pourquoi aimez-vous servir au sein de cette Commission ?

    C’est un grand honneur de faire partie de la Commission Foi et Vie, car je peux participer à rassembler les ressources dont les croyants ont besoin pour tenir bon, surtout dans des moments difficiles comme cette pandémie. 

    J’ai également hâte d’écrire et d’étudier les pratiques en Indonésie et dans d’autres pays qui suscitent des questions de la part des églises.

    Quel est le nom de votre paroisse ?

    Jemaat Kristen Indonesia Maranatha (JKI Maranatha) à Ungaran, Central Java, Indonesia

    Comment servez-vous l’Église mennonite dans votre vie quotidienne en dehors de votre engagement auprès de la Commission ?

    Je sers le synode JKI comme Responsable des Relations Internationales

    Mon mari Anton K. Sidharta et moi-même faisons partie du Conseil Consultatif National en vue du 17e Rassemblement de la CMM – Indonésie 2022. 

    Dans le passé, j’ai aidé à partager, recruter et trouver des familles d’accueil pour les programmes d’échange de volontaires du Mennonite Central Committee (YAMEN, IVEP, SALT), et le programme de mission Journey du Mennonite Mission Network en Indonésie.

    Pour le synode JKI, mon mari et moi faisons également partie de l’équipe de numérisation.

    Unlimited Fire Youth. Grâce à une conversation qui a commencé au Sommet mondial de la jeunesse au Paraguay en 2009, auquel j’ai participé en tant que déléguée, mon mari et moi avons lancé une conférence pour équiper les responsables jeunesse de notre synode. Avec notre conférence annuelle, notre programme radio, nos réflexions, nos podcasts, nos réseaux, nos chants de louange et nos ateliers, nous créons des espaces où les jeunes peuvent rencontrer l’amour de Dieu et se former en intégrant les églises et les communautés locales.

    JKI Maranatha. Dans mon église locale, je fais partie de l’équipe chargée de la création dans le domaine du multimédia et des événements spéciaux.

    De quelle façon sentez-vous que vous êtes ensemble en Christ dans votre vie quotidienne ?

    Pierre avait vainement pêché toute la nuit et n’avait rien attrapé. Puis, un miracle s’est produit lorsque Pierre a obéi aux paroles de Jésus de jeter le filet de l’autre côté. Ils ont attrapé un tel nombre de poissons qu’ils ont dû demander l’aide d’autres bateaux.

    De la même manière, nous ne pouvons pas servir seuls. Nous avons besoin de nos amis pour nous aider à « attraper » les personnes qui ont besoin de connaître Jésus. Ensemble, nous pouvons faire de cette nouvelle génération des disciples et faire connaître le nom de Dieu.

    Lorsque la pandémie est arrivée en Indonésie, de nombreuses personnes se sont soudainement retrouvées sans emploi à la maison. Certains n’avaient pas les moyens d’acheter de la nourriture et des médicaments lorsque le COVID-19 a frappé et ils ont dû s’isoler. Les groupes de maison de notre église se sont relayés pour envoyer de la nourriture, des vitamines et des fournitures tous les jours. Nous avons soutenu les familles qui avaient besoin d’argent pour se connecter à l’Internet, pour acheter des ordinateurs portables et des téléphones. Parfois, tout ce que nous pouvions faire était de prêter notre compte Zoom à l’école locale pour les cours ou pour accueillir un enterrement COVID Zoom. 

    C’était une période difficile et ça l’est toujours. Nous avons trouvé la force de Dieu les uns dans les autres. Parfois, il suffisait d’un court appel vidéo pour restaurer la foi de quelqu’un. 

    En juillet, lorsque le COVID-19 a frappé notre maison, nous avons fait l’expérience de l’amour des voisins, des amis, des dirigeants et de la communauté qui nous ont envoyé des médicaments, des tests à domicile, qui ont accroché de la nourriture à notre clôture, qui ont envoyé des messages vocaux quotidiens avec des prières et des encouragements et qui nous ont mis en contact avec les bons médecins et spécialistes. C’est tout le corps du Christ qui s’est occupé d’une partie du corps qui souffrait jusqu’à ce qu’elle soit rétablie.

    Faire partie de la CMM, qu’est-ce que ça change pour votre paroisse ?

    Faire partie de la CMM a élargi l’expérience de nombreux Indonésiens, en particulier ceux des petites villes.

    Les jeunes et les familles ont eu l’occasion d’entrer en contact avec des invités du monde entier, de découvrir d’autres cultures et de présenter la culture indonésienne.

    Certains jeunes ne pourraient même pas rêver de mettre un pied en dehors de l’Indonésie, pourtant les programmes de la CMM et du MCC offrent la possibilité de faire l’expérience de la bonté de Dieu dans un autre pays ou d’entrer en contact avec quelqu’un d’un autre pays ici en Indonésie.

    Cela donne vraiment de la couleur à nos églises.


    En savoir plus

     

    Invitez un orateur de la CMM

     

    Webinaire “Renouveau 2021

     

    Seul Dieu pouvait transformer une catastrophe en ministère

  • La formation commence pour les bénévoles d’Indonésie 2022

    Comme il ne reste plus que dix mois pour se préparer et que des mesures sanitaires sont toujours en vigueur pour les rassemblements, le comité national de planification de l’Assemblée s’efforce de former les bénévoles en mode virtuel. En mai 2021, le comité a formé 60 personnes (20 par synode) à titre de formateurs bénévoles, dans l’espoir que chacun d’entre eux enseigne à 20-60 autres bénévoles comment accueillir les invités et communiquer dans un cadre multiculturel pour le rassemblement mondial de la Conférence Mennonite Mondiale.

    « Nous avons recruté des formateurs qui maîtrisent déjà l’anglais », explique Lydia Adi de Jemaat Kristen Indonesia (JKI). « Cette formation vise à améliorer leur connaissance des situations auxquelles ils sont susceptibles de faire face pendant l’Assemblée. Les divers scénarios comprennent des indications sur l’accueil des invités, l’orientation des invités, l’expression d’accords et de désaccords et l’explication d’une situation d’urgence. » 

    Le programme de formation est composé de six modules qui seront couverts dans 20 classes interactives, et conçus conjointement par le comité national de planification et des professeurs d’anglais bénévoles de l’Universitas Kristen Duta Wacana (Université chrétienne Duta Wacana – UKDW).

    Chaque synode détermine alors comment les classes fonctionnent. JKI, par exemple, prévoit déjà des cours hebdomadaires sur Zoom tandis que Gereja Injili Tanah Jawa (GITJ) planifie de tenir certains cours en personne.

    Ambassadeurs de l’Assemblée

    indonesian posterUn autre défi auquel le comité national de planification est confronté est de savoir comment mieux faire connaître la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) et l’Assemblée à un moment où sa capacité à visiter les églises est limitée. Former les bénévoles de l’Assemblée pour promouvoir l’événement dans leurs églises locales est devenu une solution créative.

    Le pasteur Janti Diredja de Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI) déclare : « Cette formation vise également à préparer les bénévoles à devenir des ambassadeurs de l’Assemblée. Nous leur fournissons des connaissances sur la Conférence Mennonite Mondiale, la raison d’être de l’Assemblée et ce que les gens peuvent attendre de l’événement, afin qu’ils puissent transmettre ces messages dans leurs propres églises. » 

    Les bénévoles de l’Assemblée proviennent des trois synodes mennonites en Indonésie. Beaucoup sont des membres actifs dans les églises qui accueilleront l’Assemblée dispersée. 

    « En les formant tôt, ils apprennent à se connaître et ont beaucoup de temps pour se familiariser avec la CMM, l’Assemblée et apprendre à tenir compte des différences culturelles », dit Tri Gunanto de GITJ. 

    « Nous espérons qu’ils équiperont alors leur église d’origine pour être de bons hôtes pour nos frères et sœurs. Ce sont des compétences qui seront utiles au-delà de l’Assemblée. »

  • (…Et pourquoi c’est important)

    « Je suis très triste de voir les conséquences de la détérioration de l’environnement à travers le monde. Nous n’avons pas bien pris soin de ce que Dieu nous a laissé, de sa création, au contraire, nous la détruisons et je me sens coupable parce que je participe aussi au problème et non pas à la solution, » témoigne Sara Viteri, membre de Iglesia Evangélica Mennonita Jesús el Buen Pastor, Guayaquil, Équateur.

    Que ressentez-vous face au changement climatique ou à d’autres problèmes environnementaux comme la pollution ? Ces sentiments vous motivent-ils à agir ? 

    Pour ceux qui étudient la dégradation de l’environnement, ces questions commencent à prendre de l’importance. Il est crucial de comprendre nos réactions émotionnelles pour agir face aux problèmes comme le changement climatique. 

    Sara Viteri
    Sara Viteri, Équateur

    Dans le questionnaire de la CMM sur la protection de la création, une des questions posées par le groupe de travail pour la protection de la création était que ressentez-vous face à la dégradation de l’environnement dont vous êtes témoins. Nous avons regroupé les réponses pour mieux comprendre ce que ressentent les gens. 

    Mais comment cela aide-t-il les églises à agir plus efficacement ? 

    1. La peur et la tristesse sont les sentiments dominants

    Les réactions les plus fréquentes aux problèmes environnementaux sont la peur et la tristesse. 

    Rien de surprenant. Les sondages sur les émotions liées au climat montrent que lorsque l’on assiste personnellement aux conséquences de la dégradation de l’environnement, on ressent de l’incertitude et de la peur. 

    Les études récentes en psychologie de l’environnement montrent que ces sentiments peuvent provoquer un « déni implicite » des problèmes environnementaux : nous savons que les changements ont lieu, mais nous nous sentons dépassés et impuissants donc nous choisissons d’éviter de faire face aux problèmes.

    Il est intéressant de constater que les sentiments de peur et de tristesse sont tout aussi courants dans les régions riches que dans les régions disposant de moins de ressources. En général, 30 à 50 pourcents des personnes interrogées originaires de régions les plus riches (Europe et USA/Canada) comme des régions généralement moins riches (Afrique, Amérique latine et Asie) ont affirmé ressentir de la peur. 

    Les mentions de tristesse sont plus disparates mais ne reflètent pas non plus une différence entre niveaux de richesse (les Asiatiques en particulier, ont exprimé un niveau élevé de tristesse alors que ce n’était pas le cas pour les Européens et les Latino-Américains).

    Donc, même si certains sont plus touchés par les effets du changement climatique que d’autres, nous exprimons tous des émotions similaires comme la peur et la tristesse. 

    2. L’espoir n’est pas souvent mentionné

    Mark Ruzzel
    Mark Ruzzel Victoria, Philippines

    Comment arriver à des actions concrètes face aux problèmes environnementaux ? Même si les études suggèrent qu’il n’existe pas de solution miracle, il est prouvé que l’on réagit plus efficacement lorsque nous avons l’espoir d’avoir un impact. 

    Dans cette enquête, certains ont affirmé qu’ils se sentaient motivés par l’observation directe des problèmes et par les émotions qui l’accompagnent.

    « J’ai peur et pourtant je suis motivé parce que si j’agis avec cohérence, pour l’amélioration de l’environnement, alors je peux changer les choses, » déclare Mark Ruzzel Victoria, de Lumban Mennonite Bible Church, aux Philippines.

    Cependant, très peu de personnes ont affirmer ressentir de l’espoir ou de la motivation. Il est possible que les sentiments de peur et de tristesses empêchent d’agir efficacement. 

    De plus, peu de personne toutes régions confondues, ont affirmé ressentir de la honte ou de la culpabilité, même dans les pays riches qui ont une plus grande responsabilité. C’est peut-être une autre indication de notre tentative d’éviter ce problème qui nous dépasse, ou de notre sentiment d’impuissance au niveau personnel.

    3. La famille et la communauté : facteurs clés de la motivation

    Joan Buckert
    Joan Bueckert, Canada

    « Je ne sais pas quel monde je vais laisser à mes enfants et mes futurs petits-enfants, » avoue Joan Bueckert, membre de Ottawa Mennonite Church, Ontario, Canada. 

    De nombreuses personnes interrogées évoquent leurs émotions dans le contexte de leur communauté. Elles parlent des autres, comme leurs petits-enfants, les membres de leur paroisse et ceux qui sont les plus touchés par le changement climatique ailleurs dans le monde.  

    Les résultats montrent que l’Église est bien placée pour nous aider à bien réagir en nous aidant à comprendre nos émotions en lien avec les personnes que nous aimons. La colère, par exemple, peut nous pousser à agir avec passion face à ce que nous voyons.  

    Nous vous lançons un défi : n’évitez pas les émotions provoquées par les conséquences du changement climatique. Apprenez à comprendre vos sentiments et puis, transformez-les en motivation pour agir.


    Priere

    Conséquence du changement climatique : les inondations en Équateur.

    Ceci est une série de publications sur les problèmes environnementaux et l’Église mondiale.

    Ces témoignages mettent en lumière : 

    a) l’impact des dégradations environnementales sur les anabaptistes-mennonites,
    b) ce que les anabaptistes-mennonites pensent des problèmes environnementaux,
    c) ce que font les anabaptiste-mennonites en réponse. 

    Histoire #1: L’impact des crises environmentales sur la communauté des églises
    Histoire #2: Que ressent-on face aux problèmes environnementaux ?
    Histoire #3: Quelles sont les interactions entre le changement climatique et les autres enjeux communautaires ?
    Histoire #4: Nos églises et nos responsables sont-ils actifs au service de la création ?
    Histoire #5: Comment les églises prennent-elles soin de la Création ?
    Histoire #6: Qu’est-ce qui aiderait les Églises à s’engager davantage dans la protection de la création ?
  • Alors que la pandémie de COVID-19 a changé notre façon de voyager, les représentants de la Conférence Mennonite Mondiale et l’équipe de l’Assemblée cherchent de nouveaux moyens de faire connaître et de susciter l’enthousiasme pour Indonésie 2022, qui sera le premier rassemblement mondial hybride de la CMM. Ê moins de 12 mois du 17ème rassemblement, la CMM lance un « kit ambassadeur » que les églises pourront utiliser pour promouvoir Indonésie 2022 auprès de leurs membres. 

    Le kit peut être téléchargé ici.

    « Pour les Assemblées précédentes, les conventions et les cultes réguliers étaient l’occasion de partager les nouvelles et l’enthousiasme pour l’événement à venir », dit Arli Klassen, coordinatrice des représentants régionaux de la CMM. « Comme de nombreux rassemblements ont vu leur nombre de participants réduit ou sont passés en ligne, nous comptons sur vous pour être nos ambassadeurs pour l’événement de 2022 ». Le kit donne aux églises membres de la CMM les outils nécessaires pour être les messagers de l’Assemblée.

    Le kit ambassadeur est composé de dépliants, d’affiches, de cartes postales, de diapositives PowerPoint et de courtes vidéos à télécharger. Les églises peuvent :

    • les projeter sur l’écran pendant les annonces de l’église
    • les faire jouer avant/après le culte pour sensibiliser davantage les participants.
    • les faire paraître dans le bulletin de l’église
    • les afficher sur le tableau d’affichage de l’église
    • les envoyer par courrier électronique à la congrégation
    • les diffuser sur les réseaux sociaux (personnels ou de l’église)

    « Le kit sera disponible par étapes », explique Elina Ciptadi, coordinatrice de la communication de l’Assemblée. « La première série présente la CMM, la raison pour laquelle nous organisons l’Assemblée tous les six ans, et ce que les gens peuvent attendre de ce rassemblement mondial. Les prochains lots comprendront des demandes de prière, des offres de volontariat, le programme, des témoignages de participants aux Assemblées précédentes et les modalités d’inscription. Nous vous invitons à télécharger ces ressources et à les utiliser dans le cadre de vos annonces d’église. »

    Liesa Unger, responsable des événements internationaux de la CMM, déclare : « Les trois synodes mennonites d’Indonésie restent fermes dans leur désir d’accueillir la famille anabaptiste mondiale pour la 17ème Assemblée—si possible, sur place en Indonésie ; sinon, par l’intermédiaire d’outils en ligne.

    « Nous vous invitons à prier pour que la situation s’améliore et qu’il soit possible aux invités internationaux de venir en Indonésie en 2022 pour être témoins de la résilience, de la créativité et de la fidélité de l’église mennonite indonésienne qui vit l’évangile de la paix dans un contexte multireligieux. »

    Le kit ambassadeur peut être téléchargé ici.


    Le kit n’est pas disponible dans votre langue ? Aidez-nous à traduire ces documents pour les partager avec votre famille d’églises ! Envoyez un courriel à Elina Ciptadi pour vous porter volontaire.

     

  • La présence des anabaptistes-mennonites indonésiens revêt une grande importance dans l’histoire des anabaptistes du monde entier, car elle apporte une nouvelle lumière, non seulement à la question « Qui sont les anabaptistes ? », mais aussi à la question annexe « Qui sont les voisins des anabaptistes ? »

    Depuis ses débuts il y a près de 500 ans, la famille anabaptiste était principalement composée d’Européens. Mais cela a radicalement changé dans les années 1850 lorsque des anabaptistes ont quitté l’Europe et sont arrivés à Java.

    Cette mission a non seulement cassé l’image séculaire des anabaptistes, ‘les silencieux dans le pays’, mais elle a aussi été la première mission internationale, car elle était formée d’anabaptistes des Pays-Bas et de Russie.

    Depuis, les anabaptistes ne sont plus majoritairement européens. Dans un pays comme l’Indonésie, avec le plus grand groupe musulman du monde, on peut dire maintenant que les voisins des anabaptistes ne sont pas seulement catholiques, luthériens et calvinistes, mais aussi musulmans, hindous et bouddhistes.

    Trois unions d’églises

    Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie : Gereja Injili di Tanah Jawa (GITJ – Église évangélique de Java), Gereja Kristen Muria Indonesia (GKMI – Église chrétienne de Muria d’Indonésie) et Jemaat Kristen Indonesia (JKI – Assemblée chrétienne indonésienne).

    La GITJ est une église à prédominance javanaise, située dans la région du centre-nord de Java où se trouvent la plupart des mennonites, bien qu’elle compte quelques membres chinois, batak, de Sumatra et de Nusa Tengarah Timur.

    La GKMI, l’un des trois groupes anabaptistes-mennonites d’Indonésie, a été officiellement enregistrée en tant qu’union d’églises dès 1927, ce qui en a fait la première union d’églises anabaptistes-mennonites non occidentale organisée au monde.

    Son fondateur, Tee Siem Tat, un Indonésien chinois, a refusé de suivre le système de zonage colonial néerlandais (chaque dénomination n’était autorisée à répandre l’évangile qu’à un groupe ethnique spécifique dans une zone déterminée), si bien qu’aujourd’hui cette Église est diversifiée. En 1960, la GKMI Kudus a ordonné comme pasteur principal Sudarsohadi Notodihardjo (un pasteur javanais). Cela revient à ordonner un pasteur afro-américain dans une église à dominante blanche, dans le Mississippi profond à l’époque de l’esclavage !

    Les anabaptistes de la JKI représentent la diversité de l’Indonésie, avec des membres originaires de Batak, de Chine, les îles de la Sonde, de Dayak, de Banjar, de Menado, de Bali, d’Ambon, de Kupang, de Papouasie et de Java.

    Identité anabaptiste-mennonite

    Les anabaptistes-mennonites indonésiens font partie à la grande famille anabaptiste à tous les niveaux de la Conférence Mennonite Mondiale.

    Cependant, en Indonésie, les églises sont simplement appelées chrétiennes. Il n’y a pas de distinction explicite entre leurs origines confessionnelles, qu’elles soient anabaptistes, calvinistes, luthériennes, méthodistes, pentecôtistes, etc. Vivant dans le plus grand pays à majorité musulmane au monde, avec six groupes religieux officiels, les églises indonésiennes n’ont pas d’intérêt à exposer leurs origines. Elles sont actives dans la mission et l’évangélisation et mettent de côté leurs différences confessionnelles.

    Pourtant, au cours des deux dernières décennies, il y a eu un intérêt croissant parmi les anabaptistes-mennonites, en particulier les jeunes, pour mieux connaître et comprendre l’anabaptisme. Certains livres de théologie et d’histoire anabaptistes ont été traduits en indonésien afin que les responsables d’églises et les laïcs puissent les étudier. Des livres sur la théologie anabaptiste ont été utilisés comme manuels dans les séminaires et les universités interconfessionnelles appartenant aux églises anabaptistes-mennonites, et où enseignent des théologiens anabaptistes-mennonites. Cette évolution les a rendu plus audacieux pour s’identifier en tant que tels.

    La relation entre le Mennonite Diakonia Service de la GKMI et le groupe du Hezbollah à Solo est un exemple de la manière dont les anabaptistes-mennonites indonésiens deviennent plus ouverts quant à leurs convictions pacifistes.

    La plus ancienne église, la GITJ, a le don de la contextualisation. Utilisant l’art et les traditions de la culture javanaise, elle montre la pertinence de l’Évangile pour le peuple indonésien. L’Évangile de paix est une expression de ‘paseduluran’, un mot javanais signifiant ‘fraternité’.

    Activités

    Les anabaptistes-mennonites indonésiens sont très engagés dans le travail interreligieux pour la paix, par exemple le secours lors de catastrophes ou la formation, les ateliers de médiation et de consolidation de la paix.

    Avec l’aide du Comité Central Mennonite, les anabaptistes-mennonites ont pris l’initiative de mettre en place une maîtrise d’Études sur la Paix et les Conflits à l’Universitas Kristen Duta Wacana. Il s’agit du premier programme d’études (universitaires) reconnu par le gouvernement indonésien. Cette initiative, et quelques autres, ont encouragé certaines universités chrétiennes d’Indonésie à créer un Centre pour la Paix dans leurs institutions. Maintenant, des cours de formation à la paix sont offerts à tous les niveaux dans de nombreuses universités chrétiennes indonésiennes.

    De nombreuses paroisses anabaptistes-mennonites ont conçu une forme d’éducation alternative et des communautés orientées vers la paix. Elles ont créé des programmes scolaires et diverses ressources pour l’école du dimanche afin de sensibiliser les enfants à la paix. Il existe aussi un ‘Village de la Paix’ où les gens travaillent ensemble pour développer le bien-être économique et des valeurs pacifistes. Leur collaboration avec les internats islamiques a permis de mettre en place une ‘Bibliothèque de la Paix’ et de développer des réseaux entre des institutions et des individus de diverses origines religieuses pour agir pour la paix.

    La mission de l’Église n’est pas comprise et pratiquée comme une forme de prosélytisme, mais comme une mission de réconciliation.

    La JKI est exemplaire en matière de sensibilisation, en particulier auprès des jeunes. Elle a fondé et continue de soutenir le plus grand groupe interconfessionnel de jeunes d’Indonésie, la Unlimited Fire Youth Conference, qui rassemble des centaines de paroisses et des milliers de jeunes, en vue de former des jeunes responsables.

    Les assemblées locales utilisent les médias sociaux pour interagir avec les jeunes, offrant des cours en ligne, un accompagnement créatif et des activités ludiques. La plupart des bénévoles engagés dans les paroisses sont encore au lycée ou sont en apprentissage.

    Par exemple, la paroisse Jakarta Praise Community forme des disciples enthousiastes qui servent Dieu par la musique, le multimédia, l’enseignement, la technologie et les arts. La musique écrite et composée par des membres de l’Église JKI a un impact non seulement sur les chrétiens indonésiens, mais ailleurs dans le monde. Les paroles de leurs albums ont été traduites en anglais, thaï, japonais, mandarin et coréen.

    La JKI soutient une station missionnaire à Sumba. Les enfants sont parrainés pour pouvoir fréquenter l’école et les habitants apprennent à tisser des étoffes traditionnelles tenun qui sont ensuite vendues dans le pays et à l’étranger. La JKI est en train de construire un système d’irrigation et de développer des méthodes agricoles alternatives pour aider la communauté à améliorer son niveau de vie.

    Près de Batam, la JKI s’est tournée vers les Suku Laut (Peuple de la Mer) qui vivent sur la myriade d’îles entourant l’Indonésie et sur des bateaux. Ils ont très peu accès à l’électricité et aux connexions internet, et vivent souvent loin des magasins et des restaurants. Auparavant, ils devaient voyager 8 à 10 heures en bateau pour entendre l’Évangile lors des services religieux à Batam, mais maintenant, il y a plusieurs assemblées locales parmi le Peuple de la Mer. Les missionnaires JKI s’occupent des enfants dans une école maternelle.

    Les paroisses essentiellement rurales de GITJ travaillent à la paix dans leurs communautés. Elles sont engagées dans des projets sociaux comme les soins médicaux pour tous indépendamment de la religion. La paroisse de Magorejo a lancé un projet de reboisement des forêts de mangrove.

    Difficultés et opportunités

    √ätre chrétiens dans un pays à majorité musulmane est difficile pour les communautés mennonites. Ils sont parfois confrontés à des restrictions quant au moment et à l’endroit où se réunir pour célébrer le culte ou pour avoir des rencontres fraternelles. Ils font aussi face à des obstacles pour obtenir les autorisations nécessaires pour construire un lieu de réunion, pour se rassembler et prêcher la Bonne Nouvelle.

    Une des paroisses de la GITJ de la région de Jepara a adressé régulièrement pendant 12 ans une pétition aux responsables municipaux pour obtenir l’autorisation d’utiliser un b√¢timent d’église. Avec persévérance et bienveillance, ils ont développé des relations avec divers membres du gouvernement et avec des personnes d’autres religions. Leur demande a finalement été entendue.

    La montée de la politique identitaire ‚Äì en particulier l’identité religieuse et ethnique ‚Äì en Indonésie a rendu difficiles les progrès de la coexistence pacifique entre les différentes communautés ethniques et religieuses. La politique identitaire n’est pas mauvaise en soi, mais elle devient un obstacle à la cohésion sociale lorsque le groupe le plus respecté se sent supérieur, tout en manquant de respect aux autres groupes, voire en se les aliénant ou les détruisant. La violence sous forme de discours haineux, de discrimination et d’exclusion s’ensuit facilement. Ce phénomène se produit non seulement entre groupes mais aussi au sein des groupes. Les anabaptistes-mennonites indonésiens n’en sont pas exempts, ce qui crée de grands problèmes externes et internes.

    Dans certaines régions, la pauvreté, le chômage et le faible niveau d’éducation sont des problèmes persistants pour les communautés chrétiennes. Pour les assemblées locales de la GITJ, annoncer la Bonne Nouvelle signifie apporter une aide concrète et des possibilités d’apprentissage outre la nourriture spirituelle.

    D’autres problèmes concernent la laïcité et la modernisation qui ont conduit les jeunes à s’éloigner des églises. Pour y répondre, les églises ont utilisé le multimédia, les médias sociaux et des activités créatives.

    Pendant l’année écoulée la pandémie mondiale n’a pas facilité la progression de l’Église, mais la technologie a permis de se connecter avec les membres des paroisses. Celles-ci ont découvert les services en ligne, en utilisant Zoom, GoogleMeet, Instagram live, YouTube live et les appels vidéo WhatsApp afin d’assister au cultes, aux petits groupes, aux réunions, aux ateliers et à des sessions de relation d’aide.

    Les églises mennonites d’Indonésie aiment leurs voisins de manière holistique. Par exemple, du 5 au 7 février 2021, certaines régions de Semarang ont été inondées après de fortes pluies. L’eau a submergé les voitures et les maisons. Les membres des assemblées de Semarang se sont déplacés en radeau vers ces régions pour aider les familles à quitter leur maison. Les magasins et les restaurants étaient déjà fermés pendant les week-ends en raison du COVID-19, les paroisses ont alors distribué de la nourriture aux familles dans le besoin. Elles ont fourni un abri aux personnes qui avaient d√ª quitter leur maison inondée.

    Trois synodes

    Dans le passé, les relations entre les trois synodes n’ont pas été très étroites. Le séminaire mennonite de Pati est le résultat d’un partenariat entre la GITJ et a GKMI.

    Mais au cours de la dernière décennie, une nouvelle manière de collaborer s’est développée sous la forme d’Indomenno. Cette nouvelle entité est destinée à aider les trois synodes à travailler ensemble et se soutenir mutuellement, notamment en s’associant au Comité Central Mennonite et en accueillant l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale en 2022. D’autres initiatives communes sont envisagées. Cependant, le COVID-19 a limité la liberté de se rencontrer. Plusieurs fois, les responsables ont d√ª refaire et reporter leur ordre du jour concernant la préparation de l’Assemblée.

    « Nous espérons rester solides et unis dans le soutien de cette prochaine Assemblée. Nous sommes très heureux et honorés que nos frères et s≈ìurs du monde entier puissent venir et voir ce que Dieu fait en Indonésie » dit Eddy Suyanto.

    Contributeurs : Paulus Widjaja (GKMI), Eddy Suyanto (JKI), Lydia Adi (JKI), Teguh Sagoya (GITJ), Edi Cahuyono (GITJ), Tri Gunanto (GITJ)


    En savoir davantage :

    • The Radical Muslim and Mennonite: A Muslim-Christian Encounter for Peace in Indonesia, de Agus Suyanto y Paulus Hartono, trans. Agnes Chen (Semarang: Pustaka Muria, 2015)
    • A Cloud of Witnesses: Celebrating Indonesian Mennonites, de John D. Roth (à venir)
    • ‚ÄúIndonesia: struggling, learning, serving,‚Äù Courier/ Correo / Courrier, de Adhi Dharma

    Gereja Injili di Tanah Jawa

     
    Membres baptisés 45 000
    Paroisses (2019) 117
       

    Persatuan Gereja-Gereja Kristen Muria Indonesia

     
    Membres baptisés 15 789
    Paroisses (2020) 64
       

    Sinode Jemaat Kristen Indonesia

     
    Membres baptisés 47 087
    Paroisses (2020) 400

    Source: Statistiques mondiales – annuaire 2018