Une vie changée

À un endroit où surgissent des sources dans le désert, à l’est du Jourdain, un guide explique que c’est là que Jean a baptisé Jésus, à « Béthanie au-delà du Jourdain » (Jean 1). Des bâtiments modernes en bois se dressent là où les premiers chrétiens construisaient autrefois des églises.

Ici, Jean a appelé les foules à la repentance pour le pardon des péchés.

Se repentir impliquait de changer de vie : ceux qui avait abondance de nourriture et de vêtements devaient partager, les collecteurs d’impôts devaient être honnêtes, les soldats ne devaient pas abuser de leur pouvoir (Luc 3).

Jésus n’avait pas besoin du baptême pour signifier le pardon des péchés. Mais « se repentir » c’est aussi opérer un virage dans la vie. Avec la puissance reçue lors de son baptême par l’Esprit, Jésus a laissé derrière lui sa vie privée pour embrasser pleinement l’appel de Dieu à proclamer le règne de Dieu.

Il a traversé le Jourdain là où les Israélites étaient entrés dans le pays que Dieu avait promis.

Là, Jésus a fait face à la tentation dans le désert, au rejet à Nazareth, au harcèlement des chefs religieux et politiques, et finalement à la croix.

Tout au long de son chemin, il a appelé des disciples, guéri, pardonné, festoyé, enseigné, aimé et prié.

Le coût du baptême a été élevé pour Jésus, et c’est aussi le cas pour nous. Heureusement, peu d’entre nous connaîtront une fin violente aux mains d’adversaires. Mais le changement de vie qui suit le baptême nous conduit à abandonner une vie centrée sur notre ego pour pratiquer la discipline de suivre Jésus. Ce sont les choix quotidiens d’obéissance à Dieu qui donnent du sens à notre une vie : « Jésus, renonçant à la joie qui lui revenait endura la croix [….] » (Hébreux 12).

Les premiers anabaptistes parlaient d’un triple baptême : d’eau, d’Esprit et de sang.

Connaissez-vous quelqu’un à qui il a coûté beaucoup de tenir les promesses de son baptême ?

Quelles traits égocentriques êtes-vous prêt à abandonner dans les eaux du baptême pour suivre Jésus dans la joie et la puissance de la résurrection ?


 

J. Nelson Kraybill est président de la CMM (2015-2022). Il vit en Indiana (ÉtatsUnis).
Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2021 de Courier/Correo/Courrier.

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