Prières de reconnaissance et d’intercession

  • Il y en aura pour tous les goûts à l’événement d’une journée Le courage d’aimer pour célébrer le 500e anniversaire de l’anabaptisme le 29 mai 2025. Les activités de cet événement gratuit et sans inscription à Zurich comprendront une table ronde et un sentier d’histoires « Story Trail ».  

    Un monde en feu 

    « La plupart des premiers anabaptistes prônaient un témoignage non violent dans un contexte de bouleversements spirituels, politiques et économiques. Aujourd’hui, nous nous trouvons également dans un monde en feu et nous sommes en quelque sorte pris au milieu des conflits », déclare Simon Rindlisbacher, coordinateur des communications pour la Conférence Mennonite Suisse et organisateur de la table ronde. 

    Un petit groupe d’experts engageront une discussion sur ces questions lors de l’événement d’une journée de la Conférence Mennonite Mondiale à Zurich (Suisse), le 29 mai 2025. 

    Des anabaptistes du Myanmar, du Mexique, du Burkina Faso, de Suisse et des États-Unis s’exprimeront sur la question d’être une église de paix aujourd’hui. Une église de paix doit-elle être neutre ? Comment vivons-nous la non-violence ? 

    « Parler et crier est de plus en plus fréquent alors qu’écouter et comprendre est en déclin », déclare Hansuli Gerber (Suisse), membre du groupe d’experts, alors que des menaces, telles que le climat et la création, la nouvelle menace nucléaire, la prolifération des armes et, en étroite relation, la domination des entreprises prennent la politique en otage. « Notre table ronde pourrait être un test sur la façon dont nous pouvons parler les uns aux autres de nos différents angles et perspectives. » 

    À qui faire confiance ? Story Trail, le sentier des histoires donne vie à l’histoire 

    Les visiteurs de Zurich peuvent chausser les souliers des anabaptistes. Pour cette journée de commémoration de la Conférence Mennonite Mondiale à Zurich, les visiteurs peuvent se joindre à des équipes de 2 à 8 personnes pour parcourir un sentier d’histoires. 

    « Il s’agit d’une expérience narrative interactive, à la manière d’un livre dont vous êtes le héros, se déroulant dans le contexte de Zurich en pleine effervescence spirituelle, au cœur des bouleversements de la Réforme dans le monde chrétien, explique David Stutzman, le créateur de l’activité. 

    Les participants choisissent un personnage – un visiteur de Zurich comme eux – pour cette activité de 30 à 60 minutes. Un livret les guidera dans la prise de décision narrative et la résolution d’énigmes au fur et à mesure qu’ils découvriront les sites de Zurich. 

    « Nous avons développé deux personnages à ce stade, chacun arrivant à Zurich en tant qu’étranger pour ses propres raisons. L’un cherche son frère, qui a disparu après avoir été attiré à Zurich par les réformes en cours. L’autre est un déserteur de la Guerre des paysans, attiré à Zurich en quête de refuge et d’un nouveau départ », déclare David Stutzman. 

    L’activité séduit tous les âges, mais les concepteurs ont veillé tout particulièrement à ce qu’elle soit amusante pour les jeunes et les jeunes adultes. 

    Les participants doivent se demander : « À qui faire confiance ? Que peut-on révéler ? Dois-je craindre les anabaptistes ? » 

    Les concepteurs de Story Trail, David Stutzman et Chris Blickensdoerfer, sont tous deux des passionnés de jeux avec une expérience dans l’organisation d’événements de groupe, tels que les retraites de jeu Power Up ! David Stutzman dirige une petite communauté mennonite à Mannheim. Son travail est en lien avec l’Arbeitsgemeinschaft Mennonitischer Gemeinden en Allemagne et Virginia Mennonite Missions. Chris Blickensdoerfer est un travailleur social et ancien pasteur de jeunesse qui crée ses propres jeux d’évasion. 

    David Stutzman est ravi de participer à l’événement mondial marquant le 500e anniversaire. En tant qu’Américain vivant en Allemagne et ayant auparavant exercé son ministère auprès d’une église indonésienne aux États-Unis, il est reconnaissant pour ces connexions internationales. « Le mouvement qui a commencé ici en Europe est aujourd’hui une véritable communion mondiale », dit-il. 

    En savoir plus 

    De plus amples informations seront publiées sur le site Web de Zurich dès qu’elles seront disponibles. 

    La célébration de clôture (à 17 h HAEC) sera diffusée en direct, de sorte que les gens du monde entier pourront y participer depuis chez eux ou organiser une séance de visionnage. 

    Consultez également la section « événements parallèles dans le monde », où vous trouverez des événements spéciaux marquant l’anniversaire dans le monde entier.

    a street in Zurich
  • Des photos, de la musique, des arbres et bien plus encore pour célébrer 100 ans d’unité au sein de la CMM 

    Suivre Jésus, vivre l’unité, construire la paix. Un nouveau slogan pour exprimer la mission que nous avons toujours eue en tant qu’anabaptistes.  

    Cette année est une année charnière avec deux anniversaires pour la Conférence Mennonite Mondiale : Cinq cents ans de mouvement anabaptiste, et 100 ans de CMM, une communion d’églises anabaptistes liées les unes aux autres dans une communauté spirituelle mondiale pour la communauté, le culte et le témoignage. 

    En tant qu’organisation — que koinonoia — nous existons pour nous réunir et nous relier, pour faire grandir notre foi anabaptiste et pour favoriser les relations avec d’autres communions. 

    Défis bimensuels 

    Nous invitons nos membres du monde entier à fêter l’événement avec nous en participant à une campagne de défis bimensuels. Chaque action sera annoncée sur les médias sociaux avec un rappel dans chaque numéro de CMM Infos

    Toutes les contributions peuvent être envoyées à photos@mwc-cmm.org

    • Pour ce début d’année, nous sommes à la recherche de photos historiques : le premier baptême de votre église, son premier lieu de rencontre, sa première convention, son premier pasteur, etc. Partagez les étapes importantes de votre histoire à travers ces photos. 
    • Le prochain défi concerne les chants : Quel est le chant qui vous a le plus marqué lors d’une Assemblée de la CMM ? Pourquoi ce chant a-t-il joué un rôle important dans votre chemin de foi depuis ? 

    La campagne de défis se poursuivra tout au long de l’année. Suivez-nous sur Facebook et Instagram ou abonnez-vous à CMM Infos, notre lettre d’information électronique mensuelle, pour découvrir le prochain défi. 

    S’enraciner 

    Pour marquer nos 100 ans d’assemblées anabaptistes réunis ensemble comme un torrent d’eau vive, nous invitons les assemblées à planter un arbre. 

    « La foi grandit non pas comme une équation mathématique, mais plutôt comme un organisme vivant. Un arbre peut être un monument, un marqueur de l’histoire. C’est aussi un signe d’attention à la création, qui ajoute à la biodiversité et à ses habitats. Un arbre est un cadeau pour la communauté, car il fournit de l’ombre, stabilise le sol et régule le cycle de l’eau », explique Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres. 

    En 1997, Larry Miller, alors secrétaire général, a suggéré qu’un arbre soit planté à chaque fois qu’une réunion du Comité Exécutif avait lieu. Cela n’a pas toujours été possible, mais depuis, la CMM s’est enracinée dans au moins huit endroits. 

    (Avez-vous une photo de l’un de ces « arbres de la CMM » ? Envoyez-nous une photo avec votre histoire.) 

    [button] Pour en savoir plus sur les 8 arbres de la CMM, cliquez ici [button] 

    Le Groupe de travail pour la protection de la création offrira quelques conseils sur la manière de réussir une plantation d’arbres qui garantira la pérennité du monument et ses retombées positives pour la communauté, tant pour la nature que pour l’homme.  


    offering

    Will you build on MWC’s 100-year legacy?

    $1, $10, $100, $1 000: Your gift supports living out unity in the body of Christ as we follow Jesus as peacebuilders in our communities and the world.

  • « Nous vivons dans un monde compliqué. L’érosion de la confiance et la détérioration des relations sont trop fréquentes. La bonne nouvelle, c’est que si les conflits sont nombreux, l’engagement des communautés anabaptistes mennonites du monde entier à répondre à l’appel de Jésus pour œuvrer en faveur de la justice et de la paix l’est tout autant », affirme Max Wiedmer, producteur de Transmission. 

    Transmission est une série de cinq films de 10 minutes de la société de production multimédia Affox. Les films présentent la pensée anabaptiste pour encourager une vie de foi. 

    « Nous donnons un aperçu des cheminements que nous poursuivons en tant que disciples de Jésus dans différentes parties du monde », dit Max Wiedmer.  

    La cinquième vidéo a été publiée en anglais, en espagnol et en français. L’allemand et le néerlandais seront bientôt disponibles. 

    « En tant que producteurs, nous avons été confrontés aux complexités de la construction de la paix », déclare Max Wiedmer. Le film explore « ce que signifie être fidèle à l’appel de Jésus à aimer notre prochain et à aimer nos ennemis » au moyen de quatre histoires : 

    1. Vivre en paix en Ukraine  
    2. Entendre la voix de Dieu en Irlande du Nord 
    3. Instaurer la justice au Burundi, au Rwanda et en République démocratique du Congo 
    4. Trouver l’espoir dans le travail de réconciliation au Canada. 

    Chaque film est accompagné d’un guide d’étude contenant des informations sur le sujet et le lieu, ainsi que des questions à discuter au sein d’un petit groupe, d’un groupe de jeunes ou d’une classe d’école du dimanche.  

    « Nous espérons également renforcer notre appartenance à une identité commune au milieu de toute la diversité présente dans le corps anabaptiste », dit Max Wiedmer. 

  • « Leur engagement à transmettre le message de paix et l’évangile m’encourage à vivre une vie sacrificielle pour la paix ». Les histoires des premiers martyrs anabaptistes ont façonné et inspiré les mennonites du monde entier depuis 500 ans. Elles continuent de le faire pour les pasteurs qui souffrent au Myanmar, comme celui cité ci-dessus.  

    Du 25 au 29 novembre 2024, cinq responsables de la CMM, un employé de MC Canada et 17 pasteurs de Bible Missionary Church, Mennonite in Myanmar, se sont réunis à Chiang Mai (Thaïlande) pour une rencontre de solidarité.  

    La guerre civile qui sévit depuis des années au Myanmar est synonyme de peur, de violence, de déplacés et d’êtres chers perdus.  

    « Le but de cette visite était d’apprendre comment l’Église mondiale peut soutenir l’Église du Myanmar pendant cette période de souffrance et d’oppression », explique Tigist Tesfaye, secrétaire de la Commission Diacres

    Les invités internationaux voulaient s’informer de la situation que connaît l’Église au Myanmar. Les défis de la vie sous la dictature militaire se sont intensifiés pour l’Église avec la récente intensification du service militaire obligatoire.  

    Les pasteurs ont parlé du fardeau que représente la possibilité d’être enrôlé ou de voir leurs jeunes fils adultes contraints de faire leur service militaire, ou même kidnappés à cette fin. Ils ont évoqué le jeûne de leur unique repas quotidien. Ils ont déclaré que les forces gouvernementales et les chefs religieux locaux (bouddhistes) les considéraient parfois avec méfiance parce qu’ils suivaient ce qui était perçu comme une religion occidentale.   

    Andrew Suderman, Andres Pacheco Lozano, Agus Mayanto, César García, Tigist Tesfaye.

    La visite répondait également à une invitation à en apprendre davantage sur le mouvement anabaptiste. Le programme comprenait des sessions sur « Ce que nous croyons ensemble » (Convictions Communes), animées par César García, secrétaire général de la CMM, et Andrew Suderman et Andres Pacheco Lozano, respectivement président et secrétaire de la Commission Paix, ont animé des sessions sur ce que cela signifie d’être une église dédiée à la paix de Jésus-Christ. 

    Il y a eu des sessions d’enseignement et des sessions pastorales avec des temps de prière, des temps de discussion et d’apprentissage mutuel. Les pasteurs du Myanmar ont partagé leurs expériences et ce qu’ils avaient sur le cœur. 

    Agus Mayanto, représentant régional de la CMM pour l’Asie du Sud-Est, et Norm Dyck de MC Canada Witness ont dirigé les prières du soir. 

    De nombreux pasteurs ont déclaré que les leçons sur l’histoire de l’anabaptiste et sur le fait d’être une église de paix étaient entièrement nouvelles et qu’elles ouvraient la voie à des changements personnels et sociaux. 

    « Ils m’encouragent à voir la vie et la foi sous un angle nouveau », a déclaré un pasteur. 

    « J’ai eu envie d’en savoir plus sur la paix, en particulier sur la paix active en tant que mode de vie et de réponse aux défis », a déclaré un autre. 

    « Comprendre l’histoire du mouvement anabaptiste a été un moment fort », a déclaré un autre. « Je m’engage à partager l’histoire de l’anabaptisme et son histoire avec d’autres. » 

    « Lorsque nous sommes confrontés à un conflit, nous nous sentons souvent limités à deux options : chercher à nous venger ou rester silencieux. Cependant, l’étude des Béatitudes m’a enseigné une troisième voie : répondre par des actes pacifiques », a déclaré un autre pasteur. « Cette révélation m’a transformé. » 

    La rencontre de solidarité s’est achevée par la prise de conscience, par les pasteurs du Myanmar, des voies à suivre pour eux et de la manière de répondre à leur contexte. Le groupe a identifié plusieurs moyens de progresser dans la connaissance et la pratique du travail de construction de la paix en tant que disciples de Jésus. Des groupes de discussion, des groupes de travail et des conférences, en particulier pour les jeunes, ont été suggérés. 


    Comment pouvez-vous prier pour le Myanmar ? 

    Les pasteurs ont demandé la prière  

    • Pour le courage et la compétence de prêcher l’évangile de paix. 
    • Pour que les pasteurs soient des serviteurs fidèles malgré la persécution. 
    • Pour les soldats qui souffrent également. 

  • Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025

    Dans de nombreux contextes culturels, notamment en Afrique, le temps des offrandes est aussi important que la prédication, et fait pleinement partie de la louange.

    Le pasteur demande souvent à l’un des responsables de prier, de bénir les donateurs et aussi que ceux qui ne donnent pas soient bénis pour pouvoir le faire. Souvent, quelqu’un présente un témoignage et un passage biblique sur le thème du don, durant le temps de l’offrande.

    Parfois, les responsables font circuler les paniers, et d’autres fois, les membres viennent à l’avant pour mettre leur offrande dans un panier. Dans de nombreux endroits, les gens chantent et dansent, car le don est un acte de louange qui suscite beaucoup de joie.

    La CMM invite les Églises membres à faire une offrande spéciale pour la communauté de l’Église anabaptiste mondiale lors du Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. Une façon de le faire est d’inviter chaque membre de l’assemblée à contribuer avec un montant équivalent à un repas dans leur propre communauté afin de soutenir les réseaux et les ressources de notre famille mondiale d’Églises anabaptistes. Sacrifier un repas est notre humble manière de remercier Dieu et de soutenir les ministères courants de Dieu à travers l’église.

    Ce don « d’un repas » (la valeur équivalente d’un dans son propre pays) par personne, une fois par an est quelque chose que la plupart des membres de la CMM peuvent faire, excepté lors de famine ou de violence. Les personnes qui ont les moyens peuvent donner beaucoup plus que cela, et devraient être encouragées à le faire. D’autres, dont les ressources sont plus limitées, pourraient considérer donner l’équivalent monétaire d’un des éléments qu’elles incluraient dans un repas.

    Voici quelques suggestions pour préparer le temps de l’offrande dans votre assemblée :

    1. Prévoyez que les offrandes « d’un repas » soient déposées dans un panier spécial à l’avant, ou dans des contenants culturellement appropriés et en lien avec les repas, lors du culte pendant un temps d’offrandes dédié et séparé de celui qui a lieu habituellement.
    2. Prévoyez un repas communautaire partagé ensemble avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale. 
      Ça pourrait être une « auberge espagnole » où chaque famille amène de grand plat à partager, avec un panier réservé pour l’offrande pour « payer » son repas.
      Chaque famille pourrait ramener un repas tout préparé. Ces repas préparés sont alors mis aux enchères, vendu ou participation libre pour être ramenés à la maison et être mangé en famille, ou ensemble après le culte. 
    3. Prévoyez un temps de jeûne et de prière pour l’Église mondiale pendant un repas avant ou après le culte du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale, et faites une offrande pour la CMM pendant ce temps, représentant approximativement la valeur du repas qui n’est pas consommé par les participants à ce jeûne.

    Les fonds recueillis par cette offrande spéciale dans chaque assemblée peuvent être envoyés directement à la Conférence Mennonite Mondiale en utilisant les différents moyens expliqués sur notre site.

    Autrement, ces dons peuvent être envoyés au bureau de votre union d’église nationale avec la précision de transmettre les fonds à la CMM. Désignez précisément les offrandes comme destinées à la Conférence Mennonite Mondiale, et indiquez que c’est une offrande dans le cadre du dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale.

  • Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale 2025

    Part A: Origin of Anabaptism in 1525 

    Part B: Origin of Anabaptists/Mennonites in your own country 

    Part C: WCRC and MWC Common Statement of Confession, Gratitude and Commitment 

    Part D: A Responsive reading of gratefulness, based on Psalm 136 

    Ce dossier a pour but de contextualiser les 500 ans de l’anabaptisme — celui d’hier et d’aujourd’hui. Nous vous invitons à utiliser autant de ce matériel que vous le désirez, en fonction de votre situation locale. N’oubliez pas de mentionner l’histoire de l’anabaptisme dans votre pays et la genèse de votre propre église.

    Partie A : L’origine de l’anabaptisme en 1525

    Le mouvement anabaptiste a commencé dans le cadre d’un mouvement de renouveau au sein de l’Église catholique en Europe au début du XVIe siècle. Une partie de son inspiration vient de la tradition catholique : le fort sens de la discipline et de la communauté que l’on retrouve dans le monachisme, par exemple, l’attention portée sur le Saint-Esprit que l’on pourrait trouver dans le mysticisme catholique, ou l’accent mis sur le fait de suivre Jésus dans la vie quotidienne dans L’Imitation du Christ, de Thomas á Kempis. L’anabaptisme doit également beaucoup à Martin Luther et au premier mouvement de la Réforme, en particulier en ce qui concerne l’accent mis par Luther sur l’autorité des Écritures et son insistance sur la liberté de la conscience chrétienne. Ce mouvement a aussi été façonné par de profonds troubles sociaux et économiques de l’époque, menant à la guerre des paysans de 1524-1525.

    Les anabaptistes eux-mêmes, cependant, auraient dit qu’ils essayaient simplement d’être de fidèles disciples des enseignements de Jésus et de suivre l’exemple de l’église primitive.

    Un événement en 1525 vient marquer symboliquement les débuts du mouvement anabaptiste : un petit groupe de réformateurs chrétiens s’est réuni pour un culte secret à Zurich, en Suisse. Le groupe était frustré par l’hésitation de leur chef, Ulrich Zwingli, à adopter les changements aux rituels catholiques qu’ils étaient tous convaincus que la Bible exigeait, en particulier en ce qui concerne la messe et le baptême des enfants. D’après leur lecture des Écritures, le vrai baptême chrétien suppose un engagement conscient à suivre Jésus — ce dont aucun enfant n’est capable. Ainsi, le 21 janvier 1525, ce petit groupe accepta de se baptiser à l’âge adulte.

    Bien qu’il faille un certain temps avant que la pleine signification du baptême ne devienne claire, les premiers anabaptistes avaient compris que cet acte symbolisait la présence du Saint-Esprit dans le don de la grâce de Dieu, un engagement à mener une vie de disciple au quotidien et l’appartenance à une nouvelle communauté du peuple de Dieu.

    Nommés par leurs détracteurs

    Les membres du mouvement se désignaient généralement eux-mêmes sous le nom de « Frères » (Brüder) — ou plus tard par le terme plus descriptif « du baptême » (Taufgesinnten). Leurs opposants les ont qualifiés d’anabaptistes (= re-baptiseurs), en partie parce que le « rebaptême » était une infraction pénale dans le Saint Empire romain, passible de la peine de mort. Au début, le groupe a résisté au terme « anabaptiste » car dans leur esprit, ils ne rebaptisaient pas, mais baptisaient correctement pour la première fois. Mais avec le temps, le nom est resté. 

    Aujourd’hui, anabaptiste est un terme français qui englobe tous les groupes issus de la Réforme qui pratiquaient le baptême des croyants (plutôt que des enfants), et les dénominations qui en descendent comme les Amish, les Mennonites et les Huttérites. 

    Une identité forgée par nécessité

    Au fil du temps, cependant, un mouvement cohérent a émergé. Son identité s’est forgée, en partie au moins, de par la nécessité de répondre à plusieurs besoins spécifiques.

    Premièrement, en réponse aux accusations d’hérésie par les autorités religieuses et politiques dans la première moitié du XVIe siècle, les anabaptistes se sont rapidement définis comme des chrétiens fidèles et croyant en la Bible.

    Deuxièmement, des voix militantes parmi eux, prêtes à imposer le changement social et religieux par la violence, ont forcé les anabaptistes à clarifier leur identité en tant que chrétiens pacifiques, respectueux des lois et non-violents dont la seule arme était l’amour.

    Et enfin, face aux dissidents spiritualistes qui privilégiaient une expérience religieuse interne qui pouvait éviter les disputes théologiques et passer inaperçus par les autorités, les anabaptistes ont été obligés de défendre la nature publique et visible de l’église.

    Trois courants émergent

    Malgré la diversité évidente de la théologie et de la pratique parmi la première génération d’anabaptistes, trois groupes cohérents ont émergé dans les années 1540 : les Frères suisses dans les territoires germanophones ; les Huttérites en Moravie ; et les mennonites des Pays-Bas et de l’Allemagne du Nord qui guidés par Menno Simons. Bien que ces groupes diffèrent sur des points importants, ils se reconnaissent néanmoins comme membres de la même tradition religieuse, de sorte que leurs désaccords internes prennent souvent la forme d’une querelle de famille.

    — Extraits de Stories : How Mennonites Came to Be, de John D. Roth, Herald Press, 2006. Adapté et utilisé avec la permission de l’auteur.

    Au cours des 500 années qui ont suivi, l’anabaptisme s’est répandu dans de nombreux pays à travers le monde, avec pour chacun d’entre eux sa propre histoire. La Conférence mennonite mondiale a été créée il y a 100 ans pour rassembler les nombreuses églises issues des différents courants de l’anabaptisme en vue de la communion fraternelle, de la louange, du témoignage et du service.

    Plus de lecture: Anabaptist World: 2mars 2015, «The Birth of Anabaptism» (en anglais) 


    Partie B : L’origine des anabaptistes/mennonites dans votre pays

    N’oubliez pas de parler de l’histoire de votre assemblée et du développement des églises anabaptistes/mennonites dans votre pays.

    Des résumés utiles sont disponibles sur l’Encyclopédie anabaptiste mennonite mondiale électronique (GAMEO). Cherchez le nom d’un pays pour en savoir plus sur les mouvements anabaptistes de la région.

    Le wiki anabaptiste propose aussi des articles sur les anabaptistes de nombreux pays.


    Part C: WCRC and MWC

    Une déclaration commune de confession, de gratitude et d’engagement

    La Conférence mennonite mondiale a envoyé plusieurs personnes pour participer au dialogue œcuménique en cours avec la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER). Il s’agit de l’une des Églises d’État qui, dans les années 1500, a persécuté les premiers anabaptistes en Europe.

    Ce groupe de théologiens de la CMER et de la CMM a préparé un communiqué commun qui sera rendu public le 29 mai 2025 à Zurich (Suisse).

    Le titre du texte est « Rétablir l’unité de notre famille : à la recherche d’un témoignage commun ». Cette déclaration comprend des passages dédiés à la reconnaissance et à la célébration de notre confession commune de Jésus comme Seigneur, à la confession et à la lamentation, et elle se termine par l’appel de Dieu à l’unité et à la paix. Le communiqué peut être consulté sur le site de laCMM :

    Plutôt que de « résoudre » les divergences théologiques historiques qui nous ont divisés avec la CMER, la CMM souhaite à présent mettre l’accent sur les endroits dans le monde où les mennonites et les églises réformées sont des témoins ensemble.


    Partie D : Une liturgie de gratitude par la CMM

    Inspirée du Psaume 136 

    C’est la fidélité de Dieu et son message du salut par Jésus-Christ que nous célébrons, car il a été transmis de génération en génération pendant plus de 500 ans, pour nous parvenir aujourd’hui.

    Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours* 

    Célébrez le Dieu des dieux,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Célébrez le Seigneur des seigneurs,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il est l’auteur intelligent des cieux et de la terre,  Il a construit son église pour être le corps du Christ sur la terre,  Il renouvelle l’église à travers les âges,  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il a inspiré les réformateurs radicaux par le témoignage du Saint-Esprit il y a 500 ans, leur donnant une vision renouvelée de ce que veut dire suivre Jésus  Il a permis de mieux comprendre l’appel de Dieu dans nos vies,  Fondé sur Jésus, sur la Bible, sur le discernement communautaire, le discipulat et l’amour des ennemis.  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Par l’Esprit, il a appelé des témoins pour partager la bonne nouvelle à travers le monde.  Il a inspiré de nouvelles assemblées à témoigner de l’amour de Dieu pour toutes les cultures et toutes les terres,  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il est Seigneur sur [nom de l’église] en [nom du pays]  Il nourrit et renforce notre assemblée pour répondre à l’appel de Dieu dans nos vies.  Fondé sur Jésus, sur la Bible, sur le discernement communautaire, le discipulat et l’amour des ennemis.  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Il œuvre à travers la famille mondiale de foi que nous appelons la Conférence Mennonite Mondiale  Il fait pousser une église qui transcende les barrières de la race, de l’ethnie et de la langue,  Il nous appelle ensemble en communion (koinonia) à suivre Jésus, vivre l’unité et construire la paix.  Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Car sa fidélité est pour toujours 

    Célébrez le SEIGNEUR car il est bon,  Célébrez le Dieu des dieux,  Célébrez le Seigneur des seigneurs,  Car sa fidélité est pour toujours 

    —- 

    *Le refrain « Car sa fidélité est pour toujours » peut être remplacé par « Car l’amour de Dieu n’abandonne jamais » pour toutes lesréponses.