Prières de reconnaissance et d’intercession

  • « Il a fallu prendre son courage à deux mains : c’est un autre monde, un autre vocabulaire, une autre façon de penser. Comment apporter mes propres questions et être une invitée respectueuse tout en étant pleinement mennonite ? » Anne-Cathy Graber s’est posé ces questions en recevant une invitation à participer à la Seizième Assemblée Générale Ordinaire du Synode au Vatican en octobre 2024. 

    En tant que secrétaire de la CMM pour les relations œcuméniques depuis 2023, Anne-Cathy Graber a représenté la Conférence Mennonite Mondiale à cet événement qui dura un mois et qui comptait 16 « délégués fraternels » représentant d’autres églises et communautés chrétiennes, 8 protestantes et 8 orthodoxes. 

    Anne-Cathy Graber est pasteure mennonite itinérante, théologienne et co-directrice de la Chaire de Théologie Œcuménique à la Faculté Loyola Paris. Elle fait partie de la Commission Foi et Vie de la CMM. En outre, elle a représenté les anabaptistes au Comité du Forum Chrétien Mondial, dans la Commission Foi et Constitution du Conseil Œcuménique des Églises (2014-2022), dans le dialogue bilatéral entre la CMM et l’Église réformée. Elle est également sœur consacrée au Chemin Neuf, une communauté catholique à vocation œcuménique.  

    Le sujet était la « synodalité », qui n’est pas le mot que nous utilisons dans les églises anabaptistes, dit Anne-Cathy Graber, « mais la réalité est vraiment à l’intérieur de nos églises ». La CMM utilise souvent un autre mot théologique peu accessible, la koinonia

    Égalité et dignité  

    « J’ai été étonnée que la CMM soit invitée », dit-elle, car la CMM est une si petite église par rapport aux autres communions. « Cela montre bien la place accordée aux plus minoritaires ». 

    « En Christ, nous sommes le même corps, nous sommes égaux. » 

    L’accueil des délégués fraternels a été un gage de confiance, dit Anne-Cathy Graber, car les délégués fraternels « ont écouté chaque mot ; nous avons parfois été témoins de différences entre évêques ». 

    Autre signe d’égalité et de dignité, les délégués fraternels avaient la possibilité de s’exprimer au même titre qu’un cardinal ou un évêque. « Il était possible — en fait, c’est ce qu’ils attendaient — que je puisse poser mes propres questions, exprimer mes hésitations et partager mes propres surprises ». 

    Tout au long du processus, l’écoute mutuelle et le partage des témoignages ont été privilégiés. « Nous pouvions écouter les difficultés des autres », dit-elle. En particulier, lorsque les responsables du Moyen-Orient ont pris la parole, « nous partageons leur souffrance. Je suis très loin de leur liturgie, mais nous sommes très proches dans le Christ. » 

    Le processus a été exigeant et a pris beaucoup de temps, mais il a permis de nombreuses étapes pour ces conversations dans l’Esprit, dit-elle.  

    Une conversion est nécessaire 

    Les participants ont débattu d’une question qui se pose aussi à la CMM : « Comment éviter l’uniformité et vivre une unité qui intègre la différence ? » 

    Une réponse a été donnée et répétée : « Il n’est pas possible de vivre la synodalité sans conversion », dit Anne-Cathy Graber. « Il faut convertir notre logique, nos façons de faire, nos façons de réfléchir ».  

    Le synode a été précédé de deux jours de retraite silencieuse. Au cours de cette période de prière de repentance, « nous avons demandé pardon pour les péchés commis contre les femmes, contre la création, contre les migrants ». Cela a été la marque d’une Église qui entend les appels du monde et admet ses propres faiblesses. 

    À la fin du mois de rassemblement, le synode a produit un document pour le magistère sur la synodalité. Une fois de plus, les délégués fraternels ont été invités à proposer des amendements.  

    Il faudra du temps pour que le document soit reçu dans la pratique partout dans le monde. « C’est nécessaire », affirme Anne-Cathy Graber. « Quand quelque chose est important, vraiment fondamental, cela prend du temps ». 

    L’expérience a renouvelé son engagement en faveur de l’œcuménisme : « C’était comme une parabole : pour être vraiment l’Église, nous avons besoin les uns des autres. » 

    Même dans ce processus très structuré et formel, « j’ai vu comment l’Esprit Saint peut travailler dans les questions institutionnelles. Nous ne pouvons pas arrêter le travail de l’Esprit. » 

  • La crise environnementale et notre mission de protection de la création 


    Un mot d’encouragement de la part de la Commission Foi et Vie de la CMM et du groupe de travail pour la protection de la création 

    Partie 2 sur 2 

    Il est de plus en plus urgent de « Protéger la création ». 

    L’actualité nous rappelle quotidiennement les changements alarmants de notre climat. Nous sommes témoins d’une épouvantable violence infligée à la création bien-aimée de Dieu. Et nous nous rendons de plus en plus compte à quel point nous sommes liés à ce mal, à la fois en tant que pécheurs et en tant que victimes du péché. 

    Comment réagir ? 

    Nos réponses dépendront sans doute de l’endroit où nous vivons, de nos ressources, de la profondeur de notre foi, de notre théologie et de notre volonté de répondre à l’appel.  

    Le péché a brisé notre relation avec Dieu, avec les autres et avec la création dans toute sa diversité. Mais nous vivons aussi dans un monde où l’Esprit bienveillant et libérateur de Dieu opère une « nouvelle création » par et dans le Christ (2 Corinthiens 5,17). 

    Qu’est-ce que cet Esprit nous dit aujourd’hui ? 

    Le slogan de la CMM et la protection de la création.  

    Il n’est pas surprenant que le slogan de la CMM « Suivre Jésus, vivre l’unité, construire la paix » fasse écho aux Convictions Communes. L’Esprit peut l’utiliser pour nous aider dans notre fidélité écologique. 

    Suivre Jésus 

    Le slogan donne la première place à « suivre Jésus ». Le Jésus que nous nous sommes engagés à suivre n’est pas seulement le guérisseur et l’enseignant des Évangiles, mais aussi le Christ qui crée et maintient toute la création dans son étreinte transformatrice et recréatrice (Colossiens 1,17). Nous ne pouvons pas suivre Jésus sans partager l’amour rédempteur du Créateur pour ce monde — le monde tout entier ! Nous ne pouvons pas le suivre sans faire preuve d’amour, de simplicité et de générosité. 

    Vivre l’unité 

    Le deuxième point est « vivre l’unité ». Le cœur de la prière de Jésus pour nous, ses disciples, dans Jean 17, est que nous soyons un. Avec qui devons-nous être un ? Avec qui devons-nous vivre l’unité ? 

    La première préoccupation de Jésus est que nous soyons un avec lui comme il est un avec son (et notre !) Père (Jean 17,21-23). L’unité avec Dieu signifie que nous partageons l’amour du Créateur pour l’ensemble du cosmos* (Jean 3,16, 17). Nous aussi, nous devons être la « lumière du cosmos », comme le dit Jésus dans le Sermon sur la montagne (Matthieu 5,14 ; Jean 3,21). 

    En tant que corps de ce Christ créateur et rédempteur, nous devons participer en tant que gardiens et gardiennes de la création. Tout comme le sabbat était le grand geste de Dieu pour protéger la création (Lévitique 25), nous honorons le sabbat lorsque nous permettons à la création de se reposer de notre exploitation incessante et insouciante des richesses de la terre. 

    Deuxièmement, nous devons être unis les uns avec les autres, ne ménageant aucun effort pour maintenir l’unité créée par l’Esprit (Éphésiens 2,18 ; 4,3). Nous vivons cette unité en étant activement solidaires de ceux qui, dans le corps du Christ, souffrent des effets de la crise environnementale (1 Corinthiens 12,26). Cette solidarité s’étend à l’ensemble de l’humanité et sera de plus en plus mise à l’épreuve au fur et à mesure que l’impact sur les populations vulnérables augmentera. 

    Nous vivons également cette unité en priant les uns pour les autres afin qu’ils aient le courage de ne plus blesser la création, et donc les uns les autres. Nous avons beaucoup à confesser, beaucoup à pardonner et beaucoup à changer alors que nous marchons dans l’unité en tant que corps du Christ. 

    Troisièmement, le fait que Dieu « réunit l’univers entier sous un seul chef, le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre » (Ephésiens 1,10) nous rappelle notre profonde unité avec l’ensemble de la création, une unité de toutes choses en Christ. Nous nous réjouissons de la beauté et de la richesse de la création. Mais nous partageons aussi la douleur de Dieu lorsque la création souffre, en particulier lorsque nous en sommes responsables. 

    Nous confessons donc et nous nous repentons de notre refus d’écouter la souffrance de la création et de notre incapacité à respecter le mandat que Jésus nous a confié en tant que disciples, à savoir proclamer l’Évangile du salut à toute la création (Marc 16,15). 

    Quatrièmement, non seulement nous sommes en unité avec Dieu, mais Dieu est en unité avec nous. Nous ne sommes pas seuls. L’Esprit, le souffle de vie que le Créateur prête à toute la création, nous habite, nous guidant, nous soutenant et nous renforçant dans notre détermination à être fidèles (Romains 8,9-27, 1 Corinthiens 12, Galates 5,22-25, Éphésiens 4,4, Phil 2,12-13). Nous n’osons pas éteindre ou attrister cet Esprit (1 Thessaloniciens 5,19) en négligeant de nous associer à l’amour du Créateur et à l’attention qu’il porte à notre maison terrestre. 

    Construire la paix. 

    Le troisième élément du slogan est « construire la paix ». Le mot hébreu pour paix est shalom, qui signifie avant tout « plénitude » et « harmonie ». Shalom est la meilleure expression du premier sabbat, lorsque Dieu a contemplé la création dans toute sa réalité matérielle et l’a qualifiée de « très bonne » (Genèse 1,25 ; 2,2-3). 

    S’engager à « construire la paix », c’est faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous détourner de nos chemins de destruction et nous engager, en tant que co-créateurs avec Dieu, dans le « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5,16-21, Colossiens 1,20), notamment en prenant soin de la création dans toute sa diversité. Construire la paix, c’est travailler à restaurer la création dans sa plénitude, là où la paix et la justice s’embrasseront à nouveau (Psaume 85,10). 

    Le fondement de notre espérance. 

    Nous sommes confrontés à des questions troublantes : Y a-t-il de l’espoir pour ce monde ? Pouvons-nous vraiment changer les choses avec nos intelligences, notre énergie et nos ressources limitées ? Ou bien ce monde va-t-il bientôt disparaître, quels que soient nos efforts ? Que devons-nous espérer ? 

    Les Convictions communes se terminent par ces mots : 

    « Nous cherchons à marcher en son nom [Jésus] par la puissance de l’Esprit Saint, attendant avec confiance le retour de Christ et l’avènement définitif du Royaume de Dieu. ». 

    « L’attente confiante » est une façon de parler de l’espérance. Cette espérance en l’avenir que Dieu nous réserve ne doit cependant jamais être une échappatoire à assumer nos responsabilités ici et maintenant. L’espérance nous pousse à agir maintenant, là où nous sommes. Cette espérance n’est pas de l’optimisme, elle ne repose pas non plus sur notre résilience ou notre inventivité. Elle repose pleinement sur la fidélité de Dieu. 

    L’amour que le Créateur répand dans nos cœurs par l’intermédiaire de l’Esprit (Romains 5,1-5) nous donne le pouvoir d’agir avec espérance en tant que corps du Christ qui a donné sa vie pour sauver ce cosmos. Nous travaillons avec espérance alors même que nous attendons dans la foi. Toute la création gémit avec impatience en attendant que nous mettions en pratique notre foi remplie d’espérance (Romains 8,22 ; Hébreux 11,1 ; 12,12-15). 

    Aujourd’hui, nous pourrions donc reformuler la conclusion des Convictions communes comme suit : « Nous cherchons à marcher par la puissance de l’Esprit qui donne la vie, au nom de Jésus-Christ, par qui tout a été créé, racheté et entretenu, dans l’attente ardente et active du shalom qu’apportera l’accomplissement du royaume de Dieu ». 

    Demandons à l’Esprit la clarté et la vision qui nous aideront à répondre fidèlement au défi de notre époque. 

    Engageons-nous à faire preuve d’amour et de patience les uns envers les autres alors que nous marchons ensemble sur ce chemin semé d’emb√ªches. 

    Soutenons dans la prière le groupe de travail pour la protection de la création et tous les efforts déployés pour répondre à la crise à laquelle nous sommes confrontés ensemble. 

    Telle est notre prière pour la famille de foi de la CMM. 

    Au SEIGNEUR, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants ! (Psaumes 24,1) 


    * Dans les premiers manuscrits, le mot « monde » dans Jean 3/16 est traduit en grec par « cosmos », ce qui encourage notre imagination à aller bien au-delà de l’expérience humaine.  


    Vous avez manqué la première partie le mois dernier ? Lire « Car Dieu a tant aimé le cosmos‚Ķ ». 

  • La crise environnementale et notre mission de protection de la création 


    Un mot d’encouragement de la part de la Commission Foi et Vie de la CMM et du groupe de travail pour la protection de la création

    Partie 1 sur 2 

    Il est de plus en plus urgent de « Protéger la création ». 

    L’actualité nous rappelle quotidiennement les changements alarmants de notre climat. Comme le montre l’enquête du groupe de travail pour la protection de la création, nos sœurs et nos frères de la famille mondiale de foi subissent sécheresses, inondations, tempêtes destructrices, incendies, famines et ravages causés par les guerres. Diverses espèces sont menacées, voire en voie d’extinction. 

    Nous sommes témoins d’une épouvantable violence infligée à la création bien-aimée de Dieu. Et nous nous rendons de plus en plus compte à quel point nous sommes liés à ce mal, à la fois en tant que pécheurs et en tant que victimes du péché. 

    Comment réagir ? 

    Nos réponses dépendront sans doute de l’endroit où nous vivons, de nos ressources, de la profondeur de notre foi, de notre théologie et de notre volonté de répondre à l’appel. Cependant, nous nous devons de répondre, que nous vivions dans le Nord, qui est en très grande partie responsable de cette crise, ou dans le Sud, qui en subit une très grande partie des conséquences.  

    Nous vivons dans un monde qui subit les effets du péché humain depuis Eden. Il a brisé notre relation avec Dieu, avec les autres et avec la création dans toute sa diversité. Mais nous vivons aussi dans un monde où l’Esprit bienveillant et libérateur de Dieu opère une « nouvelle création » par et dans le Christ (2 Corinthiens 5,17). 

    Qu’est-ce que cet Esprit nous dit aujourd’hui ? 

    Les Convictions communes et la protection de la création.  

    Une des façons qu’utilise l’Esprit pour nous parler est de nous rappeler les Convictions Communes de la CMM. Malgré nos nombreuses différences, elles nous rappellent que nous partageons une base qui nous permet de répondre en tant que famille de foi à la crise environnementale. 

    Voici quelques implications des convictions que nous partageons : 

    Convictions communes #1 : Dieu est pour nous Père, Fils et Saint-Esprit, le Créateur qui cherche à restaurer l’humanité déchue en appelant un peuple à lui être fidèle dans la fraternité, le culte, le service et le témoignage. 

    La Bible nous encourage à étendre la notion de « restaurer l’humanité déchue » de cette première Convictions pour y inclure « tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. » (Ephésiens 1,10), y compris les écosystèmes qui souffrent eux aussi des effets de notre chute. 

    En effet, Dieu désire nous sauver de notre violence et de notre insensibilité à l’égard de sa création bien-aimée, afin que nous puissions nous joindre à lui pour prendre véritablement soin de la création en détresse. Nous ne serons pas sauvés par nos œuvres en tant que gardiens de la création, mais nous sommes « sauvés par la grâce » pour les bonnes œuvres, ce qui inclut la protection de la création. (Éphésiens 2,8-10.) 

    Convictions communes #2 : Jésus est le Fils de Dieu. Par sa vie et ses enseignements, sa mort en croix et sa résurrection, il nous a montré comment être des disciples fidèles, il a racheté le monde et il lui donne la vie éternelle. 

    Le « monde » qui est « racheté » par Jésus Christ est un « monde » qui englobe toute la création. C’est parce que Dieu a tant aimé le cosmos (Jean 3,16) que Dieu « réunit l’univers entier » en Christ, ce qui est dans les cieux et sur la terre (Ephésiens 1,10). C’est ce Jésus qui aime le cosmos en entier qui nous montre comment être des disciples qui aiment sa création.  

    Convictions communes #3 : Nous sommes une Église : une communauté composée de ceux que l’Esprit de Dieu appelle à se détourner du péché, à reconnaître Jésus-Christ comme Seigneur, à recevoir le baptême sur confession de foi et à suivre Christ dans leur vie. 

    Nous entendons l’Esprit nous appeler à répondre à la souffrance de la création par la repentance, en nous détournant de la cupidité et de nos ambitions égoïstes. Reconnaître que le Christ est seigneur est un fondement solide pour notre appel missionnaire à prendre soin de la création. 

    Puisque le Christ est Seigneur, l’intégralité du cosmos est un terrain où Dieu poursuit sa mission de rachat, de rédemption et de création. Suivre Christ dans sa vie, c’est participer à cette mission, en vivant simplement, en réduisant l’impact de notre consumérisme sur notre environnement, en défendant les plus vulnérables et en répondant concrètement à leurs souffrances. 

    Convictions communes #4 : Nous sommes une communauté des croyants, nous reconnaissons que la Bible fait autorité pour nous en matière de foi et de vie ; nous l’interprétons ensemble sous la direction de l’Esprit Saint, à la lumière de Jésus-Christ, pour discerner la volonté de Dieu afin d’y obéir. 

    Le Jésus Christ que nous rencontrons dans la Bible est celui par qui tout a été créé — tout, et pas seulement les êtres humains (Jean 1,3 et Colossiens 1,16). Il est vraiment la « lumière du cosmos » (Jean 9,12). Ce mystère profond doit impacter notre vie de disciple (Jean 3,21 

    Convictions communes #5 : L’Esprit de Jésus nous rend capables de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de la vie, de sorte que nous devenons artisans de paix renonçant à la violence, en aimant nos ennemis, en recherchant la justice et en partageant nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. 

    Nous reconnaissons que la violence fait intrinsèquement partie de l’exploitation des ressources naturelles, les puissants revendiquant les terres et les ressources et cherchant à faire taire les voix qui s’élèvent pour s’y opposer. Ceux qui protègent et défendent l’environnement sont persécutés et tués dans des proportions jamais vues auparavant dans le monde entier. 

    Aujourd’hui, protéger la création nous oblige, en tant que corps du Christ, à dénoncer l’injustice et la violence en étant solidaires des plus vulnérables. La protection de la création et la recherche de la justice sont inséparables. 

    Convictions communes #7 : Nous sommes une communauté mondiale de foi et de vie : nous dépassons les frontières de nationalité, de race, de classe, de sexe et de langue. Nous cherchons à vivre dans le monde sans nous conformer aux puissances du mal, à témoigner de la grâce de Dieu en servant les autres, à prendre soin de la création et à inviter tout être humain à connaître Jésus comme Sauveur et Seigneur. 

    Dans cette conviction, nous affirmons clairement que la protection de la création est au cœur même de la mission de l’Église, qui est de « témoigner de la grâce de Dieu ». En outre, en tant que « communauté mondiale de foi et de vie », transcendant les frontières géographiques, politiques et économiques, nous avons d’innombrables opportunités pour collaborer et répondre au grave défi que représente la protection de la création. 

    Nous rendons grâce pour les collaborations déjà en cours. 

    C’est au Seigneur qu’appartient le monde avec tout ce qu’il contient, la terre avec ceux qui l’habitent. Psaumes 24,1 


    La deuxième partie sera publiée le mois prochain : « La fidélité en action »