Des éducateurs anabaptistes du monde entier se réunissent pour une conférence mondiale sur l’éducation
Lansdale, Pennsylvanie (É.-U.) — Comme un arbre planté : spiritualité anabaptiste en éducation, la conférence mondiale sur l’éducation de la CMM a attiré plus de 100 éducateurs et leaders anabaptistes de 13 pays du monde.
La spiritualité anabaptiste est une « pédagogie de transformation », a dit John D. Roth, directeur de l’Institute for the Study of Global Anabaptism. « Nous avons été créés pour l’intimité et le shalom. La peur et la méfiance conduisent au péché et aux relations brisées, et comme des exilés de l’Éden, nous continuons d’être l’objet du patient travail de restauration de Dieu. »
La spiritualité anabaptiste, c’est « ce que nous faisons avec ce qui est de Dieu en nous », dit Hippolyto Tshimanga, directeur des ministères Afrique, Europe et Amérique latine de Mennonite Church Canada. Les pratiques de la vigilance, de la prière, de la communauté, de la lectio devina et des chants sont toutes des exercices transformateurs qui approfondissent notre dépendance de Dieu. « Nous devons être conscients de nos valeurs et pratiques spirituelles qui nous ouvrent à l’Esprit de Dieu », ajouta-t-il.
Paulus Widjaja, professeur de théologie à Duta Wacana Christianity University à Yogyakarta en Indonésie, appelle les éducateurs à « voir la formation du caractère comme une éducation de paix. Nous devons intentionnellement et délibérément acquérir certaines vertus pour avoir le caractère d’un artisan de paix. »
Sara Wenger Shenk, présidente du Anabaptist Mennonite Bible Seminary, dit que « l’éducation concerne essentiellement le renforcement de la capacité des personnes à choisir une “vision globale du bien”. Toute éducation véritablement anabaptiste sera façonnée par des visions scripturaires créatives et étonnantes du shalom de Dieu. »
Le vendredi, les participants de la conférence ont visité des écoles mennonites de la région et des sites historiques et culturels.
Pendant les quatre jours de la conférence, des ateliers ont traité plusieurs sujets dont la discipline réparatrice, la sécurité de l’enfant, le développement d’un programme d’études, la pédagogie anabaptiste et la formation en ligne.
« Nous sommes reconnaissants pour toute l’information reçue pour le bénéfice de l’éducation de nos enfants et de nos jeunes », dit Elaine Moyer, directrice principale de l’agence d’éducation mennonite de Mennonite Church USA. Nous avons hâte de voir les échanges entre professeurs et étudiants qui émergeront probablement de ce réseau de responsables. »
Florente Muaku Kinana, représentant l’Église des frères mennonites du Congo, dit : « Ce fut un temps extraordinaire. J’ai l’intention de raconter mon expérience dans mon école à mon retour à la maison. »
Georgiana Giddie dit : « Gloire à Dieu pour cette occasion exceptionnelle de prendre part à cette conférence. Je vais retourner en Inde et mettre en pratique quelques-uns des enseignements que j’ai reçus. »
Le sommet a eu lieu du 16 au 19 juillet 2015 à l’École secondaire mennonite Christopher Dock à Lansdale en Pennsylvanie (É.-U.). Ê cause des difficultés associées à l’obtention d’un visa, plusieurs personnes n’ont pas pu y assister. Tout au long de la conférence, on s’est rappelé ces personnes par la prière et le rappel visuel d’une table et de chaises vides.
La centaine de participants ont formé un réseau de leaders anabaptistes en éducation et espèrent continuer de travailler ensemble.
Krista Allen est directrice des communications pour Mennonite Education Agency.