Auteur/autrice : mennworldcon

  • Vientiane, République démocratique populaire lao (Laos) – Godswill Muzarabani a grandi au Zimbabwe entre deux cultures : son père était originaire de l’ethnie majoritaire, shona, et sa mère était ndebele, l’ethnie minoritaire. Dans le meilleur des cas, ce sont de simples différences, mais dans le pire, elles engendrent la violence.

    « Je suis à l’aise avec tous » dit-il. Il se sent appartenir également aux deux langues et cultures.

    Cette aptitude lui a été bien utile quand il est allé en République démocratique populaire lao avec YAMEN! en 2011 et 2012. Il y a appris à respecter les différentes religions et les différentes conceptions de la paix, tout en accordant de la valeur à la personne.

    Le Réseau Anabaptiste Mondial d’Échange de Jeunes (YAMEN!) est un programme commun du MCC et de la CMM. Il place des jeunes d’églises membres de la CMM originaires de pays du Sud dans d’autres pays de l’hémisphère Sud, pour acquérir une expérience interculturelle et de service.

    La plus grande préoccupation de Godswill au Laos était de savoir comment s’adapter et vivre avec des bouddhistes et des hindous, après avoir grandi dans un pays à majorité chrétienne.

    « Je pensais que ça allait être impossible », a déclaré Godswill. Je me disais :?« Imagine vivre avec quelqu’un qui ne croit pas la même chose que moi… Quand je suis arrivé, j’ai découvert que c’était encore pire : nous devions même travailler avec des bouddhistes ! »

    Il n’a pas fallu très longtemps à Godswill pour apprendre à respecter les bouddhistes du Laos pour leur mode de vie paisible. « Depuis leur façon aimable de réagir à une erreur, jusqu’à la manière dont ils perçoivent les conflits, les bouddhistes sont encore plus pacifiques que les chrétiens », a t-il conclu.

    « Au Zimbabwe, habituellement on résout les conflits, qu’ils soient politiques ou personnels, en se battant, mais au Laos, le conflit est une question de cœur. Leur conviction est :‘Si tu dis quelque chose de méchant à propos de quelqu’un, sois prudent, car tu pourrais blesser son cœur’.

    Cependant, cette conviction fait que les Laotiens ont tendance à permettre aux autres de profiter d’eux, et aux riches de les exploiter. »

    « Si je pouvais combiner les deux sociétés, les Laotiens ne se battraient pas, mais ils sauraient protester et le feraient sans violence ; et si dans mon pays, on pensait autant au cœur que le font les Laotiens, ils ne se battraient pas autant, mais ils sauraient probablement manifester leur opposition. Les soldats ne frapperaient pas les gens parce qu’ils sauraient que cela les blesse aussi émotionnellement. »

    La tâche de Godswill Muzarabani avec YAMEN! était d’enseigner l’anglais dans une école secondaire et d’enseigner la paix à Mittapab, un club actif dans ce domaine, pour les élèves du secondaire. Godswill est diplômé de l’Université Solusi au Zimbabwe en paix et études des conflits.

    Peu à peu les étudiants ont appris à le respecter, son Lao s’est amélioré, et ils ont commencé à chercher des occasions de parler avec lui. Ils lui ont posé de nombreuses questions au sujet de sa culture et sa foi, et lui-même les a questionnés sur ces mêmes sujets.

    Ils ont discuté de leurs différences comme la couleur de leur peau, mais ils ont aussi trouvé de nombreuses similitudes : la pauvreté, la musique et

    l’importance de la famille élargie. Ils ont également discuté de religion.

    « Ici, certains sont musulmans, d’autres croient aux esprits. Ils peuvent s’asseoir et discuter de leur religion. Certaines fois, quelqu’un change et devient chrétien grâce à l’exemple d’une autre personne. J’ai appris à laisser le temps de changer à quelqu’un, plutôt que de le juger et d’essayer de le convertir. »

    Parce qu’il était prêt à écouter, apprendre et partager, les Laotiens l’ont traité comme un des leurs. « Oh, tu n’es pas un étranger, tu es l’un de nous, » lui a-t-on dit.

    L’année prochaine, Godswill sera le stagiaire de la CMM au Bureau du MCC aux Nations Unies, s’il obtient son visa. Ce poste est proposé dans le cadre du International Volunteer Exchange Program (IVEP) du MCC.

    Après cela, il voudrait retourner au Zimbabwe et y rester longtemps. En tant que fils aîné, il est responsable de sa famille proche et doit aider sa famille élargie une obligation qu’il entend remplir.

    Il désire également utiliser ce qu’il a appris au Laos, et apprendra aux États Unis, dans sa propre culture ndebele et shona, et travailler à la paix entre les jeunes et dans son église.

    Linda Espenshade est coordinatrice des informations pour MCC US.

  • Liestal, Suisse – Des représentants de la CMM et de la Conférence Générale des Adventistes du septième Jour se sont rencontrés au Centre d’Études et de Conférence du Bienenberg à Liestal, du 28 au 31 mai.

    C’était la deuxième partie du dialogue qui a pour thème ‘Vivre la vie chrétienne dans le monde d’aujourd’hui’. La première série de conversations aeulieudu28juinau1er juillet 2011, au siège mondial de l’église adventiste, à Silver Spring, Maryland.

    Lors du dernier dialogue, les deux communions ont chacune fait des présentations sur l’eschatologie, la non-conformité et l’herméneutique. En outre, des discussions plus courtes ont repris les questions soulevées avant la réunion au Bienenberg. Les mennonites ont traité du pacifisme, du sabbat, du salut et de l’obéissance, du style de vie, des ‘ordonnances’ de l’herméneutique et de l’eschatologie. Les adventistes ont parlé du service militaire, du sabbat, de la contextualisation, de la justice et du discipulat, du rôle des femmes, de la discipline dans l’église, d’Ellen White et de l’eschatologie.

    A l’issue du dialogue, les représentants ont rédigé une déclaration résumant les discussions et recommandant la diffusion des documents élaborés lors des conversations. Ils seront soumis aux autorités respectives de chaque communion.

    Les participants de la CMM étaient : Robert Suderman (Canada), Valerie Rempel (États-Unis), Henk Stenvers (Pays-Bas), Patricia Urueña (Colombie), Danisa Ndlovu (Zimbabwe) et Tom Yoder Neufeld (Canada). Les

    participants de l’Église adventiste du septième Jour étaient : William Johnsson (Australie), John Graz (France), Bert Beach (États-Unis), Denis Fortin (Canada), Peter Landless (Afrique du Sud) et Teresa Reeve (Canada).

    D’après un communiqué de presse commun de la CMM et de la Conférence Générale des Adventistes du septième Jour

  • Nairobi, Kenya – Neuf délégués du Kenya et de trois rédacteurs en chef se sont réunis à la Guest House mennonite à Nairobi la semaine dernière en Janvier. Leur tâche: la preuve du manuscrit d’une histoire de l’Église mennonite du Kenya (KMC), une église Mennonite Mondiale Conférence membre. L’idée de ce livre, la chronique de KMC 50 ans d’histoire, était né en 2003 au sommet de la Conférence mennonite mondiale au Zimbabwe, au Kenya, une discussion entre Opondo Mgr Dominic et David W. Shenk, auteur et consultant EMM mondiale.

    «C’est le récit des actes de l’Esprit Saint dans l’appel ci et formant l’Église mennonite au Kenya», écrit Francis Ojwang, chercheur principal et auteur du livre, dans la préface. «Tout comme l’ancien Israël et l’Eglise primitive a fait une très grande priorité de l’écriture de leur histoire des actes de Dieu parmi eux, de même aussi le KMC nécessaire pour enregistrer leur cheminement avec Jésus-Christ. »

    Les neuf délégués étaient des évêques, des pasteurs et des dirigeants, chacun représentant les diocèses de KMC. Ils ont passé trois jours complets de verser sur le manuscrit de près de 200 pages. Ils lisent à haute voix et chaque section a ensuite examiné si l’histoire qu’il dépeint est exacte – de passer seulement après avoir atteint un consensus, à la manière africaine. Il y avait des histoires de modifier, d’adjectifs à tordre, et en raison des différentes ethnies concernées, les mots mal orthographiés vernaculaires et noms de lieux à corriger.

    Pendant la lecture, David Shunkur, un pasteur Massaï de Olepolos, lire un passage du manuscrit qui décrit l’histoire de sa propre congrégation de. Shenk, qui a servi comme éditeur-conseil, a déclaré: «C’était une scène émouvante de voir l’épreuvage Shunkur un paragraphe sur l’histoire qu’il avait fait lui-même des années auparavant. Les délégués ont manifesté une énorme quantité d’appropriation du processus. « 

    Le livre sera publié par la maison d’édition Uzima, la maison d’édition anglicane au Kenya, au début de 2013.

    La distribution internationale de la libération de l’Est Mission Mennonite par Debbi DiGennaro

    Photo supplémentaire disponible

  • Japon – Aider les personnes résidant dans des logements provisoires est une des manières de pratiquer l’entraide pour la Japon Mennonite Fellowship, suite au tremblement de terre et au tsunami de mars 2011.

    Fin décembre, de nombreux refuges ont fermé, et les personnes concernées ont dû emménager dans un logement temporaire, première étape vers leur indépendance.

    La Japon Mennonite Fellowship a décidé d’aider les membres de la Kesennuma First Bible Baptist Church, rasée par le tsunami. Jusqu’à présent, ce secours a consisté en distribution de colis alimentaires aux 153 familles vivant dans un logement provisoire. Les colis ont été assemblés dans une salle communautaire temporaire.

    Des membres de l’église mennonite d’Hiroshima ont participé au travail de la Japon Mennonite Fellowship. Celle-ci, qui représente quatre églises membres de la CMM au Japon, a formé le comité East Japan Great Disaster Relief Assistance en mai 2011 pour coordonner les secours aux victimes du tremblement de terre et du tsunami.

    D’après des rapports traduits par Takanori Sasaki, président de Japon Mennonite Fellowship

  • Pays-Bas – Le 6 novembre 2011, le Fonds Anne Zernike a été créé en l’honneur de la première pasteure mennonite aux Pays-Bas, un siècle après son ordination le 5 novembre 1911. Elle a été aussi la toute première pasteure ordonnée aux Pays-Bas.

    Le fonds a deux objectifs. Le premier est « d’encourager et de soutenir les femmes pasteures anabaptistes mennonites du monde entier dans leur vocation, et aussi, si nécessaire, de leur fournir un petit soutien financier ».

    Le second est « d’inviter les paroisses mennonites et anabaptistes à travers le monde à valoriser les compétences et les dons des théologiennes, en leur proposant un poste rémunéré en fonction de leur éducation et de leurs compétences en tant que pasteure ordonnée, et de récompenser l’assemblée par un prix, la première fois qu’elle ordonne une femme ».

    L’idée du fonds est née de la rencontre des théologiennes (Mujeres teólogas) de toute l’Amérique latine, qui s’est tenue juste avant le Rassemblement de la CMM en 2009 au Paraguay.

    Les trois personnes qui ont lancé le Fonds Anne Zernike sont Christina-Duhoux Rueb, Coot Winkler Prins et Thijn Thijink, qui sont pasteures ordonnées dans une assemblée de l’Algemene Doopsgezinde Societeit (Église mennonite des Pays-Bas), membre de la CMM. Une autre femme, Antje van Dijk, préside les cercles des sœurs mennonites néerlandaises.?

  • Orodara, Burkina Faso – Pendant la deuxième semaine de février, plus de 100 femmes mennonites se sont retrouvées à Orodara pour le séminaire annuel féminin de l’Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso. Comme par le passé, le séminaire a associé la formation continue des adultes, le renouveau spirituel et les loisirs.

    Comme l’église du Burkina n’a que 374 membres baptisés, la participation de plus d’un quart des membres de l’église a beaucoup contribué à développer sa vitalité spirituelle, ce qui accroît aussi sa capacité à partager le Pain de Vie avec les communautés environnantes.

    L’effet de ces conferences ?tait manifeste en août dernier lors d’un séminaire pour couples. Près de 80 hommes et femmes ont approfondi leurs connaissances sur les relations conjugales, l’importance de la communication, le pardon mutuel, la psychologie, la pédagogie, la gestion des ressources et d’autres sujets.

    Siaka Traoré, président de l’Église mennonite du Burkina, a raconté comment, après le séminaire d’août, des responsables d’église ont été appelés à intervenir dans un différend entre un père et ses enfants.

    « Après avoir assisté à ce séminaire, le père a été capable de parler lui-même à ses enfants. Ils ont résolu sans médiation extérieure les problèmes qui menaçaient de diviser la famille. »

    Claire Traoré, présidente de l’Association des Femmes Mennonites du Burkina Faso, et épouse de Siaka, a ajouté que maris et femmes se parlaient davantage – et prenaient aussi le temps de prier ensemble.

    « La communication mutuelle – et avec Dieu – réduit réellement les problèmes à la maison, » dit Claire Traoré.

    – D’après un communiqué de Lynda Hollinger-Janzen, Mennonite Mission Network (Mennonite Church USA)