L’évangile sans les murs

Colombie 

Appelés et choisis pour le projet de Dieu sur terre. 

Quand on a une vision, on trouve les moyens de la réaliser.  

Lorsque le but est d’amener les cieux sur la terre, Dieu apporte son soutien total. 

Il y a 33 ans, nous avons entendu un appel à évangéliser et à faire grandir l’Église. 

Nous avons commencé à participer à l’assemblée mennonite de notre ville natale, Anolaima. Ê l’époque, le pasteur Peter Stucky nous a donné son accord pour participer en tant que responsables à la direction de cette communauté. Le nombre de membres diminuait au point de penser à la fermer. 

Dans la municipalité d’Anolaima, il n’a jamais été facile d’évangéliser en raison du contexte culturel. Nous avons commencé à évangéliser en dehors du temple (bâtiment de l’église). Nous voulions prêcher l’Évangile là où se trouvaient les perdus. 

Nous avons donc décidé d’aller dans les écoles pour prêcher aux enfants et aux jeunes, en leur fournissant des principes et des valeurs bibliques comme outils. 

Nous avons également organisé des conférences pour les familles dans le seul but qu’elles nous reconnaissent comme une alternative ouverte et large d’esprit, développant une culture du Royaume de Dieu. 

Nous avons créé une école pour les entrepreneurs en tant que modèle d’autosuffisance. 

Nous avons travaillé dans les parcs en revalorisant des espaces verts comme exemple de service et de vie meilleure. 

Nous avions alors reçu une vision de Dieu : créer un parc pour évangéliser en partant de la nature — là où les cieux racontent la gloire de Dieu et où le firmament proclame l’œuvre de ses mains (Psaume 19). 

Nous avons donc rêvé d’un parc au milieu de la nature, qui recréerait la Parole pour aider à répondre aux besoins et à annoncer la bonne nouvelle du salut. 

Pourquoi un parc ? 

Nous ne pouvions pas comprendre, mais nous avons commencé à rêver sans savoir, sans argent, mais avec l’intention que ce soit le rêve de Dieu. Lors d’une réunion de cinquante personnes de la paroisse et en utilisant un vase d’argile pour symboliser notre intention, nous avons semé une graine de tournesol et donné naissance au rêve de Dieu de construire un parc en vue de créer une sorte de tourisme de conversion et de transformation. 

Il nous a fallu un certain temps avant de pouvoir investir dans un terrain. Nous avons économisé 30 000 USD, acheté et vendu une propriété de 6 000 m2 pour 45 000 USD, puis acquis un terrain de 51 000 m2 pour la même somme. 

Lorsque la vision vient de Dieu, la foi devient la monnaie qui achète sans argent, car le vendeur avait demandé 75 000 USD et il nous a fait l’honneur de ‘semer’ avec nous la somme restante. 

Dieu est toujours fidèle pour accomplir ses propres rêves lorsque nous les faisons nôtres. 

Nous avons dû apprendre à faire confiance à Dieu : l’œuvre est de Dieu, nous ne faisons que l’accompagner. 

Une rencontre avec Dieu 

« IgleParque » met en scène des épisodes du récit biblique dans un cadre naturel. Nous respectons la nature en profitant de ses couleurs majestueuses, de la diversité des oiseaux et des animaux qui enrichissent le tableau biblique. 

Au cours de l’année, nous accueillons entre 2 000 et 3 000 visiteurs, dont de jeunes enfants, des familles et des assemblées qui transmettent l’information de bouche à oreille. 

Notre but est d’encourager les visiteurs dans leur foi et dans chacun de leurs besoins perçus, qu’ils soient émotionnels ou physiques, d’apporter une aide, une lumière sur leurs chemins, par la connaissance de Jésus-Christ. 

Nous transmettons un message de paix, puisque telle est notre mission en tant que mennonites. 

IgleParque est un espace ouvert dans un environnement naturel où les visiteurs remportent avec eux une expérience ‘infinie’ avec Dieu, puisque dans ce projet le ciel brise les barrières qui entravent leur rencontre avec leur Créateur. La créativité est la clé de voûte d’une évangélisation différente, contemporaine mais avec des éléments bibliques. 

Pour ceux qui le visitent, le parc est une voix de l’espoir, car pour tout besoin, il y a une solution. Il y a 17 espaces pour offrir des conseils bibliques et interagir avec la bonne nouvelle du salut. 

IgleParque est une bénédiction non seulement pour les visiteurs, mais aussi pour la ville elle-même, puisqu’il a permis aux hôtels, aux restaurants et aux transports de se développer. En raison de sa proximité avec la capitale Bogota (nous ne sommes qu’à 70 km), IgleParque est devenu un point de rencontre pour les visites internationales. IgleParque est un lieu de visite qui ouvre une porte à l’évangélisation. 

Dieu nous a donné une stratégie pour une évangélisation sans limites. C’est une visite de deux heures présentant la foi, l’histoire et des convictions à ceux d’entre nous qui ont besoin de Dieu. 

Selon la vision du parc 60 % de sa construction est achevée, mais la communauté s’engage à terminer ce que Dieu a fidèlement commencé avec nous. 

La passion est le moteur du travail 

Nous développons peu à peu le projet IgleParque depuis plus de 10 ans. C’est un processus avec des hauts et des bas, mais nous ne perdons pas courage parce que Dieu nous a donné sa force. Nous apprenons à construire par la puissance de la Parole, la foi et la persévérance, en rendant l’impossible possible et l’invisible visible. 

Au cours du processus, Dieu a ajouté des personnes, l’une après l’autre, jusqu’à ce que nous devenions une équipe et une famille ayant la passion de transformer un rêve en réalité. 

Nous avons appris à construire sur le modèle de Jésus en nous mettant à son service, en gérant les ressources divines, humaines et physiques et en les transformant grâce à la créativité et à la bénédiction que Dieu nous a transmis. 

Nous espérons être une source d’inspiration, de motivation et de témoignage pour l’accomplissement de l’Ordre Missionnaire d’aller et de faire des disciples des nations dans la perspective d’un évangile de paix (Matthieu 28,19), mais surtout de la foi en Dieu et en sa Parole. 

—Le pasteur Eduardo et Lucy Bautista sont pasteurs dans la communauté des responsables de l’assemblée Menonita Anolaima (Colombie). 


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