Réseau : Deacons Commission

  • « Notre amour du Christ se répercute sur eux, c’est la marque de notre intérêt et de notre préoccupation pour eux et nous apportons également un sourire sur leur visage, » déclare le Dr. Bijoy Kumar Roul, évêque et président de l’Église des Frères en Christ, Odisha, Inde.

    Le groupe de travail inter-organisations de la Conférence Mennonite Mondiale pour l’action COVID-19 a approuvé 21 propositions d’actions humanitaires dont celle de l’évêque Bijoy Roul de l’Église Frère en Christ d’Odisha.  

    L’aide alimentaire et les besoins en assainissement figurent dans toutes les demandes émanant des églises anabaptiste membres en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Grâce au fonds de solidarité COVID-19, les paroisses de plus d’une dizaine pays vont pouvoir venir en aide à des milliers de familles, partager l’amour du Christ de façon concrète avec les membres de l’église et leurs prochains.

    • Aides financières ponctuelles et microcrédits pour une plus grande autonomie économique des agriculteurs et des entrepreneurs à Kennedougou, au Burkina Faso.
    • Denrées alimentaires et matériel médical distribués à 700 foyers dans six régions d’Odisha (Inde) touchées par un chômage massif.
    • Denrées alimentaires et produits d’hygiène distribués à 500 membres de communautés à faible revenu en Équateur.
    • Éducation en RDC : Formation de responsables d’église en tant que référents santé et hygiène dans leurs communautés, distribution de documents informatifs en français, kikongo, lingala et tshiluba ainsi que diffusion de spots radiophoniques, distribution de matériaux pour l’assainissement des églises et des écoles.
    • Aide alimentaire pour les membres d’une église dans une région reculée de l’Indonésie, sur la petite île de Sumba qui est souvent négligée par l’état indonésien et ne reçoit l’aide d’aucune ONG.
    • Aide humanitaire pour 900 foyers de six régions de Kisumu, Kenya, ayant été touchées par de graves inondations en plus des mesures de confinement liées à la COVID-19.
    • Des aides économiques pour les femmes et les hommes dont les possibilités de générer un revenu dans l’économie informelle ont disparues en raison du confinement en Angola
    • L’achat de savon, de gants, de masques et de thermomètres ainsi que de tables et de chaises pour rouvrir les écoles et les églises de l’Union des églises mennonites en Angola (ICMA) dans le respect des mesures sanitaires et de distanciation préconisées par le gouvernement.
    • Des formations, des distributions de matériel sanitaire et de feuillets explicatifs pour les pasteurs et les responsables pour aider leurs églises à être mieux protégées durant la période de COVID-19 en Angola
    Odisha market
    L’évêque Bijoy Roul dans un marché en les temps avant COVID-19.

    « Dans la plupart des cas, les membres des paroisses avaient déjà des liens forts avec leurs voisins les plus vulnérables. En donnant de la nourriture et du matériel, ils renforcent encore plus ce lien et rendent visible le message d’amour de Jésus en se montrant solidaires en période de besoin et de manque. »  Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres.  

    La perte d’emploi et le manque de nourriture touchent également les membres des églises. « L’aide provenant du Fonds de Partage de l’Église Mondiale permet aux responsables d’église et à leurs paroisses de tendre la main à leurs membres et à leurs prochains dans ce moment de crises multiples : pandémie, ralentissement économique, catastrophes environnementales, » explique la secrétaire de la Commission Paix, Joji Pantoja. 

    Les bénéficiaires du premier Fonds de solidarité COVID-19 du Fonds de Partage de l’Église Mondiale sont :

    • Burkina Faso : Église Évangélique Mennonite du Burkina Faso
    • Inde : Mennonite Church Service Fellowship of India (MCSFI)
    • Équateur : Evangélica Menonita Ecuatoriana
    • CONIM (Comité National Inter Mennonite) – collaboration entre les trois unions d’églises mennonites en RDC: Communauté des Églises de Frères Mennonites au Congo (CEFMC), Communauté Mennonite au Congo (CMCo), Communauté Évangélique Mennonite (CEM)
    • Indonésie : GKMI Ekklesia (Gereja Kristen Muria Indonesia).
    • Kenya : Kenya Mennonite Church.
    • Angola: Igreja Evangelica Menonita em Angola (IEMA)
    • Angola: Igreja da Comunidade Menonita em Angola (ICMA)
    • Angola: Igreja Evangelica Irmãos Menonitas en Angola (IEIMA)

    Le Fonds de solidarité COVID-19 de la CMM

    La Conférence Mennonite Mondiale a créé le groupe de travail COVID-19 avec le soutien de 10 organisations internationales anabaptistes pour répondre aux besoins causés par la pandémie dans les pays du Sud.

    La Commission Diacre de la CMM dirige le groupe de travail composé de délégués du monde entier. Ensemble, ils déterminent les critères de suivi des projets et organisent les réponses aux propositions reçues. Cette action inter-organisationnelle permet de maximiser la capacité des différentes organisations, de s’appuyer sur les réseaux existants et d’atténuer la concurrence pour obtenir des financements alors qu’ils sont limités.  

    Cliquez ici pour faire un don en soutien à cette action

    Cliquez ici pour en savoir plus sur le fonds de solidarité COVID-19 de la CMM.

     

  • « Malgré le confinement et la distanciation sociale nous pouvons tout de même nous retrouver dans la prière. Nous qui venons de différents pays, sommes ensembles dans la prière. Nous sommes unis dans la prière et nous demandons à Dieu d’écouter notre prière et d’intervenir. » Hanna Soren, membre de la Commission Diacres, a prononcé cette prière pour clore la première réunion de prière virtuelle de la Conférence Mennonite Mondiale le 31 Mai 2020.   

    De la Bolivie à l’Indonésie, près de 50 appareils, parfois deux personnes à l’écran, se sont connectés à l’heure de prière en ligne de la CMM, organisé par la Commission Diacres.  

    Les participants se sont divisés en petits groupes sur la plateforme de visioconférence Zoom pour prier en anglais, espagnol ou en français. 

    Ê partir d’une liste de sujets de prière, ils ont prié pour que les autorités publiques et les responsables d’églises fassent preuve de sagesse dans leurs décisions et de solidarité au-delà des divisions partisanes. Ils ont prié pour la sécurité des soignants et des travailleurs en première ligne. Ils ont prié pour l’économie parce que son ralentissement touche plus durement les plus pauvres. 

    Dans les petits groupes, les participants ont aussi partagé des sujets : les milliers de personnes déplacées dans l’Ouest Bengale ; l’augmentation du nombre de cas au Brésil et les personnes qui souffrent de discrimination et dont la situation va sans doute empirer avec le confinement.  

    Il y a aussi eu des prières de reconnaissance : parce que Dieu protège de tout mal durant cette période difficile.   

    D’autres ont prié pour être capable de voir les signaux d’espoir autour de nous et pour que population entendent l’appel de Dieu à revenir vers lui.  

    « Prier ensemble donne le sentiment merveilleux d’appartenir à la famille mennonite mondiale, » déclare Hans Gerhard Peters, membre du conseil général de la CMM pour Aliança Evangélica Menonita, Brésil, qui a participé à la visioconférence.  

    Pour Benjamin Isaak-Krauß, membre de l’église mennonite d’Allemagne, « c’était étrange et nouveau de prier ensemble par Zoom, dans plusieurs langues- exactement comme à la Pentecôte. C’était un avant-goût du jour où le peuple de Dieu en entier sera réuni. » 

    « Même si nous vivons pleinement notre foi dans nos communautés au niveau local, lorsque nous nous retrouvons avec le reste de l’Église mondiale nous saisissons vraiment l’étendue de la grâce de Dieu, » déclare Elisabeth Kunjam, membre d’une église mennonite en l’Inde.   

    « Je suis convaincu que lorsque l’on se retrouve ensemble pour prier, Dieu écoute et répond, » affirme le président de la Commission Diacres, Siaka Traoré, du Burkina Faso.  

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale 

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  • Loin d’être un élément égaliseur, la pandémie de COVID-19 expose au grand jour les inégalités systémiques existantes qui favorisent certains au détriment d’autres. Que peut faire la famille anabaptiste ? 

    La Conférence Mennonite Mondiale a invité les organisations d’entraide et de mission à coordonner leur aide financière pour soulager les difficultés liées au COVID-19 affectant surtout les églises membres avec peu de moyen partout dans le monde. 

    Le contexte dans différentes régions d’Afrique, d’Amérique latine ou d’Asie (où vivent 81% des membres de la CMM) ne facilite pas la lutte contre le virus : l’isolation est difficile dans des lieux surpeuplés ; l’eau propre pour se laver les main n’est pas forcément disponible et le savon ou le gel hydroalcoolique trop cher ou introuvable ; les hôpitaux ne sont pas équipés en matériel ou en personnel ; l’économie informelle ne peut pas fonctionner durant le confinement ; les systèmes de protection sociale ne sont pas adaptés ou sont inexistants. 

    Liées les unes aux autres

    « Lorsque la crise frappe, certains de nos membres ne sont pas toujours en mesure de faire appel à l’aide venant d’organisations, » explique César García, secrétaire général de la CMM. « Nous sommes appelés à être une communion d’églises anabaptistes liées les unes aux autres dans une communauté de foi à travers le monde pour vivre la communion fraternelle, le culte, le service, et le témoignage. » 

    « En permettant la coordination des organisations anabaptistes, nous remplissons notre mission et permettons que tous puissent bénéficier de l’aide sans dupliquer les efforts. »

    La Conférence Mennonite Mondiale avait déjà travaillé avec le MCC pour coordonner les actions entre différentes organisations lors de la crise qui perdure au Kasaï, en RDC, ainsi que lors des graves inondations qui ont frappées les églises membres de la CMM au Pérou.

    Le Fonds de Partage de l’Église Mondiale

    Le Fonds de Partage de l’Église Mondiale de la CMM accepte des dons. Un groupe de travail composé de représentants de plus de 10 organisations anabaptistes déterminera les critères de suivit et gérera les demandes d’aide. Le Comité Central Mennonite dirigera ce groupe de travail dans lequel seront représentés la Commission Diacre et des organisations du monde entier.    

    Cette action inter-organisation permettra de maximiser la capacité des différentes organisations, de s’appuyer sur les réseaux existants et d’atténuer la concurrence pour lever des fonds dans un contexte difficile.

    Les demandes d’aide financière émaneront des églises membres de la CMM, des membres associés ou des organisations sœurs. Sous le contrôle du groupe de travail, les fonds seront acheminés au travers de l’organisation membre pertinente.  

    « Les crises ne sont pas nouvelles. Dans la Bible, Joseph nous enseigne à anticiper (Genèse 41) ; l’année de jubilé nous enseigne que vivre dans la foi signifie réorganiser les systèmes d’oppression (Lévitiques 25/10) ; l’Église de Jérusalem nous dit que nous devons prendre le risque de la générosité pour ceux qui sont dans le besoin (1 Corinthiens 16/1-4) ; et dans 1 Pierre 4/7-10, nous apprenons que nous devons pratiquer l’hospitalité et mettre nos dons au service d’autrui. » 

    Veuillez indiquer « Action COVID-19 » dans vos dons sur www.mwc-cmm.org/donate ou continuez à donner à l’organisation de votre choix.

    Cliquez ici pour faire un don

    Organisations participantes

    • Conférence Mennonite Mondiale (CMM)
    • Virginia Mennonite Missions (VMMissions)
    • Africa Inter-Mennonite Mission (AIMM)
    • Brethren In Christ World Mission (BICWM)
    • CIM – Council of International Anabaptist Ministries
    • EMM – Eastern Mennonite Missions
    • Evangelical Mennonite Conference Missions
    • Comité central mennonite (MCC)
    • Mennonite Church Canada
    • Mennonite Mission Network
    • Multiply (anciennement MB Mission)
    • Rosedale International (Union d’Églises mennonites conservatrices)

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.

    « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28/20).

    Ici, au Burkina Faso, depuis plus de quatre ans, nous sommes confrontés à des attaques terroristes. Une situation inexplicable, car quoique les attaques soient récurrentes, elles ne sont pas clairement revendiquées.

    Le gouvernement, face à cette situation, s’est tourné vers toutes les composantes de la société y compris les églises pour leur donner des explications, recevoir des conseils, et leur demander de prier pour la nation.

    A plusieurs reprises, à Bobo-Dioulasso, où je réside et exerce mon ministère pastoral au niveau de la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques, nous avons reçu plusieurs missions ministérielles du gouvernement.

    Les droits humains

    En 2019, nous avons reçu la visite du Ministère des Droits de l’Homme, et le Ministère de l’Intégration, de la Solidarité et de la Cohésion Sociale.

    Lors de ces visites, j’ai eu l’opportunité de prendre la parole au nom des églises, j’ai dit à Madame la Ministre des Droits de l’Homme et au représentant du Ministère de l’Intégration, de la Solidarité et de la Cohésion Sociale que les fondements sur lesquels leurs ministères se basent pour faire leur travail sont des principes qui se trouvent dans la Bible.

    La Bible est le document de base qui défend les droits humaine. Dieu est attentif à ce qu’on respecte les droits des plus faibles. La Bible ne dit-elle pas : « N’opprimez pas la veuve et l’orphelin, l’étranger et le pauvre, Et ne méditez pas l’un contre l’autre le mal dans vos cœurs » (Zacharie 7/10) ? Dieu est avant tout le défenseur des droits humains.

    Selon une analyse personnelle, que je prêche à l’église et que je partage avec nos autorités, je dirais que la crise que traverse mon pays est consécutive à ces injustices :

    • Une mauvaise répartition des ressources du pays, ce qui favorise le manque d’emploi, donc une facilité d’enrôler les jeunes dans les mouvements terroristes et djihadistes.
    • Il y a aussi des exécutions extra judiciaires, selon les organisations de défense des droits humains. J’ai lu un témoignage d’un jeune Peulh qui disait : « Plusieurs d’entre nous se font enrôler dans les mouvements terroristes djihadistes par ce que des membres de nos familles ont été enlevés et accusés par les forces de défense et de sécurité et ils ont disparus. Pour les venger, nous combattons le système gouvernemental. »

    Il n’y a pas de paix sans justice.

    La paix et la justice

    Les autorités de notre pays nous font confiance, elles demandent notre contribution dans la recherche de la paix. Chaque fois qu’elles viennent à nous, nous leur donnons espoir en nous appuyant sur les promesses de Dieu : « Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu ! Heureux le peuple qu’il choisit pour son héritage ! » (Psaumes 33/12).

    En nous appuyant sur de telles paroles, nous plaçons le Burkina Faso sous le contrôle de Dieu. Nous avons la conviction que l’apport des églises par la prière a un impact sur le pays. Nous ne cessons de dire : « Si l’Eternel ne garde la ville, Celui qui la garde veille en vain. » (Psaume 127/1b).

    Nous organisons également des rencontres de prière pour la nation. Ê ces occasions nous invitons les autorités administratives et politiques.

    Ê l’occasion de l’une de ces rencontres de prière que nous préparions l’année dernière, le Président du Parlement nous a rendu visite. Il nous a demandé de prier pour la nation et d’éviter les luttes et divisions politiques.

    Lorsqu’il a su que nous organisions une rencontre de prière à la Maison de la Culture, il a pris en charge les frais de location de la salle et de rafraichissement pour tous les participants, alors que lui-même est musulman.

    L’Éternel demeure notre espoir dans ce combat. Une visite d’une délégation de la Conférence Mennonite Mondiale dans quelques jours va fortifier notre espoir que des frères et des sœurs pensent à nous et prient pour nous.

    Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre… (Psaume 46/1,9).

    Un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Siaka Traoré, président de la Commission Diacres de la CMM. Il vit au Burkina Faso

     

    Cliquez ici pour lire Profil d’un pays : Burkina Faso

  • Du 1er au 8 décembre 2019, une délégation conjointe de la Commission Paix et de la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale a rendu visite à trois églises mennonites de Hong Kong, à d’autres églises et à plusieurs écoles pour montrer sa solidarité et répondre à la demande d’une perspective anabaptiste pour la construction de la paix.

    Parmi cette délégation se trouvaient Joji Pantoja, présidente de la Commission Paix et fondatrice de Coffee for Peace, Wendy Kroeker, membre de la Commission Paix et enseignante en transformation de conflits et paix à l’université canadienne CMU, Siaka Traoré, président de la Commission Diacres et Henk Stenvers, secrétaire de la Commission Diacres.

    Pendant le temps de rencontre avec les membres de l’église, la délégation a écouté les expériences et les espoirs exprimés par les membres de l’église et ont, à leur tour, partagé certaines de leurs expériences de médiation et de réconciliation d’un point de vue anabaptiste.

    Henk Stenvers témoigne : « Nous étions là pour offrir notre solidarité à nos frères et sœurs et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls en cette période difficile. Les églises dans le monde ne sont pas à l’abri des conflits et sont touchées par le contexte politique environnant. En leur rendant visite, nous pouvons savoir ce qu’elles vivent, les écouter et les encourager en partageant notre expérience de construction de la paix. »
    Il n’y jamais eu de réel débat politique à Hong Kong, qui, depuis très longtemps jouit d’une grande stabilité et d’une prospérité économique.

    « La population ici était préoccupée par sa productivité plus qu’autre chose, que ce soit dans les études ou au travail. Maintenant, il y a une aspiration politique, mais la politique divise le peuple, y compris dans l’église », explique Jeremiah Choi, pasteur de l’église mennonite Agape à Hong Kong.

    « Nous demandons que l’Église mondiale nous soutienne dans la prière. Priez pour que Dieu accorde la sagesse aux dirigeants, aux manifestants et à la police, pour qu’il y ait une résolution pacifique et pour que les églises puissent être unies et devenir des artisans de paix alors que d’autres choisissent la violence. »

    Ê propos des manifestations à Hong Kong

    Hong Kong connaît actuellement une crise politique sans précédent récent. Les manifestations à Hong Kong, impliquant principalement des jeunes, entament leur sixième mois. Les manifestants demandent le retrait d’un projet de loi controversé sur l’extradition, une enquête sur les violences policières présumées pendant les manifestations, une amnistie totale pour les personnes arrêtées pendant les manifestations, l’abandon de la classification des manifestants en tant qu’« émeutiers » et le suffrage universel à Hong Kong. Bien que le projet de loi sur l’extradition ait été retiré, les manifestants refusent de reculer jusqu’à ce que les cinq revendications soient satisfaites.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Elina Ciptadi

    #suivreJésus

    #paix

    Notes of encouragement
  • Tremblements de terre. Famine. Inondations. Les gros titres des journaux captent notre attention, et nous réagissons aux appels à l’aide en priant et en faisant des dons.

    Mais après quelques jours, les médias ne relaient plus l’information et on arrête d’y penser. Alors que pour ceux qui ont été touchés, ce n’est que le début. La Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a travaillé en partenariat avec des organisations anabaptistes pour apporter de l’aide dans le cas de catastrophes naturelles récentes qui ont touché des églises membres. Le travail de reconstruction peu médiatisé dure longtemps après que l’argent des dons ait été dépensée. Les églises continuent de travailler à la reconstruction des sites, à la récupération de sources de revenu et à la guérison des traumatismes.

    La CMM a lancé un appel aux prières et au soutient après le tremblement de terre de 7,8 sur l’échelle de Richter qui a secoué le Népal en 2015. Les églises Frères en Christ membres de la CMM au Népal n’ont pas été gravement touchées mais elles ont pu apporter de l’aide.

    Depuis, le Népal a été touché par des inondations dévastatrices. Presque 75 pour cent du territoire népalais est montagneux. Alors que plus de 50 pour cent de la population, dont la plupart des membres des églises Frères en Christ, vit dans les plaines, fertiles mais inondables.

    « Presque tous les ans, [nos églises membres] sont touchées soit par les inondations, les tempêtes, la foudre, l’érosion des sols ou la sécheresse » raconte Hanna Soren de l’église des Frères en Christ du Népal et de la Brethren in Community Welfare Society.

     Henk Stenvers.

    Les bâtiments en terre, avec des toits de chaume, sont détruits lors des inondations. Sans maison ni églises, les gens n’ont pas de lieu de rassemblement pour célébrer le culte et pour se soutenir.

    « Nous sommes reconnaissants à Dieu pour la CMM, pour les autres unions d’églises BIC et d’autres partenaires qui ont participé à l’aide humanitaire au fil des années », a déclaré Hanna Soren. Les visites de la Commission Diacres de la CMM aident « les membres de notre église à incarner l’amour et la protection de Dieu dans son peuple mondial ».

    La Commission Diacres administre également le Fonds de Partage de l’Église Mondiale. L’église BIC du Népal leur a demandé un financement pour la reconstruction d’églises plus résistantes.

    « Les croyants de l’église BIC Surunga sont très reconnaissants envers Dieu et la CMM. Leur [nouveau] bâtiment en béton n’a pas essuyé de dégâts, même lors des inondations de 2018 et 2019. »

    « Le royaume de Dieu s’étend même dans les situations difficiles. Lorsque les membres de nos églises font face à ces catastrophes naturelles presque tous les ans, leur foi en Christ est affermie car ils peuvent voir que l’amour et la grâce de Dieu leur suffit, » a déclaré Hanna Soren.

    En 2017, un partenariat entre le MCC, International Community of Mennonite Brethren (ICOMB), MB Mission (rennomé Multiply) et la CMM a financé le travail de Antony Sanchez qui, pendant six mois a évalué les besoins, coordonné l’aide et la formation des églises locales pour qu’elles puissent venir en aide aux villages affectés par de grave inondations au Pérou.

    Pour Antony Sanchez, « Nous sommes membres d’une famille mondiale ». Il accompagnait les victimes de la catastrophe et il se rappelle : « Nous sommes dans les mains de Dieu, et en même temps, nous sommes les mains de Dieu pour transmettre sa présence et sa bénédiction aux autres. »

     

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    Prions

    Prions pour les Népalais qui ont perdu leur bétail et leurs cultures lors des récentes inondations. Après la baisse du niveau de l’eau, l’eau potable est rare et les épidémies menacent. Prions pour que la BIC Népal trouve des moyens de surmonter les obstacles administratifs pour envoyer du matériel d’aide et reconstruire les églises. Alors que les membres de l’église sont vus d’un mauvais œil par les groupes fondamentalistes hindoues du pays, que l’Esprit du Christ leur permette de répondre pacifiquement.

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

  • Aimer les gens généreux de la République Démocratique du Congo (RDC) n’est pas difficile, mais le mal présent dans la région rurale du Kasaï de ce pays verdoyant, est difficile à comprendre.

    En décembre 2017, les survivants de la guerre civile racontèrent à une délégation de la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale les attaques surprises de leurs villages par la milice en maraude. Avec des armes à feu ou des couteaux, ces groupes massacrèrent les hommes et les garçons et tout ceux qui étaient en lien d’une manière ou d’une autre avec le gouvernement.

    Les victimes agonisèrent devant leur propre famille, devant des femmes et des enfants qui pouvaient eux-mêmes être agressés ou tués. Les villages sont en ruines ; des milliers de personnes ont fui à pied. Les survivants traumatisés ont tout perdu – leurs biens et leurs terres, leur famille, leur communauté. Certains ont des cicatrices à cause de la torture. La plupart ne retourneront jamais sur leur lieu de naissance.

    Je faisais partie de la délégation qui s’est rendue sur place en visite pastorale, et je suis rentré chez moi rempli de gratitude pour les mennonites de la RDC qui nous ont recus avec tant de générosité et d’amour malgré leurs souffrances.

    Dans un pays aux dificultés économiques et politiques écrasantes, les mennonites remplissent les lieux de culte avec des chants vibrants et un message d’espoir et de réconciliation. Nous avons vu des mennonites dans les villes de Kikwit et de Kinshasa s’occuper de personnes déplacées de n’importe quelle tribu dans un pays où il est courant de ne s’occuper que de ses propres parents ou des membre de sa propre tribu.

    Un groupe de survivants traumatisés a rencontré notre délégation à l’ Église Frères Mennonites Nouvelle Jerusalem à Kikwit. Les histoires d’agonie qu’ils m’ont racontées m’ont donné envie de voir l’accomplissement de la vision de Jean : « Lui sera le Dieu qui est avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus. » (Apocalypse 21).

    Les causes du chaos dans certaines parties de la RDC sont due à la lutte pour le contrôle des mines de diamants et d’or, aux rivalités entre tribus, aux rébellions politiques, aux interventions étrangères et aux activités criminelles. Les personnes fuyant les soulèvements doivent endurer des semaines voire des mois de danger en parcourant des centaines de kilomètres jusqu’à Kikwit ou d’autres villes. Les femmes accouchent pendant ce trajet dangereux vers la sécurité.

    Lors de notre visite, j’ai souvent pensé à Michael J. Sharp, un jeune mennonite de ma communauté d’origine aux États-Unis, qui a été assassiné dans la région du Kasaï l’an dernier lors d’une mission de paix des Nations Unies. La mort de Michael m’a touché profondément, moi et beaucoup d’autres personnes de la CMM. Que doivent sentirent nos frères et sœurs de la RDC qui subissent eux-mêmes d’innombrables pertes ?

    Le Mennonite Central Committee et d’autres organisations anabaptistes réagissent à la crise en RDC, et la CMM a aidé à coordonner la communication entre les différentes agences. Dans un projet appelé Opération Bon Samaritain, les mennonites de Kikwit qui ont peu d’argent pour apporter des secours ont ouvert leurs maisons pour accueillir des survivants qu’ils ne connaissent même pas.

    Nous avons rencontré un médecin congolais mennonite épuisé qui soigne des personnes déplacées à Kikwit et qui nous a raconté combien il était difficile ou impossible d’obtenir des médicaments de première nécessité.

    Il y a plus de 400 tribus en RDC, ce qui crée des tensions même chez certains anabaptistes. Mais l’amour pour tous que nous avons vu à Kikwit est un modèle pour l’église mondiale. Francisca Ibanda, de Kinshasa, représentante régionale de la CMM pour l’Afrique de l’Ouest, a déclaré : « Ce n’est pas un problème d’avoir des tribus, parce que dans le Christ, les tribus peuvent travailler ensemble. Nous pouvons aimer même les personnes qui sont de tribus censées être ennemies. »

    un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par le président J. Nelson Kraybill


  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    Où cherchez-vous lorsque vous vous demandez quel est le travail du diacre ? Souvent, nous nous tournons vers Actes 6,1-6, même si le mot diacre ou servant (diakonos) n’apparait pas dans ce texte. Dans ce passage, la communauté donne à ceux d’entre eux qui sont dans le besoin et plus l’église grandit, plus les besoins grandissent également. La communauté désigne des hommes pour organiser la distribution quotidienne de nourriture. Ces hommes – les diacres- écoutent les besoins et y répondent avec les moyens partagés par la communauté.

    Est-ce là l’essence du travail des diacres ?

    Dans ce passage, je note deux points qui influencent notre perception du travail des diacres.

    D’abord, il y a le raisonnement des apôtres : « Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des tables. » (Actes 6,2)

    Est-ce que je perçois ici l’affirmation sous-entendue que prêcher est plus important que de s’occuper des besoins physiques ? Le passage semble présenter une position antagoniste qui sépare le service humanitaire de l’enseignement de l’évangile. Une telle division peut nous empêcher de reconnaitre l’aspect spirituel du travail des diacres. Il sert la parole tout autant que la prière ou la prédication, en fait, ce travail est comme prier ou prêcher.

    Deuxièmement, dans les Actes, la tâche du diacre est définie par les besoins évidents de la communauté.

    On dirait que la tâche des diacres s’accomplie uniquement lorsque ces besoins sont satisfaits. Il est évidemment très important que les diacres écoutent les cris de ceux dans le besoin et cherchent des manières d’y répondre. Mais souvent, lorsque j’écoute les diacres des communautés locales, je sens qu’ils sont dépassés par les attentes et sentent qu’ils ne sont pas à la hauteur de ce qu’on attend d’eux.

    Lorsque nous partageons nos expériences dans la commission, certain mentionnent ces attentes non satisfaites. Les besoins dans l’église mondiale sont infinis. Il est difficile de choisir. Comment savoir ce qui est le plus urgent ?

    Mais d’autres voix s’élèvent : Lorsque des membres de la commission diacre se tiennent aux côtés de ceux dans le besoin, ils sont eux aussi enrichis. La communauté leurs offre des cadeaux inattendus. Quelque chose se passe qui rompt la hiérarchie de celui qui donne et de celui qui reçoit.

    De nouveau : où chercher le bon conseil pour les diacres ?

    Du point de vue de notre commission, le Jésus qui lave les pieds des disciples (Jean 13,1-20) nous donne une image plus complète du diacre.

    Jésus fait le travail d’un esclave de maison. Ces servants sont facilement ignorés parce que, d’habitude, ils ne font pas partie des personnages principaux qui portent l’intrigue. Jésus ne renie pas qu’il est le Seigneur et le Maître, mais il est le Seigneur et le Maître entant qu’esclave de maison. Il sert les besoins des disciples qui sont ses invités dans la maison du Père. Il représente ce qu’est la maison du Dieu.

    Jésus montre ce qu’il faut faire aux invités et non pas ce que les invités croient avoir besoin. Lorsque Jésus leur lave les pieds, ils participent ensemble à cette action profonde qui définit ce qu’est la maison de Dieu : Jésus les aime jusqu’à la fin (Jean 13, 1).

    Être diacre, donc, c’est le rôle de toutes les personnes qui servent la parole. On ne peut pas réellement prêcher l’évangile sans être diacre. Vous ne pouvez pas servir l’église en vérité, vous ne pouvez pas travailler pour la réconciliation, la paix et la justice sans être diacre.

    Donc oui, la tâche du diacre est de se tenir avec ceux de la communauté qui sont dans le besoin, tout en sachant que nous avons bien plus besoin d’eux qu’ils n’ont besoin de ce que l’on peut leur offrir. En faisant cela, nous participons tous a la vie dans la maison du Père.

    En réfléchissant à ce passage, notre commission prend de plus en plus conscience de la difficulté d’écouter les voix de ceux qui ne parlent pas de leurs besoins. Comment pouvons-nous être sûrs que notre perception n’est pas influencée par ceux qui crient le plus fort ou par ce que les médias montrent comme étant le plus urgent ? Comment voir ceux qui sont trop facilement ignorés ?

    Nous dépendons complément de l’esprit de Dieu pour dépasser notre aveuglement.

    —un communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale écrit par Jürg Bräker, membre de la Commission Diacres. Il est secrétaire général de la Konferenz der Mennoniten der Schweiz (Alttäufer), Conférence mennonite suisse (Anabaptiste).

  • Bogotá, Colombie – La célébration d’un quinzième anniversaire dans leur église, Casa de Oracion, fut la raison pour laquelle Ignacio, Liliana et leur famille sortirent de chez eux, à Manta, en Equateur, plus tôt que d’habitude ce 16 avril 2016, juste avant que le tremblement de terre ait lieu. Ce tremblement de terre de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter fit environ 700 morts et détruisit plus de 6 500 foyers, y compris celui d’Ignacio et Liliana qui durent emménager chez leurs parents après que le mur de la maison des voisins soit tombé sur la leur.

    D’habitude, Ignacio, responsable de la sonorisation de l’église, part avant sa femme et leurs deux enfants, mais puisque le culte commençait plus tôt ce samedi soir là, la famille parti toute ensemble.

    Ils étaient dans la rue lorsque cela commença à trembler. Le plus jeune fils d’Ignacio tomba sous la voiture et les roues manquèrent de peu de lui écraser les jambes. Les secousses durèrent à peu près une minute.

     Oscar Suárez

    Plusieurs familles comme celle d’Ignacio et Liliana se retrouvèrent à la rue, mais elles purent voir la main de Dieu à l’oeuvre au travers de l’aide apportée par les Fonds Diacres, le MCC, la mission Rosedale Mennonite et d’autres.

    Envoyés par la Commission Diacre de la Conférence Mennonite Mondiale, Henks Stenvers (secrétaire de la Commission Diacre de la CMM) des Pays-Bas, Ephraim Disi Mbewe (Révérend Frère en Christ) du Malawi et Oscar Suárez (représentant des YABs pour l’Amérique Latine) de Colombie visitèrent les villes de Manta et Portoviejo dans les régions les plus affectées, du 25 au 29 janvier 2017, pour écouter des témoignages comme celui d’Ignacio et Liliana et pour encourager les membres de l’Iglesia Evangélica Menonita Ecuatoriana.

    La Commission Diacre est responsable du bien-être de la communion mondiale ; elle accompagne les églises membres lors de temps durs, qu’ils soient causés par des catastrophes naturelles ou par des gouvernements oppressifs. La Commission Diacre organise une visite pour « mette la main sur l’épaule des membres et leur dire : “ Nous sommes avec vous durant ces moments difficiles. ” »      

    En Equateur, la réponse de l’église mennonite fut à la fois spirituelle et pratique. Des membres de l’église de Guayaquil aidèrent à la recherche de victimes. Les membres de l’église de Manta et de Portoviejo formèrent des cercles d’espoir en donnant de la nourriture et de l’eau aux familles dans le plus grand besoin.

    Le pasteur Juan Altamirano à Portoviejo décrit le camp de fortune qui accueille les 2 800 personnes alors que 200 autres personnes sont toujours en attente d’un abris. Beaucoup sont reconnaissants que la catastrophe ait eu lieu un weekend lorsqu’il n’y avait presque personne dans les tours de bureaux, raconte Altamirano.

    « Il y a beaucoup de travail pour tout réparer et l’ampleur des dégâts est telle que cela prendra beaucoup de temps pour que tout revienne à la normale » explique Stenvers. « Il est évident que la communauté de l’église a joué un rôle important dans la réponse à la catastrophe, [en offrant] un espace pour se lamenter et pour se soutenir mutuellement. »

    « Ces familles purent commencer à surmonter les difficultés et à voir la main de Dieu qui les soutient à chaque instant » raconte Stenvers.

    « Ils ont perdu leurs maisons, » dit Suárez, « mais avec le soutient de la famille anabaptiste mondiale qui leur apporte une aide économique, psychologique et spirituelle, ils se remettent de cette tragédie. »

    « Nous pouvons compter sur notre famille élargie et sur la main de Dieu qui nous utilise lorsqu’il y a des problèmes. »

    Durant la visite des diacres de la CMM en Amérique Latine, Stenvers et Suárez assistèrent également aux réunions dans le Cono Sur. Des membres d’églises mennonites d’Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay et Uruguay se rencontrèrent du 21 au 25 janvier 2017 à Buenos Aires. Certains des thèmes abordés : l’identité anabaptiste, la formation des responsables d’église, le rôle des femmes et des jeunes dans l’église, la célébration des 100 ans de la présence anabaptiste en Argentine et des présentations d’organisations.

    « Les rencontres étaient parfois pleines de rires et de joies, parfois émues, raconte Stenvers. Il y avait un fort sentiment de communauté. »

    « Partager dans la simplicité, dans l’abondance, dans le rire, dans la tristesse fut une expérience qui a enrichie ma vision de ma famille élargie dans le monde, » raconte Suárez.

    En Equateur, les encouragements et l’accompagnement spirituel de la famille anabaptiste mondiale aident l’église à « ramasser les morceaux, sachant que rien ne peut les séparer de l’amour de Dieu en Christ, » constate Disi.

    Et Ignacio ? Il a finit de reconstruire sa maison, elle est plus grande et plus fonctionnelle qu’avant le tremblement de terre.

    « Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les autres partagent sa joie » (1 Corinthiens 12/26).

    —Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale

     


  • Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.


    « Un membre souffre-t-il? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur? Tous les autres partagent sa joie » (1 Corinthiens 12/26).

    « Cette visite m’a aidé à me rendre compte que nous faisons partie d’une grande famille mondiale. Maintenant nous savons que nous ne sommes pas seuls! »

    Voici ce que nous avons entendu lors d’une visite de la Commission Paix et la Commission Diacres de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) à l’église des Frères mennonites du Panama.

    Lorsque vous affrontez des problèmes qui menacent votre mode de vie traditionnel, il n’y a rien de plus important que de savoir que vous n’êtes pas seul. Savoir que des frères et sœurs prient – même s’ils ne vous connaissent pas personnellement – cela peut faire la différence entre abandonner ou persévérer avec espoir, en faisant confiance à Dieu.

    « Nous ne demandons pas qu’on nous résolve nos problèmes. Tout ce que nous vous demandons c’est de raconter notre histoire et de prier pour nous. »

    Être diacre pour la CMM ne consiste pas à donner une aide financière ou créer des programmes d’aide humanitaire. Les diacres, cheminent avec les églises, écoutent, pa

    rtagent et prient avec les églises dans la souffrance et dans la joie. Nous nous sentons si impuissants parfois, mais nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir de cheminer ensemble, d’écouter et de prier.


    Les membres d’église prient pour un

    enfant malade au Panama. Photo : Henk Stenvers.

    « La Commission Diacres doit être la main tendue de l’église mondiale. » En 2009, Danisa Ndlovu, alors président de la CMM, prononça ces mots durant la première réunion de la commission au Paraguay. Une main sur ton épaule pour montrer que d’autres se préoccupent pour toi, pour sentir la chaleur de l’unité avec ceux qui partagent les mêmes convictions. Même si nous vivons dans des contextes très différents, que nous exprimons notre foi de manière très différente et que nous avons des histoires différentes, nous savons que nous sommes unis les uns aux autres par la foi. Grâce à notre désir de suivre le Christ, nous faisons partie d’un seul corps, celui du Christ.

    Le Fond de Partage de l’Église Mondiale soutient des églises dans les pays du sud dans leurs projets pour améliorer la vie et la mission de l’église. Il peut être très important pour une église d’avoir son propre bâtiment pour le culte ou de construire une école. La force

    symbolique de reconstruire après la destruction due à un désastre ou à la violence est inimaginable. Ce qui est important c’est former une communauté – locale et mondiale.

    Comme l’écrit Paul aux Corinthiens, les membres du corps sont un, même s’ils sont différents. Ils sont interdépendants ; si l’un manque, le corps n’est pas complet (1 Corinthiens 12 :14-25).

    La communauté mondiale est comme l’église de Pimpimsu, au Ghana. Nous avons visité cette petite église dans la soirée, après la tombée de la nuit. Un par un, les gens arrivèrent à l’église pour nous donner la bienvenue. Et tous apportèrent une lampe avec eux. Chaque fois que quelqu’un entrait, l’église s’illuminait un peu plus. Lorsque l’église fut remplie, il faisait grand jour à l’intérieur grâce à toutes ces petites lampes.

    C’est cela la communauté. Si vous n’êtes pas là, l’église est un peu plus sombre. Que l’on soit ensembles physiquement à l’assemblée ou spirituellement par la prière, nous pouvons être les témoins du message de paix merveilleux de Jésus. Si vous n’êtes pas là, vous nous manquez, parce que la lumière est moins forte !

    La Commission Diacres veut être un outil pour soutenir cette communauté. Rejoignez-nous sur le chemin aux côtés de notre famille anabaptiste mondiale au travers du Réseau de prière de la CMM.*

    —Henk Stenvers est secretaire de la Commission Diacres de la CMM.

    *En 2016, la Commission Diacres à relancer un Réseau de prière par courriel, suite au succès des initiatives de prières à l’Assemblée de 2016. Le Réseau de prière enverra par courriel de quatre à cinq prières tous les deux mois. Des courriels supplémentaires pourraient aussi être envoyés lorsqu’un appel urgent à la prière se fait entendre. Les courriels sont disponibles en anglais, en espagnol ou en français. Si vous souhaitez partager un sujet de prière ou une prière avec nous, écrivez-nous à prieres@mwc-cmm.org.

    Vous aimez ce que vous lisez ? Saviez-vous que vous pouvez aider la CMM à écrire et diffuser ces histoires venant d’anabaptistes partout dans le monde ? Cliquez ici pour faire un don.

  • Schoorl, Pays-Bas – Du 19 au 24 mars, les dirigeants et les membres de quatre commissions de la Conférence Mennonite Mondiale se sont réunis pour un temps de discussions en face à face, de réflexion, de louange et planification stratégique pour faire avancer la mission de la CMM.

    Ce n’était que la deuxième fois que les quatre commissions se réunissaient depuis leur création en 2009. Leur dernière rencontre avait eu lieu en Suisse en 2012, avant la réunion du conseil général de la CMM.

    Une cinquantaine de femmes et d’hommes venus du monde entier se sont rassemblés à l’occasion de ces cinq jours de réunions, organisés au Centre de conférence Mennonite Doperaduin, un des trois centres de retraite gérés par l’Algemene Doopsegezinde Sociëteit (Église mennonite néerlandaise).

    Ressources pour résoudre les conflits

    Pour la Commission Paix, les réunions étaient axées sur le renforcement de «Manuel de Ressources pour Résoudre les Conflits » qui est accessible en ligne et qui est constitué de ressources servant de cadre général et dans lequel la commission compte placer une panoplie d’outils spécifiques, documents et autres pièces liées à la transformation des conflits, à la réconciliation et à la guérison des traumatismes. Une ressource qui fait déjà partie de ce cadre s’intitule «lignes directrices pour déterminer la réponse de la CMM aux conflits au sein des églises membres ». Elle est disponible sur la page de la Commission Paix sur le site de la CMM (www.mwc-cmm.org) et a été traduite en anglais, en espagnol et en français.

    Pendant les réunions en mars 2014, la commission a travaillé sur une deuxième ressource,  » concilier nos perspectives : rétablir nos relations, notre dialogue et compréhension au sein de la Communion. » Le document fournit des directives pour résoudre les conflits interpersonnels et intergroupes au sein de la communauté de la CMM. Une version préliminaire de ce document est actuellement en train d’être relue et peaufinée.

    Toutes les ressources en cours d’élaboration par la Commission sont réparties en trois catégories : avant, pendant et après conflit. La documentation sur le conflit est destinée à être utilisée par les congrégations, les conférences ou autres groupes actuellement au cœur de disputes ou de désaccords. La documentation post-conflit est axée sur la guérison après conflit et sur la façon de gérer les « conflits hérités », tels que les vieux conflits qui n’ont jamais été complètement résolus. La documentation avant-conflit fournit des ressources pour renforcer les capacités permettant d’identifier et de planifier la résolution de futures discordes.

    Une théologie de mission

    La Commission Mission a concentré ses efforts sur l’élaboration d’un document-ressource clé : une théologie anabaptiste de mission. Le projet sera présenté au Réseau Anabaptiste Mondial pour la Diaconie et à la Fraternité Missionnaire Mondiale, qui fonctionnent tous les deux sous l’égide de la Commission Mission, afin d’être examiné. Pour finir, le document sera présenté au conseil général de la CMM pour approbation et adoption.

    La Commission Mission a également passé du temps à détailler plus en profondeur leur plan pour une Association Mondiale des Missiologues Anabaptistes. Cet organe aurait un triple objectif: (1) fournir une fraternité interculturelle pour les missiologues anabaptistes du monde entier ; (2) exercer une réflexion collective et structurée sur les missions d’un point de vue anabaptiste ; et (3) créer une vision et des perspectives anabaptistes sur la mission qui soient véritablement mondiales dans leur portée et leur contenu.

    Les délégations Koinonia et les Diacres Anabaptistes Mondiaux

    La Commission Diacres a affirmé ou réaffirmé deux initiatives clés – la rotation régulière des délégations Koinonia et du programme Diacres Anabaptisites Mondiaux – et a passé du temps à planifier chacune.

    En affirmant à l’Amérique latine, l’Afrique et l’Asie (respectivement), une rotation régulière des délégations Koinonia, la Commission renvoie à un plan établi lors des réunions précédentes. Bien que prévue plus tôt, la mise en œuvre a été retardée par des problèmes logistiques, et des visites plus urgentes. La Commission souhaite mettre cette rotation en place après avoir pris des décisions sur la taille des délégations et le financement des visites.

    Enfin, la Commission a élaboré des stratégies pour une éventuelle relance du programme des Diacres Anabaptistes Mondiaux (Global Anabaptist Deacons – GADs). Leur plan est de recruter des GADs de chaque région continentale dans laquelle la CMM a des églises membres. Les GADs sont « les yeux et les oreilles » de la Commission Diacres dans leurs régions respectives et informent la Commission des situations qui requièrent leur attention. Les GADs informeront également leurs églises des demandes de prière de l’Église mondiale.

    Apprendre des dialogues œcuméniques

    Enfin, la Commission Foi et Vie a continué à travailler sur et/ou à superviser un certain nombre de projets, y compris celui du Profil Anabaptiste Mondial, celui des Témoignages du Monde et celui des dialogues œcuméniques avec les catholiques, les luthériens et les Adventistes du septième jour.

    En ce qui concerne les dialogues œcuméniques, la Commission a consacré une grande partie de son temps à Schoorl à discuter des façons de rapporter les résultats de ces conversations aux congrégations anabaptistes-mennonites et aux établissements d’enseignement. Plus tôt en 2014, la Commission a adressé une lettre (maintenant disponible sur la page de la Commission Foi et Vie sur à www.mwc-cmm.org) encourageant les éducateurs anabaptistes-mennonites à un nouveau paradigme pour enseigner l’histoire luthérienne-anabaptiste reflétant la récente réconciliation entre les deux traditions.

    La Commission a également identifié des futurs interlocuteurs, y compris les pentecôtistes.

    Par ailleurs, la Commission a passé une grande partie de son temps à planifier la Conférence Mondiale des Éducateurs, prévue pour l’Assemblée de 2015 à Harrisburg, Pennsylvanie, États-Unis. Ce rassemblement est conjointement parrainé par International Community of Mennonite Brethren (Communauté Internationale des Frères en Christ Mennonites ? ICOMB) et Mennonite Education Office de Mennonite Church USA.

    Les réunions conjointes apportent un enrichissement spirituel

    En plus de ces séances d’affaires, des réunions conjointes pour une fraternité et un enrichissement spirituel ont également joué un rôle important dans le rassemblement de Schoorl.

    Des séances conjointes ont été tenues le matin et le soir. Les sessions du matin ont inclus un temps de dévotion dirigé par un membre de la Commission. Les séances du soir ont inclus une prière dirigée par un officier de la Commission. Par ailleurs, le dimanche 23 mars, des dirigeants et des membres ont visité les églises de la région et ont participé à des visites à pied des lieux historiques mennonites.

    Bien que « l’objectif premier de cette réunion était la planification et l’administration, » d’après Danisa Ndlovu, un accent supplémentaire a été mis sur l’esprit d’équipe entre les diverses Commissions. Cela, a-t ’-il conclu fut une réussite majeure du rassemblement.

    César García, Secrétaire général de la CMM ajoute: « nous avons non seulement discuté ensemble de questions d’affaires mais aussi commencé à tisser de véritables amitiés. C’était comme une réunion de famille. »

    – Devin Manzullo-Thomas, avec reportage supplémentaire de Janneke Leerink