Job 42/1-6
Devenir le serviteur d’un Dieu juste et souverain
Avons-nous déjà remis en question la souveraineté et la justice de Dieu ? Il n’était pas facile pour Job de comprendre la situation qu’il vivait, et il a clairement exprimé sa colère contre Dieu. Plus tard, il s’est repenti de son attitude et a reconnu la grande puissance et la parfaite justice de Dieu.
Dieu est toujours souverain sur l’ensemble de la situation. Jésus a dit que quiconque renoncerait à quelque chose pour le royaume de Dieu serait récompensé.
Dans mon contexte, la violence sous toutes ses formes a envahi toutes les couches de la société colombienne. Je forme des personnes pour le ministère auprès de populations en souffrance (personnes âgées et migrants de tous âges) et je ne mesurais pas jusqu’où irait la miséricorde de Dieu dans mon travail.
Comment entendre Dieu et voir Dieu lorsque nos yeux sont confrontés quotidiennement à la souffrance des migrants ?
- Au cœur déchiré de la veuve ?
- Ê la violence infligée à l’orphelin ?
- Ê la peur de la femme enceinte qui doit fuir un conjoint violent ?
- Aux abus envers la jeune femme et l’enfant rejetés ?
L’Église est appelée à prendre des mesures pour réduire la douleur sous toutes ses formes là où elle se trouve, en formant un peuple nouveau qui sème la paix, l’harmonie, la tranquillité et la vérité. Les personnes instruites par la Parole de Dieu sont transformées dans leur cœur et décident par la foi de rester dans la lumière de l’Évangile. C’est là que le texte de Job prend vie, lorsque les yeux voient l’attention, l’amour et la miséricorde du Dieu vivant qui prend forme humaine en marchant avec les faibles, les nécessiteux, les exilés, celles et ceux qui ont souffert de la violence.
Le message d’harmonie « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » (Jean 14/27) est le trésor d’un cœur renouvelé et transformé par la puissance de la Parole, qui ressent la douleur des sœurs et des frères, et qui donne même sa vie pour eux.
Dans mon contexte, celles et ceux qui souffrent (les réfugiés vénézuéliens et les personnes âgées) nous invitent à les accompagner, pour que les personnes celles et ceux qui partagent leur affliction soient celles qui prennent soin de leur douleur.
Seul Jésus-Christ qui est en nous permet de marcher avec ceux qui souffrent et de les accompagner.
Pour ma part, les personnes âgées abandonnées et les réfugiés vénézuéliens sont des images qui forment une nouvelle mosaïque culturelle. Ce sont des personnes qui enrichissent notre culture en apportant des visions diverses, donnant naissance à de nouvelles cultures.
La question principale du livre de Job ne disparaît pas : « Pourquoi les croyants connaissent-ils des problèmes et des souffrances ? »
Le message de Job aurait-il changé si Dieu ne l’avait pas rétabli dans ses anciennes bénédictions ? Non.
Dieu contrôle la situation dans son ensemble. Le chemin de la foi, même dans la souffrance, est le chemin de la vie.
—Maria Del Rosario Peña De Melo, Iglesia Cristiana Encuentro de Renovación y Restauración, Comunidad Menonita de Riohacha, Colombie. |
Psaume 8
S’inscrire dans le projet global de Dieu
Il s’agit du premier psaume de louange du livre des Psaumes, un recueil entier de louanges et d’adoration.
Ce psaume déclare l’immense beauté et la grandeur de la création de Dieu, la terre et tous les cieux. Il nous aide à offrir notre louange et notre adoration à Dieu, dont la gloire est plus grande que la création (versets 1, 3, 5-8). La majestueuse souveraineté de Dieu se révèle de deux manières très différentes : dans les hauteurs des cieux et dans la poussière de la terre. Le projet de Dieu est vaste.
Dieu révèle sa majesté en vainquant ses ennemis par la faiblesse des enfants et des nourrissons. Dieu manifeste sa gloire en utilisant des personnes faibles pour accomplir sa grande œuvre (versets 2, 4-6). Dieu est toujours engagé dans la manifestation de sa gloire à travers des personnes faibles comme vous et moi.
David pose la même question philosophique que Job et beaucoup d’autres (verset 4) : « Qu’est-ce donc l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? » Plutôt que de se concentrer sur des souffrances injustes, David célèbre le fait que Dieu nous a comblé de gloire et d’honneur au-delà de ce que nous méritions. Dieu nous a confié la responsabilité de ce monde, non pas pour que nous en abusions, mais pour que nous en prenions soin, que nous le protégions et que nous en tirions le meilleur parti, en devenant une partie du grand projet de Dieu.
—Arli Klassen, First Mennonite Church, Kitchener, Canada. |
Jean 10/14-16
S’inscrire dans le grand panorama de Dieu
Parfois, nous nous demandons comment Dieu constitue un peuple spécifique, en commençant par une personne et sa famille dans l’Ancien Testament. Dieu a établi une alliance avec les patriarches, avec des conditions spécifiques à remplir pour qu’ils soient le peuple de Dieu.
Mais qu’en est-il des autres personnes qui ne sont pas nées dans cette famille (de sang) que Dieu a choisie ? Comment est-il possible de faire partie du peuple de Dieu ?
C’est précisément de cela qu’il s’agit dans l’Évangile, « la bonne nouvelle » qui nous dit que, par Jésus-Christ, nous sommes tous invités à faire partie de ce peuple de Dieu, de cette famille de Dieu.
Dieu appelle et nous répondons.
Nous venons de différentes parties du monde, avec des coutumes, des langues et des idées différentes, mais avec Jésus-Christ, nous pouvons être un, nous sommes le peuple de Dieu. Jésus-Christ est notre guide, notre berger qui nous précède pour marcher dans la volonté parfaite de Dieu.
Voyons comment l’Évangile de Jean nous montre en quoi Jésus est notre guide et notre berger, et qui nous sommes grâce à lui.
Qu’apprenons-nous sur le Berger, Jésus-Christ ?
Jésus notre berger est bon et bienveillant. Chacun en fait l’expérience, et transmet cette confiance à tous ceux qui suivent Jésus. Jésus-Christ aime tout le monde de la même manière.
Jésus notre Berger connaît le Père et le Père connaît le Berger. Nous pouvons apprendre à connaître Jésus, celui que nous suivons, et le fait de savoir que Jésus est bien connu par celui qui l’envoie nous donne également confiance. Une relation profonde entre les deux (Père et Fils) est nécessaire et ils ne font qu’un.
Jésus, notre berger, connaît ses brebis et ses brebis le connaissent. Bien sûr, le Berger connaît bien les brebis qui appartiennent à son troupeau, et les brebis le connaissent aussi comme leur propre Berger. Le Berger passe du temps avec elles pour bien les connaître et pour qu’elles puissent le connaître. Jésus-Christ connaît chaque personne qui le suit. Il connaît et comprend chaque besoin ou difficulté que ses disciples traversent.
Jésus notre berger est prêt à donner sa vie pour ses brebis. Cette promesse est vraie, même si les brebis ne sont pas toutes de « bonnes » brebis ou de « bons » disciples. Jésus-Christ a donné sa vie et versé son sang pour sauver tous les êtres humains.
Jésus notre berger accueille aussi d’autres brebis. Le berger ne s’occupe pas seulement des brebis qui sont déjà dans sa bergerie, il continue à en appeler d’autres qui sont à la recherche d’un berger pour les guider. Il ne rejette personne et veut que les autres brebis viennent à lui parce qu’il a donné sa vie pour chacune d’entre elles.
Qu’apprenons-nous sur les brebis du troupeau ?
Elles apprennent à connaître leur guide, leur berger. Elles le font en passant du temps avec leur maître et en acceptant d’apprendre de lui. Ce n’est qu’en connaissant Jésus-Christ et en suivant son exemple que nous pouvons grandir dans notre foi.
Qu’apprenons-nous sur les autres brebis ?
Toutes les brebis sont les bienvenues. Les autres brebis à l’extérieur sont apparemment perdues. Elles ont besoin d’une maison, de quelqu’un pour veiller sur elles et elles doivent être amenées dans le troupeau. Elles sont les bienvenues dans la famille de Dieu.
Les autres brebis apprendront aussi à être obéissantes. Elles apprendront aussi à connaître leur bon berger ainsi que toutes les autres brebis du troupeau. Elles feront partie de la famille de Dieu.
En résumé :
Le peuple de Dieu est le troupeau qui suit Jésus, le bon berger, comme guide.
Jésus, le bon berger, est celui qui conduit le peuple de Dieu, celui qui est allé au devant de lui comme un modèle pour nous tous.
Tous les membres du peuple de Dieu suivent Jésus en apprenant à le connaître et en formant un seul peuple, et ils forment ainsi un seul peuple dans la volonté de Dieu.
—Mirta Pérez, Campo Alegre, Convención Evangélica Hermanos Menonitas Nivacle, Neuland Colony, Paraguay. |
Éphésiens 4/1-6
Vivre l’unité
Objectif : Que l’Église comprenne l’importance de vivre l’unité
L’une des plus grandes préoccupations de Jésus avant son ascension était que l’Église, son corps sur terre, reste unie. Dans sa dernière prière, Jésus a demandé à son Père que les croyants soient un, afin que le monde croie à son message (Jean 17/21-23).
L’efficacité du témoignage chrétien est directement liée à la spécificité de l’unité chrétienne. Tout au long de l’histoire, de nombreux royaumes, gouvernements, coalitions, entreprises, sociétés et même Églises se sont divisés et ont même disparu en raison d’un manque d’unité. La première remarque de Paul sur la valeur de l’engagement chrétien exige l’unité entre les croyants. Chaque assemblée ne peut avoir un impact sur la communauté que si elle marche ensemble dans le lien de la paix.
Mais il est difficile de marcher dans l’unité.
A. Marcher dans l’unité exige des attitudes disciplinées.
- L’unité exige de la bravoure et du courage. (Éphésiens 4/1, 1 Corinthiens 16/13)
- Illustration : Alexandre le Grand avait dans son armée un soldat qui était craintif, peureux et lâche au combat. Ce soldat s’appelait Alexandre. Un jour, le roi l’appela et, après lui avoir parlé pendant un certain temps, lui dit avec colère : « Change de nom ou comporte-toi comme un Alexandre » !
- Tous ceux qui se disent chrétiens doivent se comporter comme des disciples de Jésus-Christ : lui être fidèles, l’imiter, lui obéir, le suivre… ou changer de nom ; mais ne pas dire que l’on est chrétien.
- L’unité exige de l’humilité (Éphésiens 4/2, Romains 12/3, Philippiens 2/3)
- L’unité exige de la douceur et de la (Éphésiens 4/2, Ésaïe 53/7, Matthieu 5/5-9)
B. Marcher dans l’unité demande une attention de tous les instants (Éphésiens 4/2-3)
- Il nous est demandé de nous supporter continuellement les uns les autres dans l’amour et de garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.
- L’unité exige d’être avec son prochain. Elle exige de soutenir mes amis, par exemple en supportant leur mauvaise humeur, leurs plaisanteries et peut-être… leurs mauvaises odeurs.
- L’unité exige de la considération et de la diligence. Cela signifie qu’il faut agir avec considération pour préserver l’unité et faire preuve de diligence et de rapidité pour la protéger. Cela signifie qu’il faut faire tout son possible pour sauver l’unité.
- Il nous est demandé de faire ces choses parce que nous sommes un en Christ (Éphésiens 4/4-6).
Application:
- Vos actions et vos réactions renforcent-elles ou détruisent-elles l’unité de notre Église ?
- Comment pouvez-vous faire quelque chose de concret pour contribuer à l’unité de notre Église ?
- Prenez la décision solennelle que si quelque chose n’unifie pas ou ne construit pas, vous ne le direz pas et vous ne le ferez pas.
- Au cours de l’année à venir, sommes-nous prêts à travailler à l’unité ?
- Dieu a créé l’unité. Il est de notre devoir de protéger l’unité dans l’Église.
—Freddy Barrón, Iglesia Evangélica Menonita Boliviana ‚Äì Sina√≠, Santa Cruz, Bolivie |