« S’il se passe quelque chose dans le domaine de la recherche, nous voulons le savoir », déclare Kyle Gingrich Hiebert, coordinateur de l’Anabaptist Mennonite Scholars Network (AMSN).
L’Anabaptist Mennonite Scholars Network met en relation des étudiants et des professeurs au sein d’un réseau de réseaux. Il favorise les liens au niveau international en matière de recherche et fournit un point de contact pour le partage d’informations et de ressources.
« Par exemple, j’enseigne à la Conrad Grebel University College, à Kitchener, en Ontario, au Canada, explique Kyle Gingrich Hiebert, mais je ne sais peut-être pas ce qui se passe à la Canadian Mennonite University, à Winnipeg, au Manitoba, au Canada, pourtant si proche. » Le réseau cherche à combler cette lacune.
Lancé dans les années 1990 par Lydia Harder Neufeld du Toronto Mennonite Theological Centre (TMTC), le but initial du réseau était d’aider les étudiants diplômés, en particulier au niveau du doctorat, à entrer en contact avec d’autres chercheurs anabaptistes-mennonites dans leur domaine.
« C’était une réponse au besoin d’un réseau plus large, qui dépasserait les programmes universitaires traditionnels mennonite suisse/russe et qui permettrait une plus grande intégration des femmes, » explique Lydia Neufeld Harder.
Inactif depuis un certain temps, le réseau a retrouvé une nouvelle énergie sous la direction de Kyle Gingerich Hiebert et de Jamie Pitts (directeurs, respectivement du TMTC et de l’Institut d’études mennonites à AMBS).
AMSN ne s’adresse pas seulement aux chercheurs en théologie ou en histoire anabaptiste-mennonite, mais aussi aux chercheurs de tous les domaines qui se considèrent anabaptistes-mennonites et pour qui il existe des liens entre leur travail de recherche et leur foi.
Jamie Pitts a d’abord pris contact avec l’AMSN lorsqu’il était étudiant de doctorat et tout nouveau dans la famille mennonite. Les bulletins de nouvelles de l’AMSN lui ont permis de ne plus se sentir seul. « J’ai eu l’impression de participer à une conversation plus importante ». Ê présent, Jamie veut aider d’autres chercheurs aux quatre coins du monde à faire l’expérience de ce genre de connexion.
« AMSN (Anabaptist Mennonite Scholars Network) m’aide à comprendre comment la foi et le savoir des universitaires anabaptistes sont mis en pratique dans différents contextes et comment ils sont interconnectés, » explique Hyejung Jessie Yum, membre du réseau pour le Korean Anabaptist Journal.
Contrairement au GAHEN (Réseau Anabaptiste Mondial pour l’Éducation Supérieure), nouveau réseau de la CMM qui aide les établissements anabaptistes à se développer, AMSN se concentre sur la mise en relation des chercheurs et la promotion de la recherche.
AMSN reçoit des fonds pour maintenir sa page web qui publie des liens vers des colloques, des journaux et des instituts, pour envoyer une lettre d’information électronique semi-régulière et pour organiser une table ronde annuelle. Ses membres adhèrent en fonction de leur identité anabaptiste ou de leur travail sur des thèmes liés à l’anabaptisme.
Les centres de recherche et les institutions répertoriés sur le site de l’AMSN sont principalement nord-américains et européens, mais ses membres souhaitent que la présence mondiale de l’AMSN se développe.
« Nous devons décoloniser les études anabaptistes-mennonites », déclare Jamie Pitts. Il espère que l’AMSN pourra renforcer les relations avec des chercheurs d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, et qu’il leur servira d’outil pour trouver des ressources et des contacts pour faire avancer leur travail.
« Nous voulons écouter ceux qui, au sein de la CMM, travaillent dans des établissements d’enseignement, éditent des journaux, organisent des événements et des conférences en rapport avec la recherche anabaptiste. N’hésitez pas à nous contacter ! Nous voulons tisser des liens avec vous. »
AMSN organise un atelier pour la 17ème Assemblée réunie en Indonésie.
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